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Vaud

Bébé mort étouffé: la mère serait "irresponsable"

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Le Tribunal de Nyon se penche sur le cas d'une mère qui, fortement alcoolisée, s'est assoupie sur son bébé et l'a étouffé (archives). (© KEYSTONE/NOEMI CINELLI)

Une mère a fait face à ses juges mardi au Tribunal de Nyon (VD) pour avoir accidentellement tué sa fille de 5 mois. Après s'être massivement enivrée, une matinée de juillet 2020 dans son appartement à Prangins, elle s'était endormie sur son bébé et l'avait étouffé.

Cette affaire est d'autant plus tragique que, deux ans plus tôt, un autre bébé de cette femme était mort dans des circonstances similaires. A l'époque toutefois, la procédure pénale avait été classée, les causes du décès n'ayant pas pu être clairement établies.

Le décès de la fillette en 2020 est "un remake en tous points" du drame de 2018, "c'est la triste et sordide réalité", a relevé le procureur Jean-Marie Ruede. Il a décrit la prévenue, une Anglaise de 39 ans, comme une personne qui "noie son mal-être psychique" dans une consommation intensive d'alcool.

C'est ce qui ressort également du rapport des experts psychiatriques: l'accusée souffre "de longue date" de troubles de la personnalité, avec des traits "borderline", ainsi que d'une relation "toxique" à l'alcool.

Pas de peine requise

Selon le procureur, cette femme doit être reconnue coupable d'homicide par négligence. Il a toutefois renoncé à réclamer une peine, au motif que l'accusée se trouvait "en état d'irresponsabilité totale" au moment des faits.

Et pour cause, lorsqu'elle a étouffé son bébé, la mère était plongée dans un coma éthylique. C'est sa fille aînée, âgée de 6 ans à l'époque, qui avait été alertée par les gémissements de sa petite soeur et avait appelé des voisins à l'aide. La mère avait été contrôlée plus tard avec un taux d'alcool dans le sang de 3,16 pour mille.

Pour l'avocat de la prévenue également, il faut conclure à l'irresponsabilité complète de sa cliente. Lorsqu'elle commençait à boire, rongée par "ses conflits internes", elle n'avait "plus les ressources" pour s'arrêter, elle ne "maîtrisait plus rien", a dit Me Patrick Sutter.

Des manquements

Dans leur plaidoirie, tant le procureur que l'avocat ont insisté sur "les manquements" et "le sentiment de gâchis" suite au premier drame de 2018. Selon eux, les services sociaux, les médecins et même le mari, critiqué par le procureur pour sa "passivité", auraient dû en faire davantage.

"Pourquoi aucune mesure de précaution n'a été prise ?", a demandé Me Sutter. Il s'est dit "convaincu" que si un diagnostic psychiatrique avait été posé en 2018, que si "des choses avaient été mises en place", le drame de 2020 aurait pu être évité.

Abstinente depuis deux ans

Il a en effet fallu la mort du deuxième bébé pour que la mère bénéficie d'un véritable suivi. Un traitement qui, à en croire la prévenue, semble fonctionner. Elle a notamment raconté qu'elle n'avait plus bu une goutte d'alcool depuis octobre 2020.

"J'ai compris et accepté que je n'avais aucun contrôle sur l'alcool", a-t-elle dit. Elle a aussi affirmé avoir saisi la nature de ses troubles psychiques et l'importance d'un suivi. "Je sais que c'est nécessaire", a-t-elle assuré.

Pour le procureur, ce traitement ambulatoire, à la fois psychiatrique, addictologique et psychothérapeutique, doit se poursuivre aussi longtemps que les experts le jugeront nécessaire.

Quatrième bébé placé en foyer

Avant de fondre en larmes durant les plaidoiries, la mère est restée imperturbable durant une bonne partie de l'audience. Dans ses propos en anglais, traduits par une interprète, elle a notamment raconté que "la paix" était revenue au sein de sa famille, même si "la phase de reconstruction" n'était pas encore terminée.

