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Suisse

Ukraine: la Suisse réunit la moitié du monde sans des acteurs clés

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La présidente de la Confédération Viola Amherd et le conseiller fédéral Ignazio Cassis accueilleront samedi et dimanche des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement pour parler d'Ukraine. (© KEYSTONE/AP/Peter Schneider)

La Suisse accueille les représentants de quelque 90 pays samedi et dimanche au Bürgenstock (NW) pour une première étape vers "une paix durable" en Ukraine. La Russie ne sera toutefois pas là. Et ni Kiev, ni Berne n'auront a priori réussi à convaincre la Chine.

Sur le papier, l'affiche est alléchante pour discuter à la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait appelé Berne à organiser cette rencontre. Jamais autant de chefs d'Etat et de gouvernement, la moitié des chefs de délégation, n'auront été présents a priori sur le même site au même moment en Suisse.

De la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, qui pilote le G7, au chancelier allemand Olaf Scholz en passant par le président français Emmanuel Macron.

Assiette peu élargie

Mais cette réalité en cache une autre. Depuis le format des conseillers à la sécurité nationale en janvier dernier à Davos (GR), dernière grande réunion exploratoire avant la conférence, l'assiette des participants n'a que très peu été élargie, même si elle est garnie de pays du sud.

La cible principale était le groupe des BRICS, réputé proche de Moscou. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis aura tenté en vain à Pékin de faire venir un représentant chinois. De son côté, M. Zelensky a imploré son homologue Xi Jinping, sans succès.

"La participation de la Chine semble être difficile", a admis le conseiller fédéral. L'attitude du Brésil, à la tête du G20 et présent à Davos, pourrait être la même. Comme dans la station grisonne, l'Afrique du Sud et l'Inde, parmi les autres BRICS, seront en revanche présentes. Le danger que Kiev, opposée fermement à la venue russe, claque la porte était "bien là" si la Russie avait été invitée, selon M. Cassis.

Ni Biden ni Lula au Bürgenstock

Mais celle-ci devra être associée à un moment donné pour faire la paix, avait immédiatement dit en janvier le conseiller fédéral qui veut que les moyens d'y arriver soient discutés au Bürgenstock. Il s'était ensuite fait éconduire par son homologue Sergueï Lavrov, avant que Vladimir Poutine ne suggère que la Chine n'organise une conférence alternative.

"Il est important que la conférence ne soit pas vue comme une alliance contre la Russie", a expliqué à Keystone-ATS l'ambassadeur Thomas Greminger, directeur du Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP).

Autre symbole, le président américain Joe Biden ne sera pas de la partie. Le chef de la Maison Blanche a préféré déléguer sa vice-présidente Kamala Harris, habituée aux miettes depuis le début de son mandat, dans le cadre idyllique de l'hôtel nidwaldien.

Après avoir obtenu une rallonge de l'aide à l'Ukraine au Congrès américain, M. Biden, pourtant à Rome pour le G7 avant la conférence, met son énergie à arracher un cessez-le-feu au Proche-Orient et à sa campagne pour la présidentielle. Même contour pour le président brésilien Lula, pourtant jeudi à Genève puis en Italie, et le prince héritier saoudien Mohamed bin Salmane.

Mais la conférence va lancer une première "dynamique" vers une paix durable, insiste M. Cassis. Ces derniers mois toutefois, les voix ont souvent été dissonantes entre une Ukraine en guerre et une Suisse qui, autour de la présidente de la Confédération Viola Amherd, revient avec le Bürgenstock dans le jeu politique sur ce conflit.

Feuille de route prévue

Outre l'approche avec la Russie, Kiev estime que ceux qui ne participent pas soutiennent la guerre. Un ton radical qui tranche avec celui de la Suisse qui parle d'une première étape d'un long processus.

Sur le fond, le président ukrainien n'a pas caché vouloir défendre son plan de paix. La Suisse a cherché à atténuer la conflictualité de cette formule et à imposer un dialogue sur toutes les propositions de différents acteurs. Pour tenter d'obtenir une déclaration conjointe finale qui fait, de l'aveu même de M. Cassis, l'objet d'"intenses consultations". "Rien n'est moins sûr avec une conférence de paix", selon le conseiller fédéral.

Au menu, la sécurité nucléaire, la liberté de navigation et la sécurité alimentaire ou encore les questions humanitaires...autant de composantes qui se trouvent dans la formule de M. Zelensky. Mais elles figurent aussi dans des plans africains, chinois et russe.

En revanche, les questions de territoires seront laissées à plus tard. Il faut "progresser sur les garanties de sécurité pour chaque côté" pour un dialogue à terme entre Kiev et Moscou, dit M. Greminger. Une feuille de route sera établie pour les prochaines étapes, mais elle devra aussi se confronter à la réalité militaire. Et la Russie la considère par avance comme inutile.

La réunion a lieu à quelques mois de la seconde présidence suisse du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle sera l'objet d'un important dispositif de sécurité, alors que les cyberattaques sont en augmentation "massive" et la désinformation russe importante. L'armée a recours à jusqu'à 4000 soldats et appuie les polices fédérale et nidwaldienne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Realstone veut acquérir dix immeubles en Suisse romande

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Realstone a acquis trois propriétés situées à Genève et Fribourg, d'une valeur vénale totale de 27,6 millions de francs (archives). (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

Ayant finalisé une augmentation de capital de 47,9 millions de francs, le groupe de placement Realstone Immobilier Résidentiel Suisse (RIRS) va acquérir dix immeubles en Suisse romande. L'opération, réalisée à la mi-mars, a été souscrite par quatorze caisses de pension, dont quatre nouveaux investisseurs.

