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Coronavirus: un cas vaudois, des autorités sur le qui-vive

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La conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz parle lors d'un point de presse organise pour faire l'état de la situation suite à l'apparition du premier cas de coronavirus dans le canton de Vaud ce vendredi 28 février 2020 à Lausanne. (©KEYSTONE / Sandra Hildebrandt)
Le canton de Vaud ne compte toujours qu'un seul cas confirmé sur son territoire, tandis que 19 autres sont en attente, ont indiqué vendredi les autorités. Elles assurent que la situation est sous contrôle et que le système sanitaire est prêt dans le canton.

Alors que les mesures annoncées par la Confédération ce matin se déploient, dans le Canton de Vaud, le premier cas avéré de coronavirus a été annoncé hier soir. 19 cas potentiels sont en attente des résultats des tests de dépistage. Le canton a comptabilisé jusqu'ici 102 cas testés négatifs.

Mais les autorités se veulent rassurantes et affirment que le système sanitaire est prêt dans le canton. Pas de panique donc pour Rebecca Ruiz, conseillère d’Etat en charge de la santé:

Rebecca RuizConseillère d’Etat vaudoise en charge de la santé

La personne en question est un homme de 49 ans domicilié en France voisine, mais travaillant sur sol vaudois. Le résultat du test de son épouse doit être connu dans la journée. Le couple et leur adolescent de 14 ans, qui lui ne présente aucun symptôme, reviennent d’un séjour en Italie, dans les Dolomites, où vraisemblablement ils ont été contaminés. La famille a été hospitalisée aujourd'hui dans des chambres d’isolement et à pression négative du CHUV. Philippe Eckert, directeur du CHUV:

Philippe EckertDirecteur du CHUV

Le directeur du CHUV assure que son établissement est "prêt à un éventuel afflux" de patients contaminés ou à risque. 20 chambres d'isolement des maladies infectieuses sont opérationnelles et quarante autres peuvent être rapidement mises à disposition.

A partir de ce cas, les autorités et les services médicaux ont remonté la chaîne de transmission. Selon Rebecca Ruiz, il n’y a aucune évidence de transmission interhumaine sur territoire vaudois. Le médecin cantonal vaudois Karim Boubaker se veut rassurant:

Karim BoubakerMédecin cantonal vaudois

Tout en ayant un discours apaisant, les autorités disent être prêtes à réagir à tous les scénarios, même les plus alarmistes. Denis Froidevaux, chef de l’État-major cantonal de conduite:

Denis FroidevauxChef de l’État-major cantonal de conduite

Le canton de Vaud dispose de trois lignes téléphoniques afin de répondre aux questions de la population sur le coronavirus. Le numéro 0800 316 800 est en service tous les jours de 08h à 20h pour la population, indique vendredi le canton. Il ouvre aussi une ligne spéciale pour les organisateurs de manifestation: 021 644 84 36. Une hotline pour les professionnels de la santé, les administrations et les entreprises est également en fonction: 0848 477 477. Toutes les informations sur www.vd.ch/coronavirus.

Voyages d'étude et camps

Le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) a pris la décision d'annuler immédiatement tous les voyages d'étude, camps et autres sorties scolaires à l'étranger jusqu'aux vacances de Pâques. Le canton a aussi conseillé d'éviter de manière générale quatre zones à risque: l'Italie du Nord (Lombardie et Vénétie), la Chine, la Corée du Sud et Singapour.

S'agissant de la décision de la Confédération d'interdire toutes les manifestations de plus de 1000 personnes jusqu'au 15 mars 2020, la cheffe de la sécurité Béatrice Métraux a affirmé que les autorités étaient en train de consolider une liste des manifestations concernées. La mesure ne concerne pas les transports publics, les gares, les aéroports et les centres commerciaux, a-t-elle été précisé.

Concerts et rendez-vous sportifs

Les différentes marches des femmes pour la Journée du 8 mars sont aussi sur la sellette tandis que les amateurs de spectacle devront se faire une raison. Le spectacle de l'humoriste suisse Marina Rollman, qui cartonne à Paris et qui se produit au Théâtre du Léman à Genève est annulé vendredi soir.

Les représentations de l'humoriste Jérémy Ferrari au Métropole à Lausanne et au Théâtre du Léman la semaine prochaine connaissent le même sort. A Montreux, à l'Auditorium Stravinski, deux concerts sont supprimés: I Muvrini ce dimanche et Maxime Le Forestier la semaine prochaine.

Le sort du spectacle au Grand Théâtre à Genève est scellé. La représentation des Huguenots aura bien lieu vendredi soir, vient de décider la Ville de Genève, "avec un public qui ne dépassera pas les mille personnes."

Côté sport, tous les matches de football de Super League et Challenge League sont reportés. Et le hockey est touché dès vendredi soir: des rencontres se joueront vendredi et samedi à huis clos. Pour la suite du programme et les play-off, les clubs et la fédération vont en parler lundi.

