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Le Grand Conseil débute le traitement du PAC Lavaux

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Les députés vaudois ont commencé mardi de se pencher sur l'épineux dossier du PAC Lavaux. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil vaudois s'est attaqué mardi à l'épineux dossier du PAC Lavaux. Il a entamé l'examen du règlement de ce plan d'affectation cantonal (PAC), sans que celui-ci ne suscite de vifs débats.

Les députés ont eu le temps de traiter, en premier débat, 42 articles sur les 56 du règlement du PAC, traitant au fil des articles les différentes oppositions qui avaient été déposées durant l'enquête publique.

Si certains points avaient été âprement débattus en commission, ils ont été peu, voire pas du tout, discuté en plénum. Par rapport au texte initial, élaboré par la Direction générale du territoire et du logement (DGTL), les PLR, UDC et Vert'libéraux ont obtenu des assouplissements afin de favoriser le travail des vignerons.

Cela concerne notamment les capites, ces cabanes qui servent traditionnellement à ranger du matériel. Avec le PAC, ces capites doivent aussi permettre aux vignerons d'organiser des dégustations gratuites et de vendre directement leurs produits.

Le Grand Conseil a également accepté de faciliter la démolition de certains murs perpendiculaires, lorsque ceux-ci sont trop contraignants pour l'exploitation de la vigne. La pose (temporaire) des filets latéraux anti-grêle ou l'imperméabilisation (exceptionnelle) de certains chemins d'accès figurent aussi parmi les amendements acceptés.

Par rapport au texte initial de la DGTL, les députés ont aussi opté pour davantage de souplesse en matière de publicité. Celle-ci doit pouvoir être possible pour les vignerons, pour autant qu'elle se conforme au droit fédéral et la loi cantonale.

Paysage "vivant"

Pour les députés qui ont défendu ces assouplissements, le PAC Lavaux doit certes permettre de protéger le paysage caractéristique de Lavaux, mais aussi les activités humaines.

"Sans vignerons, pas d'Unesco", a affirmé la PLR Florence Gross. Selon elle, ce PAC doit "simplifier le travail des vignerons", et non pas le "compliquer encore plus avec des interdictions." Il ne faut pas mettre le site "sous cloche" et privilégier "le génie local", a-t-elle souligné.

Florence GrossDéputée PLR au Grand Conseil

Pour le Vert'libéral Jean-François Chapuisat, le paysage de Lavaux doit "rester vivant" en laissant les vignerons faire leur travail. "Le but n'est pas de faire un Ballenberg", a-t-il ajouté, en référence au célèbre musée en plein air.

Jean-François ChapuisatDéputé Vert'Libéral au Grand Conseil

Jardins historiques

A gauche, certaines voix se sont inquiétées de la "fragilisation" de la protection du paysage et des répercussions que cela pourrait avoir sur l'inscription du site au Patrimoine mondial de l'Unesco. Mais globalement, la gauche n'a pas opposé de vives oppositions aux propositions de la droite. Certains points étaient cependant sous le radar de la gauche du plénum :

Claire Attinger DoepperDéputée PS au Grand Conseil

La gauche est aussi parvenue à obtenir quelques succès, avec l'aide cette fois-ci des Vert'libéraux. Cela a été le cas avec les jardins historiques répertoriés à l'inventaire Icomos. Une référence à Icomos qui figurera bien dans le PAC, alors que certains députés de droite voulaient la biffer au motif qu'elle est trop contraignante pour les propriétaires de ces jardins (12 en tout en Lavaux).

Première et dernière

Le traitement de ce PAC Lavaux, qui se poursuivra ces prochaines semaines, est exceptionnel. Normalement, c'est le Conseil d'Etat qui adopte un tel plan et lève les oppositions déposées durant la mise à l'enquête publique (160 dans le cas du PAC Lavaux). Mais dans ce cas précis - et c'est une première historique dans le canton de Vaud -, cette tâche revient au Grand Conseil.

Ces compétences particulières lui ont été attribuées par la loi Lavaux et sont le fruit d'un compromis politique de l'époque. Avec le PAC Lavaux, il avait été convenu que le Grand Conseil aurait le dernier regard.

