Rejoignez-nous

Vaud

L'Etat de Vaud réfléchit à internaliser la Fondation urgences santé

Publié

,

le

Des mesures ont été prises pour soutenir la Fondation urgences santé (FUS), qui gère notamment les appels au 144 (Photo d'illustration © KEYSTONE/DOMINIC FAVRE)

Management défaillant, conflits interpersonnels, absentéisme: un diagnostic de l'Etat de Vaud fait état de problèmes majeurs à la Fondation urgences santé (FUS), qui gère les appels au 144. Une série de mesures a été prise. La FUS pourrait être reprise par le Canton.

"La FUS n'était plus à même de faire face à la situation", a déclaré lundi devant la presse à Lausanne Denis Froidevaux, chef de l'Etat major cantonal de conduite (EMCC). L'EMCC a été mandaté en février dernier par les autorités pour continuer à garantir les missions et les prestations délivrées par la FUS à la population en matière d'urgence et de santé publique, ainsi que pour "restaurer un climat de travail apaisé", dans un contexte de crise remontant à 2017.

Le constat a été "assez difficile", a relevé Denis Froidevaux. "Cela nous a beaucoup inquiétés et surpris." Il a décrit une organisation "dysfonctionnelle", une "absence de vision stratégique", une "rupture dans la communication interne" ou encore "de grandes difficultés" dans le domaine informatique, avec des lacunes au niveau de la maintenance. "Le responsable informatique a quitté ses fonctions au milieu de l'année dernière sans être remplacé."

Denis FroidevauxChef de l'Etat major cantonal de conduite (EMCC)

Le tableau dépeint aussi des conflits internes "extrêmement forts et violents", des collaborateurs "en souffrance" confrontés à des tâches confuses ainsi qu'à des horaires changeants et irréguliers, travaillant dans des locaux "en partie inadaptés". Des personnes n'avaient pas les compétences nécessaires pour leur fonction. L'absentéisme a été aussi élevé lors des trois premiers mois de 2022 que sur l'ensemble de l'année 2021.

Manque d'effectifs

Les besoins en ressources humaines n'étaient pas remplis. Les effectifs doivent être "légèrement supérieurs" à la demande pour faire face aux pics d'appels, a dit Denis Froidevaux. La centrale téléphonique des médecins de garde (CTMG) et la centrale d'appels sanitaires d'urgence (144), que gère la FUS pour les cantons de Vaud et Neuchâtel, tournent 24h/24 et reçoivent des milliers d'appels par jour, a-t-il rappelé. "Chacun doit être traité."

A ce propos, le chef de l'EMCC a assuré que les prestations du 144 avaient été "sanctuarisées". "A aucun moment, nous n'avons décelé qu'il y a eu des failles dans la réponse au 144." En revanche, des appels sont restés sans réponse du côté de la CTMG. Les appelants étaient redirigés vers le 144.

Un audit commandé par le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS) parvient aux mêmes conclusions. Les recommandations contenues dans le rapport ont pour la plupart été adoptées par le Conseil d'Etat vaudois.

Les effectifs sont renforcés de 17 ETP (équivalents temps plein). La structure de la FUS est réorganisée. Les responsables des ressources humaines, de l'informatique et du 144 sont remplacés. La communication interne est améliorée, avec la création notamment d'un intranet. Une cellule de crise composée de six à huit personnes est créée au sein de l'EMCC.

Phase transitoire

L'EMCC, justement, aura la main sur la gestion opérationnelle de la FUS pour une période transitoire de 18 mois. Durant ce laps de temps, le Conseil d'Etat examinera une autre proposition du rapport d'audit: la dissolution pure et simple de la FUS et son internationalisation par le Canton. Pour rappel, la FUS est une fondation de droit privé, dotée d'un conseil de fondation, avec laquelle l'Etat passe un contrat de prestation annuel.

Rebecca RuizConseillère d'Etat vaudoise en charge de la santé

Cette phase transitoire a été décidée pour se donner le temps de la réflexion et ne pas précipiter les choses, a souligné la cheffe du DSAS, Rebecca Ruiz. Il s'agit aussi de "réussir" le déménagement de la CTMG et du 144 dans leurs nouveaux locaux de la Blécherette, où cohabiteront désormais toutes les centrales d'urgence du canton, dans un bâtiment flambant neuf (Ecavenir).

Rebecca RuzConseillère d'Etat vaudoise en charge de la santé

"Tout n'est pas résolu aujourd'hui, mais nous sommes optimistes pour la suite", a lancé Rebecca Ruiz. La cheffe du Département de la sécurité Béatrice Métraux a assuré que les premières mesures déployées permettaient une amélioration progressive de la situation. L'absentéisme diminue et le temps d'attente pour les appels a été réduit.

Structure actuelle "plus adaptée"

Absent de la conférence de presse, le conseil de la FUS a écrit dans un communiqué "souscrire aux mesures prises par le Conseil d'Etat pour pérenniser ses deux centrales". "La structure juridique actuelle, avec une fondation de droit privé et un conseil formé de bénévoles, n'est plus adaptée."

