Rejoignez-nous

Vaud

Vaud: comment cohabiter avec le loup?

Publié

,

le

70 bêtes ont été tuées par le loup en terre vaudoise l'an dernier (Photo d'illustration). (©KEYSTONE/DPA/INGO WAGNER)

La Suisse compte 180 loups et une vingtaine de meutes. Et on peut dire qu’ils ont fait parler d’eux ces dernières années. En particulier dans le Jura Nord-vaudois. En cause : les attaques au sein des troupeaux de menu bétail et de bovins, souvent médiatisées. Alors, y-a-t-il une solution miracle pour cohabiter avec le loup ? C’est une enquête d’Isabelle Bertolini.

70 : c’est le nombre de bêtes tuées par le loup dans le canton de Vaud l’an dernier. Un décompte tenu à jour par le Canton. Ces attaques suscitent colère et inquiétude au sein du milieu agricole. Beaucoup ont accueilli avec soulagement la décision récente du Conseil fédéral de faciliter le tir du loup. Une mesure indispensable vu la population croissante, selon Claude Baehler, président de Prometerre.

Claude BaehlerPrésident de Prometerre

L’expérience vaudoise l’a toutefois montré : tirer le loup n’est pas si simple. Il a fallu plusieurs mois pour en cibler un. Sans compter que c’est le chef de meute qui a été abattu au lieu d’un jeune.

Kim Berney est agriculteur à la Vallée de Joux. C’est lui qui a perdu le plus de bovins l’an dernier. Une perte estimée entre 10'000 et 15'000 francs. Et s’il admet que tirer le loup semble une solution incontournable pour cohabiter, il ne cache pas son scepticisme.

Kim BerneyAgriculteur à la Vallée de Joux

L'avis de Kim Berney est partagé par Pro Natura: si tir de régulation il y a, il faut être plus réactif. Antoine Burri, responsable des réserves naturelles pour l’organisation.

Antoine BurriResponsable des réserves naturelles pour Pro Natura

Sécuriser avant tout

Sécuriser les alpages : les défenseurs du loup l’appellent de leurs vœux. D’autant que le canton estime que 15% d'entre eux sont vulnérables. Un chiffre qui grimpe à 25% dans une partie du Jura vaudois. Mais cette solution est-elle viable pour cohabiter ? Non, selon Kim Berney qui pointe du doigt un coût élevé et une lourde charge pour l’agriculteur, qui ne reçoit un subventionnement fédéral que pour les matériaux. Pour l’éleveur, c'est le retour du berger qui pourrait être salvateur. Mais là encore, le coût est un frein. Il faut compter au minimum 3'000 francs par mois pour un berger.

La résignation?

Pour cohabiter, les agriculteurs doivent-ils donc se résoudre à céder une partie de leur bétail au loup ? C’est l’avis d’Antoine Burri de Pro Natura.

Antoine BurriResponsable des réserves naturelles pour Pro Natura

Reste que l’impact psychologique sur les agriculteurs est immense. Après de multiples attaques, Kim Berney s’est résolu à abandonner l’élevage de menu bétail. Maintenant, il compte changer de race de vaches en espérant que le loup sera moins friand de ses nouvelles bêtes. Et l’éleveur de la Vallée de Joux ne cache pas qu’il pense souvent à baisser les bras.

Kim BerneyAgriculteur à la Vallée de Joux

Mieux indemniser pour cohabiter

Un découragement qui préoccupe Claude Bahler de Prometterre. Il admet s’inquiéter pour l’avenir de l’agriculture de montagne. Pour lui, on ne peut demander aux éleveurs un tel sacrifice sans une meilleure indemnisation. Pour exiger la cohabitation, il faut donc délier les cordons de la bourse. Actuellement les éleveurs ne touchent qu’une partie du prix de la bête tuée. Toutes les pertes associées ne sont pas couvertes. Et si des discussions sont en cours, notamment avec le Canton, elles sont mal engagées selon Claude Baehler.