A l'instar de plusieurs députés, la conseillère d'Etat Christelle Luisier a reconnu que cette procédure s'avérait "extrêmement complexe". Elle a parlé d'une "architecture institutionnelle baroque" et affirmé que le Conseil d'Etat ne souhaitait pas rééditer l'exercice à l'avenir.

Christelle Luisier BrodardPrésidente du Conseil d'Etat vaudois

Robin Jaunin avec Keystone-ATS

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Tensions au parlement vaudois: les débats pour le budget 2026 sont lancés

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Les députés vaudois ont entamé mardi après-midi leurs débats sur le budget 2026 de l'Etat de Vaud. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Les députés vaudois sont entrés en matière sur le budget 2026 du canton. Pour l'heure, les discussions sont restées générales, mais elles ont déjà confirmé que le projet du Conseil d'Etat ne contentait personne.

L'entrée en matière a donné lieu ce mardi après-midi, à l'attendu duel de "grandes déclarations" entre la droite et la gauche, entre une partie de l'hémicycle réclamant une meilleure maîtrise des charges et une autre exigeant une hausse des revenus avec une augmentation des impôts pour les plus riches.

Le projet de budget du Conseil d'Etat prévoit un déficit de 331 millions de francs, malgré des mesures d'économie (305 millions) et le recours à la fortune cantonale (493 millions). En tout, six journées sont prévues pour l’examen de ces coupes. Mais les Vert-e-s et les socialistes ont annoncé leur refus du budget, avant même qu’il soit traité en commission. Le socialiste Julien Eggenberger, le vice-président de la Commission des finances, nous en donne les raisons.

Julien Eggenberger Vice-président de la Commission des finances

Une position « relativement mal perçue » par la droite, selon la présidente de la commission, la députée PLR Florence Gross. La PLR espère que le budget puisse être mis sous toit d’ici le 17 décembre.

Florence Gross Présidente de la Commission des finances

Le projet d’entrée en matière a été accepté par 127 voix, contre 12 et 9 abstentions. Le Grand Conseil entamera demain un premier débat.

« Pour négocier, il faut être deux. »

En parallèle aux débats, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le parlement vaudois pour une nouvelle semaine de mobilisation qui a réuni plusieurs organisations syndicales (SSP, FSF et SUD) et des collaborateurs de l'Etat. Ils contestent les baisses fiscales de ce "budget d'austerité", et notamment les baisses de salaires de 0,7% annoncées pour la fonction publique et parapublique.

Plusieurs centaines de fonctionnaires se sont réunis devant le parlement vaudois ce mardi en parallèle des débats pour le projet de budget 2026. (© LFM)

Pour les syndicats des services publics (SSP), le Conseil d’Etat ne veut toujours pas assumer ses responsabilités.

David Gygax Secrétaire syndical du SSP Vaud

Une deuxième journée de mobilisation est prévue demain devant le parlement vaudois. A noter que la caisse de grève du syndicat SSP Vaud remboursera l’intégralité des pertes salariales des collaborateurs des secteurs publics et parapublics qui feront grève ce jeudi 4 décembre 2025.

Sophie Vassutine & KEYSTONE ATS 

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Le parlement vaudois lance sa chaîne WhatsApp

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Les abonnés à la chaîne WhatsApp du Grand Conseil peuvent réagir aux publications mais pas publier de commentaire. (© Grand Conseil)

Le Grand Conseil lance sa chaîne WhatsApp. L’objectif :  rendre compte de l’essentiel des décisions qui sont prises au Parlement de manière directe, chronologique et sans filtre algorithmique. Le canal s'adresse au grand public.

La vie parlementaire en un coup d’œil. C’est l’idée de la nouvelle chaîne WhatsApp lancée par le Grand Conseil vaudois. Son but : communiquer autour des décisions politiques pour suivre de près la vie parlementaire. Chaque semaine, la chaîne WhatsApp sera alimentée par du contenu en lien notamment avec les décisions prises au Grand Conseil, les travaux parlementaires ou les communiqués de presse. Chiara Meynet, responsable communication du Grand Conseil vaudois, revient sur les raisons qui ont poussé le Parlement à ouvrir la chaîne au grand public.

