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Climat

Climat: 12 militants jugés en appel à Renens

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Les 12 militants du climat jugés en appel à Renens ont été accueillis par une septantaine de sympathisants mardi matin devant le tribunal. (©KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les militants climatiques acquittés en janvier par la justice lausannoise sont passés mardi devant la Cour d'appel à Renens. Avec leurs avocats, ils ont défendu leur action de désobéissance civile, s'opposant à la vision "purement juridique" du procureur général.

Ce procès en appel, dont le verdict sera lu jeudi à 10h00, a été marqué par l'entrée en scène du Ministère public vaudois, en la personne du procureur général Eric Cottier. Absent en janvier dernier, le Parquet est intervenu pour corriger un jugement de première instance qualifié "d'erreur."

Selon Eric Cottier, cette erreur a été d'acquitter les douze activistes qui, en novembre 2018, avaient illégalement occupé la succursale du Credit Suisse à Lausanne. Ils y étaient entrés déguisés en Roger Federer, l'ambassadeur de la banque, pour dénoncer les investissements du géant bancaire dans les énergies fossiles.

Très critique envers le juge de première instance, Eric Cottier lui a notamment reproché de s'être laissé amadouer par "la sympathie" qu'inspirent ces jeunes militants. "On est ici pour faire du droit, pas des sentiments", a déclaré le procureur général.

Parlant d'un procès à l'enjeu "purement juridique", il a estimé que l'action des membres de Lausanne Action Climat n'avait pas été "indispensable" à la sauvegarde de l'environnement et qu'ils n'avaient pas agi en situation de "danger imminent."

Eric CottierProcureur général, VD

Eric Cottier a demandé à la Cour de retenir les sanctions prévues dans l'ordonnance pénale, à savoir des peines de jours-amende avec sursis.

Civilisation menacée

En face, les avocats de la défense ont critiqué la vision "anachronique" du procureur général. Ils ont soutenu que le droit devait s'adapter à une situation aussi "exceptionnelle" et "grave" que le réchauffement climatique.

Pour Me Charles Munoz, les trois juges de la Cour d'appel ont "une occasion unique de tourner la tête du bon côté" en reconnaissant la légitimité de l'action des jeunes militants.

Dans leur plaidoirie à douze voix, les avocats de la défense ont longuement dépeint l'urgence climatique en se basant sur les rapports et les avis des scientifiques. "Notre civilisation est menacée dans son existence", a résumé Me Marie-Pomme Moinat.

Face à cette urgence, la désobéissance civile est "un moteur puissant" et "un aiguillon nécessaire" pour faire évoluer la société, a indiqué Me Irène Wettstein, citant les exemples historiques de Rosa Parks ou Gandhi. Une vision que ne partage pas Eric Cottier:

Eric CottierProcureur général, VD

Envoyer un message

La défense a aussi souligné que cette fameuse partie de tennis dans les locaux de Credit Suisse avait porté ses fruits. Sous pression, la banque a dû sortir de "sa zone de confort" et abandonner "sa position hautaine" en commençant à faire des propositions, a relevé Me Olivier Boschetti.

Il a ajouté que l'action avait permis "une prise de conscience" au sein de la population, notamment sur la pollution engendrée par le monde de la finance.

En clôture de plaidoirie, Me Christian Bettex a demandé aux juges de "ne pas ignorer le droit, mais de l'interpréter" alors que l'humanité vit "une période charnière." L'ancien bâtonnier a dit à la Cour de protéger les jeunes militants plutôt que Credit Suisse, et d'envoyer "un message d'une grande force" au monde de la finance, mais aussi aux autorités politiques.

Respect du domicile

Les onze prévenus - le 12e était absent mardi en raison d'une quarantaine liée au Covid - ont rappelé en matinée qu'ils avaient opté pour cette occupation du Credit Suisse "après avoir épuisé tous les moyens légaux." Interrogés sur une éventuelle action politique, ils ont dit qu'ils avaient écarté cette voie, jugée "trop lente" face à l'urgence climatique.

Les militants, des étudiants pour la plupart, ont également fait part de leur "angoisse" du futur. Plusieurs d'entre eux ont par exemple expliqué qu'ils ne voulaient pas devenir parents. "Je ne veux pas prendre cette responsabilité morale", a confié un prévenu.

