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Grand Conseil

Le Grand Conseil vaudois à l'aube de 2024

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Le Grand Conseil se prépare déjà à l'année 2024. (Image d'illustration © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les députés au Grand Conseil vaudois profitent de vacances de fin d'année. 2024 approche à grand pas et avec elle un certain nombre de dossiers importants pour le canton. Tour d'horizon avant la reprise des débats au plénum.

Les 150 députés du Grand Conseil vaudois profitent du repos des Fêtes. Même si aucune séance n'a lieu jusqu'au 16 janvier prochain, l'année 2024 se prépare malgré tout en coulisses, avec des dossiers d'importance qui arriveront sur les bureaux des élus l'an prochain. Nous avons interrogé quelques chefs de groupe, afin de connaître leurs préoccupations.

D'une voix, tous nos intervenants ont souligné la fameuse loi climat, qui devrait passer devant les députés à l'automne prochain. Mais d'autres sujets ont également été soulevés.

Nicolas SuterChef du groupe PLR au Grand Conseil vaudois

La cheffe de groupe des Verts abonde dans le sens des autres députés, la loi sur l'énergie sera un gros morceau. Mais pas que :

Rebecca JolyCheffe du groupe des Verts au Grand Conseil vaudois

Sébastien Cala rejoint ses collègues du plénum en citant la loi sur l'énergie comme principal thème de l'année 2024. Il souligne également la question du pouvoir d'achat :

Sébastien CalaChef du groupe socialiste au Grand Conseil vaudois

Le chef du groupe UDC souligne aussi la fiscalité :

Cédric WeissertChef du groupe UDC au Grand Conseil vaudois

Nouveau président, nouveaux chefs de groupe

L'actuel premier citoyen du canton, Laurent Miéville, est à la tête du Grand Conseil depuis la rentrée d'août. Il a été élu au perchoir en juin dernier, et est le premier Vert'Libéral a assumer cette fonction au sein du plénum vaudois. Il y siégera jusqu'à la pause estivale 2024.

Laurent MiévillePrésident du Grand Conseil vaudois

Et justement, depuis le perchoir, le Président a-t-il un regard différent sur les débats ?

Laurent MiévillePrésident du Grand Conseil vaudois

De son rôle de Président, voici les échéances des six prochains mois selon Laurent Miéville :

Laurent MiévillePrésident du Grand Conseil vaudois

Laurent Miéville (au centre), lors de la fête de son ascension à la Présidence du Grand Conseil vaudois en septembre dernier. (Archives © KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Autres élus à avoir changé de statuts : l'UDC Cédric Weissert et le socialiste Sébatien Cala, tous deux arrivés à la tête de leur groupe parlementaire respectif. Ils succèdent ainsi respectivement à Yvan Pahud et Jean Tschopp, tous deux ayant quitté leur poste après leur élection au Conseil national.

L'UDC Cédric Weissert se dit très satisfait de ces premières séances dans la peau du nouveau chef de groupe :

Cédric WeissertChef du groupe UDC au Grand Conseil vaudois

Le nouveau chef de groupe socialiste, Sébastien Cala, se dit également satisfait, même si son nouveau rôle a démarré par un épais dossier :

Sébastien CalaChef du groupe socialiste au Grand Conseil vaudois

Pas d'échéance électorale

Après des années marquées par différences échéances électorales - communales, cantonales, fédérales - l'année 2024 ne sera pas marquée par des campagnes politiques.

Cédric WeissertChef du groupe UDC au Grand Conseil vaudois
Nicolas SuterChef du groupe PLR au Grand Conseil vaudois

Rebecca Joly, cheffe du groupe des Verts, espère que cela amènera plus de sérénité pour les futurs débats :

Rebecca JolyCheffe du groupe des Verts au Grand Conseil vaudois

Actuellement en vacances de fin d'année, les députés du Grand Conseil vaudois auront rendez-vous pour la première séance de 2024 le 16 janvier prochain.

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Le plénum a mis fin à la solidarité fiscale entre ex-époux

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Le projet de loi du Conseil d'Etat a été accepté en vote final par 134 oui contre deux non, avec les modifications. (© LFM)

Les ex-époux ne seront plus solidaires de leur dette fiscale commune dans le canton de Vaud. Le Grand Conseil a accepté mardi en troisième lecture de modifier la loi sur les impôts cantonaux afin d'abroger cette pratique jugée discriminatoire. Elle le sera dès janvier 2026, et non rétroactivement comme le souhaitait la gauche.