Sur les dix immeubles d'habitation, trois sont déjà passés dans le portefeuille du groupe de placement RIRS, les sept autres étant garantis, a précisé mercredi la fondation de placement Realstone. Situées à Genève et Fribourg, les trois propriétés acquises, d'une valeur vénale totale de 27,6 millions de francs, contribueront dès la première année de manière significative à la performance du portefeuille.

Le groupe de placement RIRS reste ouvert aux souscriptions individuelles et aux apports en nature. Une deuxième augmentation de capital est prévue pour le deuxième semestre 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Participation à Erasmus+: la facture va tripler pour la Suisse

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Le programme européen Erasmus+ multiplie les possibilités de séjour à l'étranger pour les étudiants (image d'illustration). (© Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

La participation au programme européen de recherche Erasmus+ va coûter à la Suisse plus du triple de la solution nationale actuelle. Le programme de l'UE offre toutefois un nombre d'activités bien plus important.

Pour participer à Erasmus+ à partir de 2027, la Confédération devra payer 181,1 millions d'euros (environ 170 millions de francs), selon des documents de la Commission européenne concernant l'accord entre Berne et Bruxelles sur l'association de la Suisse aux programmes de recherche de l'UE. Le Conseil fédéral souhaite une telle association.

Faute de participation à Erasmus+, la Confédération finance actuellement des programmes de coopération et de mobilité internationale à hauteur de 54,7 millions de francs par an. Cette alternative est toutefois "beaucoup plus limitée" que le programme européen de formation, a indiqué à Keystone-ATS une porte-parole du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Route du Grand-Saint-Bernard: les travaux de réparation ont démarré

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L'avalanche qui s'est produite au niveau de la galerie des Toules empêche depuis jeudi 17 avril de rejoindre l'Italie depuis Bourg-Saint-Pierre (VS). (© OFROU/LD)

Six jours après qu'une avalanche se soit déclenchée à la hauteur de la galerie des Toules sur la route du Grand-Saint-Bernard (A21), les travaux de réparation de l'ouvrage ont débuté mercredi. Les blocs rocheux et les arbres emportés par l’avalanche ont endommagé l’infrastructure sur une longueur d’environ 300 mètres. Depuis, l'axe Italie-Suisse est fermé.

"Durant le week-end de Pâques, l'Office fédéral des routes (OFROU) a mis en place des mesures d’urgence pour sécuriser la galerie et réparer les dégâts", précise l'office dans un communiqué diffusé mercredi. "Le matériel nécessaire a pu être acheminé sur place et les travaux de réparation ont débuté ce mercredi matin." Ces derniers devraient prendre trois jours.

"En raison de l’épaisseur du manteau neigeux, le risque de chute de pierres et de blocs rocheux sur la pente de l’avalanche ne peut pas encore être évalué de manière définitive", constate l'OFROU. Impossible donc, pour l'heure, de fixer une date de rouverture de la galerie des Toules.

Après la réouverture du tronçon, une circulation alternée sur une voie, régulée par une installation de signaux lumineux, sera mise en place sur le tronçon concerné, précise encore l'OFROU. Cela permettra de libérer de l’espace pour les travaux ultérieurs à effectuer dans la galerie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin sont à Washington

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La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter et le ministre de l'économie Guy Parmelin sont à Washington à l'occasion de l'assemblée du FMI et de la Banque mondiale. Ils doivent rencontrer des responsables américains (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'assemblée du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale a débuté mercredi à Washington, assombrie par la politique douanière de Donald Trump. La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter et le ministre de l'économie Guy Parmelin sont sur place.

L'assemblée de printemps du FMI réunit chaque année des ministres des finances, des représentants du secteur financier et de la coopération au développement ainsi que des dirigeants de banques centrales. Les questions de politique économique, financière et de développement à l'échelle mondiale sont au centre des débats.

Cette année, une réunion des ministres des Finances du G20 a eu lieu en amont, l'objectif pour beaucoup étant de plaider auprès de l'administration américaine pour de meilleures conditions tarifaires.

Début avril, Donald Trump avait annoncé qu'il imposerait des droits de douane supplémentaires de plus de 30% sur les importations en provenance de Suisse. Peu après, il les a toutefois suspendus pour 90 jours, tout comme les droits de douane supplémentaires imposés à d'autres pays, à l'exception de la Chine. Karin Keller-Sutter avait pu s'entretenir au téléphone avec Donald Trump à ce sujet.

Rendez-vous médiatique avancé

Selon des informations du Département des finances, une rencontre entre la ministre des finances et son homologue américain Scott Bessent est notamment prévue d'ici jeudi soir. Le ministre de l'économie Guy Parmelin veut lui aussi exposer la situation de la Suisse et discuter de solutions lors de ses rencontres.

Selon la presse, les secrétaires d'Etat à l'économie Helene Budliger Artieda, aux questions financières internationales Daniela Stoffel et à la formation, la recherche et l'innovation Martina Hirayama seront également présentes à Washington.

L'envoyé spécial pour les Etats-Unis, l'ambassadeur Gabriel Lüchinger, est lui aussi sur place. La Confédération n'a pas donné d'autres détails sur les rencontres prévues.

Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin ont prévu de s'exprimer sur leur voyage lors d'un point de presse jeudi soir à 17h00 locales (23h00 en Suisse). La rencontre avec les médias a été avancée car la présidente de la Confédération, comme d'autres chefs d'Etat et de gouvernement, est attendue samedi à Rome pour les funérailles du pape François.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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