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Vaud

Loups dans le canton de Vaud: un feu de solidarité pour soutenir les éleveurs à Mollens

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Mollens se voulait le rendez-vous principal en Suisse romande cette année pour les "feux d'alerte et de solidarité" avec les agriculteurs touchés par des attaques de loups. (© Keystone/MAGALI GIRARDIN)

Inquiets pour leurs troupeaux, des éleveurs et bergers du Jura vaudois tirent la sonnette d'alarme face à l'expansion du loup. Un "feu d'alerte et de solidarité" avec les agriculteurs touchés par des attaques a été allumé vendredi soir à Mollens (VD).

Comme pour faire peur au carnassier, les flammes ont crépité dès 20h30 devant la halle des fêtes du petit village du pied du Mont-Tendre. Environ 250 personnes étaient présentes. D'autres feux rougeoyaient simultanément ailleurs en Suisse, ainsi que dans différents pays d'Europe confrontés à la même problématique.

Mollens se voulait le rendez-vous principal en Suisse romande. "Il y a deux ans, nous avions choisi Vionnaz, en Valais, mais cette année nous avons opté pour le Jura vaudois à la suite du carnage provoqué par le loup dans les élevages de bovins de la région", a expliqué à Keystone-ATS Eric Erb, président de l'Association romande pour la régulation des grands prédateurs, qui initie ces actions venues d'Allemagne depuis désormais cinq ans.

Trois dangers

Les participants à la manifestation demandent une meilleure régulation du loup et davantage de soutien des autorités. "Nous voulons sensibiliser le grand public et les décideurs au fait que la récente explosion de la population de loups met en péril non seulement le pastoralisme, mais aussi la bonne gestion du gibier ou la sécurité des randonneurs", indique pour sa part Claude-Alain Gebhard, éleveur bio de vaches allaitantes à Vaux-sur-Morges, impliqué dans la promotion de l'événement.

Lui-même a perdu cinq petits veaux ces dernières années et il suspecte le loup d'être derrière ces disparitions. A ses yeux, les réponses proposées par le canton sont difficilement applicables. "Les chiens de garde coûtent cher et ne font pas bon ménage avec les bovins", relève le député vert'libéral au Grand Conseil. Quant aux clôtures, elles sont peu adaptées aux alpages, selon lui.

Les indemnisations qui sont versées aux éleveurs dont des animaux ont été victimes de prédation ne constituent pas une solution en elles-mêmes, souligne encore M. Gebhard. D'autant que si le canton de Vaud est prompt à payer, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a tendance à se montrer bien plus restrictif, déplore-t-il. Les indemnisations sont versées à 80% par la Confédération et à 20% par le canton (indépendamment des mesures de protection mises en place).

Des ânes plutôt que des chiens

Pour l'agriculteur, des "solutions efficaces et bon marché" existent. En premier lieu, le loup doit être davantage régulé, que ce soit par des tirs, des captures ou autres. Il propose aussi de "remettre des humains dans le système" pour surveiller les alpages.

Plus inattendu, il suggère l'utilisation d'ânes au lieu de chiens de garde, comme il l'expérimente lui-même. "L'équidé est un bon protecteur de troupeau, mais comme il reste auprès de celui-ci, il ne peut rien pour les veaux tout juste nés qui aiment se tenir à l'écart après leur venue au monde et sont donc vulnérables".

Les attaques de loups sur des bovins se sont multipliées ces derniers mois dans le Jura vaudois. Une douzaine d'individus seraient présents dans la région, selon le canton et la fondation spécialisée Kora. Début août, les autorités ont sollicité le tir de régulation de deux jeunes de la meute du Marchairuz, une première.

En mars dernier, le Département de l'environnement et de la sécurité (DES) avait décidé de renforcer le dispositif d'accompagnement et de soutien aux éleveurs. Analyse de la vulnérabilité des alpages du Jura vaudois, renforcement du conseil aux agriculteurs ou encore engagement d'aides-bergers sont venus s'ajouter à d'autres démarches déjà engagées par le DES, comme la mise en place d'un service d'alerte informatique. L'utilisation de chiens de garde et de clôtures est aussi étudiée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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1 commentaire

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  1. Arnold Grandjean

    17 septembre 2021 à 23:21

    Madame, Mademoiselle, Monsieur,
    Vous avez chez vous un animal que vous aimez et protégez. Vous seriez très triste qu'il lui arrive malheur! Comme je vous comprends! Alors s'il vous plaît, ayez de la compréhension pour les éleveurs dont les animaux qu'ils ont élevé et même peut-être aidé à naìtre, meurent dans d'atroce souffrances sous les crocs des loups!
    Notre territoire naturel s'est rétréci! Il n'y a pas de place pour des meutes de loups dans notre pays!

