Suisse Romande
La langue des signes reconnue dans la future Constitution du Valais
Les membres de la Constituante ont décidé mardi d'inscrire la langue des signes dans le projet de la future Constitution valaisanne. Par 77 oui, 41 non et 1 abstention, ils ont reconnu l'idiome au même titre que les patois du canton.
La langue des signes ne figure pas dans la Constitution valaisanne de 1907. "Quasi tous les membres de la Constituante soutenaient son inscription" dans la nouvelle mouture, explique à Keystone-ATS Jean-François Lovey (Appel Citoyen), vice-président de la commission thématique 1 en charge notamment des langues. Ils étaient, en revanche, divisés sur la manière de reconnaître l'idiome, ajoute-t-il. Les débats de cette première lecture ont duré une quarantaine de minutes.
Une large majorité a finalement décidé de suivre les revendications de la Société des sourds du Valais qui avaient appelé la Constituante à ne pas cantonner la langue des signes "à un rôle de moyen auxiliaire", mais de la reconnaître "comme une langue à part entière, vectrice de culture, de pensée et d'identité".
"Très contents"
"Je suis très ému de ce qui se passe aujourd'hui", réagit dans la foulée son président Stéphane Faustinelli. "Nous sommes très contents. Cette reconnaissance est un moment important pour les sourds et nous espérons que cette inscription reste définitivement dans le texte", complète-t-il.
Une deuxième lecture devrait avoir lieu l'an prochain, souligne Jean-François Lovey. Selon lui, au vu des discussions et du vote final, "on peut considérer que ce point est acquis et qu'il figurera dans la prochaine Constitution valaisanne".
Concrètement, cette reconnaissance ouvre la porte à la traduction des informations officielles transmises à la population. "Il est important de rendre accessible à toute la population, ce qui lui est adressé", relève Stéphane Faustinelli, parlant par exemple des campagnes de prévention de la police ou encore d'émissions soutenues par le canton.
D'autres cantons
A Genève, la reconnaissance de la langue des signes est déjà inscrite dans la Constitution. Les débats du Grand Conseil retransmis sur le site Internet du Parlement sont accessibles aux personnes sourdes et malentendantes depuis fin 2019.
A Zurich, bien que la terminologie soit un peu différente, la reconnaissance de la langue est aussi inscrite dans la Constitution. L'objet est également en discussion à Berne, Vaud, et au Tessin.
En Valais, on estime le nombre de personnes sourdes et mal entendantes à 350 personnes environ. La Société des sourds du Valais, fondée en 1939 sur l'impulsion d'Esther Giroud qui en sera la première présidente, réunit 110 membres et est également ouverte aux sympathisants entendants.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Suisse Romande
Les Verts du Valais lancent neuf candidats pour les fédérales 2023
Les Verts valaisans ont désigné jeudi soir neuf candidats pour les élections fédérales d'octobre prochain. Pour le National, la liste principale sera emmenée par le sortant Christophe Clivaz. Céline Dessimoz se lance dans la course aux Etats.
Quelque septante membres des Verts valaisans réunis en assemblée générale à Sion ont désigné par acclamation les neuf candidats qui se lancent dans la course aux fédérales. Parmi eux: le sortant Christophe Clivaz, 54 ans, élu au Conseil national en 2019 et qui souhaite "poursuivre son engagement".
"Christophe Clivaz a travaillé d'arrache-pied" à Berne, où son grand investissement est reconnu. Il est "un atout décisif" pour le parti, a déclaré Philippe Cina, co-président des Verts valaisans.
La liste principale compte sept autres candidats, quatre femmes et trois hommes: Sabine Fournier, élue en 2018 à la Constituante et en 2020 au conseil communal de Vernayaz, Mireille Hofmann Jacquod, conseillère générale à Sion, Mathilde Michellod, députée au Grand Conseil depuis 2021, Daniel Morisod, ancien conseiller communal à Collombey-Muraz, Daria Moulin, député au Grand Conseil depuis 2021, Dominique Kuster, conseiller municipal à Vétroz et Emmanuel Revaz, député au Grand Conseil depuis 2017.
L'objectif du parti est de défendre son siège au National et d'améliorer son score", a précisé Philippe Cina. Il y a quatre ans, les Verts avaient réalisé un bond exceptionnel (10,58%, soit deux fois plus qu'en 2015) et le parti est persuadé qu'il existe encore un "potentiel de développement" dans le canton.
