Vaud
Facture sociale: le Conseil d'Etat et les faîtières de communes concluent un accord
Longtemps conflictuelles, les relations canton-communes semblent sur le point de s'apaiser en terre vaudoise. Le Conseil d'Etat et les deux faîtières de communes ont signé à Lausanne un accord jugé "historique" qui englobe péréquation, factures sociale et policière.
"C'est un moment emblématique, une étape très importante", a déclaré jeudi devant la presse Christelle Luisier. La conseillère d'Etat en charge des institutions a rappelé que le système péréquatif actuel était "à bout de souffle", critiqué de toutes parts.
La nouvelle solution imaginée par le Conseil d'Etat, l'Union des communes vaudoises (UCV) et l'Association de communes vaudoises (AdCV) vise à atténuer "les disparités de capacité financière entre communes". Elle englobe notamment "une dotation minimale" pour soutenir celles qui ont le moins de rentrées fiscales.
Le système sera aussi désormais basé sur des "critères standardisés", comme la surface des communes, leur topographie ou encore le nombre d'élèves à charge, a affirmée Mme Luisier.
Compromis "supportable"
L'accord signé jeudi porte sur une autre source récurrente de grogne, la participation à la cohésion sociale entre canton et communes (facture sociale). Par rapport au précédent arrangement, conclu en 2020 avec l'UCV mais sans l'AdCV, l'Etat passera davantage à la caisse.
Le canton va d'abord accélérer le rééquilibrage en faveur des communes, à hauteur de 160 millions de francs dès 2025 (150 millions dès 2028 selon l'ancien accord). De plus, il s'est engagé à financer une part plus importante de l'augmentation de ces dépenses sociales: il prendra en charge 83% de ces hausses dès 2026, contre 66% jusqu'ici. Christelle Luisier, présidente du gouvernement.
Cette solution doit servir de contre-projet à l'initiative SOS Communes, qui demande que l'Etat finance l'entier de la facture sociale (moyennant une bascule d'impôt). "Nous avons trouvé un compromis qui est supportable pour le canton, contrairement à ce que propose SOS Communes", a dit Mme Luisier.
Pour le troisième volet de l'accord, à savoir la facture policière, la répartition entre communes a également été repensée. Le montant sera désormais financé à raison de 35% par l'ensemble des communes et de 65% par les communes qui délèguent leurs missions générales à la police cantonale. Cette facture s'est montée à 71 millions de francs en 2022 et continuera à être augmentée de 1,5% chaque année.
Qu'est-ce que toutes ces adaptations vont changer pour les communes? Impossible pour l'heure de savoir, le Canton n'ayant dévoilé aucune simulation. La présidente du Conseil d'Etat, Christelle Luisier, affirme toutefois que la majorité des communes seront gagnantes. Le syndic de Lausanne, Grégoire Junod, nous éclaire sur l'impact pour la Ville de Lausanne.
Faîtières satisfaites
Bien que très technique, cet accord "global" n'en reste pas moins primordial dans le Canton de Vaud, où la vie politique a souvent été envenimée ces dernières années par les tensions entre l'Etat et les communes. Egalement présents jeudi devant la presse, les représentants de l'UCV et de l'AdCV ont dit "leur satisfaction".
Pour Michel Buttin, président de l'AdCV, "plusieurs demandes historiques" de son association ont été prises en compte. Il s'est notamment réjoui que les factures sociale et policière soient désormais réparties en fonction de la population des communes, et non plus selon leur capacité financière. C'est avec le sourire que Michel Buttin a ratifié l'accord.
Chantal Weidmann Yenny, présidente de l'UCV, a également salué "un bon accord", notamment sur le fait qu'il se montre "plus ambitieux" pour réduire la part des communes dans la facture sociale.
Au Grand Conseil cet automne
Concernant la suite du calendrier, le projet de nouvelle péréquation va être présenté aux différentes autorités communales dès le mois de mai. Celles-ci devront ensuite se prononcer lors des assemblées générales extraordinaires de l'UCV (27 juin) et de l'AdCV (courant mai).
Le Grand Conseil s'attaquera ensuite à cet accord au cours de l'automne. Il devra notamment l'évaluer en tant que contre-projet face à l'initiative SOS Communes.
Coprésident de cette initiative, le député Pierre-André Romanens a indiqué jeudi, en marge de la conférence de presse, qu'il était trop tôt pour se prononcer sur un éventuel retrait de l'initiative.
Une décision sur un maintien ou un retrait de l'initiative devrait être prise en septembre, a-t-il dit. Une éventuelle votation populaire (contre-projet vs SOS Communes) pourrait se tenir durant le premier semestre 2024. Ce calendrier devrait permettre l'entrée en vigueur des dispositions finalement retenues le 1er janvier 2025.
Isabelle Bertolini avec Keystone-ATS
Économie
Il n'y aura pas de grand casino en ville de Lausanne
Des trois candidats en lice pour un nouveau grand casino dans la région lausannoise, il n'en reste plus que deux. La ville de Lausanne a mis son veto au projet prévu au centre-ville, ce qui suscite la colère et l'incompréhension de son promoteur, le groupe Partouche.
