Grand Conseil
Les écoliers vaudois pourraient apprendre le suisse allemand
Le Grand Conseil vaudois souhaiterait que le suisse allemand soit enseigné dans les écoles du canton. Il a accepté un texte ce mardi, pour demander au Conseil d'Etat d'élaborer une stratégie d'apprentissage. Le gouvernement y est opposé.
Les jeunes Vaudois maîtriseront-ils mieux le suisse allemand ? C'est en tout cas la volonté d'une majorité du Grand Conseil vaudois, qui a accepté ce mardi un texte dans ce sens. Un postulat qui demande concrètement un rapport au Conseil d'Etat, dans lequel il devra déterminer la meilleure façon et le meilleur moment de proposer des cours de suisse allemand, qui pourraient être obligatoires ou facultatifs.
Le postulat a été déposé par le Vert David Raedler. Selon lui, la maîtrise de l'allemand ne suffit pas en Suisse, le suisse allemand étant plus utilisé dans la vie sociale et professionnel. Il déplore que les jeunes Vaudois aient peu de maîtrise de cette langue.
Selon lui, il en va de la "cohésion nationale" et de la possibilité d'accéder au marché du travail, où 63% des échanges se font en suisse allemand. Il concède que l'apprentissage de l'allemand doit avoir "la primeur", mais il devrait être "complété" par celui du suisse allemand.
Il déplore que le français ou l'anglais soient les langues de communication quand un Vaudois passe le Röstigraben.
La gauche a réservé un bon accueil à ce postulat. A droite de l'hémicycle, plusieurs députés ont souligné que l'apprentissage du suisse allemand devait relever de "la responsabilité individuelle", l'école étant en charge d'enseigner la langue nationale, à savoir l'allemand.
Le député lausannois voit les choses différemment. Selon lui, il faut renforcer l'apprentissage du "Hochdeutsch" :
Grille horaire chargée
Le conseiller d'Etat en charge de l'enseignement, Frédéric Borloz, était présent pour les débats. Il s'est exprimé contre ce postulat, mentionnant plusieurs problématiques. A commencer notamment par des grilles horaires pleines
Selon le ministre, il n'y aurait actuellement aucune demande venant des élèves, des parents ou des enseignants pour introduire le suisse allemand. Il a aussi indiqué que les cours facultatifs proposés à l'époque n'avaient pas rencontré de succès.
La stratégie du Conseil d'Etat se focaliserait davantage sur les échanges linguistiques. Ce qui doit permettre de renforcer l'allemand, tout en familiarisant les jeunes Vaudois, justement, au suisse allemand. Des accords d'échanges existent déjà avec d'autres cantons suisses, comme Zurich et des discussions sont en cours avec d'autres.
Le postulat, texte non contraignant, a été envoyé au Conseil d'Etat par 71 oui contre 67 non et deux abstentions. Le gouvernement a désormais trois mois pour y répondre.
Robin Jaunin avec Keystone-ATS
Grand Conseil
Vaud se dirige vers une interdiction des thérapies de conversion
Les thérapies de conversion seront bientôt interdites dans le Canton de Vaud. Ce mardi, les députés ont poursuivi leurs discussions sur le texte de loi qui vise à bannir les pratiques destinées à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
Le Grand Conseil planche sur l’interdiction des thérapies de conversion. Les députés ont poursuivi leurs discussions sur le projet de loi, qui découle d’une motion socialiste. L’objectif est de bannir toute pratique visant à modifier l’orientation sexuelle d’une personne ou son identité de genre. Comme à la mi-septembre, le débat a rapidement glissé sur le thème de la « transition de genre ». Une partie de la droite voulait inscrire dans la loi la possibilité pour les professionnels de santé d’inviter un mineur à la prudence s’il envisage un traitement.
Une disposition stigmatisante
La gauche, elle, considérait cette redondance stigmatisante car cette disposition est déjà spécifiée dans la loi sur la santé publique pour l’ensemble des patients. C’est finalement une élue UDC qui a permis de l’ôter du texte, malgré l’opposition d’une majorité de ses pairs. La réaction de Philippe Jobin, député UDC justement.
A gauche, les élus se sont réjouis de l’issue du deuxième débat. Et en particulier l’auteur de la motion à l’origine de cette révision, le socialiste Julien Eggenberger.
Un troisième débat sur cette interdiction des thérapies de conversion se tiendra ces prochaines semaines.
Grand Conseil
Pas d'interdiction pour la fumée sur les terrasses des restaurants
Le Grand Conseil vaudois ne souhaite pas interdire la fumée sur les terrasses des restaurants du canton. Il a classé mardi une pétition allant dans ce sens et initiée par des écoliers.
Munie d'une cinquantaine de signatures d'enfants mais aussi de parents et d'enseignants, cette pétition a suscité de nombreuses réactions parmi les députés. Ses partisans ont notamment relevé qu'il fallait "continuer de lutter contre la fumée passive", trouver de "nouvelles solutions" pour limiter le tabagisme et préserver les enfants.
Dans le camp adverse, on a rétorqué que cette pétition allait "trop loin". Et notamment pour les restaurateurs, dont une telle interdiction aurait d'importantes répercussions sur le chiffre d'affaires.
Si la droite a fait quasiment bloc contre la pétition, les voix ont été plus discordantes à gauche. Par exemple avec le socialiste Denis Corboz, lui-même restaurateur. "Interdire la fumée en plein air alors qu'elle se dissipe rapidement, c'est disproportionné", a-t-il affirmé. Selon lui, la question de la fumée en terrasse relève du "savoir-vivre" et ne doit pas se régler par une loi.
