Double Face
Orane Burri, première invitée de la rentrée de Double Face
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Orane Burri était dimanche dernier, entre midi et 13h00, l'invitée de Double Face au micro d'Isabelle Bertolini et de Valérie Ogiez, pour cette nouvelle saison.
La réalisatrice est venu présenter son dernier film : «Inestimables forêts». Une exploration poétique des écosystèmes forestiers et de leur importance vitale pour notre planète. Un documentaire initié par le Jardin botanique de Neuchâtel.
«Inestimables forêts» nous plonge au cœur des forêts locales suisses et de leur gestion durable de plus de 150 ans, avec les personnes qui les font vivre au quotidien. Petit à petit, le film montre les limites de cet exemple idéal en le confrontant aux besoins de ses citoyens, qui impactent d’autres forêts comme l’Amazonie. Un regard critique, qui relie le local au global et remet en cause les valeurs et les certitudes occidentales face à l’urgence de préserver ce trésor de notre planète
La réalisation se caractérise par une attention minutieuse aux détails et une sensibilité à la nature. Orane Burri parvient à créer une atmosphère contemplative, invitant le public à réfléchir sur sa propre relation avec l'environnement. «Inestimables forêts» a été salué par la critique pour sa beauté visuelle et son message puissant.
Ce documentaire nous rappelle que la nature est précieuse et qu'il est de notre responsabilité de la protéger. Ce film de 75 minutes est une ode à la beauté des forêts et un appel à l'action pour préserver notre planète. A voir actuellement au cinéma.
Plus d'infos : inestimablesforêts.com
Retrouvez l'intégrale de Double Face avec Orane Burri, ci-dessous :
Orane Burri, réalisatrice du documentaire Inestimables Forêts 3/5
Orane Burri, réalisatrice du documentaire Inestimables Forêts 4/5
Orane Burri, réalisatrice du documentaire Inestimables Forêts 5/5
Double Face
Double Face : Jean-Marc Richard, ou la passion de l'Eurovision
Dans ce dernier Double Face de la saison sur LFM, Valérie Ogier reçoit Jean-Marc Richard, à l'occasion de la sortie du livre : "Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours", réalisé en collaboration avec Mary Clapasson et Nicolas Tanner.
Connu et reconnu depuis 30 ans pour ses activités radio, télévisuelles et caritatives, Jean-Marc Richard ne se définit pas uniquement par ses succès professionnels, mais plutôt par ses passions. Lorsqu'il se présente, il aime souligner qu'il a de multiples activités, tout en affirmant que la spécialisation est "mère des solitudes", faisant sien un slogan de "Lôzanne Bouge", dont il fut une figure de proue.
Son parcours, débuté comme apprenti libraire, l'a mené à devenir une figure emblématique en Suisse. Jean-Marc Richard a exploré diverses expériences professionnelles, notamment à Radio Acidule ou il a commenté en 1989 l'Eurovision pour la première fois. Une édition ayant eu lieu à Lausanne Beaulieu. Un événement qui l'a ensuite commenté dès 1992 pour la TSR, devenue RTS. Cette année, il a fait le choix de commenter l'événement une dernière fois, en mai dernier, à Bâle.
À l'issue du concours, il a publié un ouvrage monumental de 450 pages, véritable encyclopédie dédiée à l'Eurovision, qui compile 34 ans de notes et d'anecdotes sur cet événement emblématique, coécrit avec Nicolas Tanner, commentateur, complice de longue date à la RTS, et la réalisatrice Mary Clapasson. Ensemble, ils ont mis en lumière les coulisses de l'Eurovision, cherchant notamment à transmettre l'histoire de cet événement à une nouvelle génération de fans. Autrefois critiquée, comme le rappelle Jean-Marc Richard, l'Eurovision captive aujourd'hui 62% de part de marché via la RTS, lors de sa dernière édition, un succès que notre invité attribue à l'évolution de la manifestation et à la passion qui entourent cet événement.
