Vaud
Vaud: disparition du gymnase en trois ans en 2032
Le gymnase en quatre ans dans le canton de Vaud devrait débuter avec une première volée en 2032. Le basculement de trois à quatre ans nécessitera l'ouverture d'une centaine de nouvelles classes et entre 150 et 180 enseignants supplémentaires.
Le ministre des écoles Frédéric Borloz (PLR) a présenté mardi matin devant les médias au gymnase de Beaulieu les grandes lignes des objectifs, de la méthode de travail et du calendrier de cet allongement du cursus gymnasial. "C'est un très gros chantier pour ces huit prochaines années. La machine mise en place est assez complexe", a résumé en préambule le conseiller d'Etat.
Imposé par la Confédération en juin dernier, la maturité gymnasiale doit durer au moins quatre ans dans tout le pays. En Suisse romande, avec Neuchâtel et le Jura, Vaud fait partie des cantons qui avaient un modèle sur trois ans. Concrètement, en 2038, les maturités délivrées par le canton de Vaud à l'issue d'un cursus en trois ans ne seront plus reconnues en Suisse.
Ambition et réalisme
"Si cette échéance paraît très lointaine, le travail doit commencer dès maintenant pour être dans les temps", a souligné M. Borloz. "Nous avons choisi de saisir cette opportunité pour revoir plus largement la fin de la scolarité obligatoire et les transitions vers les formations postobligatoires", a expliqué le chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF).
"Ambitieuse et réaliste, l'idée est d'arriver à une meilleure orientation, qu'elle soit professionnelle ou académique, à davantage de fluidité dans les parcours vers les universités, les hautes écoles, mais donc aussi vers les formations professionnelles, et, enfin, à une diminution des redoublements" (actuellement environ 35-40% en moyenne), a-t-il développé.
Nom de code de ce vaste chantier scolaire: projet MAT-EO pour "Maturité et Ecole obligatoire". Un des premiers objectifs fixés, c'est de faire commencer la première volée d'élèves à faire le gymnase en quatre ans dès la rentrée 2032-2033. Il faudra d'ici-là refondre le programme de formation. Un processus que Michaël Gelsomino, président de la conférence des directeurs et directrices des gymnases vaudois, suit de près.
Défi logistique
Selon les estimations du DEF, l'allongement du cursus nécessitera l'ouverture d'une centaine de nouvelles classes. Les précisions de Lionel Eperon, directeur général de l’enseignement post-obligatoire.
L'allongement du cursus exigera aussi la formation de 150 à 180 enseignants supplémentaires. Cela ne devrait pas être un problème, selon Lionel Eperon.
Modèle 10e/11e +4
Au défi logistique s'ajoutera un défi législatif avec très certainement une modification partielle de la Loi sur l'enseignement obligatoire (LEO) qui devra passer devant le Grand Conseil. Car comme annoncé en juin dernier, le Canton de Vaud prévoit de conserver l'accès à l'école de maturité à la fin de la 11e tout en le rendant possible à la fin de la 10e pour les élèves dont les résultats le permettent.
Or ce modèle mixte, dix ans ou onze ans d'école obligatoire puis quatre ans au postobligatoire (dit 10/11 +4), requiert des ajustements législatifs. Sans compter que le projet MAT-EO s'inscrit dans le cadre d'un bilan de la LEO exigé par le Parlement.
Parmi les autres priorités de MAT-EO, il s'agira de replacer le projet de formation professionnelle au coeur des réflexions, de revaloriser l'Ecole de culture générale et de diminuer le nombre de personnes sans certificat ni formation à 25 ans.
SSP mécontent
Dans un communiqué publié le même jour, le syndicat SSP Vaud dénonce "le passage en force - sans consultation -" du modèle 10/11 +4 par le DEF et "l'absence totale d'arguments de fond qui justifieraient ce choix". "Si notre syndicat salue le passage à quatre ans de la maturité gymnasiale, il s'oppose avec vigueur à tout démantèlement du degré secondaire 1 et regrette l'absence de réelle revalorisation de la formation professionnelle", écrit le syndicat.