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Vaud

Les vétérinaires veulent rendre le puçage des chats obligatoire

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Seuls 30 à 40% des chats sont pucés et enregistrés en Suisse (image d'illustation). (© KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH)

Les vétérinaires suisses estiment le puçage des chats nécessaire pour contrôler la population féline. Les chats retournés à la vie sauvage ou chats errants sont un problème croissant en Suisse. Ils demandent aussi que les chats sans propriétaires et non pucés soient castrés.

Faut-il rendre le puçage des chats obligatoires ? La réponse est oui pour la Société des vétérinaires suisses (SVS). Fin novembre, la Conférence des présidents à adopté un papier de position en ce sens.  Ils demandent l’instauration du puçage obligatoire pour tous les chats, à l’instar des chiens. L’objectif : mieux contrôler la population féline et le nombre de chats errants souvent en très mauvaise santé. Une problématique qui inquiète les organisations de protection des animaux et de la nature depuis plusieurs années. Aujourd'hui, on dénombre près de deux millions de chats en Suisse. Quelles sont les conséquences de cette surpopulation ? La réponse de Marc-Alain Tièche, président des vétérinaires vaudois.

Marc-Alain Tièche Président des vétérinaires vaudois et vétérinaire à la SVPA

Pour le président des vétérinaires vaudois et vétérinaire à la Société vaudoise pour la protection des animaux, la surpopulation féline peut entraîner la propagation de maladies et des problèmes d'hygiène.

Marc-Alain Tièche Président des vétérinaires vaudois et vétérinaire à la SVPA

En Suisse, seuls 30 à 40% des chats sont enregistrés. Pour les vétérinaires, l’instauration du puçage systématique des chats permettrait aussi de retrouver plus rapidement leur propriétaire en cas de fugue ou d’accident ainsi que soulager les refuges souvent surchargés.

Aujourd’hui, le prix pour faire pucer et enregistrer son félin varie généralement entre 80 et 100 francs. Les détenteurs de chats seraient-ils prêts à prendre en charge ces coûts supplémentaires ?

Marc-Alain Tièche Président des vétérinaires vaudois et vétérinaire à la SVPA

A noter  que la société des vétérinaires suisse propose aussi d’autoriser la castration des chats errants et non pucés pour limiter les naissances incontrôlées.

 

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Culture

L'année 2025 sous le crayon des dessinateurs de presse à Morges

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L'exposition réunit près de 180 dessins de 37 artistes de toute la Suisse. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Maison du dessin de presse à Morges (VD) présente du 6 décembre au 8 février une rétrospective de l'année 2025. L'exposition réunit près de 180 dessins de 37 artistes de toute la Suisse. Son maître-mot: l'effondrement.

L'effondrement peut être celui de la montagne à Blatten (VS), des villes subissant la guerre ou celui de la démocratie, avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pour illustrer ces phénomènes, l'exposition se présente sous la forme de décombres au milieu desquels s'imbriquent les dessins, disposés de façon chronologique, explique la Maison du dessin de presse.

Les dessinateurs passent en revue les moments forts de l'actualité, comme, en janvier, les dix ans de la commémoration des attentats contre Charlie Hebdo ou l'élection de Zohran Mamdani à la mairie de New York en novembre. Forcément, il est beaucoup question du président américain Donald Trump, de ses taxes douanières, de ses velléités de conquête du monde et du Nobel de la Paix.

Dessinateurs exposés en hausse

L'Euro féminin de football, la violence urbaine, la famine à Gaza, la guerre en Ukraine, la mort du pape François, l'incarcération de Nicolas Sarkozy ou les inégalités se retrouvent sous le crayon bien taillé des dessinateurs. En Suisse, la chute du glacier au-dessus de Blatten a enseveli le village, marquant tous les esprits.

Le nombre de dessinateurs exposés est en augmentation. "De nouveaux auteurs, jeunes et motivés par l'actualité, font leur apparition, ce qui rend la sélection d'autant plus difficile", note le musée. Deux dessins au minimum sont exposés par artiste.

La rétrospective s'accompagne d'un catalogue. Celui-ci réunit 93 dessins choisis parmi ceux de l'accrochage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Ecole de commerce dans quatre régions: nouveau cursus adopté

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Le ministre vaudois Frédéric Borloz a annoncé en mai qu'à partir de la rentrée 2026, le cursus d'Ecole de commerce ne pourra plus se faire en gymnase comme à ce stade, mais uniquement dans les écoles professionnelles commerciales de Lausanne, d'Aigle, de Nyon et désormais aussi d'Yverdon (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

L'Etat de Vaud a adopté le nouveau cursus de ses Ecoles de commerce pour la rentrée 2026. Les élèves suivront une grille horaire qui renforce les bases théoriques ainsi qu'un apprentissage pratique progressif pour mieux les préparer tant aux études supérieures qu'à une entrée sur le marché du travail.

Le gouvernement avait annoncé en mai qu'à partir de la rentrée 2026, le cursus d'Ecole de commerce ne pourra plus se faire en gymnase comme c'est le cas actuellement, mais uniquement dans les écoles professionnelles commerciales de Lausanne, d'Aigle et de Nyon. Vendredi, le Canton a annoncé que cette formation serait aussi dispensée à Yverdon-les-Bains (au Centre professionnel du Nord vaudois - CPNV).