Après plusieurs rencontres avec le syndic, et même une présentation du dossier devant toute la municipalité, le couperet est tombé: c'est niet. La ville s'oppose au casino et l'a fait savoir fin mars à la Commission fédérale des maisons de jeu. Ce qui enterre le projet du Flon, car l'accord de la commune d'implantation est indispensable.
D'emblée, dès l'annonce du dépôt de candidature, le syndic Grégoire Junod avait fait part de ses réticences. Il craignait en substance des risques d'addiction pour la clientèle jeune et nocturne qui fréquente en nombre le quartier du Flon.
Frustré et en colère
Le refus final de la municipalité fait bondir le porteur de projet. "Je suis extrêmement frustré et en colère", a déclaré à Keystone-ATS Fabrice Paire, président du Directoire du groupe français Partouche.
Il ne comprend pas la position "dogmatique" de la ville. Surtout que, pour répondre à ces préoccupations, il avait développé le volet prévention du dossier et proposé de financer un projet inédit pour les jeunes en collaboration avec le joueur de tennis Stan Wawrinka.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La peinture contemporaine romande s'expose à Yverdon-les-Bains
Le Centre d'art contemporain d'Yverdon-les-Bains (CACY) propose dès dimanche et jusqu'au 27 août prochain une exploration de la peinture contemporaine en Suisse romande. Entremêlant rencontres et influences, une quarantaine d'artistes exposent leurs pratiques picturales à des stades différents de leur carrière.
Suivant des liens d'affinité, des invitations ont été lancées à une série de peintres. Ces derniers ont chacun proposé d'inviter deux artistes et, ainsi de suite, afin d'exploiter toute la surface d'exposition du CACY, expliquent les responsables du centre.
"L'exposition n'entend pas offrir un état des lieux de la peinture en Suisse romande. Elle témoigne plutôt des étapes successives des invitations qui soulignent les connexions entre les artistes sélectionnés et l'importance des écoles d'art", écrivent-ils. Au final, cela donne "un joyeux mélange de générations, qui ont d'ailleurs souvent franchi les frontières" (Bâle, Zurich, France, Allemagne et Italie).
S'agissant des thèmes traités, les oeuvres présentées au CACY sont souvent traversées par des préoccupations communes et récurrentes, selon son directeur Rolando Bassetti. Il cite notamment l'être, le rapport à l'autre, à l'espace et au temps, à la réalité, à la nature et au pouvoir.
"Dans leur ensemble, ces travaux témoignent de la vitalité de la peinture et affirment l'indépendance de cette dernière, offrant un aperçu de l'esprit de notre temps", résume M. Bassetti.
"Peintres. Une exploration de la peinture contemporaine en Suisse romande" est à découvrir du 28 mai au 27 août 2023.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La Palestinienne Emily Jacir investit l'Espace Projet du MCBA
L'Espace Projet du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) accueille jusqu'au 27 août l'artiste palestinienne Emily Jacir. Elle y dévoile une oeuvre cinématographique, spécialement créée pour l'occasion, qui explore la politique migratoire de la Suisse et notamment le statut des saisonniers.
Intitulée "We Ate the Wind", l'oeuvre aborde "les questions de séparation familiale et de communautés fragmentées, d'espace public et privé, et, plus largement, les questions de reconnaissance et de réparation", indique le MCBA. Pour la composer, Emily Jacir s'est notamment servie d'images de danses communautaires traditionnelles du sud de l'Italie, en particulier la "pizzica", une danse liée à des rituels de guérison qu'elle pratique elle-même.
L'oeuvre fait aussi écho à l'histoire personnelle de l'artiste, qui a grandi comme fille de saisonniers et a été forcée de quitter sa famille à 14 ans. Aujourd'hui quinquagénaire, Emily Jacir vit entre Bethléem et Rome. Artiste engagée, elle est impliquée dans la formation en Palestine et s'investit dans la création d'espaces alternatifs de production de connaissances, poursuit le MCBA.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
Forage de Vinzel: l'eau n'est pas assez chaude
Déception sur le site d’exploration géothermique de Vinzel. Si de l’eau a été découverte, elle n’est pas assez chaude: 30 degrés au lieu de 50. Le site a été mis en pause, le temps de mener une analyse et des discussions vont être entamées avec Canton et Confédération.
Coup d’arrêt pour le projet d’exploration géothermique à Vinzel. La société EnergeÔ, chargée de développer des projets de géothermie sur la Côte, a fait le point hier sur l’avancée du chantier lancé en novembre. Elle en atteste : de l’eau géothermale a bien été trouvée. Et son débit a surpris : 150 litres par seconde. Daniel Clément, directeur de EnergeÔ.
Problème : la température de l’eau découverte n’est pas suffisante. Elle s’élève à une trentaine de degrés, contre 50 attendus.
Arrêt de la subvention fédérale
Le site a donc été mis en pause en attendant ces discussions avec la Confédération et le Canton. Daniel Clément nous en dit plus sur l’objet de ces entretiens à venir.
Le site est désormais déserté et un bouchon mécanique a été apposé sur le puit, en attendant de réanalyser le dossier. Les responsables pourraient-ils conclure que le site est inexploitable ?
Et le directeur de EnergeÔ d’ajouter qu’aucun calendrier n’a encore été établi concernant les discussions ou les analyses à mener.
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