M. Borloz affirme pour sa part qu' "un soin tout particulier sera apporté pour associer l'ensemble des partenaires de la formation afin de faire émerger solutions et compromis". Une plateforme d'échanges, créée dans ce but, réunira l'Association vaudoise des parents d'élèves, les syndicats du corps enseignant, les associations des directions d'établissements et les hautes écoles.
Isabelle Bertolini avec Keystone-ATS
Vaud
Le budget 2025 de Montreux dans le rouge
Le budget 2025 de la commune de Montreux (VD) affiche un déficit de 4 millions sur une enveloppe globale de 172 millions de francs. La Municipalité poursuit ses efforts destinés à maîtriser les coûts, notamment en limitant les investissements au strict nécessaire.
Avec un déficit de près de 4,2 millions, le budget présente un excédent de charges réduit de 1,1 million par rapport à celui de l'année 2024, a annoncé la commune mercredi. L'an prochain, elle aura pour objectif de "maintenir les prestations tout en continuant à viser un rééquilibrage du déficit structurel".
La nouvelle méthode de comptabilisation de la péréquation, même si elle est globalement positive pour la commune, impacte le montant des charges de près de cinq millions, un montant compensé par les recettes péréquatives. La marge d’autofinancement pour 2025 est à ce titre négative (moins 969'000 francs), poursuit le communiqué.
Les charges de fonctionnement (près de 172'400 francs) augmentent de 6,4%. Les recettes restent, quant à elles, stables, à hauteur de 168'200 francs. Les recettes des impôts récurrents des personnes physiques et morales affichent une légère stagnation.
Sur le plan économique, les investissements réalisés pour les travaux actuels de rénovation du 2m2c (Montreux Music & Convention Centre) permettront à l'économie montreusienne de retrouver son rythme de croisière, note encore la Ville.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Accueil de jours des enfants: des lacunes dans le pilotage
La Cour des comptes vaudoise a audité la gestion du dispositif d'accueil de jour des enfants par la Fondation pour l'accueil de jour des enfants (FAJE) et les réseaux de prise en charge. Tout en relevant l'augmentation rapide du nombre de places (+51% de 2015 à 2022), elle constate surtout des lacunes dans le dispositif, qui manque notamment de clarté et d'harmonisation.
"S'il y a encore beaucoup de travail d'amélioration à faire, le développement de l'accueil de jour s'est fait de manière considérable ces dernières années. Il y a un réel désir et effort de la FAJE à répondre à la demande des parents", a résumé devant les médias Nathalie Jacquerod, présidente de la Cour.
Outre le subventionnement des réseaux d'accueil de jour existant dans le canton, la FAJE a pour mission d'évaluer les besoins, de coordonner l'organisation de l'accueil de jour et de favoriser la création de places. Elle n'exerce en revanche aucune activité opérationnelle dans les réseaux.
En 2022, le coût global de l'accueil de jour s’est élevé à 628 millions de francs, financé principalement par les parents (38%), les communes (37%) et la FAJE (21%), elle-même financée par l'Etat de Vaud (53%) et les employeurs (36%). Ce montant est en croissance constante depuis la mise en place du dispositif en 2006, découlant de la loi sur l'accueil de jour (LAJE), entrée en vigueur la même année.
Renforcer le pilotage
"Le système a fait ses preuves, il s'est professionnalisé en près de 20 ans. Il faut toutefois perfectionner le pilotage de la FAJE, renforcer le soutien aux 33 réseaux avec l'objectif d'uniformiser les pratiques ainsi qu'améliorer leur gestion financière", a affirmé Mme Jaquerod. La Cour adresse d'ailleurs neuf recommandations à la FAJE, qui sont toutes acceptées.
