Lausanne
Le Vendée? "Un aboutissement" pour Justine Mettraux
Trois marins suisses prendont part au prochain Vendée Globe, dont le départ est prévu le 10 novembre aux Sables-d'Olonne. Parmi eux une femme, l'ambitieuse Justine Mettraux.
La Genevoise se prépare depuis deux ans à une course qui fait rêver tout en inspirant le respect. C'est dans son fief de Lorient qu'elle accueille Keystone-ATS, à deux mois de vivre son premier Vendée Globe, course autour du monde en solitaire, sans escale ni assistance. "Je me sens plutôt bien, glisse-t-elle d'emblée. On sort du chantier estival, on recommence tout juste à naviguer."
"On se rend compte que cela prend du temps de maintenir le niveau de fiabilité du bateau", l'Imoca TeamWork (ex-Charal), racheté à Jémémie Bayou en 2022. "On doit notamment valider les voiles du Vendée. C'est bien de solutionner les petits problèmes maintenant, avant de se concentrer sur la performance", souligne-t-elle.
"Il n'y a pas encore de gros stress. L'été sert à mettre le bateau au point, on fait des ateliers qui prennent du temps", explique Justine Mettraux, qui a repris l'entraînement fin août en compagnie d'une quinzaine de skippers préparant le Vendée Globe. Elle devra être installée aux Sables-d'Olonne au plus tard le 18 octobre.
"Un aboutissement"
Que représente le Vendée Globe à ses yeux? "C'est un aboutissement. C'est une des plus grandes compétitions dans la course au large en solitaire", répond la Genevoise de 38 ans. "J'ai la chance de me préparer dans de bonnes conditions, avec un bon bateau, de bons partenaires et une super équipe", se réjouit-elle.
"C'est super de pouvoir aborder un premier Vendée en espérant être compétitive", ajoute celle qui avait notamment terminé 4e de la Transat Jacques Vabre, transatlantique en double, au côté de Bertrand Delesne en 2017.
Cette compétitivité a évidemment un prix. "Pour toute la campagne, de 2022 à 2025, il faut compter environ 6 millions d'euros soit 2 millions par an. Les salaires constituent une grande partie: on est une dizaine à travailler sur le bateau. Il y a l'amortissement du bateau, les assurances, le matériel", précise-t-elle.
Quel résultat la satisferait? "Un top 10 serait satisfaisant. Mais c'est dur de tout anticiper, même si on a bien pu se préparer", souffle-t-elle. "Il y a des nouveaux bateaux qu'on ne connaît pas, il y a forcément une grosse concurrence, et il y a évidemment les impondérables", rappelle-t-elle.
"C'est difficile de se projeter pour un Vendée, il y a tellement d'aléas. On sait que tous les marins ne vont pas terminer la course, peut-être que ce sera mon cas. Il faut admettre qu'un abandon peut toujours se produire. On part pour deux mois et demi, pas pour deux semaines comme on en a l'habitude", lâche-t-elle.
Si elle vise le top 10, Justine Mettraux espère aussi remporter le classement helvétique. Oliver Heer étant peu ambitieux, c'est entre elle et Alan Roura (31 ans), 17e du dernier Vendée Globe, que cela se jouera. "La plupart du temps j'ai fini devant lui lorsque nous avons été opposés", rigole-t-elle.
Un travail minutieux
Une épreuve de deux mois et demi nécessite forcément une préparation minutieuse à tous les niveaux. Justine Mettraux travaille beaucoup sur le plan physique, aussi en dehors du bateau. La gestion du sommeil est également importante, même si "je n'a pas fait récemment de travail spécifique sur le sommeil. Mais j'ai amélioré l'ergonomie du bateau pour mieux pouvoir m'y reposer", précise-t-elle.
La Genevoise travaille aussi avec une nutritionniste. "Elle m'aide à mieux me nourrir à terre et aussi à préparer mon ravitaillement afin que j'aie tous les apports nécessaires, qu'il fasse chaud ou froid. Elle m'aide aussi à varier, c'est mieux lorsqu'on passe plus de 80 jours en mer", s'amuse-t-elle.