L'Ecole de commerce propose une formation à plein temps en école, pendant trois ans, suivie d'une année de stage en entreprise. A l'issue de ce cursus, les élèves obtiennent simultanément leurs deux diplômes: un Certificat de capacité (CFC) et une maturité professionnelle (MP) "Economie et services, type économie". Le but est d'offrir le choix entre la poursuite d'études dans une HES ou l'entrée dans la vie active, rappelle le canton.

Allemand renforcé

"La nouvelle grille horaire renforce les disciplines fondamentales et les domaines-clés du commerce pour favoriser la réussite des élèves. Les mathématiques, les finances et la comptabilité bénéficient de davantage d'heures. Dès le début du cursus, les élèves consolideront aussi leur maîtrise du français et de l'allemand", expliquent les services du conseiller d'Etat en charge de l'éducation Frédéric Borloz.

Plusieurs choix ont dû être opérés. L'italien a été retiré du tronc commun au profit du renforcement de l'allemand, tout en restant disponible dans les spécialisations à choix. Dans le complément au CFC, les arts visuels et la musique ne figurent plus au programme.

Une approche philosophique, notamment à travers l'enseignement des principes éthiques, est intégrée aux cours de français, d'économie et de droit. En résumé, selon le Département de la formation (DEF), la culture générale est développée, avec des bases plus solides et une orientation commerciale.

Pas d'impact pour le cursus en cours

Ces modifications n'ont pas d'impact pour les élèves qui sont déjà en formation, souligne le DEF. Les élèves déjà engagés dans l'Ecole de commerce au sein d'un gymnase pourront d'ailleurs continuer leur formation en restant dans le même établissement jusqu'en 2029.

Pour rappel, la sortie de l'Ecole de commerce des gymnases vaudois a suscité les critiques et les inquiétudes des syndicats de l'enseignement. Ils ont dénoncé une décision "unilatérale et opaque" de la part des services de M. Borloz. Ils regrettent "la fin de non-recevoir du DEF à leurs revendications", soit l'ouverture de négociations, des garanties sur le transfert des enseignants touchés et leurs conditions de travail.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Vaud Talent Hub veut faciliter l'accueil et la rétention de talents

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La plateforme Vaud Talent hub est l'une des 16 mesures du plan d'action cantonal "Pénurie de main-d'oeuvre, employabilité, intégration 2025–2027", récemment présenté par la ministre de l'économie Isabelle Moret. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre, la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI) et l'Etat de Vaud lancent "Vaud Talent Hub", une plateforme commune dédiée à l'accueil, à l'intégration et à la rétention des talents. Les personnes hautement qualifiées y trouveront des informations pour obtenir un emploi et s'établir dans le canton.

Ce projet de partenariat public-privé s'inscrit dans le plan d'action cantonal "Pénurie de main-d'oeuvre, employabilité, intégration 2025–2027", adopté par le Conseil d'Etat à la mi-novembre. Cette nouvelle plateforme en constitue d'ailleurs l'une des 16 mesures, rappelle vendredi le gouvernement dans un communiqué.

Dans le canton de Vaud, 50'000 emplois à temps plein pourraient rester vacants d'ici à dix ans. "Dans ce contexte, attirer et fidéliser les talents - qu'ils soient diplômés des hautes écoles, professionnels qualifiés, talents internationaux ou Suisses de l'étranger - devient un facteur clé de compétitivité, explique le Conseil d'Etat.

C'est donc pour répondre à cet enjeu que la CVCI et l'Etat de Vaud ont développé ensemble Vaud Talent Hub. Bilingue, la plateforme est dédiée aux personnes qui "souhaitent s'installer, travailler et faire carrière dans le canton". Elle dispose d'un assistant conversationnel fournissant aux utilisateurs des réponses instantanées, basées sur les sources officielles référencées sur le site, complétées par des informations d'autres sources externes.

Meilleure visibilité

Elle rassemble les informations essentielles pour les talents: marché du travail vaudois, démarches pour travailler ou créer une entreprise, obtention d'un permis, installation dans le canton, intégration familiale, sociale et culturelle.

"Une attention particulière est portée aux diplômées et diplômés des hautes écoles vaudoises, aux talents internationaux qualifiés, aux personnes hautement qualifiées déjà installées en Suisse et aux Suisses de l'étranger envisageant un retour", est-il souligné.

"Les personnes hautement qualifiées constituent un pilier-clé de notre écosystème d'innovation, composé de PME, de groupes internationaux et d'industries à forte valeur ajoutée. Vaud Talent Hub vise à renforcer les liens entre les entreprises et les réseaux d'alumni des hautes écoles et des institutions académiques et de recherche du Canton", explique Raphaël Conz, directeur du Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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