Dans son audit, la Cour s'est principalement concentrée sur des aspects touchant à l'occupation et la facturation des places d'accueil existantes ainsi qu'à la gestion des coûts, auditant six réseaux. Principaux reproches: un manque de clarté du système jugé trop complexe et décentralisé; un système tarifaire illisible; des objectifs stratégiques de la FAJE trop généraux; et une mutualisation des outils de gestion et d'exploitation trop faible.
La Cour souligne que ce sont toutefois les communes qui jouent un rôle prépondérant dans le développement de l'offre de places, en se regroupant en réseaux. "Très indépendants", ils regroupent les structures d'accueil qui gèrent l'activité quotidienne et la qualité des plus de 20'000 places subventionnées.
Tarifs inexplicables
Elle constate aussi que des objectifs et dispositions de la loi (LAJE) ne sont pas suffisamment définis. Les réseaux interprètent et appliquent ces éléments de façon différente, ce qui est difficilement compréhensible pour les parents et les contribuables. Chaque réseau fixe par exemple à sa manière ses grilles tarifaires.
Du fait de l'absence de principes comptables harmonisés et de comptabilité analytique, le coût moyen d'une place n'est pas comparable entre les réseaux ni parfois entre les structures d'un réseau. "Les écarts importants qui en résultent sont ainsi difficiles voire impossibles à expliquer. Or une telle analyse permettrait d'identifier des économies", souligne Mme Jaquerod.
Le rôle et le positionnement de la FAJE elle-même vis-à-vis des réseaux ne sont pas non plus clairement établis. Ses objectifs stratégiques sont formulés de manière générale et ne sont pas assortis de cibles et de délais. "La future révision de la loi par le Conseil d'Etat devra permettre de clarifier le rôle de la FAJE pour qu'elle puisse mieux imposer ses objectifs", a dit Mme Jaquerod.
Unifier le mode de calcul
Au-delà du subventionnement d'une partie des charges salariales du personnel éducatif et de tâches de surveillance prévues par la loi, la FAJE a développé plusieurs subventions incitatives visant notamment à soutenir l'ouverture de nouvelles places, favoriser l'accessibilité financière ou renforcer la gestion administrative des réseaux. La performance de ces subventions est peu questionnée, relève aussi l'audit.
Chaque réseau choisit en outre son organisation et sa gestion administrative en toute autonomie. Il existe peu d'initiatives visant à mutualiser les ressources et réaliser des économies d'échelle, constate aussi la Cour. C'est le cas dans le domaine de l'informatique, où la grande majorité des réseaux recourent pourtant au même fournisseur sans mener des négociations groupées.
Deux autres critiques sont encore formulées. Les critères d'attribution des places sont disparates. La prise en compte du taux d'activité des parents, qui est impérative, n'est pas appliquée uniformément.
Les éléments à considérer dans le calcul du revenu déterminant pour la facturation aux parents sont, eux aussi, déterminés par les réseaux. La Cour est d'avis que le dispositif gagnerait en transparence et en efficience si ce mode de calcul était unifié.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
Projet-pilote à Yverdon de réutilisation des eaux usées traitées
La Ville d'Yverdon-les-Bains (VD), lance un projet-pilote de réutilisation des eaux usées traitées qui pourrait permettre d'économiser 60 millions de litres par année. Elles seront destinées dans un premier temps à des usages communaux spécifiques, tels que le nettoyage de canalisations.
Alors que les changements climatiques et la pression sur les ressources en eau s'intensifient, la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) représente une solution prometteuse pour optimiser l'usage de cette ressource rare et vitale. Actuellement peu développée en Suisse, la REUT a déjà fait ses preuves dans d'autres pays, relève la Ville mercredi dans un communiqué.
Le projet repose sur un traitement complet de l'eau via la station d'épuration récemment rénovée et assurant le traitement des micropolluants. Il passe également par un système de désinfection par ultra-violet (UV) conçu pour éliminer efficacement les microorganismes pathogènes.