A noter aussi que le Credit Suisse, qui avait demandé à être dispensé en janvier, est brièvement intervenu mardi pour dire qu'il maintenait sa plainte. La banque demande "juste le respect de son domicile", a déclaré son avocate Me Miriam Mazou. Elle a ajouté que l'établissement avait pris plusieurs mesures ces dernières années pour améliorer son empreinte sur le climat.

 

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Climat

Un navire partiellement renversé par le vent à Edimbourg

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Le bateau renversé se trouve dans une cale sèche du port d'Edimbourg, un lieu aménagé permettant de mettre à sec des bateaux. (© KEYSTONE/EPA/ROBERT PERRY)

Un navire s'est partiellement renversé mercredi en raison de vents violents dans une cale sèche du port d'Edimbourg, en Ecosse, selon les autorités qui parlent d'un "incident majeur". Une trentaine de personnes ont été blessées, dont 21 ont été hospitalisées.

Le navire de recherche The Petrel, long de 76 mètres, "a été délogé de son support par des vents violents", a indiqué le conseiller municipal Adam McVey. Sur les images impressionnantes diffusées sur les télévisions britanniques, on voit le navire renversé à 45 degrés.

Les services écossais d'ambulances ont indiqué que 21 personnes avaient été transportées à l'hôpital, tandis que 12 autres blessés ont été soignés sur place.

Selon les secours écossais, cinq ambulances, une ambulance aérienne et trois équipes de traumatologie ont été envoyées sur le site vers 08h30. Les sapeurs-pompiers et la police ont également indiqué être sur place.

Le bateau, acheté et équipé par le cofondateur de Microsoft Paul Allen (aujourd'hui décédé), se trouve dans une cale sèche du port d'Edimbourg, un lieu aménagé permettant de mettre à sec des bateaux. Dales Marine Services, qui gère la cale sèche, a déclaré n'avoir aucun commentaire à faire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des tornades frappent deux villes en Californie

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Montebello est l'une des deux villes touchées par les tornades. (© KEYSTONE/AP/Ringo H.W. Chiu)

Une tornade a traversé une ville du sud de la Californie mercredi, déchirant des toitures et bringuebalant des voitures. L'hiver a été particulièrement violent dans cet Etat de l'Ouest américain.

La masse de vents tourbillonnants, habituellement observée dans les plaines du centre du pays, a parcouru Montebello, à quelques kilomètres de Los Angeles. "La tornade a arraché le toit du bâtiment. Toutes les fenêtres des voitures ont été fracassées. Des voitures ont été détruites. C'était le chaos", a déclaré un commerçant à la chaîne locale KTLA.

Des vidéos montrent ce qui semble être des éléments de toiture tournant au-dessus de bâtiments industriels dans cette ville de plus de 60'000 habitants. Des images aériennes ont exposé l'étendue des dégâts: des trous dans plusieurs toits, des canalisations tordues et brisées et des voitures poussées hors de leurs places de stationnement.

Le service météorologique national, le NWS, a affirmé qu'il enquêtait sur l'événement, une "faible tornade", ainsi que sur une autre s'étant produite à Carpinteria, près de 150 km à l'ouest. Cette autre tornade a "endommagé environ 25 mobil-homes", a précisé le NWS.

140 km/h

Des estimations préliminaires de l'agence indiquent que les deux tornades comprenaient des vents allant jusqu'à près de 140 km/h.

"C'est une tornade assez considérable pour les normales [de la Californie], puisqu'elle a touché une zone habitée, a clairement causé des dégâts et a peut-être entraîné des blessures", a souligné le météorologiste Daniel Swain sur Twitter.

Les tornades se sont produites sur la fin d'une violente tempête de pluie et de neige qui a sillonné la Californie et provoqué des coupures de courant affectant des centaines de milliers de personnes. De vastes portions de l'Etat demeurent en état d'alerte aux inondations et une portion considérable du comté de Tulare, où se situe le parc national de Séquoia, est encore sous l'eau.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Malawi: Freddy fait plus d'un demi-million de personnes sans foyer

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Freddy a d'abord frappé à la fin février à Madagascar et au Mozambique avant de retourner dans l'océan Indien, où il a repris de la puissance et fait demi-tour, revenant sur le Malawi. (© KEYSTONE/AP/Thoko Chikondi)

Le cyclone meurtrier Freddy a laissé dans son sillage plus d'un demi-million de personnes sans foyer au Malawi, selon l'ONU. L'organisation a alerté mardi sur une "explosion des besoins humanitaires" dans le pays pauvre d'Afrique australe.

