Santé
Vaud: lutter contre les inégalités au travers des soins bucco-dentaires
Réduire les inégalités au sein de la population, ça passe aussi par les dents. Une conviction portée par le Canton de Vaud ce lundi avec l’annonce du renforcement de sa politique bucco-dentaire. Un nouveau dispositif entrera en vigueur progressivement à partir de 2022.
Le canton de Vaud veut lutter contre les inégalités en matière de soins bucco-dentaires. La ministre de la santé, Rebecca Ruiz, a annoncé ce lundi un renforcement de la politique cantonale auprès de trois cibles vulnérables. Il s’agit des enfants et de leur famille, des personnes rencontrant des difficultés financières et des personnes âgées. L’idée pour le Canton : mieux promouvoir la santé bucco-dentaire et améliorer l’accès aux soins, notamment. Car une mauvaise santé dentaire peut avoir de graves conséquences pour la santé, comme le rappelle le médecin cantonal vaudois, Karim Boubaker.
Plus de contrôles
Pour les enfants, cela passera avant tout par des contrôles renforcés. Les dépistages proposés en 1P, 3P et 9S seront remplacés, dès la rentrée, par un contrôle plus poussé. Les précisions de la conseillère d’Etat Rebecca Ruiz.
Campagnes de sensibilisation
Autres mesures de ce dispositif : la distribution de bons pour un contrôle complet à tarif réduit pour les jeunes adultes. Les dents des personnes âgées, elles, seront contrôlées lors de l’admission en institution. Sinon, il s’agira surtout pour le Canton de renforcer la sensibilisation.
Outre cette sensibilisation ciblée, une campagne générale sera aussi lancée au printemps. Mais comment convaincre davantage, alors même que le brossage de dents est au cœur de nombreuses campagnes ? Karim Boubaker, médecin cantonal vaudois.
Et le médecin cantonal de souligner que la politique en santé bucco-dentaire est plutôt une réussite en Suisse.
Notons que, selon le Canton, 25% des enfants vaudois seraient atteints de carie précoce. Et près d’un tiers des Vaudois ne ferait pas de contrôle dentaire annuel.
Santé
Briser les stéréotypes autour de l’autisme
Mettre en évidence la nécessité d'améliorer la vie des enfants et des adultes autistes: tel est le but de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, qui se tient le 2 avril.
La Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme, c'est l’occasion de faire connaître ce trouble neurodéveloppemental à la population et de briser les stéréotypes. Comme l'explique Autisme Suisse romande, l’autisme comprend un éventail de particularités cognitives d’intensité très variable, toutes regroupées sous le terme générique de Trouble du Spectre Autistique (TSA).
Selon Autisme Europe, ce trouble touche un enfant sur 100. Difficile cependant d'établir un chiffre pour le canton de Vaud.
En terre vaudoise, peu d’institutions reconnues font des diagnostics et la situation est compliquée. S'il n’existe aucun traitement médicamenteux pour l’autisme, les associations prônent pour davantage de stratégies éducatives et pour la formation de spécialistes.
Autisme Vaud est la section cantonale de l’association Autisme Suisse romande, qui œuvre pour les droits et l’amélioration de la qualité de vie des personnes avec autisme et leur famille. Elle met notamment à disposition une helpline.
Lausanne
PFAS dans les sols et l'eau mais pas de risque pour la population
Le site du Centre de formation de la Rama, à Montheron (Cugy), est pollué par des PFAS. La Ville de Lausanne rassure toutefois: il n'y a pas de risque au niveau de l'eau du robinet.
Le Centre de formation de la Rama est utilisé par les sapeurs-pompiers pour des exercices. Des préoccupations ont été émises concernant les PFAS dans cette zone, car on retrouve notamment ces produits dans les mousses anti-incendie. C’est pour cela que le site de la Rama a été analysé. Des évaluations menés par le Service de l'eau, le Service de protection et sauvetage (SPSL) et l'Unité environnement de la Ville
de Lausanne, en collaboration avec la Direction générale de l'environnement de l’Etat de Vaud. Et les tests ont confirmé la présence de ces PFAS dans les sols et les eaux.