Les Brandons de Payerne, Yverdon et Moudon

Les Brandons de Payerne tombent à l'eau. Se conformant à la décision du Conseil fédéral d'interdire les manifestations de plus de 1000 personnes, les événements programmés ce week-end ont été annulés, ont annoncé vendredi matin les organisateurs sur RadioBrandons. Les Brandons de Payerne, qui figurent parmi les plus anciens carnavals de Suisse, devaient fêter cette année leur 125e édition. Les organisateurs espéraient accueillir 17'000 spectateurs pour le traditionnel cortège du dimanche, et 10'000 pour le cortège des enfants du samedi.

Les Brandons d'Yverdon-les-Bains, prévus du 6 au 8 mars, sont également annulés, a annoncé vendredi après-midi la cité thermale dans un communiqué. Cette interdiction vaut aussi pour les forains: il n'y aura donc pas non plus les carrousels habituels. En 2019 déjà, les Brandons d'Yverdon n'avaient pas pu se dérouler en raison des déficits récurrents des dernières années.

Autres Brandons renommés en terre vaudoise, ceux de Moudon (12-15 mars) sont aussi annulés. Les Brandons de Grandson, beaucoup moins fréquentés, sont eux maintenus ce week-end.

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  1. Notification automatique: Covid-19, des mesures disproportionnées au vu des risques réels! Partie II. LHK – Les moutons enragés

  2. Notification automatique: Covid-19, des mesures disproportionnées au vu des risques réels! Partie II. LHK – Les moutons enragés – Le Monde

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Alain Berset admet des contacts avec le directeur de Ringier

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"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le CEO de Ringier", affirme Alain Berset dans la presse. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le ministre de la santé Alain Berset admet avoir eu connaissance des contacts avec le directeur du groupe Ringier pendant la pandémie. Mais rien de confidentiel n'a été échangé, affirme-t-il mercredi soir dans la presse.

Le conseiller fédéral tire à boulets rouges sur le rapport des commissions de gestion (CdG) rendu public il y a deux semaines. "J'aurais attendu une enquête ouverte", dit-il dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.

Le document ressemble, aux yeux du Fribourgeois, à une tentative de prouver que toutes les indiscrétions proviennent du Département fédéral de l'intérieur. "Je tiens à préciser d'emblée que je ne tolère aucune violation du secret de fonction au sein de mon département", précise-t-il.

"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le directeur de Ringier", affirme Alain Berset, admettant avoir été parfois présent lors de ces échanges. L'administration a toujours des contacts avec les milieux concernés par les décisions, dit-il.

"Je ne savais pas"

Le ministre de la santé affirme en outre que pas un seul élément du rapport des CdG montre que des informations auraient été utilisées pour influencer les décisions du gouvernement via les médias. Les contacts avec le directeur de Ringier étaient d'une toute autre nature qu'un contact avec un professionnel des médias, dit-il.

Alain Berset affirme en outre avoir pris connaissance des informations confidentielles partagées par son chef de la communication pendant l'enquête. "Je ne le savais pas, dit-il. Il va de soi que je ne lis ni ne contrôle les emails de mes collaborateurs".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Fuites: Alain Berset au courant des échanges mais pas du contenu

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Le président de la Confédération Alain Berset était au courant des échanges entre son chef de la communication et les médias pendant la crise du coronavirus, mais pas de leur contenu. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le président de la Confédération Alain Berset avait connaissance des échanges entre son chef de la communication et les médias dans le cadre des fuites pendant la pandémie. Mais il n'aurait pas su leur contenu, ont informé vendredi les commissions de gestion.

Il n'y a aucun indice qui permet de ne pas croire ce qu'a dit M. Berset, a indiqué Philippe Bauer (PLR/NE) au nom des commissions de gestion du Parlement devant la presse à Berne.

Les commissions ont rapidement pu établir qu'il y a eu de nombreuses indiscrétions. Mais "nous n'avons pas réussi à identifier tous les auteurs des indiscrétions, ni tous les destinataires", a précisé M. Bauer. "Des e-mails ont été effacés." L'ancien chef de la communication du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) a notamment fait effacer ses mails privés.

M. Bauer a toutefois ajouté que, selon les commissions de gestion, d'autres mails envoyés par ou destinés à l’ancien chef de la communication du DFI laissent penser que les informations classifiées ou non publiques étaient traitées "à la légère". Il n’était pas rare que des informations soient sciemment partagées avec des personnes extérieures ou des médias.

Interrogé sur sa définition d'une indiscrétion, l'ancien chef de la communication Peter Lauener a indiqué que des renseignements pouvaient sans problème être partagés avec des journalistes afin de leur donner des informations contextuelles. Mais cette conception ne correspond pas aux prescriptions, indiquent les commissions dans leur rapport.

Le Neuchâtelois a cependant précisé: "Nous avons voulu garder la proportionnalité." Il n'est pas possible de contrôler toutes les adresses mails privées et publiques de toutes les personnes susceptibles d'avoir été concernées.

