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Suisse Romande

VS: plus de 215'000 francs reçus à tort par un triage forestier

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Entre 2008 et 2022, près de 22,1 hectares de forêts n'ont pas été traités par le Triage Lienne-Morge, alors que des subventions ont été reçues. (image d'illustration) (© KEYSTONE/NOEMI CINELLI)

L'affaire du triage forestier valaisan qui a reçu pendant plusieurs années des subventions de la part du canton - sans réaliser l'entier des travaux liés à ces prestations - se précise. Le canton exige le remboursement de plus de 215'000 francs versés à tort et a porté plainte en février dernier.

La fraude, sans précédent en Valais, avait été mise en lumière par Rhône FM en janvier 2024. La radio valaisanne a spécifié mardi que 215'834 francs ont été versés à tort, selon des chiffres confirmés à Keystone-ATS par le Service des forêts, de la nature et du paysage (SFNP) valaisan.

"Ce que nous reprochons au triage forestier de Lienne-Morge, c'est d'avoir annoncé au subventionnement des surfaces qui n'ont pas été traitées et pour lesquelles des subventions n'auraient pas dû être versées", explique le chef du SFNP Jean-Christophe Clivaz sur les ondes de la radio valaisanne.

Le canton du Valais a ainsi déposé une plainte pénale contre l'ancien garde-forestier et son adjoint pour obtention frauduleuse d'une subvention et faux dans les titres en début d'année. Le SFNP a l'obligation légale de dénonciation auprès du Ministère public, précise à Keystone-ATS Kathya Savioz, adjointe du chef de service. "L’enquête en cours déterminera les responsabilités", poursuit-elle.

Contrôles réguliers

Aujourd'hui dissous et intégré à l'association forestière du Cône de Thyon, le triage, cette unité administrative de police des forêts qui chapeaute plusieurs territoires communaux, regroupait les communes d'Ayent, d'Arbaz, de Grimisuat et de Savièse.

Sur les 518 hectares de travaux déclarés - et vérifiés - entre 2008 et 2022, quelque 22,1 hectares n'ont pas été réalisés, principalement sur le territoire d'Ayent, mais aussi sur celui d'Arbaz.

A noter que le canton effectue régulièrement des contrôles: entre cinq et huit triages sont inspectés par année, soit le quart des unités valaisannes, explique le responsable de service. Chaque triage est donc contrôlé au moins une fois par période de quatre ans. S'y ajoutent deux inspections annuelles de la Confédération.

Remboursement exigé

Au niveau des sommes, sur les 5'073'164 francs de subventions reçues au total, 215'834 francs ont été versés à tort, chiffre Kathya Savioz. Autrement dit, un peu plus de 4% ont été versés en trop. Le SFNP demande ainsi le remboursement intégral du montant versé en plus qui, pour l'heure, n'a pas été effectué.

"Cela dit, ces subventions n’ont pas disparu, puisqu’elles ont été reversées aux communes et bourgeoisies lors de la dissolution du triage, détaille le service. Au-delà des aspects purement légaux et des procédures en cours, nous sommes convaincus que nous trouverons des solutions pragmatiques avec les partenaires du triage de Lienne Morge pour le remboursement de ces subventions."

Situation "extrêmement dommageable"

Il s'agit du premier cas du genre qui s'est présenté depuis l'introduction de la nouvelle RPT (réforme de la péréquation financière) en 2008. "Nous avons une très grande confiance dans nos partenaires que sont les communes et les bourgeoisies", rassure Kathya Savioz.

"Cette situation est extrêmement dommageable pour l’ensemble des acteurs et surtout pour l’ensemble des propriétaires et des triages qui font un travail admirable en forêt de protection ou lors de catastrophes comme la neige lourde du mois d’avril qui a très fortement mis à mal nos forêts", poursuit encore le Service des forêts, de la nature et du paysage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Jeux olympiques

Au LAD d'Epalinges, plongée au coeur de l'analyse du dopage

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Un collaborateur du LAD, le Laboratoire suisse d'Analyse du Dopage, analyse des echantillons A et B contenant de l'urine dans le laboratoire antidopage (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

A Epalinges, le Laboratoire suisse d'analyse du dopage (LAD) examine chaque année près de 20'000 échantillons d'urine et de sang. Pour ses 35 ans, il a ouvert exceptionnellement ses portes aux médias.