Une voix verte aux Etats
Pour les Etats, les Verts valaisans présentent Céline Dessimoz, 48 ans, élue au Grand Conseil depuis 2017 et cheffe de groupe depuis 2019. "Mon envie est de porter une voix valaisanne consciente des enjeux environnementaux au Conseil des Etats", a déclaré la candidate. "Pendre soin de notre planète est la première prévention efficace pour préserver notre santé et notre qualité de vie", a-t-elle poursuivi.
Céline Dessimoz est "une candidate de valeur", a déclaré Philippe Cina. Actuellement, les centristes Marianne Maret et Beat Rieder occupent les deux sièges de sénateurs. La candidate verte "offre une alternative à cette représentation valaisanne mono-partisane".
Pour le National, le parti compte encore une liste haut-valaisanne avec six candidats ( 4 femmes et 2 hommes) et une liste jeune avec huit candidats. L'apparentement avec la gauche sera validé en avril, a précisé à Keystone-ATS Philippe Cina.
Le parti dispose d'un budget de campagne de 90'000 francs.
Loi modifiée, liste unique
En tout, le Valais dispose de dix fauteuils à Berne, huit à la Chambre du peuple et deux à la Chambre des cantons. A l'automne, le jeu sera particulièrement serré car toute la députation valaisanne (2 UDC, cinq centristes, 1 PLR, 1 socialiste, 1 Vert) brigue un nouveau mandat.
Concernant l'élection au Conseil des Etats, le système actuel qui soumet à la population un choix de plusieurs listes partisanes sera remplacé dès le 1er avril avec l'entrée en vigueur de la loi cantonale sur les droits politiques révisée. L'automne prochain, le citoyen se verra donc proposer une seule liste avec tous les noms des candidats au Conseil des Etats.
Figureront d'abord les noms des sortants, par ordre alphabétique, puis ceux des autres candidats, par ordre alphabétique également; le citoyen devra en cocher deux. Actuellement, et depuis 1857, le Valais a toujours été représenté aux Etats par deux élus issus des rangs du Centre (ex-PDC).
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
Facture sociale: le Conseil d'Etat et les faîtières de communes concluent un accord
Longtemps conflictuelles, les relations canton-communes semblent sur le point de s'apaiser en terre vaudoise. Le Conseil d'Etat et les deux faîtières de communes ont signé à Lausanne un accord jugé "historique" qui englobe péréquation, factures sociale et policière.
"C'est un moment emblématique, une étape très importante", a déclaré jeudi devant la presse Christelle Luisier. La conseillère d'Etat en charge des institutions a rappelé que le système péréquatif actuel était "à bout de souffle", critiqué de toutes parts.
La nouvelle solution imaginée par le Conseil d'Etat, l'Union des communes vaudoises (UCV) et l'Association de communes vaudoises (AdCV) vise à atténuer "les disparités de capacité financière entre communes". Elle englobe notamment "une dotation minimale" pour soutenir celles qui ont le moins de rentrées fiscales.
Le système sera aussi désormais basé sur des "critères standardisés", comme la surface des communes, leur topographie ou encore le nombre d'élèves à charge, a affirmée Mme Luisier.
Compromis "supportable"
L'accord signé jeudi porte sur une autre source récurrente de grogne, la participation à la cohésion sociale entre canton et communes (facture sociale). Par rapport au précédent arrangement, conclu en 2020 avec l'UCV mais sans l'AdCV, l'Etat passera davantage à la caisse.
Le canton va d'abord accélérer le rééquilibrage en faveur des communes, à hauteur de 160 millions de francs dès 2025 (150 millions dès 2028 selon l'ancien accord). De plus, il s'est engagé à financer une part plus importante de l'augmentation de ces dépenses sociales: il prendra en charge 83% de ces hausses dès 2026, contre 66% jusqu'ici. Christelle Luisier, présidente du gouvernement.
Cette solution doit servir de contre-projet à l'initiative SOS Communes, qui demande que l'Etat finance l'entier de la facture sociale (moyennant une bascule d'impôt). "Nous avons trouvé un compromis qui est supportable pour le canton, contrairement à ce que propose SOS Communes", a dit Mme Luisier.
Pour le troisième volet de l'accord, à savoir la facture policière, la répartition entre communes a également été repensée. Le montant sera désormais financé à raison de 35% par l'ensemble des communes et de 65% par les communes qui délèguent leurs missions générales à la police cantonale. Cette facture s'est montée à 71 millions de francs en 2022 et continuera à être augmentée de 1,5% chaque année.