La préparation mentale est également primordiale pour une épreuve aussi longue dans la durée. "Je travaille avec le même psychologue du sport depuis une douzaine d'années. On a fait récemment un travail plus spécifique: il est venu à Lorient avec l'équipe, pour mieux voir ce dont j'aurais besoin pendant la course."
La navigatrice, qui emporte toujours avec elle un petit oeuf porte-bonheur, est en tout cas extrêmement détendue: "J'essaie de rester relax, j'apprécie que mon équipe le soit. Il y a beaucoup d'engagement physique, il faut être concentré, mais il faut agir dans le calme." Le calme avant la tempête...? Réponse dès le 10 novembre.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La 23e édition du LUFF se veut "terriblement affriolante"
Comme chaque année à la mi-octobre, Lausanne s'apprête à effectuer une plongée dans la culture souterraine. Pour sa 23e édition, le Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF) investira le casino de Montbenon, le Cinéma Bellevaux, l’Auditorium de l'EJMA ou encore la galerie HumuS du 16 au 20 octobre.
"Sans cesse à la recherche de ce qui chatouille au mieux la rétine, jamais dépourvue d’idées pour y parvenir, cette 23e édition, qui s'annonce radieusement haletante et digitalement poignante, nous embarquera en expédition visuelle à dos d'âne, sur un tricycle aux côtés d’une panthère ou à bord d'un Taxi zum Klo, à choix", se réjouissent les organisateurs.
Plus concrètement, pas moins de 89 projections, dont 49 courts et longs métrages en compétition internationale, seront proposés cette année. Quelque 22 performances sonores auront également lieu, ainsi que sept projets pluridisciplinaires, quatre workshops, un vernissage et une radio.
Cinéma
"Fotogenico" de Marcia Romano et Benoît Sabatier ouvrira les feux pour la partie cinématographique. Le film entraînera les spectateurs "dans le Marseille alternatif du point de vue d'un père en quête de réconciliation avec la disparition de sa fille".
Les courts-métrages proposeront quant à eux "des pistes pour décrypter le sensible, le thème de l'anxiété exprimé par des dauphins et des fleurs, des règles de jeu absurdes, ou encore du surréalisme, de l'expérimentation analogique et l'esthétique de Youtube".
Musique On et Off
Le programme musical s'annonce tout aussi décoiffant avec "des stratégies-scènes-techniques artistiques et militantes drastiquement différentes" dans la Salle des Fêtes du mercredi au samedi soir. Parmi les têtes d'affiche, l'Argentine Andrea Pensado, le Kenyan Lord Spikeheart ou encore Radon, le trio zurichois de "dynamic witchcore". A ne pas manquer non plus, le groupe Billy Bao "qui n'écrit pas de chansons et qui laisse les instruments au public".
Le LUFF propose aussi un festival off gratuit et haut en couleur, avec au menu des concerts, mais également un "espace d'expérimentation sonore et d’improvisation collective lors de deux Jam Noise". Un "concert sauvage" pourrait même avoir lieu à l'issue de ces sessions, laissent entendre les organisateurs.
Ateliers
Différents ateliers sont également prévus pour les personnes désireuses d'expérimenter par elles-mêmes. "Exercices d'écoute de notre confusion", "sculpture avec de l'air et ce que l'on croit être vide et invisible", claquettes, ou encore création d'un orgue avec des chutes de tubes en plastique figurent parmi les éléments à choix.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Hockey
Pat Emond: "Mon optimisme en a pris un coup"
Défait une huitième fois en dix matches de National League, Fribourg n'est pas sorti de la gonfle. L'entraîneur Patrick Emond était pourtant optimiste en arrivant dans la capitale vaudoise.
"Quand ton vestiaire ne va pas, tu le sens, dit le Québécois. Mais là on a des discussions franches pendant la semaine et les gars en voulaient. J'étais très optimiste en venant au match aujourd'hui. Je suis d'ailleurs un éternel optimiste, mais là mon optimisme en a pris un coup."