SON 1
Jean-Marc Richard, fervent défenseur de l’Eurovision, évoque, pour nous, dans Double Face, son livre “Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours”, publié aux Editions Favre. Un ouvrage riche en anecdotes qui aborde non seulement l’histoire du concours, mais également le phénomène des fans clubs, qui comptent à ce jour pas moins de 11 000 membres répartis à travers le monde.
Depuis ses débuts, Jean-Marc Richard a toujours cru en la valeur de cet événement, malgré les doutes exprimés par certains responsables de la radio et télévision publique quant à sa diffusion. Il nous révèle qu’il n’a pas commenté 34 Concours Eurovision, comme souvent mentionné, mais bel et bien 35. Son premier concours remonte à 1989, commenté pour Radio Acidule, radio associative, ancêtre de la radio LFM. Une édition qui avait lieu à Morges, suite à la victoire de Céline Dion à Dublin avec “Ne partez pas sans moi, un an plus tôt, en 1988. Un moment mémorable qui a marqué le début d’une aventure unique, où il se remémore, pour nous, les conditions de cette première retransmission "pirate", ayant repris le signal du média public, en y apposant ses commentaires et les interventions de ses invités en studio à Lausanne.
Avec nostalgie, il se souvient de cette première édition, tout en se réjouissant encore aujourd’hui de la victoire de l’artiste biennois Nemo l'an dernier. Beaucoup, y compris Jean-Marc Richard, imaginaient qu’il pourrait remporter le prix, témoignant ainsi de l’enthousiasme qu'il a suscité parmi ses fans.
Au-delà de l’Eurovision, Jean-Marc Richard nous plonge dans ses premiers émois radiophoniques, témoignant d’un parcours riche. C’est au sein de radios libres qu’il fait ses premiers pas, mais c’est surtout en animant l’émission “Banane Rock” à Radio Acidule qu’il a véritablement débuté. Une émission qu'a animé le co-fondateur de la Dolce Vita, club de rock emblématique de Lausanne.
"Fréquence Banane", la radio de l’Université de Lausanne, est née dans le sillage de cette effervescence créative. Jean-Marc Richard se souvient avec nostalgie d’autres moments forts de ses débuts, comme cette émission audacieuse réalisée en direct des égouts lausannois avec Daniel Brélaz. Pourtant, c’est aux matinales de Radio Acidule qu’il garde son premier fait d'armes marquant.
Radio Acidule, en tant que radio associative, avait pour mission de donner la parole à ceux qui ne l’avaient pas. C'est ainsi que Jean-Marc Richard a eu l’opportunité de réaliser un portrait poignant d’une détenue atteinte du sida. Une interview qui a permis à la détenue d’obtenir sa libération et à l'homme de radio de recevoir le prestigieux prix Goretta en 1990.
En repensant à cette époque, Jean-Marc Richard évoque d'autres souvenirs de rencontres, d’échanges et de proximité. Une période où la radio n’était pas seulement un moyen de communication, mais un véritable espace de dialogue et de solidarité. Son parcours, guidé par la passion de la musique et l’engagement social, continuent de le guider aujourd’hui.
Jean-Marc Richard évoque un engagement profondément ancré dans son enfance, une période où l’Eglise de Chailly à Lausanne jouait un rôle central dans sa vie. C’est là qu’il se rendait pour assister au culte, baignant dans un univers empreint de valeurs sociales et d’un profond engagement communautaire. Certains de ses proches voyaient en lui un futur pasteur, tant son implication était palpable.
Sa sensibilité face aux injustices du monde l’a toujours poussé à réagir. Pour lui, l’injustice est une réalité insupportable, suscitant une révolte qui se traduit par une colère constructive, mais aussi par un engagement en faveur des plus démunis. Sa mère, elle-même une figure engagée, a été son modèle, lui transmettant des valeurs de solidarité et de compassion.
