Rejoignez-nous

Lausanne

Le bateau-salon vapeur Rhône retrouve les eaux du Léman

Publié

,

le

Après trois ans de travaux, le bateau Belle Epoque Rhône a été remis en navigation mardi à Lausanne. (© KEYSTONE/JEAN-GUY PYTHON)

Le "Rhône" reprend du service après trois ans de rénovation. Bientôt centenaire, le bateau-salon Belle-Epoque, qui a retrouvé sa silhouette d'origine, a été inauguré mardi à Lausanne. Il sera le premier vapeur de la flotte CGN à être exploité en toute saison.

"Le Rhône n'a pas seulement été restauré, il a été rendu plus proche que jamais de son état d'origine", a déclaré Benoît Gaillard, président de la Compagnie générale de navigation (CGN) lors de l'inauguration à Ouchy. Et de citer en exemple la fameuse figure de proue du bateau. Tombée peu de temps après l'inauguration en 1927, on la retrouve aujourd'hui moulée comme à l'origine, a-t-il relaté.

Le président de la CGN a rappelé que le Rhône était un élément du patrimoine fédéral, reconnu comme bien culturel d'importance nationale. Il est le dernier bateau-salon vapeur à roues à aubes entièrement construit en Suisse, à Winterthour.

Un bateau plus visible

"En 1927, c'était ce qui se faisait de mieux, c'était un aboutissement pour la CGN qui l'a mis en service pour la Fête des vignerons. Aujourd'hui, ce vapeur centenaire est un trait d'union entre passé et présent."

Nouveauté, le bateau se montre davantage qu'auparavant: des ouvertures vers les roues à aubes, le timon historique, le gouvernail permettent d'approcher ces éléments de près. "C'est une première pour nous à la CGN et les enfants ne seront pas les seuls à en être ravis", a-t-il relevé.

Symbole du Léman, le Rhône témoigne de la volonté d'une orientation quatre saisons de la CGN. Avec son pont isolé grâce à un système de verre coulissant conçu sur mesure, le vapeur devrait circuler toute l'année. Il sera l'une des clés de cette stratégie, a-t-il annoncé.

Prouesse en temps de crise

Le président s'est encore félicité que le chantier ait pu être conclu dans des temps remarquables, malgré la pandémie, les malades, le manque des pièces, le confinement. "Alors que l'on sent le fumet de la sortie de crise, cela a été une vraie prouesse", a-t-il dit.

"Cette rénovation a résisté à toutes les menaces inimaginables. Nous avons construit un fleuron qui va rayonner pour 30 ans au moins, en alliant tradition et modernité", a ajouté Andreas Bergmann, directeur de la CGN. Et de préciser qu'après les croisières inaugurales, le Rhône reprendra ses courses au printemps.

Pas loin de 16 millions

Maurice Decoppet, président de l'Association des amis des bateaux à vapeur du Léman (AVBL), a rappelé que trois fleurons de la flotte ont été rénovés depuis le début du millénaire: le Simplon en 2005, La Suisse en 2009 et l'Italie en 2016. Le Rhône a lui fait sa dernière croisière en 2017 avant d'être restauré au chantier naval d'Ouchy à partir de 2019.

Les travaux de rénovation ont coûté près de 16 millions de francs, a détaillé le président de l'ABVL. Les trois cantons lémaniques - Vaud, Genève, Valais - sont les principaux contributeurs, tandis que l'ABVL l'est à hauteur de 20%.

Retrouver la ligne

"Le Rhône a subi plusieurs modifications, dont la dernière en 1968. Elles n’ont pas toujours été en accord avec sa silhouette et ses plans d’origine", a narré Irvin Gafner, directeur technique de la CGN.

L'équipe de projet a pu reconstruire ce bateau au plus près de sa ligne de 1927. La machine à vapeur, les aménagements intérieurs historiques, comme les boiseries du salon Belle Epoque 1e classe, ont été restaurés. D'autres éléments ont été reconstruits selon les plans d'origine, à l'instar de l'escalier historique ou du fumoir du pont supérieur.

Technologies modernes

En dehors des aspects patrimoniaux, l'utilisation de technologies modernes, telles que des structures en aluminium ou un pack batterie, ont permis de réduire l'impact environnemental et le poids du mastodonte des lacs: le Rhône a perdu 15 tonnes sur 360 dans l'aventure.