Le projet de loi du Conseil d'Etat a été accepté en vote final par 134 oui contre deux non, avec les modifications. Il prévoit que lorsque l'un des époux est durablement insolvable, la responsabilité solidaire cesse, sur demande, pour les montants d'impôts impayés résultant d'une imposition conjointe.

S'ils se sont réjouis de la fin de cette pratique discriminatoire "obtenue de haute lutte", plusieurs députés, essentiellement à gauche de l'hémicycle, ont fait part d'un "petit goût amer", regrettant que l'effet rétroactif au 1er janvier 2014, voire au 1er janvier 2019, ait été refusé par le plénum, alors que la situation est dénoncée depuis dix ans selon Muriel Thalmann, députée  socialiste qui a portée le projet.

Muriel Thalmann Députée socialiste

Plusieurs députés de droite, ainsi que le ministre vaudois Frédéric Borloz, s’étaient opposés à cette rétroactivité en raison de la complexité de sa mise en œuvre.

Frédéric BorlozConseiller d'Etat vaudois

Inégalités en question

Seul petit "sucre", les cas ouverts mais pas encore taxés au 31 décembre 2025 ne seront pas assujettis à la solidarité fiscale, a relevé la socialiste Muriel Thalmann qui a porté le dossier devant ses pairs.

La nouvelle disposition ne concernera pas les procédures pendantes. Du coup, certaines femmes seront encore frappées pendant plusieurs années par ces inégalités, a déploré le Vert Oleg Gafner.

A droite, le député Marc-Olivier Buffat a relevé que "réparer avec une quelconque rétroactivité conduisait aussi à des inégalités. Il s'agit d'un outil exceptionnel qui doit être remanié avec extrême prudence et modestie".

Recours envisagé

Pour mémoire, ce changement de pratique était réclamé de longue date, Vaud étant le seul canton romand où subsistait cette règle jugée discriminatoire. Ailleurs, mais aussi pour l'impôt fédéral, la solidarité fiscale s'arrête dès que les époux ne vivent plus en ménage commun.

La pratique vaudoise pénalise en grande majorité des femmes, environ 150 par année. Celles-ci, malgré leur séparation, doivent parfois rembourser la dette fiscale que leur ex-conjoint a contractée à l'époque où ils vivaient ensemble et ce parfois pendant de nombreuses années.

En rejetant une rétroactivité à 10 ans ou à 5 ans pour des questions financières, le Canton de Vaud expose la Suisse à une nouvelle condamnation pour discrimination indirecte à l’égard des femmes, ont réagi l’Association vaudoise des Familles Monoparentales et Recomposées (AFMR) ainsi que l’Association vaudoise pour les Droits des Femmes (ADF) mardi dans un communiqué.

Ces associations réfléchissent actuellement à un recours devant la Cour constitutionnelle vaudoise, afin de permettre "aux victimes de retrouver un peu de leur dignité volée par des procédures et des poursuites illégitimes".

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Grand Conseil

Les députés vaudois enterrent la solidarité fiscale des ex-époux

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La fin de la solidarité des ex-époux face à leur dette fiscale commune a été portée depuis plusieurs années par la députée socialiste Muriel Thalmann (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Les ex-époux ne seront bientôt plus solidaires de leur dette fiscale commune dans le canton de Vaud. Suivant une proposition du Conseil d'Etat, le Grand Conseil a accepté, mardi en premier débat, de modifier la loi sur les impôts cantonaux afin d'abroger cette pratique jugée discriminatoire.

Actuellement, si l'un des deux ex-époux ne paie pas les dettes d'impôt nées durant la vie commune, son ancien conjoint peut être mis aux poursuites. Plus de 150 personnes seraient concernées chaque année, quasiment que des femmes. Le droit fédéral, ainsi que pratiquement tous les cantons, ont déjà supprimé cette pratique. Pour la députée socialiste Muriel Thalmann, la fin de la solidarité entre ex-époux sonne comme une grande victoire.