Une recommandation de l'audit s’attarde sur la proposition de dissolution de la fondation, et du rattachement des centrales à un service du Canton. Pourquoi ne pas mettre cela rapidement en place ?

La réponse de la ministre vaudoise de la Santé, Rebecca Ruiz :

Rebecca RuizConseillère d'Etat vaudoise en charge de la santé

Pour le syndicat SSP Vaud, très engagé dans ce dossier, "les analyses se rejoignent quant à la nécessité de dissoudre la FUS et de rattacher les deux centrales à un service de l'État afin de garantir les missions de la FUS".

Robin Jaunin avec Keystone-ATS
Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lausanne

Révocation du syndic de Perroy: à la population de trancher

Publié

le

La commune vaudoise de Perroy et son syndic font parler d'eux depuis bientôt trois ans (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le sort du syndic controversé de la petite commune vaudoise de Perroy, sur la Côte, sera remis entre les mains de la population. Le Conseil d'Etat a en effet décidé de convoquer le corps électoral perrolan afin que celui-ci se prononce sur la révocation du syndic Didier Haldimann, mis en cause par une enquête administrative, sur fond de conflit d'intérêts. La date du scrutin doit encore être déterminée.

"Cette décision fait suite aux requêtes adressées au gouvernement par la Municipalité et le Conseil communal de Perroy en juillet 2023. La date du scrutin sera fixée d’entente avec les autorités communales une fois la décision entrée en force", a indiqué jeudi le Conseil d'Etat vaudois. Les requêtes de l'exécutif et du législatif perrolan se fondaient sur deux motifs essentiels, rappelle le Canton.

Tout d'abord, dans un rapport d'enquête administrative d'octobre 2021, établi à la suite de deux dénonciations de sociétés actives dans la commune, la préfète du district de l'Ouest lausannois avait conclu que M. Haldimann avait à plusieurs reprises enfreint les règles sur la récusation. Ces faits, contestés par M. Haldimann, ressortent des procès-verbaux de la Municipalité durant la période considérée.

L'élu a, lui, toujours dénoncé des dysfonctionnements au sein de l'administration. S'agissant du second motif, Didier Haldimann n'accomplit plus ses tâches de syndic et n'assiste plus aux séances de Municipalité depuis juin 2022.

Recours possibles

"Ces deux motifs étant établis et remplissant les conditions posées par l'article 139b, alinéa 3 de la loi sur les communes, le Conseil d'Etat a décidé d'ordonner la convocation du corps électoral perrolan afin que celui-ci puisse se prononcer sur la révocation du syndic de Perroy", écrit le gouvernement dans son communiqué.

"Il appartient en effet à la population de Perroy, qui a élu M. Haldimann, de décider si elle lui maintient sa confiance, en dépit des éléments mentionnés", souligne-t-il.

La décision du Conseil d'Etat peut faire l'objet d'un recours au Tribunal cantonal, puis le cas échéant au Tribunal fédéral. Si ces instances la confirment, la date du scrutin sera fixée d’entente avec les autorités de la commune de Perroy.

Réactions des avocats du syndic

Dans un communiqué de presse, les avocats de M. Haldimann affirment que la décision cantonale "semble affectée de plusieurs vices juridiques". Elle se base sur "un rapport d'enquête établi le 29 octobre 2021 par la préfète de l'Ouest lausannois et la procédure y relative, dans le cadre de laquelle Didier Haldimann n'a pas pu faire valoir ses moyens, la qualité de partie lui ayant été refusée".

"Il lui avait à l'époque été assuré que l'enquête n'était pas dirigée contre lui et que celle-ci n'aboutirait à aucune décision administrative. Or, aujourd'hui, le Conseil d'Etat se base précisément sur ce même rapport pour prendre sa décision. Dans ces conditions, nous estimons que les droits de procédure de notre mandant n'ont pas été respectés".

Les avocats du syndic ne font pas mention d'un éventuel recours dans leur communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

Le Tribunal fédéral confirme la prison ferme pour Alain Soral

Publié

le

Alain Soral est condamné pour des propos homophobes tenus à l'égard d'une journaliste (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Tribunal fédéral (TF) confirme la condamnation d'Alain Soral pour discrimination et incitation à la haine en raison de propos homophobes tenus à l'égard d'une journaliste. Pour des raisons de procédure, sa peine privative de liberté passe de 60 à 40 jours.

Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, avait publié en 2021 une vidéo où il s'en prenait à l'auteure d'un article à son sujet. Il taxait la journaliste de "grosse lesbienne" et "militante queer", insinuant que ce dernier terme voulait dire "désaxé".

Pour le TF, ce langage "rabaissant" et outrancier" invite à mépriser la journaliste, en raison notamment de son orientation sexuelle. Il ne fait "aucun doute" qu'il "tend à éveiller et exciter un sentiment de haine".