Chiara Meynet Responsable communication du Grand Conseil vaudois

Après une phase test, le canal a été ouvert au Grand public pour la rentrée parlementaire. Elle vise à offrir une information directe à toute personne qui s’intéresse à l’actualité politique du canton. Faut-il y voir la volonté d’intéresser davantage la population à la vie politique vaudoise ?

Chiara Meynet Responsable communication du Grand Conseil vaudois

Les abonnés peuvent réagir aux messages à l’aide des emojis mais pas publier de commentaire. Pourquoi avoir choisi l’application de messagerie WhatsApp parmi d’autres messageries ? On retrouve Chiara Meynet.

Chiara Meynet Responsable communication du Grand Conseil vaudois

Depuis lundi, la chaîne dénombre un peu plus de 400 abonnés.

A noter que l’abonnement est anonyme, les gestionnaires de la chaîne n’ont pas accès aux noms, numéros de téléphone ou informations personnelles des abonnés. Pour suivre la chaîne, rendez-vous directement sur le site de l’État de Vaud.

 

 

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Coupes budgétaires dans la santé: appel à faire marche arrière

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Certaines structures comme les Pôles santé du Pays-d'Enhaut (photo) et de la Vallée de Joux pourraient perdre jusqu'à 25 à 30% de leur budget à la suite des annonces de coupes budgétaires dans la santé par le Conseil d'Etat vaudois (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Les coupes budgétaires dans la santé vaudoise annoncées par le gouvernement cet été ont vivement fait réagir le Grand Conseil. Les députés ont très largement voté mardi une résolution demandant au Conseil d'Etat de faire marche arrière sur la coupe globale de 20 millions de francs, craignant pour les hôpitaux régionaux et donc les soins de proximité.

A l'heure où la situation financière du Canton de Vaud impose des mesures d'assainissement, des réductions de subventions pour l'ensemble des partenaires de la Direction générale de la santé (DGS) sont nécessaires. Des courriers ont été envoyés aux partenaires concernés, avait confirmé mi-juillet le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS).

La Fédération des hôpitaux vaudois (FHV), qui chapeaute les douze hôpitaux régionaux du canton, s'était alors dit sous le choc. Plusieurs partis et syndicats avaient aussi réagi dans la foulée, tous inquiets pour les prestations à la population et pour le personnel de ces établissements de régions périphériques.

Certaines structures comme les Pôles santé du Pays-d'Enhaut et de la Vallée de Joux pourraient perdre jusqu'à 25 à 30% de leur budget, selon la FHV. De nombreux licenciements pourraient en découler, sachant que le 70-75% des coûts de ces établissements hospitaliers est constitué par le personnel.

"Mise à mort"

Mardi au Grand Conseil, ces inquiétudes ont été relayées par la députée UDC Céline Baux et la résolution qu'elle a défendu devant le plénum. "Le ciel est tombé sur la tête de ces établissements régionaux (...) Ces 20 millions d'économies imposées à la FHV se font sur le dos des régions périphériques", a-t-elle affirmé. "Cela équivaut à la mise à mort de ces Pôles santé", a ajouté l'élue du Pays-d'Enhaut.

Céline BauxDéputée UDC et membre du Conseil de fondation du Pôle santé du Pays-d’Enhaut

"La mission des Pôles de santé ont un coût certain, mais ils sont nécessaires aux soins de proximité", a-t-elle insisté. Sa résolution veut donc inciter le Canton à faire marche arrière sur les coupes annoncées. "Il en va de l'équité entre la population vaudoise en matière d'accès aux soins", a-t-elle souligné.

Céline BauxDéputée UDC et membre du Conseil de fondation du Pôle santé du Pays-d’Enhaut

Chaque groupe politique a ensuite pris la parole, tous les partis soutenant la résolution. Députée PLR et présidente de la FHV, Carole Dubois, a évoqué des "conséquences graves", des "prestations qui seront supprimées" voire "un risque de fermeture des deux Pôles de santé (Vallée de Joux et Pays-d'Enhaut). Elle a exigé l'ouverture d'un dialogue avec le gouvernement sur le montant des coupes.