Cet institut affilié au CHUV a ouvert exceptionnellement ses portes aux médias à l'occasion de ses 35 ans et à l'approche des Jeux olympiques de Milan-Cortina, qui promettent des mois d'activité intenses.

Le parking de cet immeuble situé à deux pas du terminus du M2, sur les hauteurs de l'agglomération lausannoise, est un habitué des livraisons. Le rez-de-chaussée du bâtiment est occupé par une célèbre enseigne de bricolage. Mais c'est un autre type de colis que reçoivent quotidiennement les employés en blouse blanche occupant le deuxième étage: des échantillons d'urine et de sang.

Les agences antidopage et les fédérations sportives qui organisent leurs propres contrôles confient à des laboratoires les prélèvements biologiques réalisés sur les athlètes. Ces flacons scellés sont anonymisés. Seul le sport pratiqué et le genre sont connus. Ils sont généralement expédiés au laboratoire le plus proche après le contrôle. Cela n'empêche pas le LAD de recevoir des prélèvements en provenance de 107 pays différents, comme l'explique Tia Kuuranne, la directrice finlandaise de l'institut.

"Oeuvrer à l'équité sportive"

A leur arrivée à Epalinges, les prélèvements passent d'abord par le laboratoire de réception, où l'on vérifie leur intégrité pour s'assurer qu'ils n'ont pas été manipulés. Ils sont ensuite aliquotés - c'est-à-dire séparés en plusieurs petits échantillons.

Dans un coin de la salle, une machine remplit des petites fioles d'un liquide jaunâtre à la teinte plus ou moins prononcée. "C'est un automate", précise un collaborateur du LAD. "Il est bien plus fiable qu'un humain pour ce genre de tâche. Il ne peut faire que ce qu'on lui demande, mais il fait toujours ce qu'on lui demande."

La formation des employés du laboratoire lausannois est variée. Ici se croisent pharmaciens, chimistes, biologistes et techniciens en analyses biomédicales. Mais tous partagent la même vision d'un "sport propre". "Si on peut oeuvrer à l'équité sportive, c'est positif", souffle l'un des chercheurs.

Une analyse rigoureuse

Une fois préparés, les échantillons sont envoyés à l'étage inférieur, dans l'une des bruyantes "salles des machines", chacune étant dédiée à une "famille" de substance: les stimulants dans l'une, les stéroïdes anabolisants dans l'autre. Là, ils sont glissés dans d'imposants spectromètres de masse capables de détecter des centaines de métabolites, révélant ainsi les traces potentielles de substances prohibées par l'AMA.

Des centaines de graphiques - un pour chaque métabolite - sont ensuite rigoureusement analysés par les collaborateurs du LAD. "Elles passent toujours devant quatre yeux, ceux d'un technicien et d'un responsable", indique Raul Nicoli, l'un des scientifiques du laboratoire.

2% d'échantillons positifs

Après l'analyse, le LAD garde les échantillons pendant trois mois avant de les détruire, sauf si l'autorité ou la fédération - à qui l'échantillon appartient - demande de le conserver plus longtemps. "Cela peut servir si la technologie progresse au point d'être capable de détecter des substances plusieurs années après le test", explique la directrice.

C'est pourquoi le LAD stocke dans ses frigos plus de 100'000 échantillons congelés. Parmi les fioles de forme et de taille différentes, un collaborateur s'empare d'un imposant flacon. "Celui-là est américain, ils font toujours plus compliqué", s'amuse-t-il.

Comme l'indique la lettre inscrite sur sa surface, il s'agit d'un échantillon "B". Lors d'un contrôle, l'athlète doit en effet remplir deux récipients et seul celui marqué d'un "A" est ouvert à l'analyse. Si le test est positif - environ 2% des 20'000 tests réalisés chaque année au LAD le sont -, l'athlète peut exiger une contre-analyse à partir de l'échantillon "B".