Le tableau d'affichage est sévère. Battu 6-0 à Lausanne, Fribourg n'a pas su utiliser la victoire 9-3 en Coupe d'Europe mardi. "Il faut croire que non", soupire Patrick Emond lorsqu'on lui demande s'il pensait que ce succès allait débloquer quelque chose. "Au niveau offensif, il y a des occasions mais ce n'est pas ce qui te fait gagner des matches. Quand tu prends le même chemin, tu vas obtenir le même résultat. Dans notre situation, on ouvre le jeu en essayant de marquer et on triche en défense. Ca se passe dans le deuxième et dans le troisième tiers. On sort de notre système de jeu, mais je ne cherche pas d'excuses."
Quand il dit ne pas chercher d'excuses, le Québécois sait bien que sa position est de plus en plus difficile à tenir. "Je vais contrôler ce que je peux contrôler, plaide-t-il. Ca ne se passe pas à mon niveau. On a eu des très bons meetings cette semaine avec les joueurs. Tout le monde est sur la même longueur d'onde. Peut-être que le problème est plus profond que l'entraîneur. Là, je ne suis pas dans une position facile. Mais on essaie de trouver des solutions."
Incapable de marquer, Fribourg ne peut pas espérer faire beaucoup mieux avec une attaque aussi anémique. En face, Lausanne a marqué six buts grâce à six buteurs suisses. Là aussi, le problème à Fribourg est récurrent. Les joueurs au passeport à croix blanche traversent une période de disette impressionnante. "Quand tu restes dans cette spirale négative, c'est très difficile d'en sortir", avance le coach.
Pour ne pas peindre le tableau d'un noir profond, Pat Emond a cherché un peu de couleur: "Si on regarde l'intensité de nos quatre matches à l'extérieur, je pense que ce devait être le meilleur. On ne s'était pas présenté à Langnau ni à Kloten. Et à Berne, tout le monde se souvient du résultat. Là c'est 6-0, mais le score est peut-être sévère par rapport aux intentions de l'équipe."
Membre des leaders de Gottéron, Christoph Bertschy n'a pas cherché d'excuses. "J'ai l'impression que ces temps, on joue comme si c'était un loisir, on ne réalise pas que c'est un job difficile et que chaque jour, on doit amener tout ce qu'on peut", conclut le numéro 28 des Dragons.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
EPFL: les prédictions les plus alarmantes sont à prendre au sérieux
Les prédictions les plus alarmantes sur le dérèglement climatique sont à prendre au sérieux, affirme vendredi l'EPFL en se basant sur une étude de ses scientifiques. Ils ont développé un système de notation des simulations climatiques dans le dernier rapport du GIEC.
Et ses résultats sont sans équivoque: ils montrent que les modèles les plus pessimistes sont plus plausibles qu'on ne l'imaginait. Dans la masse des modèles du système terrestre et de larges ensembles de données, issues d'observations, les climatologues de l'EPFL pointent plus spécifiquement du doigt les modèles qui sont les plus sensibles au carbone, soit un tiers de l'ensemble des modèles.
"Les modèles sensibles au carbone prédisent un réchauffement bien plus important que les estimations que le GIEC considère comme les plus probables. Nous montrons qu'ils sont plausibles et devraient être pris au sérieux", explique Athanasios Nenes, professeur au Laboratoire des processus atmosphériques et de leur impact de l'EPFL et coauteur de l'étude, présentée vendredi.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Le Groupe d'intervention de la police de Lausanne fête ses 40 ans
Le Groupe d'intervention de la police de Lausanne (GIPL) fête cette année ses 40 ans. Avec 180 à 200 interventions en moyenne par année, ce groupe d'une vingtaine de policiers surentraînés est spécialisé dans les missions dangereuses, comme les arrestations de forcenés, les braquages, les prises d'otages ou les menaces terroristes.
Pour marquer cet anniversaire, le GIPL organisait cette semaine un entraînement en commun grandeur nature avec des membres des groupes d'intervention romands (GIRO), de la Confédération (Tigris), du Tessin (RIS) mais aussi de France (GIGN et RAID) et du Luxembourg (USP). Une cinquantaine de policiers d'élite ont pris part à une simulation de tuerie de masse dans une discothèque à Lausanne et de traque d'un forcené dans la forêt du Chalet-à-Gobet.