Pour sa part, la députée PLR Florence Gross a regretté que certains établissement soient mis de côté par la résolution. 

Florence GrossDéputée PLR

A gauche, on a dénoncé des "mesures court-termistes", "une ineptie aux conséquences graves et directes", "une inégalité renforcée quant à l'accès aux soins" ou encore "une médecine à deux vitesses". "Il faut renforcer et non pas casser le service public", a résumé l'élu de la gauche radicale (EP) Vincent Keller. "On ne peut pas couper arbitrairement dans les petits hôpitaux de proximité", a dit pour sa part le député UDC Cédric Weissert.

 "Manque de courage, finesse et exemplarité"

De nombreux élus sont intervenus dans le débat. Plusieurs ont dénoncé la manière de communiquer en plein été. "Un manque de finesse", a affirmé le Vert'libéral David Vogel, ajoutant "un manque de courage et un manque d'exemplarité", en référence respectivement au côté "débrouillez-vous, faites moins avec 25-30%" et à "l'incapacité du gouvernement à imposer lui-même des baisses de coût et de charges" au sein de l'administration cantonale.

Seule représentante du Conseil d'Etat au moment du débat, la ministre centriste Valérie Dittli, qui n'est pas en charge de la santé, n'a pas souhaité prendre la parole au nom du gouvernement sur le sujet. Au vote, la résolution a été acceptée par 117 oui et seize abstentions.

Pour mémoire, le Conseil d’Etat a annoncé des mesures d'assainissement à hauteur de 94 millions en 2025. Le budget 2026 sera, lui, fortement impacté avec des économies d'environ 300 à 400 millions pour respecter le cadre légal du petit équilibre.

KEYSTONE ATS avec Sophie Vassutine

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UNIL: le changement de logo est "superflu" pour des députés

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L'Université de Lausanne aura une nouvelle identité visuelle et un nouveau logo. Le dernier logo date de 2005. Photo d'archives. (© KEYSTONE /LAURENT GILLIERON)

L'Université de Lausanne modernise son logo. Ce changement s'inscrit dans la nouvelle identité visuelle présentée par l'institution lors du Dies Academicus, le 23 mai dernier. L'opération n'est pas au goût de plusieurs députés vaudois. Une interpellation a été déposée au Grand Conseil vaudois.

L'UNIL va changer de logo. Le style manuscrit va être abandonné pour des caractères typographiques blancs sur fonds bleu, avec un point à la fin. Cette refonte s'inscrit dans la nouvelle identité visuelle présentée par l'institution lors du Dies Academicus, le 23 mai dernier à Lausanne. Une interpellation intitulée "Logo de l'UNIL ou l’art du superflu, chose très nécessaire ?" a été déposée au Grand Conseil vaudois par le député David Vogel et consorts au nom Florence Beetschart-Narbel, Denis Corboz, Kilian Duggan et Fabrice Moscheni.

Ce changement visuel complète la refonte du sites web institutionnel, bientôt  suivies des sites facultaires. Une opération qui n'est pas au goût de plusieurs députés vaudois qui questionnent le design du logo et ses conditions de création, comme le relate David Vogel, député Vert'libéral.

David VogelDéputé Vert'libéral

Sa réalisation a été confiée à une entreprise externe, l'agence Base Design basée à Genève. Montant évoqué : 120'000 CHF. Pour les signataires, cette "coûteuse opération nuit à l'image de l'institution". La pertinence de cet investissement est remise en question par le député David Vogel, à l’heure des coupes dans des projets d’enseignements et de recherche.

David VogelDéputé Vert'libéral

Le nouveau code visuel sera déployée progressivement dès la rentrée de septembre. Le député Vert’libéral n’exclut pas que l’Université de Lausanne fasse marche arrière. On retrouve David Vogel.

David VogelDéputé Vert'libéral

A noter que L’UNIL a changé cinq fois de logo depuis 1981, la dernière remonte à 2005.

Le texte rappelle également que la seule modification du nom des bâtiments de l’UNIL avait, en son temps, coûté "plusieurs centaines de milliers de francs".

Le sujet sera discuté demain au Grand Conseil vaudois.

 

 

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