Appelé comme témoin, le mari a aussi affirmé que son épouse avait "complètement changé" par rapport à 2020 et qu'elle était désormais "une super maman".

A noter que le couple, qui vit désormais dans le canton de Genève, a eu une quatrième fille en mai dernier. Celle-ci a toutefois été placée dès sa naissance dans un foyer par le Tribunal de protection de l'enfant.

La fille aînée vit, elle, avec le couple. La mère peut à nouveau être seule avec elle, ce dont elle a été interdite pendant environ une année.

Le Tribunal correctionnel de La Côte rendra son verdict mardi prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Vaud: "Time Designers" remporte le concours d'innovation Qart

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Pierre Coutaz et Guillaume Bonneau, lauréats du 2e Qart, avec leur projet Time Designers, ont reçu leur distinction mardi à l'ECAL en présence des conseillères d'Etat Nuria Gorrite et Isabelle Moret (© Keystone/ARC/Jean-Bernard Sieber)

La deuxième édition de Qart, concours d'idées vaudois reliant l'art et la technologie, a récompensé "Time Designers". Ce projet porté par Pierre Coutaz et Guillaume Bonneau promet de développer des montres d'avant-garde intégrant un affichage spectaculaire basé sur des liquides magnétisés.

Lancé en juin 2022 dans le but de stimuler la dynamique des industries créatives dans le canton de Vaud, l'appel à idées "QART – Quand l'art rencontre la technologie", a reçu pour sa deuxième édition près de 130 candidatures. Cinq finalistes ont été choisis, écrit le canton de Vaud mercredi dans un communiqué.

Le lauréat "Time Designers" a convaincu le jury grâce à sa technologie propriétaire qui parvient à sculpter un liquide précieux dans une sphère en saphir, en temps réel, sur le poignet de son propriétaire. Cette sphère est la base de montres uniques.

Dans cette histoire, la physique peut soit remplacer, soit partager la scène avec la joaillerie. Le projet bénéficiera d'un accompagnement d'une valeur de 25'000 francs afin de poursuivre son développement technique et commercial.

La remise des prix a eu lieu mardi à l'ECAL en présence des conseillères d'Etat Nuria Gorrite en charge de la culture et Isabelle Moret, ministre de l'économie. "La tenue de la deuxième édition de ce concours montre l'importance que nous portons à la création de synergies au sein de l'écosystème d'innovation vaudois", a notamment souligné Mme Moret, citée dans le communiqué.

Pour mémoire, le QART est soutenu par le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI) et accompagné par le Service des affaires culturelles (SERAC), le tout en partenariat avec arttechs.io. Il est porté par la Fondation Inartis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Près de 10% de dossiers en plus pour la justice vaudoise

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L'Ordre judiciaire vaudois (OJV), avec au centre la présidente du Tribunal cantonal Marie-Pierre Bernel, a présenté le bilan de l'année 2023. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

La justice vaudoise a enregistré en 2023 une hausse de 8% de nouvelles affaires devant les tribunaux et les justices de paix. Malgré près de 59'000 cas, le délai de traitement est resté en moyenne stable rapporte l'Ordre Judiciaire vaudois.

Près de 10% de dossiers en plus pour la justice vaudoise. L’Ordre judiciaire cantonal présentait son bilan 2023 ce mercredi, avec près de 59’000 nouvelles causes enregistrées par les tribunaux et justices de paix, pour une augmentation de 8%.

Malgré l’augmentation des nouveaux dossiers, la durée de traitement est resté stable en moyenne, avec 93% des cas traités en moins d’une année.

Marie-Pierre BernelPrésidente du Tribunal cantonal vaudois

Une augmentation peut être jugée inquiétante : plus de 21% d'accroissement des dossiers sur la table du Tribunal des mineurs :

Marie-Pierre BernelPrésidente du Tribunal cantonal vaudois

Sur le volet des poursuites et des faillites, l’augmentation est générale. Une hausse de près de 10% pour les poursuites introduites, soit plus de 446’000 cas, qui s’approche du pic de 2019.