Muriel Thalmann Députée socialiste

Discutée de longue date en terres vaudoises, la fin de la solidarité des ex-époux a été annoncée en juin dernier par le Conseil d'Etat. Celui-ci propose que chacun des conjoints séparés réponde uniquement de sa part personnelle au solde d'impôt issu de la vie commune et qui n'aurait pas encore été réglé.

Pas de rétroactivité

Ce changement de pratique n'a pas été contesté par les députés, qui avaient déjà largement accepté l'entrée en matière il y a deux semaines. En revanche, ils ont débattu mardi sur la question d'une éventuelle rétroactivité de la nouvelle loi, dont l'entrée en vigueur est prévue au 1er janvier prochain.

Soulignant que les inégalités avaient duré depuis trop longtemps, la gauche a milité pour une rétroactivité au 1er janvier 2025, et même au 1er janvier 2014, soit quand un avis de droit avait conclu au caractère discriminatoire de cette solidarité fiscale.

Plusieurs députés de droite, ainsi que le ministre des finances ad intérim Frédéric Borloz, se sont opposés à cette rétroactivité. Parmi ces députés, on retrouve le PLR Marc-Olivier Buffat.

Marc-Olivier Buffat Député PLR

Celle-ci créerait de nouvelles inégalités, serait très complexe à mettre en oeuvre et serait attaquable au niveau juridique. Au vote, les deux amendements (rétroactivité en 2025 et 2014) ont été écartés. Des refus que regrette Elodie Lopez, députée Ensemble à gauche et POP.

Elodie Lopez Députée Ensemble et POP

Les députés ont aussi discuté d'un amendement visant à appliquer le nouveau droit aux procédures encore pendantes au 1er janvier 2026. Il a, lui aussi, été refusé. Voyant toutefois l'intérêt de plusieurs élus, de gauche mais aussi de droite, M. Borloz a promis de réfléchir à une solution et "trouver un chemin" pour le deuxième débat sur cette question des dossiers pendants.

Sophie Vassutine et Keystone -ATS

 

 

 

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Grand Conseil

Affaire Dittli: le Grand Conseil vaudois ordonne un rapport

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Cet après-midi, la résolution des chefs de groupes a été soutenue par 135 voix, contre aucune opposition et deux abstentions (archives) (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Grand Conseil vaudois veut faire "toute la lumière" sur l'affaire de Valérie Dittli. Ce mardi, les députés ont déposé une résolution commune au nom de tous les chefs de parti demandant qu’une délégation  de surveillance établisse un « rapport spécifique » sur les dysfonctionnements au sein du Département des finances.

Le Grand Conseil Vaudois veut faire « toute la lumière » sur l’affaire Dittli. Cet après-midi, ses députés ont déposé une résolution demandant qu’une délégation des commissions de surveillance établisse un « rapport spécifique » sur les dysfonctionnements au Département des finances. Cette résolution commune au nom de tous les chefs de parti faite suite au rapport établi par l’expert externe Jean Studer, un audit qui a secoué le Conseil le Conseil d’Etat et toute la classe politique. Pour mémoire, plusieurs griefs ont été formulés à l’encontre de la ministre vaudoise qui s’est vu retiré la gestion des finances le vendredi 21 mars 2025.

Selon Cédric Weissert, député UDC et porte-parole des Présidents des groupes politiques, le but de cette demande inédite est d’assurer à la population que tous les éléments de cette affaire ont été couverts.

Pour Cédric Weissert Député UDC et porte-parole des Présidents des groupes politiques

"Le but n'est pas de faire un deuxième rapport Studer"

La délégation chargée d'investiguer devra maintenant rassembler des membres issus des Commissions de gestion et des finances. La dernière démarche similaire plébiscité par le Grand Conseil remonte à 2012. Mais alors quel sera le champ d’action de la délégation ?  Les explications de Florence Gross, présidente de la Commission des finances.

Florence Gross Présidente de la Commission des finances

Les chefs de groupes demandent plus de transparence au Conseil d’Etat, et notamment de lever le secret de fonction sur les faits qui seront investigué. Pour la députée Verte Rebecca Joly, ce rapport permettra de faire toute la lumière sur cette affaire mais aussi sur les dysfonctionnements qui agitent le Département des finances.