Pour rappel, il s’agit de produits chimiques polluants éternels, connus notamment pour leurs propriétés hydrofuges, antigraisse et antisalissure. Mais concernant les résultats, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l’économie, se veut rassurant.
Il n'y a effectivement pas d'usage à risque du site, comme une place de jeu où les enfants risqueraient de porter de la terre à la bouche. Il n'y a donc pas de risque pour les sapeurs-pompiers qui s'exercent.
Une pollution qui date et qui reste
Le problème principal de ces PFAS, c'est qu'ils ne se dégradent pas naturellement. D'ailleurs, la pollution du site de la Rama ne date pas d'aujourd'hui. On l'a dit, les mousses extinctrices contiennent des PFAS. Celles comportant les substances les plus problématiques ne sont plus utilisées dans le Canton de Vaud depuis 2011, mais on peut dire que "le mal était fait".
"Ils ne perdent pas leur caractère dangereux, développe Pierre-Antoine Hildbrand. On a quelque chose qui s'accumule dans les tissus des animaux par exemple. Et nous, on est en bout de chaîne alimentaire et on risque de développer des cancers ou des maladies à force d'accumuler ces substances dans notre corps."
Le Canton de Vaud a donc inscrit le site au cadastre des sites pollués comme «site pollué, nécessite une investigation». Qu’est-ce que ça signifie? Les explications de Pierre-Antoine Hildbrand.
D'après les observations et la topologie du site, les risques de propagations sont cependant faibles.
De manière plus large, ces produits posent également problème du côté du droit. Il n'y a en effet pas de bases légales spécifiques au niveau fédéral pour les PFAS dans le sol. "Nous découvrons cette pollution. Les pays qui nous entourent, les pays européens, les États-Unis, la Grande-Bretagne, sont plus avancés que nous face à ce phénomène et ont mis des normes plus élevées. Il faut qu'on s'aligne sur ces normes pour continuer à bénéficier d'un environnement sain."
S'il est nécessaire de traiter cette question à l'échelle du pays, cela n'a pas empêché la Ville de s'aligner sur nos voisins européens.
Santé
L'Association suisse des fibromyalgiques appelle à l'aide
Les personnes atteintes de fibromyalgie souffrent d’un manque de reconnaissance: alors que l'Organisation mondiale de la santé reconnaît la maladie, ce n'est pas le cas de l'Assurance Invalidité en Suisse.
La fibromyalgie touche entre 1 et 5% de la population dans les pays industrialisés occidentaux, et les femmes sont deux à cinq fois plus touchées que les hommes. La maladie provoque notamment des douleurs musculaires, comme l'explique Philippe Schüpbach, président de l’Association suisse des fibromyalgiques.
La fibromyalgie est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, mais pas par l’Assurance Invalidité en Suisse. Un réel problème, selon Philippe Schüpbach.
Plus d'informations sur le site de l'Association suisse des fibromyalgiques.
Santé
Briser le tabou autour de la prématurité
C’est la Journée mondiale de la prématurité, une situation qui concerne une naissance sur dix dans le monde. Et qui est souvent difficile à vivre pour les parents.
Un bébé sur dix naît de manière prématurée, c’est-à-dire avant 36 semaines de grossesse. Et l’association Né trop tôt a été créée pour accompagner les parents de bébés nés prématurément et hospitalisés en néonatologie. Les bénévoles de l’association sont tous des parents qui ont vécu une naissance hors norme. Ils apportent du soutien matériel, mais aussi et surtout émotionnel, car l’expérience peut s’avérer traumatisante pour les parents. Cristina Guillet, coordinatrice générale pour l’association Né trop tôt.
Le sujet de la prématurité reste tabou, même dans le milieu médical.
Cristina Guillet nous explique par quel biais les parents sont soutenus par l'association "Né trop tôt".
L’association "Né trop tôt" organise aussi régulièrement des cafés-discussions. Ce vendredi 17 novembre, à l'occasion de la journée mondiale de la prématurité, elle est présente au CHUV à Lausanne, aux HUG à Genève, Pourtalès à Neuchâtel, au HFR à Fribourg et dans les établissements du Nord-Vaudois à Yverdon pour faire de la sensibilisation.
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