Concernant les nouvelles faillites, une augmentation de 8% est observée par rapport à 2022.

Christophe MaillardVice-président du Tribunal cantonal vaudois

Au-delà de ces résultats comptables, l’Ordre judiciaire vaudois continue sa mise en oeuvre de plusieurs projets. Citons, pour 2023, le renforcement de la protection de l’enfant, ou l’actuel projet pilote de consensus parental, en cas de séparation ou de divorce conflictuel, actuellement en test dans l'Est du canton.

Marie-Pierre BernelPrésidente du Tribunal cantonal vaudois

Une analyse future du projet de consensus parental permettra d'envisager l'opportunité de le développer dans l'ensemble du canton.

L'Hermitage bientôt opérationnel

Pour finir, le Tribunal cantonal de l'Hermitage voit gentiment le bout du tunnel, avec les travaux d'extensions et de rénovations qui respectent le calendrier établi.

Valérie MidliSecrétaire générale de l'Ordre judiciaire

La fin des travaux de rénovation à l'été 2025 permettra la réunion concrète de toutes les cours du Tribunal cantonal sur un même site.

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Lausanne

Quels oiseaux dans le ciel et les parcs lausannois

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Les parcs et jardins constituent des refuges pour une diversité d'oiseaux, notamment la mésange bleue (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La ville de Lausanne, en association avec BirdLife, appelle la population à passer une heure à compter les oiseaux depuis sa fenêtre, son jardin ou un parc public. Le recensement aura lieu du 8 au 12 mai. Un cours d'initiation est proposé mardi à la Maison de quartier sous-gare pour identifier les volatiles.

Combien d'espèces nichent dans votre jardin ? Quelle est l'espèce qui égaye vos matinées de son chant flûté ? Les haies et les étangs servent-ils aux oiseaux ? Voici quelques-unes des questions auxquelles devrait répondre l'action "Oiseaux de nos jardins".

Cette opération participative de référencement vise à documenter le nombre d'espèces d'oiseaux qui peuplent la ville. Il conviendra d'observer les volatiles durant une heure, en restant au même endroit, et de noter toutes les espèces rencontrées, explique mercredi la ville dans un communiqué.

Brochure et dépliant

Pour aider les participants, une brochure présentant les espèces les plus fréquentes dans les jardins et les parcs ainsi qu'un dépliant sont disponibles sur le site de BirdLife. Il est recommandé aux intéressés de se munir d'une paire de jumelles et de choisir une heure en matinée ou en soirée, au moment où les oiseaux sont les plus actifs.

Un cours gratuit d'initiation à l'identification des oiseaux les plus courants aura lieu le 30 avril à la Maison de quartier sous-gare, suivie d'une mise en pratique au parc de Milan. Il faut s'inscrire car les places sont limitées.

Les données pour Lausanne et l'ensemble du pays - il est possible de participer partout en Suisse - seront ensuite évaluées et comparées aux années précédentes. En mai 2023, au total, 106'153 oiseaux appartenant à 168 espèces avaient été signalés en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Deux semaines de spectacles estudiantins sur le campus de Dorigny

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Le festival se tient durant deux semaines sur le campus de Dorigny (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le festival estudiantin Fécule va animer le campus de Dorigny durant les deux prochaines semaines. Dès lundi, plus de 300 étudiantes et étudiants, collaborateurs ou associations présenteront leur travail artistique sur le site universitaire lausannois.

Du 29 avril au 11 mai, cette 17e édition mettra en lumière des productions de théâtre, musique et danse ainsi que diverses performances. Au menu, entre autres: "La Visite de la vieille dame" de Friedrich Dürrenmatt ou un concert du Big Band de Dorigny.

Les représentations se tiennent à la Grange de Dorigny, mais aussi au Nucleo (au Vortex) ainsi qu'en extérieur. Une exposition, des projets de médiation et des rencontres avec des chercheurs complètent le programme de ce rendez-vous annuel.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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