Fédérateur, ce projet a bénéficié du savoir-faire et du métier de plusieurs acteurs, tant en Suisse qu'en Europe (Autriche Italie, France, Espagne, Pays-Bas). Quelque 60 entreprises externes ont contribué à la rénovation, a précisé M. Gaffner.

Autorités en nombre

Parmi les autorités présentes en nombre pour célébrer ce moment historique, la présidente du Conseil d'Etat vaudois Nuria Gorrite, son homologue genevois Serge Dal Busco, ainsi que le conseiller d'Etat valaisan Franz Ruppen. Ils n'ont pas tari d'éloges sur la rénovation "remarquable" de ce fleuron Belle Epoque de la CGN.

"Nous nous trouvons au pays des vignerons, une fois n'est pas coutume, pour faire l'éloge de la flotte", a plaisanté de son côté le conseiller fédéral Alain Berset, en charge de la culture. Et quelle flotte, a-t-il ajouté, rappelant qu'avec huit bateaux à vapeur en service, "elle est en importance la deuxième d'Europe".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lausanne

Hôpital Riviera-Chablais: objectif d'assainissement pas atteint

Publié

le

La hausse des prix a pesé sur le dernier exercice de l'Hôpital Riviera-Chablais (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Hôpital Riviera-Chablais (HRC) ne respectera vraisemblablement pas son plan de retour à des comptes équilibrés pour l'année qui s'étend de juillet 2022 à juin 2023. Cette situation est due à des facteurs exogènes sur lesquels l'établissement a peu d'influence, comme l'inflation ou la hausse des prix des matières premières et des médicaments.

Le Grand Conseil vaudois a approuvé mardi le rapport de la commission interparlementaire valdo-valaisanne qui exerce la haute surveillance sur l'établissement intercantonal. Il a notamment fait le point sur la situation financière de l'hôpital de Rennaz (VD).

Le programme de retour à l'équilibre a permis de dégager des économies importantes. Mais contrairement aux années 2021 et 2022, l'objectif pour 2023 ne sera vraisemblablement pas atteint. "Au lieu de 8,2 millions, le déficit projeté se situe à 12 millions de francs", a expliqué en plénum Aurélien Clerc (PLR).

Ce déficit s'explique par l'inflation, les hausses de prix des matières premières et des médicaments, ainsi que par celle des taux d'intérêt. De plus, les mois d'avril et mai 2023 ont été marqués par une baisse inexpliquée d'activité en soins aigus qui a également touché d’autres hôpitaux romands.

La commission, qui recommandait d'approuver ce rapport annuel, craint que l'HRC ne puisse pas atteindre l'équilibre financier espéré en 2026 sans une augmentation des tarifs DRG. Elle attire également l'attention des deux Grands Conseils sur "l'exposition considérable" de l'hôpital aux risques des taux d'intérêt, et à leurs conséquences sur les charges financières.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

Un an de plus pour élaborer un congé parental vaudois

Publié

le

Les députés unanimes ont accordé un délai supplémentaire au Conseil d'Etat vaudois (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Conseil d'Etat vaudois souhaite présenter un contre-projet à l'initiative socialiste pour un congé parental de 34 semaines. Il a obtenu mardi du Grand Conseil un délai supplémentaire d'un an pour lui soumettre un préavis.

L'initiative de la gauche et des syndicats prévoit un congé de 34 semaines, dont seize iraient à la femme, quatorze à l'autre parent et quatre semaines à se partager entre les deux. Déposée en juin 2022, elle avait recueilli plus de 13'000 signatures.

D'une manière générale, le gouvernement souscrit aux buts généraux de l'initiative, mais il estime que le projet entraîne des coûts trop importants. Il a besoin de temps supplémentaire pour présenter un contre-projet direct avec des coûts supportables à long terme. Le Conseil d'Etat entend notamment étudier de plus près les modèles genevois (24 semaines au total) et tessinois (18 semaines).

