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Suisse Romande

La santé financière de l'Hôpital fribourgeois inquiète les députés

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La dizaine de députés fribourgeois qui ont déposé le mandat veulent donner "le signe au niveau politique d’une volonté de sauvetage de l’HFR" (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le monde politique s'inquiète de l'avenir financier de l'Hôpital fribourgeois (HFR). Un mandat multipartite vient d’être déposé, signé par une dizaine d’élus, qui pointe du doigt un budget déficitaire à hauteur de 15,7 millions de francs au moins pour cette année.

Confrontée aux pertes à répétition, l'institution cantonale a annoncé de surcroît le 19 janvier la suppression de 60 emplois. Il n'en fallait pas davantage pour faire réagir le Grand Conseil fribourgeois, pourtant habitué, comme d'autres cantons, à devoir affronter régulièrement la question du financement des hôpitaux.

"Les pertes découlent de la situation paradoxale dans laquelle l’HFR se trouve en pleine pandémie, à l’instar d'autres hôpitaux publics", note le mandat. "D'une part, les charges augmentent, car il faut engager davantage pour faire face à un absentéisme élevé, dû aussi bien à l’épuisement du personnel qu’à la mise en quarantaine et en isolement d’employés devant être remplacés."

Baisses de recettes

"D’autre part, les recettes de l’hôpital ont, depuis le début de la pandémie en 2020, connu une baisse importante à la suite du report d’un nombre important d’opérations électives (non urgentes, ndlr)", relèvent les mandataires. Ces derniers demandent en conséquence que l’Etat de Fribourg compense entièrement les baisses de recettes consécutives à la crise sanitaire.

Le mandat propose aussi que "le canton prenne les mesures nécessaires pour éviter que le risque financier lié à la pandémie ne conduise à des licenciements". La dizaine d'élus, de tous les partis représentés au Grand Conseil, réclament plus loin que soit appliqué un article de loi fédérale sur le Covid-19.

Celui-ci mentionne que les cantons doivent financer les réserves de capacités nécessaires pour affronter les pics d’activité, afin de renforcer les services de santé sollicités par la crise. Ils définissent par ailleurs les capacités nécessaires en accord avec la Confédération.

Volonté de sauvetage

Appliqué au canton de Fribourg et à l’HFR, cela signifie justement que "les dotations en personnel ne doivent pas, contrairement aux plans annoncés par l’institution publique, retourner aux dotations en personnel qui valaient en 2019, avant la pandémie", estiment encore les mandataires.

Avec leur instrument, les signataires veulent donner "le signe au niveau politique d’une volonté de sauvetage de l’HFR", a indiqué la députée PLR Antoinette de Weck, citée dans La Liberté. Ils espèrent que le mandat soit mis rapidement à l'ordre du jour du Grand Conseil, histoire de ne pas en parler une fois les coupes réalisées.

"Il s’agit de montrer la direction vers laquelle le parlement veut aller", a précisé le député PS Simon Zurich, également dans les colonnes du quotidien. Pour rappel, l’HFR a présenté un budget 2022, selon le scénario le plus optimiste, prévoyant une perte de 15,7 millions de francs, pour un chiffre d’affaires de 515,2 millions.

Intérêts annuels

L'établissement multisite a aussi élaboré deux budgets alternatifs intégrant l’évolution de la crise dans le temps, avec des pertes oscillant entre 38,4 millions et 87,6 millions. Le nouveau conseiller d'Etat UDC Philippe Demierre, en charge de la santé, qui a succédé à Anne-Claude Demierre (PS), a donc du pain sur la planche.

A noter que la RTS radio a abordé vendredi le sujet du service de la dette payé par l'HFR. L'institution puise depuis une décennie dans un compte courant mis à sa disposition par le canton, un compte qui serait rémunéré à 1% d'intérêts par an jusqu'à 100 millions et à 3% au-delà.

Sollicité, le conseil d'administration n'a pas voulu s'exprimer. La question a suscité la désapprobation du président du PLR cantonal Sébastien Dorthe, du président du groupe UDC au Grand Conseil Nicolas Kolly et de la présidente du Parti socialiste fribourgeois Alizée Rey, tous les trois interrogés sur les ondes de la RTS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Un spectacle de patinage artistique contemporain aux Bastions

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Rendez-vous mercredi 31 janvier à 14h00 à la patinoire des Bastions à Genève pour un spectacle gratuit de patinage artistique contemporain (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Un spectacle de patinage artistique contemporain est organisé mercredi après-midi 31 décembre à la patinoire en plein air des Bastions, à Genève. Cette performance gratuite proposée par la Ville de Genève, sera assurée par la compagnie québécoise "Le Patin Libre".

