Économie
Travail au noir: Hausse des contrôles et des infractions en Valais
En 2022, l'inspection valaisanne de l'emploi a contrôlé 689 entreprises en majorité dans les secteurs de la construction et de l'hôtellerie-restauration, soit 51,1% de plus qu'en 2021. Elle a dénoncé 411 infractions (plusieurs infractions peuvent concerner une même entreprise) liées au travail au noir et aux abus à l'aide sociale, soit une hausse de 27,6%.
Sur ces 411 infractions relevées en 2022 (322 en 2021), la majorité touche au droit des assurances sociales (154) et au droit des étrangers (132). Le tout pour un montant total de 650'000 francs. Selon le rapport annuel du Service de protection des travailleurs et des relations du travail (SPT) publié jeudi, plus d’1,2 milliard de chiffre d’affaires n'est pas déclarés en Valais.
"Les conséquences directes du travail au noir sur l’emploi, mais aussi sur les pertes qui en découlent en matière d’impôts et de cotisations sociales, sont colossales", écrit le SPT dans son rapport. Le travail au noir génère des distorsions de concurrence néfastes pour les entreprises et les conditions de travail et de salaire des travailleurs.
Le SPT a aussi dénoncé 101 situations au Ministère public.
Conciliation à l'amiable
Des contrôles auprès de 321 entreprises et indépendants détachant des travailleurs européens ont également été menés. Bilan: 86 infractions ont été constatées. Tandis que 63 entreprises de l’UE ayant détaché des travailleurs en Valais se sont vues interdites d’offrir leurs services en Suisse.
Le SPT a aussi mené des contrôles auprès de 174 entreprises suisses (4822 employés), dont l'ensemble des 53 entreprises de remontées mécaniques. Dans ce secteur, 35% des personnes engagées présentaient des situations de sous-enchère (51% en tenant compte des années d’expérience). "Sur cette base, un contrat-type de travail prévoyant des salaires minimums obligatoires dès 2023 a été édicté par le Conseil d’Etat", rappelle le rapport.
A noter aussi qu'en 2022, 600 litiges entre employeurs et employés ont été soumis au service, dont 89% ont été conciliés à l’amiable. Les secteurs de l’hôtellerie-restauration (27%) et de la construction (19%) sont les plus concernés.
Nouveaux outils
Dans son rapport, le SPT note également que les nouveaux outils, qui sont progressivement mis en place pour renforcer et rendre plus efficiente la lutte contre les abus, continuent leur déploiement. Le service cite notamment l'application BKMS, un dispositif sécurisé qui permet à tout un chacun d’informer, s’il le souhaite de manière anonyme, les organes de contrôle compétents en cas de soupçons de fraude. Cent trente-six dénonciations ont été reçues et traitées par ce biais en 2022.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Premier feu vert à 96,11 millions pour reconstruire l'Ukraine
La Suisse doit renforcer son soutien à la reconstruction de l'Ukraine. Le Conseil des Etats a accepté mardi un crédit d'engagement de 96,11 millions de francs demandé par le Conseil fédéral pour la participation à l'augmentation du capital de la BERD.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est le principal investisseur institutionnel en Ukraine, a précisé Franziska Roth (PS/SO) pour la commission. Alors que 91,97 millions d'euros seront effectivement versés, le reste constituera les réserves pour les fluctuations du taux de change.
Vu le modèle d'affaires de la BERD, chaque euro de capital additionnel génèrera approximativement six euros de prêts. Ainsi, l'Ukraine bénéficiera de la capitalisation à hauteur de quelque 24 milliards d'euros au total jusqu'en 2032.
Le Conseil des Etats a donné son aval par 36 voix contre 2. Il a aussi accepté par 21 voix contre 19 que la banque étende, de façon limitée et progressive, ses activités à l'Afrique subsaharienne et à l'Irak. Le National doit encore se prononcer.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Droit de préemption: plus besoin pour une commune d'avoir les fonds
Un arrêt de la Cour constitutionnelle vaudoise supprime toute portée à la révision du règlement sur le parc locatif, adoptée il y a un an par le Conseil d’Etat, rapporte mardi l'Asloca Vaud. A l'instar de Prilly, les communes peuvent continuer à préempter pour des logements d'utilité publique (LUP), en finançant l'achat prioritaire du bien-fonds par une coopérative d'habitation, par exemple.
