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Vaud

Oppositions déposées contre le projet éolien de la Grandsonnaz

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Le parc éolien de la Grandsonnaz (VD) prévoit la construction de quinze machines d'une hauteur maximale de 150 mètres. (Photo prétexte - ©KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Plusieurs organisations de protection de la nature et du paysage ainsi qu'une association locale de citoyens ont fait opposition contre le projet de parc éolien de la Grandsonnaz (VD). Elles jugent son impact "inacceptable" au vu de la production d'énergie attendue.

Les oppositions sont dirigées contre un plan d'affectation valant permis de construire, explique mercredi un communiqué conjoint de Pro Natura Vaud, Paysage Libre Vaud et l'association citoyenne Vol au Vent. Elles font front commun avec Helvetia Nostra, Birdlife Suisse et la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage.

La mise à l'enquête s'est terminée le 6 décembre, dans les quatre communes vaudoises concernées, à savoir Bullet, Fiez, Fontaines-sur-Grandson et Mauborget. Le projet prévoit un parc de 15 machines de 150 mètres de hauteur au maximum, sur les crêtes du Jura vaudois, entre le Chasseron (VD) et le Creux-du-Van (NE). Il est porté par les Services industriels de Genève (SIG) et Ennova, entreprise spécialisée dans l'éolien détenue à 100% par les SIG.

Les organisations considèrent que le parc dégraderait "significativement" le paysage, dans un secteur qui figure à l'inventaire cantonal des monuments naturels et des sites. "La visibilité des éoliennes s'étendrait sur une large portion du plateau ainsi que le Val-de-Travers neuchâtelois", écrivent-elles.

Oiseaux menacés

Elles critiquent en outre l'ampleur de l'intervention prévue, qui comprend la création de 15 kilomètres de routes d'accès et le défrichement définitif de 60'000 m2 de pâturages boisés, en plus de 120'000 m2 de défrichements temporaires. Autre grief majeur: les conséquences sur la faune ailée. Plusieurs espèces d'oiseaux et de chauves-souris apparaissant sur la liste rouge des espèces menacées fréquentent les environs, dont le grand tétras.

Il est aussi reproché aux porteurs de projet de n'avoir pas évalué les impacts cumulés avec deux autres parcs éoliens envisagés à proximité (Provence et Grandevent). Enfin, se basant sur l'Atlas des vents de la Confédération, les adversaires des hélices jugent que le site "ne présente pas des conditions de vent particulièrement intéressantes et ne s'impose donc pas pour un projet éolien".

Sur le site Internet du projet, Ennova annonce une production de 85 à 95 GWh par an, soit l'équivalent de la consommation de 24'000 ménages. Ce chiffre est mis en doute par les opposants. Selon leurs calculs réalisés avec l'aide d'un physicien, ils arrivent à 70 GWh, lit-on dans le document d'opposition. De plus, le facteur de charge (rapport entre énergie effectivement produite et énergie maximale pouvant être produite) est en dessous de la moyenne suisse, pointent-ils.

La coalition, qui avait déjà déposé une pétition contre ce projet en 2018, dit "regretter que l’Etat de Vaud l'ait maintenu dans la planification cantonale éolienne, alors même que son impact paysager et ses incidences sur plusieurs espèces protégées étaient connus de longue date".

Bien que "pleinement conscientes" des enjeux liés à la transition énergétique, les organisations estiment que celle-ci "ne saurait justifier sans conditions des impacts aussi massifs sur le paysage et la faune". Et de rappeler que le Tribunal fédéral a récemment confirmé que la protection d'espèces menacées devait dans certains cas l'emporter sur l'intérêt de la production d'électricité renouvelable, en lien avec le projet éolien de Grenchenberg (SO).

Conciliation demandée

Les oppositions ont été adressées aux quatre communes concernées ainsi qu'à l'Inspection fédérale des installations à courant fort. Les signataires demandent à être entendus dans le cadre d'une séance de conciliation. "Jusqu'ici, c'est un dialogue de sourds", a déclaré à Keystone-ATS Jean-Marc Blanc, secrétaire général de Paysage Libre Vaud. "Nous ne parlons pas le même langage."

Contactée, la Direction générale de l'environnement du canton de Vaud a répondu ne pas vouloir faire de commentaires pour l'instant. "La mise à l'enquête publique vient de s'achever. L'ensemble des oppositions déposées va maintenant être traité par les autorités communales concernées. Nous ne sommes à ce stade pas en mesure de préciser le délai prévu par les communes", a indiqué le porte-parole Denis Rychner. L'entreprise Ennova ne pouvait pas être jointe mercredi.

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Vaud

80 millions pour la protection de l’enfance

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Manon Schick, directrice générale de l'enfance et de la jeunesse, et le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos ont annoncé jeudi les nouvelles mesures vaudoises pour la protection des mineurs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le canton de Vaud renforce sa politique de protection des mineurs. Il va débloquer 80 millions de francs supplémentaires sur quatre ans qui permettront notamment d'augmenter les effectifs éducatifs et les places en accueil de jour.

"C'est un plan massif et ambitieux, essentiel, attendu et nécessaire. Il s'agit de réponses structurelles et non ponctuelles, une vision à long terme, pour faire face à un système sous tension", a déclaré jeudi devant les médias à Lausanne le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos.