Au vote, le classement de la pétition a été demandé par 81 députés, tandis qu'ils ont été 43 à la soutenir et sept à s'abstenir.
Ni en terrasse ni sur les plages
Mardi également, l'ordre du jour du Grand Conseil comportait une motion demandant l'interdiction de fumer sur les plages du canton. Son auteur, le Vert Yannick Maury, s'est toutefois vu contraint de retirer "à contrecoeur" son texte, n'ayant pas pu obtenir suffisamment de soutiens en commission.
Sa motion s'est, en effet, heurtée à plusieurs voix qui, comme pour les terrasses, ont jugé qu'une telle interdiction était exagérée. Outre une atteinte à la liberté et une "stigmatisation" des fumeurs, plusieurs membres de la commission et le Conseil d'Etat ont dit douter de l'efficacité de cette mesure pour lutter contre le tabagisme.
Relevant que plusieurs pays européens avaient déjà franchi le pas, M. Maury s'est dit "persuadé" que l'interdiction sur les plages suisses allait s'imposer dans "quelques années" et que "l'on aura l'air bête de ne pas avoir pris cette décision plus tôt".
A noter finalement que ces discussions sur la fumée ont eu lieu presque quinze ans jour pour jour - c'était le 15 septembre 2009 - après l'entrée en vigueur de la loi vaudoise interdisant la fumée à l'intérieur des lieux publics.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Grand Conseil
Refus d'une aide pour les soins dentaires pour les plus démunis
Après le refus d'une assurance pour les soins dentaires en 2018 par une majorité de la population vaudoise, c'est cette fois-ci une majorité du Grand Conseil qui a classé une motion sur le même sujet. Le texte de la gauche radicale voulait aider les personnes au revenu modeste en proposant un remboursement des factures liées aux dépistages et aux traitements dentaires jusqu'à 500 francs par personne et par année.
La motion défendue par le député d'Ensemble à Gauche (EP) Hadrien Buclin visait en particulier les quelque 290'000 habitants du canton de Vaud au bénéfice d'un subside à l'assurance-maladie. Elle demandait aussi une action plus conséquente de l'Etat en faveur de la prévention.
La droite - UDC, PLR et Vert'libéraux - n'a rien voulu savoir des arguments de la gauche et a nettement fait pencher pour le classement de cette motion. Avec 80 votes contre, 58 oui et une abstention.
M. Buclin avait insisté sur la difficulté pour certaines personnes et certains ménages précarisés à ne pas renoncer à des soins dentaires en raison de soucis financiers, sans compter la hausse des primes maladies et de la baisse des revenus de la population. Il a aussi rappelé que "les ménages privés paient de leur poche près de 91% de la facture dentaire en Suisse, contre environ 54% en moyenne dans les autres pays de l'OCDE.
"Modérée et ciblée"
Il a insisté sur le fait que sa motion était "plus modeste" que l'initiative populaire rejetée en 2018, et donc "modérée, adéquate et, qui plus est, ciblée sur les personnes qui ont en le plus besoin". Ainsi tout le contraire d'une "aide arrosoir", comme sous-entendu par quelques élus de droite.
Alors que M. Buclin a évoqué un coût de 65 millions de francs par année, des députés PLR et Vert'libéral ont avancé une fourchette de 65 à 150 millions de francs. Faux, a rétorqué le parlementaire de la gauche radicale, car toutes les personnes ciblées n'utiliseraient pas forcément cette aide. A gauche, on a aussi rappelé que la prévention permettait d'éviter l'explosion des coûts de la santé.
Pour mémoire, la population vaudoise avait refusé en mars 2018 une assurance dentaire. L'initiative populaire "Pour le remboursement des soins dentaires", lancée en 2014 par le POP et Solidarités, avait été rejetée par 57,6% des votants.
Sous forme d'un nouvel article constitutionnel, le texte prévoyait un financement s'inspirant du modèle de l'AVS, avec des employeurs et salariés mis à contribution à part égale. Le coût annuel aurait tourné autour de 350 millions de francs par an.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Grand Conseil
Vaud: améliorer l'élimination des médicaments
L'élimination des médicaments périmés doit être repensée dans le canton de Vaud. Le Grand Conseil a demandé mardi au Conseil d'Etat d'imaginer une meilleure gestion de ces déchets particuliers, via par exemple des partenariats avec les pharmacies.
La proposition est venue d'une motion (finalement transformée en postulat) de la Verte Claude Nicole Grin. Dans son texte, elle rappelle que les médicaments et leurs substances chimiques représentent une menace pour l'environnement, s'ils ne sont pas détruits correctement. S'y ajoute le risque que, sans système d'élimination efficace, des personnes soient tentées de consommer des médicaments périmés.
Dans plusieurs cantons - Genève, Fribourg, Neuchâtel, Valais ou encore Berne -, les pharmacies doivent reprendre les médicaments périmés ou non utilisés. Ce n'est pas le cas en terre vaudoise, où les pharmacies n'ont pas cette obligation. Les médicaments sont alors jetés sans tri, ou déposés dans des déchetteries qui ne sont pas forcément équipées pour traiter ce type de produit.
Avec son postulat, Claude Nicole Grin demande au Conseil d'Etat de "trouver les meilleures solutions" pour éliminer ces médicaments. Elle a relevé que cela pourrait passer par "une obligation légale" faite aux pharmacies, couplée à un soutien financier. La députée s'est toutefois montrée ouverte à d'autres pistes.
Son postulat a reçu un accueil très favorable, les députés le renvoyant à une quasi-unanimité au Conseil d'Etat.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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