"Le Patin libre casse les codes du patinage artistique classique pour nous offrir un moment de beauté et d’évasion", indique le Département de la cohésion sociale et de la solidarité. Fondée en 2005, la compagnie est composée d'ex-patineurs de haut niveau qui ont quitté le carcan du show-business.

La représentation, qui aura lieu à 14h00 à 14h30, sera suivie d'animations participatives avec le public. Des patins peuvent être loués sur place.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le projet d'un futur centre culturel à Verbier (VS) se dévoile

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Un nouveau Centre culturel pourrait voir le jour à Verbier (VS). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Le projet d'un futur centre culturel à Verbier (VS) a été présenté publiquement dimanche dans la station du Val de Bagnes. Financée par des privés, cette infrastructure qui sera construite sur un terrain de la commune comprendra notamment une salle de concert de près de 800 places.

L'investissement s'élève à près de 90 millions de francs, a confirmé à Keystone-ATS Alessandra Cossu, responsable de presse pour le Centre culturel de Verbier. Elle revenait sur une information parue lundi dans le Nouvelliste. Le futur centre pourrait être opérationnel dès l'été 2031 avec une concert inaugural le 31 décembre 2031.

Le début des travaux est prévu pour 2028-2029. Mais la procédure est encore longue. Il faudra notamment modifier le plan de zones et accorder un droit de superficie à la Fondation qui chapeaute ce projet. A noter, qu'en parallèle, la commune veut construire un hôtel sur le même terrain. Ce site était initialement destiné à l'hôtellerie, a précisé Mme Cossu.

Le projet de Centre culturel se veut "ouvert pour les habitants de Val de Bagnes, tout en attirant un public international passionné par cette nouvelle destination artistique". Selon le site internet de présentation, "il proposera toute l’année une programmation de grande qualité, attentive à toutes les formes d’expression, ouverte aux artistes comme aux publics, dans toute leur diversité".

Le projet a été confié à l'architecte japonais Kengo Kuma qui mise sur le bois pour cette nouvelle construction. Selon les images de synthèse, le bâtiment présente une forme d'ailes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Au musée, le dernier chapitre des loups vaudois

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André Keiser, chef de l'atelier de taxidermie du Naturéum à Lausanne, termine la préparation d'un loup renversé fin décembre par une voiture. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Ici convergent les loups morts, accidentés ou tirés sur sol vaudois. A l'atelier de taxidermie du Naturéum à Lausanne, certains animaux sont destinés à être empaillés, et tous font l'objet d'une récolte de données. Chaque individu vient ainsi enrichir les collections scientifiques de l'institution.

"M236" et ses panneaux explicatifs trônent depuis un peu moins de deux ans dans les allées du Palais de Rumine non loin du tigre de Sibérie et de l'ours polaire. "Il louche, ce loup", remarque en souriant le taxidermiste du musée André Keiser, au moment d'évoquer les grands canidés accueillis entre ces murs. "Mais ça gêne peu de monde, la vitrine a du succès."

Le jeune mâle de 11 mois, issu d'une portée de cinq louveteaux nés au Marchairuz en 2021, a été abattu par un tir de régulation en mars de l'année suivante. Et il fait partie des loups qui ont été naturalisés - ou "empaillés" selon les pratiques d'autrefois - dans la capitale vaudoise durant les trois dernières années.

Dans un coin de l'atelier, qui jouxte l'entrée principale du bâtiment, un loup est couché sur son plateau de bois. Il s'agit de "Gros Pépère", le mâle reproducteur (M95) de la meute du Marchairuz. Ou, autrement dit, du père de M236, qui se trouve dans les salles d'exposition à l'étage. Plus loin, un autre loup: debout, cette fois, dans une position de "silhouette".

Les autres bêtes se dérobent. Plusieurs sont encore dans le congélateur.

Art de la conservation

"Nous n'avons pas le temps de tout taxidermiser", explique l'artisan, dont le métier tend à disparaître en Suisse. Car pour naturaliser l'animal d'une quarantaine de kilos, il faut compter entre deux mois et un an, entre le moment où le corps est réceptionné et celui où il est transformé.