Freddy, qui s'est dissipé la semaine dernière après avoir provoqué de fortes inondations et d'impressionnants glissements de terrain, a tué au moins 499 personnes dans le sud du Malawi, épicentre de la catastrophe, et plus de 650 au total en Afrique australe depuis la fin février, selon des données collectées par les agences onusiennes.

"Près de 508'250 personnes ont été déplacées" au Malawi, a souligné l'Organisation internationale pour les migrations (IOM) dans un communiqué. Le cyclone a eu "un effet dévastateur sur [...] près de la moitié du pays" d'une population d'environ 20 millions d'habitants.

Au moins 1300 personnes ont été blessées et plus de 400 sont encore portées disparues. Des opérations de recherches et de sauvetage continuent et plus de 500 centres d'hébergement d'urgence ont été ouverts.

"Les personnes touchées ont un besoin urgent d'aide humanitaire, les besoins les plus immédiats étant les abris, la nourriture, l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène, la santé et la protection", selon l'OIM. "Les besoins augmentent d'heure en heure".

Les autorités et les ONG craignent notamment une aggravation de l'épidémie de choléra. Le Malawi lutte depuis plus d'un an contre la pire épidémie de cette maladie que le pays a connue, qui a déjà fait plus de 1700 morts.

En passe d'être classé le cyclone le plus long jamais enregistré, Freddy avait d'abord frappé à la fin février à Madagascar et au Mozambique avant de retourner dans l'océan Indien. Il avait repris de la puissance grâce aux eaux chaudes et fait demi-tour, revenant sur le continent. A son retour, il a frappé le plus durement le Malawi, pays enclavé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

La sécheresse en Somalie pourrait provoquer 135 morts par jour

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Plus d'un million de personnes ont été forcées à quitter leur foyer à la recherche de nourriture et d'eau (archives). (© KEYSTONE/AP/Jerome Delay)

La sécheresse dans la corne de l'Afrique pourrait entraîner entre janvier et juin 135 décès par jour en Somalie, ont averti lundi le ministère somalien de la santé, l'OMS et l'agence onusienne UNICEF. C'est la pire sécheresse frappant la région depuis 40 ans.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà averti que près de 100'000 personnes en Somalie étaient confrontées à des niveaux catastrophiques de faim. Selon l'étude publiée lundi, entre 18'100 et 34'200 personnes pourraient mourir des conséquences de la sécheresse en Somalie au cours des six premiers mois de cette année.

Les conditions météorologiques extrêmes pourraient avoir entraîné 43'000 "décès supplémentaires" l'année dernière, comparé à la sécheresse de 2017, ajoute l'étude, qui précise que la moitié des victimes seraient des enfants de moins de cinq ans.

Ce document a été commandé par l'agence pour l'enfance de l'ONU UNICEF et l'OMS et réalisée par la London School of Hygiene and Tropical Medicine et l'Imperial College de Londres.

Course contre la montre

"Nous sommes dans une course contre la montre pour empêcher des décès et sauver des vies", a déclaré Mamunur Rahman Malik, représentant de l'OMS en Somalie. "Le coût de notre inaction signifierait la mort d'enfants, de femmes et d'autres personnes vulnérables".

Cinq saisons des pluies consécutives marquées par un grand manque d'eau, dans certaines parties du Kenya, de l'Ethiopie et de la Somalie, ont tué des millions de têtes de bétail, détruit des récoltes et forcé plus d'un million de personnes à quitter leur foyer à la recherche de nourriture et d'eau.

Les météorologues s'attendent à ce qu'une sixième saison des pluies manque aussi cruellement d'eau, accentuant les craintes d'une catastrophe humanitaire sans précédent à l'horizon, notamment en Somalie.

Ce pays a déjà été frappé par une famine en 2011, qui a tué 260'000 personnes, dont plus de la moitié étaient des enfants de moins de six ans, en partie parce que la communauté internationale n'a pas réagi assez vite, selon l'ONU.

En 2017, plus de six millions de personnes en Somalie, dont plus de la moitié étaient des enfants, avaient eu besoin d'aide en raison d'une sécheresse prolongée en Afrique de l'Est. Mais une action humanitaire précoce avait permis d'éviter une famine cette année-là.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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