Rebecca JolyDéputée Verte

"Nous vivons une crise institutionnelle"

La résolution a été soutenue par 135 voix, contre aucune opposition et deux abstentions: le signe d’un contexte de méfiance envers l’Etat pour Sébastien Cala, président du groupe socialiste.

Sébastien Cala Président du groupe socialiste

Les cinq membres du Conseil d'Etat présents dans la salle du Grand Conseil mais n'ont pas pris la parole. Les conclusions sont attendues pour la fin décembre 2025.

 

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Vaud: budget sous toit et baisse d'impôt validée

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Le Grand Conseil vaudois a adopté mardi le budget 2025 du canton et validé une baisse de l'impôt sur le revenu de 7% d'ici 2027. (image d'illustration). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Grand Conseil vaudois a validé le budget 2025 du Canton. C'était lors de sa séance de ce mardi. Séance durant laquelle il a aussi donné son feu vert, via sa majorité de droite, à une baisse de 7% de l'impôt sur le revenu d'ici 2027.

Les Vaudois auront bien droit à une baisse d’impôt de 7% d’ici 2027. Le Grand Conseil vaudois a validé la nouvelle feuille fiscale du gouvernement aujourd’hui. Nouvelle car le Conseil d’Etat proposait à l’origine une baisse progressive de 5%. La semaine dernière, il s’est finalement rangé derrière une proposition UDC à 7%. L’espoir du Conseil d’Etat : faire barrage à l’initiative des 12% portée par les milieux économiques et qui devrait être soumise au peuple l’année prochaine.
Aujourd’hui encore la gauche et les Vert’libéraux ont tenté de s’opposer à la mesure, sans succès. Le verdict final : 70 oui, 57 non et 15 abstentions. Déception donc pour Romain Pilloud, président du PS vaudois et député, qui craint toutefois encore davantage une acceptation de l’initiative des 12%...

Romain PilloudDéputé socialiste

La droite, elle, s’est réjouie de cette baisse de 7%. Ses élus ont largement souligné durant les débats qu’il était temps pour le canton de travailler sur son attractivité. Et si la gauche estime que seules des mesures ciblées favoriseraient la classe moyenne, Florence Bettschart Narbel, présidente du PLR vaudois et députée, ne partage pas cette analyse.

Florence Bettschart NarbelDéputée PLR

Rappelons l’articulation de cette baisse d’impôt. Après une diminution de 3,5% l’an dernier, c’est une baisse de 0,5% qui sera appliquée cette année. S’appliqueront ensuite une baisse de 1,5% en 2026 et 2027. C’est d’ailleurs là une différence majeure avec la proposition initiale du gouvernement : ce dernier ne voulait pas ancrer dans la loi les baisses en 2026 et 2027, mais seulement la baisse de l’an prochain. Les suivantes étaient soumises à la bonne santé financière du canton. On écoute à ce propos la conseillère d’Etat chargée des finances, Valérie Dittli.

Valérie DittliConseillère d'Etat chargée des finances

L’initiative des 12% devrait être soumise au peuple cette année. Si elle est acceptée, le gouvernement proposera d’annuler les diverses baisses fiscales déjà appliquées, selon la grande argentière. Le dernier mot reviendra au Grand Conseil.

Budget sous toit

Le Grand Conseil vaudois a aussi profité de sa séance de mardi pour mettre sous toit le budget 2025 du Canton. Le résultat du vote : 98 pour, 15 contre et 32 abstentions. Les retouches des députés ont ramené le déficit à 280 millions de francs, au lieu des 303 millions prévus. La principale économie, 30 millions, est due à la correction de l’indexation des services publics et parapublics à 0,6%. Les députés ont aussi raboté dans les contrôles pour les eaux. Ils ont toutefois injecté 9,5 millions en faveur des travailleurs de la CCT du secteur sanitaire parapublic vaudois, augmenter les indemnisations en faveur des agriculteurs liées au loup et revu à la hausse la rémunération des curateurs privés.
Hier, les députés ont entamé et bouclé leur troisième débat. Peu de choses ont bougé depuis la semaine dernière… Seul changement : les élus ont finalement décidé de sabrer la totalité de la subvention à l’association Avenir Social. Décision qui a déçu le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos.

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois
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