Claude BaehlerPrésident de Prometerre

Claude Baehler ouvre un autre chapitre : la cohabitation entre bétail et loups. Stressé, les bovins notamment changent de comportement. Et nombre d’agriculteurs s’inquiètent d’un éventuel accident avec des promeneurs qui se baladeraient sur un alpage. Accident qui relèverait de la responsabilité de l’agriculteur. Faudrait-il alors fermer les alpages au public ? La question est dans beaucoup d’esprits.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Hockey

Damien Riat: "Un incroyable travail d'équipe"

Publié

le

Damien Riat a inscrit le 3-2 décisif pour Lausanne (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Buteur pour son troisième match d'affilée, Damien Riat retrouve son flair au meilleur des moments. Mais le numéro 9 du LHC refuse les louanges.

"C'est vraiment l'équipe qui a fait la différence ce soir." Auteur du 3-2 décisif, Damien Riat ne tire pas la couverture à lui. Mais il accepte de raconter son but: "On est calme, on reste dans le milieu. On récupère le puck et je vois les Zurichois à la traîne. Robin (réd: Kovacs) fait un travail magnifique et me met un puck parfait sur la palette."

Le LHC s'est finalement imposé 4-2 et a infligé à Zurich sa première défaite des play-off. Les Vaudois ont aussi su battre Simon Hrubec à quatre reprises, un bel exploit au vu des séries réalisées par le gardien tchèque. "Il est gros dans le but, il prend beaucoup de place, analyse Damien Riat. Le truc c'est d'essayer de le faire bouger de gauche à droite, on l'a vu à la vidéo."

Au-delà de l'observation du gardien adverse, on a le sentiment que les Vaudois ont bien appris de leur défaite mardi. "Le premier match, on se regardait beaucoup entre les deux équipes, raconte le Genevois. Mais on a beaucoup analysé pour gommer nos erreurs. On sait qu'ils ont des joueurs techniques. Mais si on les contient, ils peuvent perdre des pucks et on ne leur a pas laissé grand-chose à l'intérieur."

Profiter des moments forts

Et les joueurs de Geoff Ward ont presque joué 60 minutes. "On en a joué 55, précise Riat. Parce que lors des cinq premières, ils sont venus forts."

Mais les Lions lausannois ont su marquer sur des moments forts et profiter du momentum en laissant peu de place à leurs adversaires en zone défensive. "On reste calme, on joue notre jeu et on saisit les opportunités quand elles se présentent", note encore l'ailier du LHC.

Le but va être maintenant de répéter l'opération samedi pour l'acte III après deux matches de très bonne facture. "Il n'y a pas de secret, on doit récupérer des pucks, bloquer des tirs et faire payer les petites erreurs", conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Hockey

Supérieur à Zurich, Lausanne égalise à 1-1

Publié

le

Damien Riat (à gauche) s'est montré décisif jeudi (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Quel match de Lausanne! Les Vaudois ont égalisé à 1-1 en finale des play-off de National League à la faveur de leur succès 4-2 à Malley jeudi soir.

Un succès vaudois mérité, voilà ce que l'on peut dire de cette deuxième rencontre de la finale. Les joueurs de Geoff Ward ont joué un hockey inspiré pour se donner le droit d'y croire dans ce duel des Lions. Comme mardi, les Lausannois ont été plus dangereux que leurs adversaires, mais cette fois ils ont su décrocher la victoire.

Tout avait pourtant plutôt mal commencé pour les Lausannois, puisque les Zurichois sont très bien entrés dans la partie. Et c'est le plus logiquement du monde que Sven Andrighetto a pu ouvrir la marque à la 4e. L'ailier zurichois a adressé un tir aussi puissant que précis.