Le 1er novembre 2023, le Conseil d'Etat a modifié le règlement cantonal de la LPPPL (RLPPPL) "pour tenter de restreindre les possibilités des communes d'exercer leur droit de préemption", rappelle l'Asloca dans son communiqué. A la suite de cette révision, les communes devaient détenir les fonds nécessaires à l'acquisition du bien-fonds visé et ainsi d'en être propriétaire avant de procéder à son éventuelle mise à disposition de tiers.
L'Asloca avait alors déposé un recours, aux côtés de 22 députés interpartis. L'association vaudoise de défense des locataires estimait que la modification réglementaire conduisait de facto à limiter la possibilité des communes - et particulièrement celles disposant de ressources financières limitées - d'exercer leur droit de préemption tel que voulu par les Vaudois et partant, de mener à bien leur mandat de réaliser des logements d'utilité publique.
Droit à d'autres ressources
Dans son arrêt du 27 novembre 2024, la Cour confirme que "la LPPPL n'interdit pas à la commune d'envisager, avant même d'exercer le droit de préemption, de mettre à disposition d'un tiers l'objet du droit de préemption". Elle relève en outre que "dans la mesure où les communes n'ont pas des moyens illimités, elles doivent pouvoir recourir à d'autres ressources auprès des tiers comme des acteurs privés ou des coopératives notamment, ce qui doit même être encouragé".
La Cour constitutionnelle en conclut que l'article 34e de la RLPPPL ne peut pas fixer de règle de financement de l'achat d'un bien-fonds. Il demeure libre pour les municipalités, et "n'implique pas que la commune détienne les fonds nécessaires, lorsqu'elle préempte mais uniquement qu'elle puisse s'acquitter du prix de vente le moment venu, celui-ci pouvant être versé par un partenaire".
Prilly a fait juste
Même si, in fine, la Cour constitutionnelle valide l'article 34e et rejette la requête, "elle en supprime de facto toute portée", souligne l'Asloca Vaud. Selon les considérants de l'arrêt, cet article ne peut plus apporter aucune restriction au système existant et est donc inapte à empêcher des cas comme celui de Prilly.
Pour la deuxième fois, Prilly voit ainsi confirmer son partenariat public-privé avec une coopérative d'habitation pour acquérir un terrain non bâti de 62 millions de francs, après un arrêt de la Cour de droit administratif et public.
Municipalités averties
L'Asloca Vaud rappelle que le droit de préemption constitue un outil efficace pour soustraire des logements à la spéculation. Il ne lèse en rien les intérêts du vendeur - le prix payé par la collectivité étant celui offert par l’acquéreur pressenti - et permet de répondre aux besoins de la population.
Cette clarification bienvenue de la Cour constitutionnelle constitue donc une grande victoire pour les locataires vaudois. Une interpellation au Grand Conseil demandera au Conseil d'Etat de rapidement clarifier ces points.
Il importe désormais d'informer les communes vaudoises de leur droit de préemption étendu dans ce contexte de forte pénurie de logements. L'ASLOCA Vaud enverra un courrier à toutes les Municipalités vaudoises.
Pour rappel, la population vaudoise avait accepté en 2017 à 55,5% la loi LPPPL qui allait permettre aux communes de construire des LUP en se substituant aux acteurs du marché.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Modeste rebond de l'inflation en novembre
L'inflation a marginalement rebondi en novembre, pour la première fois depuis ce printemps. Les prix à la consommation ont renchéri de 0,7% sur un an, contre 0,6% en octobre. Comparé au mois précédent, ils ont reculé de 0,1%.
Le récent ralentissement est attribué à une baisse des prix dans l'hôtellerie (-3,8% sur un mois) et les voyages à forfait internationaux (-4,1%), indique mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué. Les prix des fruits et légumes, ainsi que ceux des voitures neuves ont aussi reculé. Les loyers d'habitation ont en revanche grimpé (+0,5% et 3,4% sur un an), tout comme les prix du transport aérien.