Bien que Jean-Marc Richard ait d’abord souhaité s’investir dans l’humanitaire plutôt que de se tourner vers les médias, son chemin l’a conduit à faire de la radio. Néanmoins sa rencontre avec Edmond Kaiser, le fondateur de l’association Terre des hommes, a marqué un tournant décisif dans son parcours qui lui permettra d'allier médias et humanitaire, en devenant, à la demande de Jean Martel, alors directeur, la voix de la Chaîne du bonheur.
Cependant, Jean-Marc Richard insiste sur le fait que l’argent n’a jamais guidé ses choix de vie. Jusqu’à l’âge de 32 ans, il gagnait à peine 800 francs, se débrouillant avec différents mandats, animant des jeux tels que la “roue de la chance” dans des magasins, et participant à des événements comme le Comptoir Suisse ou la Foire du Valais. Pour lui, la réussite ne se mesure pas en termes financiers, mais plutôt par l’impact qu’il peut avoir sur la vie des autres.
Conscient des dérives de la vie, vécus notamment durant la période “Lôzane Bouge”, Jean-Marc ayant vu certains de son entourage sombrer dans la toxicomanie, cela a renforcé son désir de rester ancré dans la réalité. Il ne veut pas que son existence soit résumée à une simple carrière, mais plutôt qu’elle soit définie par ses valeurs, ses engagements et son humanité.
Dans ce Double Face animé par Valérie Ogier, Jean-Marc Richard a évoqué également la fin imminente de sa collaboration avec la RTS, prévue pour la fin de l’année 2025, marquée par la dernière émission de "La ligne de cœur". Malgré cette séparation, l’animateur continuera de travailler avec la SSR, notamment pour les mandats du "Kiosque à musique", et maintiendra son engagement envers "La chaîne du bonheur".
Un épisode de "Double Face" qui s’est terminé, comme avec chacun de nos invités, avec la séquence de questions à la volée nommée :"Tac-au-tac". Jean-Marc Richard nous a ainsi partagé une anecdote amusante, se remémorant les moqueries qu’il a subies lorsqu’il était animateur pour la Loterie romande, à la TSR, où on l’avait qualifié de "singe hurleur". Plus profondément, le Vaudois a révélé, avec émotion, que sa famille est son bien le plus précieux, une attache solide qui lui permet de rester ancré dans la réalité. Il a exprimé le regret de ne pas avoir pu leur consacrer davantage de temps.
"Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours", de Jean-Marc Richard, Mary Clapasson et Nicolas Tanner, disponible aux Editions Favre.
Double Face
Double Face : Petra Volpe, une voix pour les infirmières
Dans cet avant dernier Double Face de la saison, Valérie Ogier reçoit la cinéaste suisse Petra Volpe, réalisatrice du film "En première ligne".
Petra Volpe, réalisatrice suisse, reconnue pour son film "L'Ordre divin" sorti en 2017, où il était question du droit de vote des femmes en Appenzell en 1971, était l'invitée de Valérie Ogier et de Double Face. Elle nous revient avec un nouveau projet intitulé "Heldin", en français "En première ligne", qui met en lumière la vie d'une infirmière de nuit, Floria. Un film de 90 minutes qui retrace la vie intense d'un hôpital, où le service est surchargé et où les défis rencontrés par le personnel soignant, les patients et leur entourage sont palpables.
"En première ligne" ne se contente pas de dépeindre le quotidien d'une professionnelle de santé, mais aborde également des questions sociétales et politiques. Petra Volpe s'est intéressée, via son personnage principal, aux femmes en général, sachant que plus que 80 % des infirmières sont des femmes. Elle met en avant les enjeux cruciaux auxquels fait face le secteur, notamment le manque de personnel. Selon l'OMS, d'ici 2030, il pourrait manquer 13 millions de soignants à l'échelle mondiale, une situation alarmante qui pourrait mener à une crise sanitaire planétaire.
"En première ligne" est bien plus qu'un simple récit ; c'est une déclaration d'amour pour la profession d'infirmière selon notre invitée, et un appel à la prise de conscience collective. En nous rappelant que nous sommes tous des patients potentiels, Petra Volpe nous invite à réfléchir sur l'importance de ces héros du quotidien et sur les défis qu'ils doivent surmonter.