Cette réussite a eu le don de réveiller les Lausannois. A la 10e, Michael Raffl a pu conclure un "tic-tac-toe" avec Tim Bozon et Ken Jäger. Quelques secondes auparavant, l'Autrichien avait récupéré le puck en effectuant une très solide mise en échec sur Mikko Lehtonen.

Raffl donne le ton

Raffl fut d'ailleurs l'homme en vue du premier tiers, car à la 11e le numéro 12 du LHC a sonné Rudolf Balcers en zone de défense vaudoise. Les arbitres ont donné cinq minutes avant de descendre la punition à deux pour le plus grand soulagement des supporters locaux.

Le tiers médian a vu les Vaudois dominer les débats, même si Connor Hughes a été sauvé par sa transversale à la 24e sur un lancer de Yannick Weber. Théo Rochette a lui aussi trouvé le métal à la 35e. Les Lions de Malley ont été récompensés de leur débauche d'énergie à la 38e lorsque Tim Bozon a pu nettoyer la lucarne adverse après une belle récupération de puck vaudoise en zone neutre.

Par moments, les Lausannois ont maintenu une pression impressionnante en zone d'attaque, empêchant les ZSC de changer de personnel. Mais le "Z" a cette capacité d'être dangereux à chaque instant et sur chaque bribe d'occasion. Et lorsqu'ils ont la possibilité d'être en supériorité numérique, les Zurichois ratent rarement la cible. A la 43e, c'est à nouveau Sven Andrighetto qui a fait mouche à la suite d'une passe sublime de Denis Malgin.

Kovacs et Riat décisifs

Seulement le LHC n'a jamais abandonné et sa résilience a payé. Les Vaudois ont repris les devants à la 51e grâce à Damien Riat, même s'il convient de mettre en lumière le très bon travail de Robin Kovacs qui s'est arraché pour aller chercher le puck sur cet but.

Déjà buteur mardi à Zurich et lors de la dernière confrontation contre Fribourg, l'attaquant genevois traverse une période faste. Peut-être que sa future paternité lui donne des ailes. Et si Kovacs a été frustré du 4-2 par le poteau, Michael Raffl n'a pas manqué son doublé à la 59e sur une belle déviation en power-play.

Les deux équipes vont se retrouver samedi à 20h à Zurich pour un acte III forcément très intéressant.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Affaire Piller: recours de Migros rejeté par le Tribunal fédéral

Publié

le

D'après le Tribunal fédéral, la coopérative régionale Migros Neuchâtel-Fribourg n'a pas la qualité pour recourir sur le plan pénal (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'homme d'affaires fribourgeois Damien Piller signe une victoire définitive dans le volet pénal du conflit l'opposant à Migros Neuchâtel-Fribourg (MNF), dont il a été président de 1996 à 2020. Le Tribunal fédéral (TF) a rejeté un recours de la coopérative régionale.

"Le recours doit être rejeté dans la faible mesure où il est recevable", a noté la 2e Cour de droit pénal. La décision vient confirmer un arrêt de la Chambre pénale du Tribunal cantonal fribourgeois (TC) du 5 janvier, suite à la contestation d'une ordonnance de classement du 9 janvier 2023 du Ministère public.

Les frais judiciaires de 3000 francs sont mis à la charge de la recourante, à savoir MNF, selon l'arrêt du 26 mars. La coopérative n'a pas la qualité pour recourir, sachant qu'elle a cédé à la Fédération des coopératives Migros (FCM) les prétentions civiles relatives aux versements litigieux du dossier, estiment les juges.

La partie plaignante n'est pas habilitée en conséquence à recourir en matière pénale lorsque ces prétentions sont traitées dans une procédure civile parallèle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Hockey

Live: Lausanne brise la série parfaite de Zurich en s'imposant 4-2

Publié

le

©KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Capricorne

Les nouveaux aspects de votre situation vont se concrétiser, vous poussant ainsi à progresser concrètement vers un niveau supérieur.

Les Sujets à la Une

X