Dans ces situations, l'athlète - ou son avocat - est invité à assister à l'ouverture du deuxième échantillon, pour s'assurer qu'il s'agit bien de son prélèvement et que tout se fait dans les règles. Certains contrôlés positifs ont ainsi déjà arpenté les couloirs du LAD d'Epalinges. "C'est assez courant, glisse le directeur administratif du laboratoire, qui ne révèlera évidemment aucun nom. Mais de notre expérience, la contre-analyse confirme systématiquement le résultat initial."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Des vestiges d'une porte médiévale découverts à Payerne

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Les vestiges de la Porte de Berne, un ouvrage médiéval qui marquait l'entrée de la ville de Payerne, ont été découverts au coeur de la Grand'Rue. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges de la Porte de Berne, un ouvrage médiéval qui marquait l'entrée de la ville de Payerne. Cette porte fortifiée d'envergure avait disparu au 19e siècle.

Ces fondations ont été découvertes au coeur de la Grand'Rue. Elles sont apparues dans le cadre des travaux d'installation du chauffage à distance communal, indiquent jeudi le Canton de Vaud et la commune de Payerne dans un communiqué conjoint.

Les premiers relevés indiquent que la porte se présentait sous la forme d'un ensemble défensif constitué de trois seuils successifs. Cette entrée faisait partie de la dernière enceinte fortifiée de Payerne, dont le tracé est particulièrement bien conservé. Elle s'étendait apparemment sur une longueur d'environ douze mètres et était précédée d'un pont enjambant le fossé défensif.

Volumétrie mieux connue

La mise au jour de ces fondations permet d'appréhender concrètement la volumétrie de cet ouvrage monumental, explique Jordan Anastassov, nouvel archéologue cantonal vaudois, cité dans le communiqué. D'autres éléments suggèrent la présence d'un éventuel pont-levis. Ces caractéristiques pourront être comparées avec d'autres exemples conservés dans la région, à Morat, Estavayer-le-Lac ou Fribourg.

Les blocs mis en évidence correspondent aux fondations d'une porte haute d'environ quinze mètres et large d'une dizaine de mètres, dont l'aspect est connu grâce à quelques représentations anciennes. Cette découverte, unique pour Payerne, permet de documenter un élément majeur de notre histoire, a relevé le municipal Jacques Henchoz.

Conservés sur place

L'intervention archéologique, enclenchée dès la découverte, a nécessité un ralentissement temporaire du chantier, qui ne devrait être prolongé que d'une quinzaine de jours. Les travaux ont été adaptés pour conserver in situ le maximum de ce patrimoine, même si une partie devra être démontée pour laisser la place aux conduites du chauffage à distance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Davantage de soutien pour la production d'électricité solaire

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Les Services industriels de Genève (SIG) vont renforcer les aides financières pour encourager la pose de panneaux solaires photovoltaïques (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les Services industriels de Genève (SIG) vont renforcer dès le 1er janvier 2026 leur soutien pour encourager la production d'électricité solaire. Parmi les trois mesures annoncées: une prime solaire plus importante pour les installations de panneaux photovoltaïques.

Le montant de cette aide à l'investissement, calculé sur la base de l'aide fédérale, est augmenté de 20 à 25% pour les installations inférieures à 30 kWc, indiquent jeudi les SIG dans un communiqué. En vigueur depuis 2021, cette prime solaire est par ailleurs étendue à de plus grandes installations.

Afin de renforcer l'autoconsommation des producteurs, une nouvelle prime est introduite pour l'acquisition de batteries de stockage. Cette aide financière concerne les batteries d'une capacité de stockage inférieure ou égale à 15 kWh. Elle s'élève à 130 francs par kWh.

Rétribution unique

Les SIG veulent aussi maintenir des conditions intéressantes pour les producteurs qui injectent leur électricité solaire dans le réseau. Cette rétribution est encadrée par des dispositions fédérales, précisent les SIG. En Suisse, les distributeurs ont tendance à s'aligner sur le prix du marché, actuellement bas, avec des adaptations tous les trois mois.