Tous les éléments constitutifs de l'article 261 bis du code pénal sont réunis, note la Cour qui rappelle que depuis 2020, cette disposition a été étendue aux discriminations liées à l'orientation sexuelle. M. Soral écope de 30 jours-amende pour diffamation et 40 jours de prison pour discrimination et incitation à la haine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Duran Duran, Diana Krall, Lenny Kravitz, Sting sur la Scène du lac

Publié

le

Mathieu Jaton, directeur du Montreux Jazz a dévoilé jeudi la programmation payante de l'édition 2024 qui se déroulera hors les murs, sur la Scène du lac et au Csino. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Montreux Jazz Festival (MJF) a dévoilé jeudi le programme de sa 58e édition hors les murs. Parmi les têtes d'affiche attendues sur la Scène du lac et au Casino du 5 au 20 juillet, Deep Purple, Massive Attack, Duran Duran, Sting, Dionne Warwick ou encore Raye.

Dans une configuration inédite en raison des travaux au Centre de congrès, le MJF a voulu préserver ses marqueurs: des scènes à taille humaine, ainsi que son ADN musical, mêlant héritage et nouvelles tendances, a déclaré le patron du festival Mathieu Jaton, à l'heure de détailler le menu 2024 devant la presse réunie à Crissier (VD).

La Scène du lac, qui permettra d'accueillir 5500 personnes sur la pente douce de la Place du marché, verra défiler des artistes majeurs. "Plus que jamais, nous avons accentué cette année la construction de soirées doublement fortes et complémentaires, des plateaux magiques", a souligné le responsable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

Vaudoise aréna: les loyers sont trop faibles, selon un audit

Publié

le

Les loyers demandés au LHC pour évoluer à la Vaudoise aréna sont jugés insuffisants (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les loyers payés par les clubs sportifs basés à la Vaudoise aréna, le Lausanne Hockey Club (LHC) en tête, ne sont pas assez élevés. C'est l'une des conclusions de l'audit réalisé auprès du propriétaire et exploitant du site, le Centre sportif de Malley (CSM).

L'information, révélée jeudi par 24 heures, figure dans un rapport d'audit menée l'an dernier par le Contrôle des finances de la Ville de Lausanne (CFL). Celui-ci recense six recommandations qui doivent permettre à CSM "d'optimiser sa gouvernance ainsi que sa gestion opérationnelle et financière", peut-on lire dans ce rapport, mis en ligne par la Ville de Lausanne.

Parmi les recommandations à la priorité "élevée", il est indiqué que CSM devrait revoir à la hausse sa politique tarifaire. Actuellement, les loyers et tarifs dont bénéficient les clubs "peuvent s'apparenter à du soutien, ce qui n'est pas prévu dans les buts statutaires de CSM". Il en découle une perte économique estimée à 2,5 millions de francs par an.

L'audit mentionne notamment le prix pour la location de la glace pour les entraînements de la 1ère équipe du Lausanne HC. Il a été fixé à 100 francs par heure, alors que le prix de revient de l'heure de glace pour CSM se monte à 400 francs.

Le loyer annuel payé par le club de tennis de table et le cercle des armes de Lausanne est aussi qualifié de "très largement inférieur au coût de revient".

Mesures à venir

CSM a accepté cette recommandation et affirmé que des mesures avaient été prises. La location pour la première équipe du LHC sera notamment révisée dès la saison prochaine. Une étude a aussi été menée pour repenser l'ensemble des tarifs pour les autres locataires. Des propositions seront présentées au Conseil d'administration durant le premier semestre 2024.

L'audit dévoile d'autres éléments à améliorer pour CSM: la rationalisation des dépenses administratives, la mise en place d'indicateurs chiffrés pour évaluer la stratégie ou encore l'identification d'éventuels conflits d'intérêts.

Déficit qui se creuse

Ouverte par étapes entre 2019 et 2022, la Vaudoise aréna a connu des années de turbulences sous l'ancienne direction. La gestion administrative et opérationnelle sont désormais "conduites de façon professionnelle et efficace", souligne l'audit. Il revient néanmoins à la direction de "mettre l'accent sur la maîtrise des coûts et l'optimisation des revenus afin de limiter le déficit".

Celui-ci continue en effet de plonger dans les chiffres rouges, de 8,9 millions en 2021 à 12,3 millions de francs en 2022. Les budgets 2023-2027 prévoient un déficit en augmentation avec une stabilisation à environ 15 millions de francs.

Ces déficits sont couverts par les collectivités publiques - Lausanne surtout, mais aussi Prilly, Renens et Lausanne-Région -, qui sont majoritaires dans le capital-actions de CSM.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Balance

Reconnectez-vous avec vos proches en faisant peut-être quelques concessions. Exprimer ses sentiments n'est en aucun cas une faiblesse !

Les Sujets à la Une

X