Le canton de Vaud a présenté sa nouvelle politique socio-éducative. L'enveloppe de 80 millions de francs annoncée vise à répondre à une situation tendue: plus de 8000 enfants sont suivis, un record.

Parmi les mesures phares pour pallier cette problématique, la création de 140 postes éducatifs dans les foyers et 100 nouvelles places en accueil de jour d’ici 4 ans.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

Le nombre de jeunes sans solution durable de protection est donc en hausse: de 2016 à 2023, l'augmentation du nombre d'enfants qui ont besoin d'une protection est de 21%. Des dizaines d’enfants se retrouvent alors placés à l’hôpital, faute de mieux. Pour le ministre vaudois de la jeunesse Vassilis Venizelos, cette situation doit changer. 

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois chargé de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité

Près de 120 hospitalisations sociales ont eu lieu en 2023, d'urgence et de courtes périodes, 45 enfants et adolescents sont actuellement en attente d'un placement et 15 sont en attente d'une famille d'accueil, selon les chiffres de la DGEJ.

Créer des postes

L'autre mesure phare est la création de postes supplémentaires. 34 millions seront alloués à 140 postes à temps plein pour renforcer les équipes éducatives dans les foyers, actuellement de 710 postes, soit donc une hausse de 20% des effectifs.

Pour la protection de l'enfance, environ 70% des institutions sont en manque d''éducatrices et d'éducateurs en 2023. Vassilis Venizelos a relevé "une difficulté de recrutement". D'ailleurs, 47 places avaient dû être gelées – elles rouvriront progressivement –, dont un foyer entièrement fermé qui devrait rouvrir d'ici cet été.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

A cela s'ajoute la volonté de réduire les délais d'attente en matière de droit de visite (lieu de médiation) à trois mois au maximum, au lieu de six à huit mois actuellement.

Sur ces 80 millions de francs dédiés à la protection de l'enfance, trois millions permettront au Canton de Vaud de mieux suivre l'évolution des besoins sur l'ensemble du territoire. Notamment avec une plateforme pour gérer les demandes de placement.

Le gouvernement avait déjà pris des mesures urgentes l'an passé, débloquant 5,8 millions de francs pour soutenir les institutions à court terme et recruter 50 nouvelles familles d'accueil. Il avait aussi prévu une enveloppe de 15 millions pour revaloriser les salaires de l'ensemble du secteur social parapublic, avec pour résultat concret une hausse de 300 francs en moyenne par pois pour les éducateurs à temps plein.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Économie

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

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Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Salle de sport: crédit de 24,5 millions pour le site de Marcelin

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La nouvelle salle de gym de Marcelin est attendue pour 2026 (photo d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le Conseil d'Etat vaudois sollicite auprès du Grand Conseil un crédit d'investissement de 24,5 millions de francs pour le site de Marcelin à Morges. Il servira à la construction d'une nouvelle salle de sport double et d'une salle polyvalente supplémentaire pour le gymnase et le centre d'enseignement professionnel.

Ces constructions doivent profiter à quelque 2000 élèves, qui ne disposent pas actuellement d'installations adéquates en matière de sport à l'école. Ce projet vise ainsi "à améliorer significativement l'offre d'éducation physique" pour ces élèves et à "répondre aux exigences légales en matière de sport au secondaire II", écrit jeudi le Conseil d'Etat dans ses décisions hebdomadaires.

Le lauréat du concours d'architecture avait été présenté en 2021 et la mise en service était annoncée pour 2023. Le projet a toutefois subi des modifications, notamment pour "renforcer l’exemplarité de l'Etat" en matière de climat et durabilité.

Il intègre ainsi "des éléments tels qu'une structure porteuse de toiture en bois provenant des forêts vaudoises, un chauffage à distance pour la production de chaleur, et une installation solaire photovoltaïque", poursuit le Conseil d'Etat.

Selon le nouveau calendrier, le feu vert du Grand Conseil est attendu pour juin prochain, tandis que le chantier devrait démarrer en juillet. La mise en service est prévue pour août 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Le TAS rejette le recours du Servette FC

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Takuma Nishimura demeurera la seule recrue officielle du SFC dans le mercato hivernal (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le Tribunal arbitral du sport a rejeté le recours du Servette FC concernant la décision prise fin février par la Commission des transferts de la Swiss Football League.

Celle-ci n'avait pas accordé de dérogation aux Grenat pour radier deux joueurs supplémentaires hors délai et pouvoir aligner ainsi deux nouvelles recrues.

Servette avait déposé un appel urgent auprès du TAS afin d'obliger la SFL à radier Boubacar Fofana et Chris Bedia du contingent genevois, ou à accorder au club une dérogation afin d'inscrire Bassirou Ndiaye et Omar Rekik dans son effectif officiel. Parmi les recrues hivernales, seul le Japonais Takuma Nishimura Takuma Nishimura a intégré le cadre servettien en bonne et due forme.

Une procédure accélérée a été menée par le TAS, dont le siège se situe à Lausanne, et les parties ont été entendues le 22 mars au cours d'une audience. Le Tribunal arbitral sportif souligne dans son communiqué que "les motifs de la sentence arbitrale seront notifiés aux parties à une date ultérieure."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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