Pionnier en Suisse
Ce procédé, déjà couramment utilisé dans le traitement de l'eau potable, assure que l'eau traitée soit aussi sûre qu'une eau de baignade, sans risque pour la santé publique.
Dans sa première phase, ce projet, pionnier en Suisse, vise à recycler les eaux traitées issues de la STEP pour des usages communaux spécifiques: remplissage des balayeuses de voirie, arrosage des plantes et arbres ou encore lavage des véhicules communaux. Il a été préavisé favorablement par le Canton.
L'initiative, lancée en partenariat avec l'Etat de Vaud, est accompagnée d'un plan de suivi analytique rigoureux, couvrant une large gamme de paramètres microbiologiques et chimiques. Ce suivi permet de garantir que la qualité de l'eau reste conforme aux exigences réglementaires tout au long de l'essai.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Denis Froidevaux quitte l'Etat de Vaud après 23 ans à son service
Il oeuvrait pour la sécurité et la protection des Vaudois: Denis Froidevaux, 64 ans, quittera ses fonctions à fin avril 2025. Ce spécialiste de la gestion de crise et de la conduite de dispositifs complexes était à la tête du Service de la sécurité civile et militaire (SSCM) et de l’Etat-major cantonal de conduite (EMCC) depuis près de vingt ans. Il poursuivra ses activités en tant qu'entrepreneur.
Le Conseil d’Etat prend acte de la volonté de Denis Froidevaux de quitter ses fonctions avec effet au 30 avril 2025, après un parcours riche et diversifié au sein de l’administration cantonale vaudoise, relève-t-il mercredi dans un communiqué. Le gouvernement salue "une carrière marquée par un sens du devoir exemplaire", ainsi que "le travail accompli durant quelque 23 années d’activité au service du canton".
Né le 27 août 1960, originaire du Noirmont (JU), Denis Froidevaux débute sa carrière comme garde-forestier, avant de rapidement se spécialiser dans les domaines de la police, de la sécurité civile et de la criminologie. Au sein de l’armée, il atteint le grade de brigadier avec pour mission le commandement de la brigade d’infanterie de montagne 10. De 2011 à 2016, il préside la Société suisse des officiers, consolidant ainsi son réseau dans les milieux de la défense et de la sécurité.
Leadership
Tout au long de sa carrière, Denis Froidevaux s’est illustré par son leadership dans la gestion de crises. Après avoir supervisé le dispositif sécuritaire d’événements d’envergure, comme la Fête des vignerons (2019) et les Jeux olympiques de la jeunesse (2020), il a joué un rôle déterminant dans des situations d’urgence comme la gestion de la crise liée à la pandémie de Covid-19.
En parallèle, Denis Froidevaux a assuré plusieurs mandats sensibles à la demande du Conseil d’Etat, notamment en tant que chef du Service des automobiles et de la navigation, secrétaire général du Département de la sécurité et de l'environnement ou encore chef du Service pénitentiaire ad interim.
En 2022, le gouvernement a fait appel à lui pour reprendre la gestion de la Fondation Urgence Santé (FUS) dans un contexte particulièrement difficile. Dernier projet stratégique en date dont Denis Froidevaux a eu la responsabilité, le regroupement des centrales d’urgence et du poste de commandement de l’EMCC sur un seul site (ECAVENIR). Le poste de cheffe ou chef du SSCM et de l’EMCC sera mis au concours ces prochains jours.
Couteau suisse
"J'ai été le couteau suisse avec passion, dans des milieux très différents", souligne l'homme qui a "connu neuf conseillers d'Etat et trois conseillers fédéraux tout au long de sa carrière. Il ne prend pas pour autant sa retraite et va poursuivre ses activités, mais "différemment", a-t-il confié à Keystone-ATS.
Avec quelques autres "vieilles canailles qui achèvent leur carrière", Denis Froidevaux va poursuivre ses activités dans le domaine du conseil en gestion de risque, de crise, audit de performance ou organisationnel, parrainage pour divers clients afin d'exploiter son réseau et ses multiples compétences.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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