200 articles concernés

Quelque 200 articles publiés par 24 titres de presse concernant le Covid-19 ont été rédigés sur la base d'indiscrétions. Et 38 séances sur 50 du Conseil fédéral ont été "contaminées", a précisé Thomas de Courten (UDC/BL).

Les commissions ont étudié environ 500 articles et 50 séances du gouvernement. Seules douze d'entre elles n'ont pas été sujettes à indiscrétions. Dans les 38 autres cas, les décisions du Conseil fédéral avaient été publiées avant la séance.

Ce sont surtout les médias alémaniques, en premier lieu les médias de Ringier et de Tamedia, qui ont profité des indiscrétions de l'administration fédérale et obtenu des informations classifiées. Le Blick, le Sonntagsblick, le Tages-Anzeiger et la SonntagsZeitung ont publié chacun 60 articles sur la base d'informations confidentielles; contre seulement six pour Le Temps et 24 heures.

Dans certains cas, ces journaux alémaniques étaient les premiers à publier des projets de mesures ou des contenus de propositions ou de co-rapports. D’autres journaux ont ensuite explicitement fait référence à ces premières publications dans leurs propres articles.

Perte de confiance

Le Conseil fédéral a essayé de prendre un certain nombre de mesures à cet égard, qui se sont "vite révélées relativement vaines", a poursuivi Philippe Bauer, citant par exemple l'augmentation du degré de classification des documents. Au final, le gouvernement "s'est résigné". Cela a conduit à une perte de confiance de la part de certains conseillers fédéraux, qui ont renoncé à déposer des co-rapports, ou alors ceux-ci étaient simplifiés.

En janvier dernier, les commissions de gestion ont décidé d’enquêter sur les indiscrétions liées aux affaires du Conseil fédéral relatives au Covid-19, y compris sur le rôle du chef du Département fédéral de l’intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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PNR 78: coopération insuffisante entre science et politique

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Quelque 200 chercheurs ont étudié différents aspects du coronavirus dans le cadre du Programme national de recherche "Covid-19". (Photo d'archives) (© Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

La science et la politique n'ont pas suffisamment collaboré pendant la pandémie de coronavirus. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs dans le rapport de synthèse du Programme national de recherche "Covid-19" (PNR 78).

Le partenariat entre la communauté scientifique et les institutions publiques n'a pas été suffisamment développé pour résister à l'énorme pression d'une crise pandémique, peut-on lire dans le rapport final publié mardi devant la presse à Berne.

Sur le fond, les chercheurs tirent toutefois un bilan positif. Le programme de recherche a apporté une contribution constructive à la compréhension scientifique de la pandémie en Suisse, indique le rapport.

Le PNR 78, financé à hauteur de 20 millions de francs, a été lancé en avril 2020 dans le but d'acquérir de nouvelles connaissances sur Covid-19, d'élaborer des recommandations pour la gestion clinique et la santé publique et de faire progresser le développement de vaccins, de traitements et de diagnostics.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le soutien du personnel fédéral à Lonza jugé positif

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Lonza a produit des vaccins anti-Covid sur le site de Viège (VS) (archives). (© Keystone/GAETAN BALLY)

Le soutien temporaire du personnel de la Confédération à l'entreprise Lonza à Viège (VS) durant la crise du Covid-19 est positif, a estimé mercredi le Conseil fédéral. Cette intervention étatique n'a pas distordu la concurrence et ne nécessite pas de revoir la loi.

En avril 2021, le Conseil fédéral a lancé le projet "Leute für Lonza" pour soutenir le site de production qui peinait à recruter du personnel. L'objectif était d’éviter tout retard dans la livraison des vaccins contre le Covid-19.

Au total, 29 spécialistes de l’Institut fédéral de métrologie, d’Agroscope, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires et des deux écoles polytechniques fédérales (EPFZ et EPFL) ont travaillé pour Lonza jusqu'à fin 2021.

A la demande de la commission de gestion du Conseil national, le Conseil fédéral a évalué ce programme notamment en ce qui concerne l'intervention étatique dans l'économie privée et les bases légales. Il conclut que les collaborateurs de la Confédération ont "apporté une contribution précieuse pour renforcer la sécurité de la production."

Engagement volontaire

Etant donné qu’à ce moment-là, seule Lonza produisait un composant d’un vaccin contre le Covid-19 en Suisse et qu’elle était en manque de personnel, le programme n’a pas faussé la concurrence, indique-t-il sur la base d'un rapport qu'il a adopté mercredi.

Par ailleurs, l’engagement des personnes concernées ne pose pas de problème au regard de la loi sur le personnel de la Confédération. Les collaborateurs fédéraux ont décidé volontairement de s'engager. Mais si le placement avait eu lieu contre leur volonté, il faudrait compléter la loi, selon le rapport.

Le Conseil fédéral n’estime donc pas nécessaire d’adapter la loi sur le personnel de la Confédération. Tout programme similaire restera fondé sur le volontariat, précise-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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