Qu'est-ce que toutes ces adaptations vont changer pour les communes? Impossible pour l'heure de savoir, le Canton n'ayant dévoilé aucune simulation. La présidente du Conseil d'Etat, Christelle Luisier, affirme toutefois que la majorité des communes seront gagnantes. Le syndic de Lausanne, Grégoire Junod, nous éclaire sur l'impact pour la Ville de Lausanne.
Faîtières satisfaites
Bien que très technique, cet accord "global" n'en reste pas moins primordial dans le Canton de Vaud, où la vie politique a souvent été envenimée ces dernières années par les tensions entre l'Etat et les communes. Egalement présents jeudi devant la presse, les représentants de l'UCV et de l'AdCV ont dit "leur satisfaction".
Pour Michel Buttin, président de l'AdCV, "plusieurs demandes historiques" de son association ont été prises en compte. Il s'est notamment réjoui que les factures sociale et policière soient désormais réparties en fonction de la population des communes, et non plus selon leur capacité financière. C'est avec le sourire que Michel Buttin a ratifié l'accord.
Chantal Weidmann Yenny, présidente de l'UCV, a également salué "un bon accord", notamment sur le fait qu'il se montre "plus ambitieux" pour réduire la part des communes dans la facture sociale.
Au Grand Conseil cet automne
Concernant la suite du calendrier, le projet de nouvelle péréquation va être présenté aux différentes autorités communales dès le mois de mai. Celles-ci devront ensuite se prononcer lors des assemblées générales extraordinaires de l'UCV (27 juin) et de l'AdCV (courant mai).
Le Grand Conseil s'attaquera ensuite à cet accord au cours de l'automne. Il devra notamment l'évaluer en tant que contre-projet face à l'initiative SOS Communes.
Coprésident de cette initiative, le député Pierre-André Romanens a indiqué jeudi, en marge de la conférence de presse, qu'il était trop tôt pour se prononcer sur un éventuel retrait de l'initiative.
Une décision sur un maintien ou un retrait de l'initiative devrait être prise en septembre, a-t-il dit. Une éventuelle votation populaire (contre-projet vs SOS Communes) pourrait se tenir durant le premier semestre 2024. Ce calendrier devrait permettre l'entrée en vigueur des dispositions finalement retenues le 1er janvier 2025.
Isabelle Bertolini avec Keystone-ATS
Lausanne
Vaud veut réaménager l'aide de transit de Rennaz
Le Conseil d'Etat vaudois veut réaménager l'aire de transit de Rennaz dédiée aux gens du voyage. Il sollicite également du Grand Conseil un crédit d'ouvrage pour transformer et agrandir le centre d'entretien des routes et la gendarmerie mobile, installés sur le même site. Le démarrage des travaux est prévu à l'automne 2023.
Construits en 1970, les bâtiments du centre de Rennaz sont devenus vétustes, trop petits et inadaptés aux normes actuelles. L'aire de transit, pour sa part, ne dispose pas d’installations sanitaires, électriques, d’évacuation des eaux ni d’espace pour les déchets.
Le Conseil d'Etat transmet au Grand Conseil une double demande de crédit pour ces projets interdépendants. Le premier montant de 2,2 millions concerne l'aire de transit. Celle-ci reçoit, de mars à novembre, entre 40 et 50 caravanes de gens du voyage, qui peinent souvent à trouver des places de stationnement en Suisse romande.
Gens du voyage français
Lors de la période la plus fréquentée, entre 200 et 250 personnes séjournent sur le site. Les gens du voyage sont constitués de diverses communautés qui ont une culture et des comportements très différents et qui ne se mélangent pas, relève le canton. Alors que les Yéniches sont de nationalité suisse, les communautés qui séjournent à Rennaz sont principalement de nationalité française.
Actuellement, le seul équipement consiste en trois robinets d'eau froide. Pour satisfaire leurs besoins naturels, les gens du voyage utilisent tantôt les installations sanitaires des commerces situés dans la zone industrielle de Villeneuve, tantôt des zones de verdure près des routes, ce qui suscite des tensions avec le voisinage.
Ne peut pas perdurer
En raison de l'absence de grilles d'écoulement, les eaux ménagères se déversent à même le sol et s'infiltrent dans le terrain. "La situation actuelle ne peut pas perdurer", écrit le Conseil d'Etat.