L'occasion de revenir sur une unité très spéciale de la police municipale lausannoise, qui préfère de loin l'ombre à la lumière. Le chef du GIPL et son adjoint, qui doivent garder l'anonymat, ont néanmoins accepté de recevoir Keystone-ATS dans le cadre de ce jubilé, dans les locaux de la police lausannoise.
Créé en 1984, le groupe d'intervention est aujourd'hui constitué d'une vingtaine de membres. Cette force spéciale bénéficie d'un arsenal particulier: drones, véhicules, chien d'assaut, matériel spécifique (explosifs, outils hydrauliques, casques, gilets, boucliers et autres protections spéciales). Lorsque la situation l'exige, elle peut également avoir recours à des hélicoptères grâce à un concordat avec l'armée suisse.
Le groupe assure une permanence 24h/24 et 7 jours/7. Il ne donne pas de détails sur son budget.
Interventions en hausse
Le GIPL intervient lors d'arrestations et de missions dangereuses qui peuvent se produire sur le territoire communal. Mais aussi dans toute la Suisse, soit dans la continuité d'un événement, soit dans le cadre d'un appui planifié à un autre groupe d'intervention.
Son champ d'activité se concentre sur les interpellations de personnes suicidaires, armées ou susceptibles de l'être, les transferts de détenus dangereux, des opérations ciblées dans le milieu du trafic de stupéfiants, la traque et maîtrise de forcenés, les braquages, les séquestrations, les prises d'otages et les menaces terroristes.
Les interventions du GIPL sont clairement en augmentation ces dernières décennies. "On est passé de 90 à 100 à une époque à 180 à 200 interventions en moyenne par année aujourd'hui, soit trois à quatre en moyenne par semaine", explique le chef du GPIL.
Les interventions les plus fréquentes concernent le trafic de stupéfiants, notamment lors d'interpellations que ce soit dans un appartement, dans un véhicule ou en pleine rue, ainsi que les individus perturbés ou les forcenés. Les plus rares sont les grosses prises d'otages.
Sélection hyper exigeante
Devenir membre de cette unité spéciale est un véritable parcours du combattant. Le processus s'étale sur près de 20 mois. Les collaborateurs sont d'abord sélectionnés à l'interne de la police municipale, en fonction de leur expérience professionnelle.
"Le travail de policier de base doit être acquis avant de pouvoir postuler", précise le chef. "Le recrutement, la sélection et la formation sont très pointus et exigeants. C'est donc à la fois un choix de vie, une vocation et une passion", souligne-t-il.
L'exigence se situe tant au niveau psychologique que physique. "L'objectif est de choisir des policiers aptes à garder leur sang-froid lors de situations difficiles. Faire partie du GIPL est avant tout un état d'esprit, sachant que la condition physique est une évidence. Il faut une grande lucidité dans la gestion du stress, beaucoup de détermination, une grande capacité de résilience et un immense esprit d'équipe", détaille son chef.
Enfin "badgé" GI confirmé
Après une demi-journée de tests physiques et de tirs, un entretien avec un psychologue et un RH, un jour de tests prérequis GIRO, 48h d'épreuves physiques et mentales sur effets de surprise et, enfin, un stage d'un mois au GIPL, le postulant participe ensuite au cours romand des groupes d'intervention (GIRO) qui dure deux semaines.
S'il est déclaré "apte", il effectue alors 18 mois de stage au sein de l'unité lausannoise pour valider complètement sa formation. Un ultime test symbolique, sous forme d'épreuve individuelle, permet au NGI (nouveau GI) d'être officiellement "badgé" GI confirmé.
Au-delà de la formation de base, il existe ensuite six spécialités au sein du GIPL: cordes (rappel, etc), effractions (portes, fenêtres, etc), médical (premiers secours tactiques), tireurs de longue distance (TS), conducteur de chiens et pilote de drones.
Si les blessures ne sont pas rares, surtout à l'entraînement, il n'y a, en revanche, jamais eu de morts au sein du GIPL en 40 ans d'existence, relèvent encore ses responsables.
A noter aussi que le GIPL et le Détachement d'action rapide et de dissuasion, le DARD cantonal, collaborent depuis 2019.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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