Le résultat est l'affaire de quatre mains. André Keiser et son apprentie Céline Mouillé oeuvrent sur les spécimens qu'ils reçoivent, entre écorchage, tannage, montage et séchage. La partie la plus délicate? Les yeux, assurément, répond le taxidermiste.

Des yeux qui ne sont pas ceux d'origine, mais bien artificiels, comme le sont la plupart des éléments de la maquette finale. La mâchoire est trop fragile, la langue ne se garde pas et le squelette peut être prélevé pour être étudié. Seule la peau est réellement conservée.

Depuis le travail réalisé sur M236 - "le loup avec l'oeil qui part aux fraises" -, les deux naturalistes "sont montés en puissance". Techniques traditionnelles se mêlent aux plus récentes et forgent cet art d'apprêter et de conserver. Un animal taxidermisé aujourd'hui "est fait pour durer", rappelle celui qui travaille pour l'institution muséale depuis plus de 35 ans.

"Une avalanche de loups"

L'accord tacite qui existe avec la Direction générale de l'environnement (DGE) du Canton de Vaud "fait que l'on est prioritaire pour récupérer les carcasses" des animaux accidentés ou régulés sur le territoire, détaille Olivier Glaizot, conservateur en chef du Département de zoologie du Naturéum. Au moment de l'établir il y a près de trois ans, le Muséum cantonal des sciences naturelles recevait entre un et deux "Canis lupus" par année.

Depuis, "l'effet Albert Rösti" se fait sentir, constate le biologiste. L'entrée en vigueur de la loi fédérale sur la chasse révisée en 2023, qui autorise le tir de meutes entières, a provoqué "une avalanche de loups".

Selon un tempo qui est parfois difficile à déterminer, puisque les dépouilles transitent généralement par plusieurs endroits avant de se retrouver au musée. Elles passent par Berne et son Centre de médecine des poissons et des animaux sauvages (FIWI) afin d'être analysées, autopsiées et identifiées, relate le chercheur. Avant d'être, le plus souvent, renvoyées au service cantonal compétent.

Retracer le fil de l'histoire

Une fois à Lausanne, la mission est différente. Chaque vertébré qui passe les portes du musée intègre aussi ses collections scientifiques, fait savoir André Keiser. Prélever du matériel génétique sur l'animal, en l'occurrence un morceau de muscle, est partie intégrante du travail du taxidermiste. Les échantillons récoltés constituent une base de données centralisées, qui est mise à disposition de la recherche.

Il s'agit aussi de garder une trace "de ce qui est mythique dans le canton, à l'image du loup, mais aussi du chat sauvage ou du lynx", complète Olivier Glaizot. A terme, la volonté est de taxidermiser une meute entière, relève le conservateur en chef du Département de zoologie. "Mais on veut prendre le temps, surtout qu'on fait de la récupération, et aucunement des commandes de bêtes", continue-t-il.

Un sujet sensible

Parfois mal compris, le travail réalisé par l'institution se fait à la fois en marge et à travers les immenses débats politiques qui entourent le loup. "L'une des questions est de savoir si les musées devraient prendre position sur le sujet, ou simplement exposer les faits", évalue Olivier Glaizot.

"Ce sont de très belles bêtes. Une fois qu'on a la dépouille sur la table, on travaille de manière respectueuse", assure de son côté André Keiser. Le taxidermiste ne cache d'ailleurs pas la "forme d'émotion" qui se fait sentir à l'idée que Gros Pépère repose sur sa table, plutôt que de gambader dans le Jura vaudois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

L'ancien syndic de Lausanne Daniel Brélaz est décédé

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Daniel Brélaz est décédé dans la nuit de samedi à dimanche. Il avait 75 ans (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Daniel Brélaz est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 75 ans. Le premier écologiste élu au Conseil national et syndic de Lausanne de longue date est mort des suites d'un arrêt cardiaque, annonce sa famille.

"Son décès fait suite à un arrêt cardiaque soudain, alors qu'il était hospitalisé en néphrologie pour un problème rénal", indique son fils Alexandre, dans un e-mail envoyé à Keystone-ATS.

Il ajoute qu'un problème cardiaque avait également été diagnostiqué, mais qu'il avait été considéré comme "secondaire" à ce stade, une intervention étant prévue d'ici mi-janvier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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