La régie publique a opté pour "une certaine sécurité" en proposant un montant de rétribution unique qui ne dépend pas des aléas du marché. Pour 2026, cette rétribution est fixée à 10,96 centimes/kWh. Ce montant est certes en baisse par rapport à 2025 (14,30 centimes/kWh), mais elle est au-dessus de la rémunération moyenne en Suisse (9,6 centimes), soulignent les SIG.

Une enveloppe de 12 milions de francs est prévue sur la période 2026-2029 pour financer l'ensemble de ces mesures. Ce soutien vise à répondre aux ambitions du canton fixées dans le Plan directeur de l'énergie, selon les SIG. Il est prévu de déployer 350 MWc de solaire photovoltaïque dans le canton à l’horizon 2030.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le dispositif genevois est trop complexe, selon la Cour des comptes

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A Genève, la Cour des comptes a évalué le dispositif de prise en charge des jeunes adultes à l'aide sociale. Le système actuel est beaucoup trop complexe, selon ses constats (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, le dispositif de l'Hospice général destiné aux jeunes adultes à l'aide sociale est trop complexe, a constaté la Cour des comptes dans un rapport publié jeudi. L'organe de surveillance relève une "forme de ballotage institutionnel" peu encline à mobiliser ces jeunes de 18 à 25 ans en rupture.

"Nous avons une organisation complexe et en partie décentralisée qui fragilise leur prise en charge", a indiqué Fabien Mangilli, le magistrat qui a mené cette mission d'évaluation. Interpellée par la forte hausse du nombre des 18 à 25 ans à l'aide sociale en dix ans, la Cour des comptes a procédé à une auto-saisine afin d'évaluer leur prise en charge. Leur nombre est passé de 2189 en 2015 à 3289 en 2024.

Premier constat de la Cour: de très nombreux intervenants, internes et externes à l'Hopsice général, sont impliqués. Ils agissent de manière isolée, sans réelle coordination. "Les jeunes sont envoyés à droite et à gauche", souligne M. Mangilli. Le suivi s'en trouve fragilisé et les jeunes peinent à créer une relation de confiance avec les travailleurs sociaux.

La Cour des comptes met aussi en évidence le nombre trop élevé de dossiers suivis par les travailleurs sociaux. Avec une moyenne de 100 dossiers par personne, la prise en charge ne peut pas être adéquate. Il manque de temps pour préparer les entretiens avec les jeunes mais aussi pour échanger entre professionnels. Une moyenne de 40 à 60 dossiers par travailleur social est recommandée au niveau suisse.

"Case management"

La Cour des comptes recommande de mettre en place une approche basée sur le "case management", à l'instar de ce qui existe pour l'accompagnement des migrants. Il s'agit de proposer un point d'entrée unique pour les jeunes et de leur attribuer un référent. L'Hospice général travaille actuellement à une réorganisation pour attribuer des ressources supplémentaires au dispositif "Point Jeune", qui compte 115 collaborateurs.

Autre point noir décelé par la Cour des comptes: les locaux des Glacis-de-Rive, où sont accueillis ces jeunes, ne sont pas adaptés. Le centre d'information qui leur est réservé se trouve par exemple en sous-sol. La Cour des comptes recommande de trouver un autre site plus accueillant où toutes les entités qui gravitent autour des 18-25 ans puissent être présentes. L'Hospice général a déjà lancé les recherches.

Les mesures d'insertion proposées aux jeunes adultes ne font pas l'objet d'un suivi, relève aussi la Cour des comptes. Il est ainsi compliqué d'évaluer leur pertinence et leur qualité. Ces mesures, dont le coût s'élève à près de 3,5 millions de francs par année, sont proposées par des prestataires externes. Il manque aussi une liste d'attente centralisée pour accéder à ces mesures.

Neuf mois de mission

Au final, la Cour des comptes a émis cinq recommandations, toutes acceptées par l'Hospice général. Son directeur général, Christophe Girod, a également déploré "une prise en charge morcelée" des jeunes adultes à l'aide sociale. La mise en oeuvre des recommandations est attendue dès juin 2026.

La mission de la Cour des comptes a duré près de neuf mois. L'équipe a notamment procédé à une quarantaine d'entretiens avec des travailleurs sociaux et a également assisté à des réunions entre ces professionnels et des jeunes adultes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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