La prolongation du délai a été votée à l'unanimité. La députée Monique Ryf (PS), membre du comité d'initiative, a soutenu cette proposition qui permettra au Conseil d'Etat de trouver la solution "la meilleure possible".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Jeux olympiques - Beijing 2022

Maison suisse à Paris: zone et soirée dédiées au canton de Vaud

Publié

le

Le canton de Vaud, qui abrite notamment le siège du CIO, investira la Maison suisse lors des JO de Paris (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le canton de Vaud bénéficiera d'un espace au sein de la Maison suisse lors des Jeux olympiques de Paris de cet été. Une soirée vaudoise y sera notamment organisée le 27 juillet, en présence de quatre membres du Conseil d'Etat.

Cet espace proposera "une immersion dans une quinzaine d'écrans qui projetteront des images représentant différents atouts du canton", annonce mardi l'Etat de Vaud.

Installée à l'ambassade de Suisse de Paris, la Maison suisse exposera aussi une oeuvre inédite imaginée par l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL). Intitulée "Vaud-o-rama", elle plongera le spectateur "dans les multiples facettes du canton."

La présence vaudoise à Paris vise notamment à "affirmer la place de choix du canton" dans l'accueil de nombreuses fédérations sportives et des organisations sportives internationales, à commencer par le CIO.

En organisant une "soirée vaudoise" le 27 juillet, le canton souhaite aussi renforcer ses liens avec son voisin français. Christelle Luisier (présidente du Conseil d'Etat et ministre des sports), Isabelle Moret (économie et innovation), Valérie Dittli (finances et agriculture) et Frédéric Borloz (formation) seront de la partie.

Le lendemain, ils assisteront, comme le veut la tradition, au repas offert par la Fondation Lausanne capitale olympique au CIO et aux fédérations sportives internationales installées dans le canton de Vaud.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

Mieux protéger les abeilles sauvages

Publié

le

Le Grand Conseil vaudois souhaite mieux protéger les abeilles sauvages qui souffrent de la concurrence des abeilles mellifères qui ont connu un grand essor dans les zones urbaines (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Grand Conseil vaudois s'est penché mardi sur le sort des abeilles. Dans un postulat très largement accepté, il a demandé au Conseil d'Etat de réfléchir à un meilleur encadrement des ruches d'abeilles mellifères, leur multiplication en ville portant préjudice à leurs soeurs, les abeilles sauvages.

L'abeille a la cote depuis quelques années, notamment en ville, où les implantations de ruches explosent. Certains acteurs commerciaux se sont même spécialisés dans l'installation clé en main de ruches dans des entreprises, a expliqué la députée Céline Misiego (Ensemble à gauche et POP), auteure du postulat.

Selon le recensement des ruchers - que les propriétaires sont dans l'obligation d'annoncer -, la Ville de Lausanne en compte une centaine, a détaillé le député PLR Nicolas Suter au nom de la commission ayant examiné le texte.

En mettant ces ruches un peu partout, le nombre d'abeilles mellifères (à miel) augmente fortement. Elles font de la concurrence à l’abeille sauvage, qui, selon certaines estimations, pollinise de 70% à 80% de l’ensemble des espèces végétales, dont par exemple la tomate, a-t-il ajouté. C'est en combinant les abeilles domestiques avec les abeilles sauvages que l'ensemble du besoin en pollinisation est couvert.

Compétition constante

Mais l'équilibre est loin d'être atteint, car 40% des abeilles sauvages - dont l'importance n'a été reconnue qu'en 2015 - sont en danger d'extinction. Elles peinent à accéder aux fleurs, car elles se retrouvent en compétition avec ces abeilles à miel en constante augmentation, a déploré Mme Misiego. Il est urgent de réfléchir à un meilleur encadrement de cette activité, voire à une limitation du nombre de ruches, a-t-elle estimé.

Le plénum a réservé un bon accueil à la proposition. Pour le Vert Alberto Mocchi, le postulat "pose les bonnes questions. Nous avons fait fausse route avec les ruchers en ville pour favoriser la biodiversité, c'est tout l'inverse. Il faut revenir en arrière. C'était une fausse bonne idée". Au vote, le postulat a été renvoyé au Conseil d'Etat pour examen à une très large majorité, moins deux refus et quelques abstentions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Verseau

Voici une journée idéale pour faire avancer les plans laissés de côté, qu'ils concernent votre carrière ou d'autres aspects de votre vie.

Les Sujets à la Une

X