Il est dès lors prévu: d'aménager une surface asphaltée avec marquage de 40 places de caravanes, plus 40 places pour véhicules légers à l'entrée de l'aire de transit; de créer un bloc sanitaire de six WC et de poser des potelets équipés de robinets et de prises électriques; d'installer un dispositif de récolte des eaux usées ainsi que des bennes à déchets et un grillage périphérique.
Fin des travaux en 2028
Le crédit d'ouvrage pour les bâtiments du centre d'entretien des routes et de la gendarmerie mobile de l'Est vaudois s'élève à 19 millions de francs, la Confédération - par l'intermédiaire de l'Office fédéral des routes - versant pour sa part 29,5 millions.
La population a pu prendre connaissance de ces deux projets étroitement liés lors d’une présentation organisée en mai 2022 à l’occasion de la mise à l’enquête publique. La totalité des activités sera assurée sur le site durant les transformations. La fin des travaux est prévue pour le printemps 2028.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
L'Etat soutiendra la rénovation du Théâtre du Jorat pour 4 millions
Le Canton de Vaud participera à hauteur de quatre millions de francs à la rénovation du Théâtre du Jorat à Mézières (VD), devisée à 9,7 millions, a-t-il annoncé jeudi. La restauration en profondeur de la "Grange Sublime" en bois datant de 1908 vise à améliorer l'accueil du public, adapter la cage de scène et transformer divers espaces techniques et administratifs.
"Le Conseil d'Etat, par l'entremise du Fonds d'utilité publique (FUP), accorde au Théâtre du Jorat un soutien extraordinaire et subsidiaire d'un montant de quatre millions de francs afin de mener à bien de nécessaires travaux de rénovation", indique le gouvernement dans ses décisions hebdomadaires.
"L'institution fait partie de l'histoire culturelle et sociale du canton. Le Théâtre du Jorat est également un éminent acteur culturel du territoire de par son étonnante bâtisse entièrement en bois - classée monument historique et érigée dès l'origine pour sa fonction théâtrale -, son implantation géographique servant de trait d’union entre ville et campagne ou sa ligne de programmation aussi diversifiée que qualitative", souligne le Canton.
Le FUP a pour but de soutenir financièrement des projets d'utilité publique, notamment dans les domaines culturel et patrimonial (dont les musées et sites historiques), social et sportif, rappelle-t-il.
Codirectrices très ravies
Interrogée par Keystone-ATS, l'équipe du Théâtre du Jorat s'est dite "très ravie" de ce soutien. "C'est l'aboutissement d'un long processus, un bon point de départ pour le renouveau de l'établissement et la confirmation du démarrage des travaux cet automne à la fin de la saison actuelle", a réagi Ariane Moret, codirectrice artistique du théâtre.
En septembre dernier, le Conseil de fondation avait lancé une vaste campagne de récolte de fonds, ciblant les institutions publiques et parapubliques, des fondations, des entreprises et des particuliers. Près d'un million de francs étaient déjà assurés par les fonds propres de l'institution, avait-il été précisé à l'époque.
"La récolte de fonds marche bien. Nous avons obtenu environ 500'000 francs de dons jusqu'ici. Avec nos fonds propres, les quatre millions du Canton et environ 700'000 francs de l'Office fédéral de la culture et du Service des monuments et sites du Canton de Vaud, nous arrivons déjà à quelque 6,2 millions de francs sur les 9,7 millions", détaille Nathalie Langlois, codirectrice administrative.
L'équipe vise au-delà des 10 millions de fonds au vu de l'augmentation des coûts de l'énergie et de certains matériaux de construction, selon Mme Langlois. Le public pourra aussi participer à des financements ciblés, pour par exemple planter un arbre ou installer des panneaux solaires.
Travaux sur deux saisons
La rénovation du théâtre historique est prévue sur deux saisons, sans qu'elle n'altère l'accueil d'une quinzaine de spectacles en moyenne par année, jusqu'à mai 2025.
Si la salle de 1000 places ne sera pas transformée, l'annexe située à l'arrière de la scène, qui comprend des espaces dédiés à l'accueil des artistes, aux services administratifs et à la technique, sera entièrement repensée et reconstruite. La cage de scène, elle, doit être mise aux normes actuelles de sécurité et de praticabilité.
D'importants aménagements extérieurs et la construction d'un pavillon pour la buvette et la tenue d'événements amélioreront la prise en charge des spectateurs et remplaceront les installations provisoires utilisées jusqu'ici. Ces adaptations permettront de mieux exploiter les lieux lors des manifestations et de rendre le site à la fois plus pratique et harmonieux, selon le Conseil.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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