En fin de compte, l'indice des prix à la consommation (IPC) s'est établi à 106,9 points. Les produits indigènes ont soutenu la hausse des prix, en progression de 1,7% (-0,1% sur un mois), tandis que les produits importés coûtent nettement moins cher (-2,3%) comparé à novembre 2023 et par rapport au mois dernier (-0,4%).
Ces chiffres sont conformes aux attentes des économistes sondés par l'agence AWP. Le consensus tablait sur un renchérissement compris entre +0,6% et +0,8% sur un an en novembre, tandis que la variation mensuelle était attendue entre -0,3 et 0,0%.
L'inflation sous-jacente, soit apurée des produits frais, saisonniers, de l'énergie et des carburants, s'est établie à +0,9% sur un an. En comparaison mensuelle, elle est demeurée stable.
"Pour 2024, les prévisions seront probablement revues à la baisse en décembre, car l'inflation attendue pour le troisième trimestre est de 1,1% et celle pour le quatrième trimestre de 1%, contre un niveau actuel de 0,7%," considère Arthur Jurrus, pour Oddo BHF.
Un maintien à bas niveau du taux d'inflation laisse augurer un abaissement à zéro du taux directeur de la BNS d'ici la fin de l'année prochaine, imagine de son côté Thomas Gitzel, pour VP Bank.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
Swiss Life s'inscrit dans la continuité avec ses nouveaux objectifs
Arrivé avec un succès presque complet au bout de son plan stratégique, Swiss Life a dévoilé de nouveaux objectifs pour les années 2025 à 2027. Dans la continuité du plan précédent, les nouvelles valeurs ciblées doivent être atteintes sans acquisition d'envergure.
"Nous avons présenté un plan organique. Pour atteindre les objectifs qui y sont fixés, nous n'avons pas besoin d'acquisition", a souligné le directeur général (CEO) Matthias Aellig. La société restera toutefois attentive aux opportunités de rachats complémentaires.
D'ici la fin 2027, Swiss Life cible une hausse du produit des commissions à plus d'un milliard, contre une valeur comprise entre 850 à 900 millions de francs dans les objectifs précédents. Chacune des divisions devraient contribuer au résultat.
Pour 2027, le rendement des fonds propres est visé entre 17 et 19%, après 10 à 12% lors de la période stratégique précédente. Cela sera atteint grâce à la croissance des activités d'assurance et à l'amélioration de l'efficience. Swiss Life veut en effet augmenter sa base de clientèle, à la fois par l'acquisition de nouveaux clients et par l'introduction dans de nouveaux segments.
En effet, la base de clientèle doit être élargie grâce à un réseau de conseillers plus important. En Allemagne par exemple, le nombre de conseillers financiers doit progresser au-delà des 7000 personnes à l'issue de la période stratégique. A fin 2024, l'objectif des 6500 environ n'a toutefois pas été atteint.
Actionnaires choyés
Le ratio de redistribution aux actionnaires devrait atteindre plus de 75% dès 2025, contre plus de 60%. Une valeur que les analystes ont estimé être déjà largement prise en compte par le marché.
Des rachats d'actions pour 750 millions de francs sont prévus entre le 9 décembre 2024 et mai 2026, après 1,0 milliard lors de la période stratégique précédente.
Les liquidités pour les reversements aux actionnaires sont générées par les transferts à la holding. Cumulés, ces derniers devront atteindre entre 3,6 à 3,8 milliards entre 2025 et 2027, contre 2,8 à 3,0 milliards sur la période précédente. Le ratio du test de solvabilité SST reste ciblé dans une fourchette de 140 à 190%.
Enfin, l'entreprise poursuivra ses efforts en matière de durabilité, en réduisant les émissions de CO2 par employé de 50% d'ici 2027 en comparaison avec 2019. Dans son plan précédent, une valeur de -35% était visée.
Les analystes ont salué les perspectives de Swiss Life et ses nouveaux objectifs, à la fois ambitieux et réalistes. Par contre, le marché a accueilli les nouvelles assez froidement. Vers 14h35, le titre Swiss Life était lanterne rouge, lâchant 4,3% à 693,6 francs, tandis que le SMI prenait 0,01%.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
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