La réalisatrice nous confie avoir mené des recherches approfondies sur le travail dans les hôpitaux, pour son film "En première ligne". Elle s'est inspirée de situations réelles pour créer une œuvre sous tension, où chaque scène résonne avec la réalité du terrain. Les infirmières, qui ont eu l'occasion de visionner le film, lui ont confirmé l'authenticité des situations dépeintes.
Petra Volpe, qui vient de terminer le tournage d'un nouveau projet, continue d'explorer des thématiques profondes et actuelles. Son prochain film, qui aborde la réalité des hommes emprisonnés aux États-Unis, tout en intégrant le thème de la maladie d'Alzheimer, est le fruit de dix années de recherche aux USA, pays dans lequel elle réside. Tourné en 26 jours principalement en Angleterre et soutenu par des fonds suisses, cette production promet d'être une œuvre marquante, prévue pour sortir en 2026.
Dans son dernier film "En première ligne", Petra Volpe tire notamment la sonnette d'alarme sur les conditions de travail des infirmières, mettant en lumière des situations visant à interpeller le public. Avec une approche qui lui est propre, la réalisatrice utilise le cinéma comme un vecteur de récits, cherchant à connecter les individus à travers des histoires qui résonnent profondément.
Pour elle, le cinéma n'est pas seulement un divertissement, mais un moyen d'élever les esprits et de nourrir les âmes. De la nourriture des corps lorsqu'elle évoque sa "nonna" italienne et son jardin, son grand-père boulanger, ou encore sa grand-mère et son potager, à la nourriture de l'esprit, il n'y a qu'un pas, franchi entre l'enfance et l'âge adulte via son œuvre. Petra Volpe aime observer le monde qui l'entoure, lire et s'immerger dans l'art. Ces passions lui insufflent l'espoir nécessaire pour avancer avec force dans la vie. C'est la nourriture qui la fait vibrer.
"En première ligne" est le 3ème film de Petra Volpe, qui a déjà marqué les esprits avec différents courts métrages et productions télévisées. Ses précédents films, notamment "L'ordre divin", ont rencontré un certain succès, récoltant divers prix prestigieux. Cependant, malgré cette reconnaissance, la cinéaste suisse nous avoue que le financement de ses projets reste un défi. Elle se considère néanmoins chanceuse de pouvoir travailler en Suisse, où le soutien financier à la culture facilite la réalisation de films, contrairement aux États-Unis, où elle réside, et où le financement est principalement privé.
Une dernière production qui profité de cette dynamique helvétique, inspirée d'un livre : "Unser Beruf ist nicht das Problem, es sind die Umstände", en français : "Notre profession n'est pas le problème, ce sont les circonstances",, écrit par l'infirmière allemande Madeline Calvelage. Un livre qui relate une journée de garde d'une infirmière et qui a donné à la réalisatrice l'impression d'un thriller, influençant le rythme et la tension de son film. Madeline Calvelage avec laquelle elle a ensuite collaboré pour développer le scénario et les histoires des patients.
Tourné dans un hôpital désaffecté près de Zurich, "En première ligne" a aussi bénéficié de l'expertise d'une consultante infirmière pour recréer l'univers médical d'un établissement hospitalier. Petra Volpe a également été soutenue par Nadja Habicht, une infirmière expérimentée qui a formé l'actrice Leonie Benesch, qui interprète le rôle central de Floria. Ce choix s'est imposé naturellement à la réalisatrice après avoir découvert l'actrice allemande dans le film "La salle des profs". Le personnage de Floria est à la fois physique et psychologique, incarnant une infirmière perfectionniste et d'une grande humanité malgré des circonstances professionnelles difficiles.
Le Double Face de Petra Volpe se conclut comme pour tous nos invités par la traditionnelle séquence du "Tac-au-tac". Elle nous apprend notamment que son mot préféré est : "compassion". Elle ne trouve pas qu'avoir de la compassion est un problème, à contrario d'Elon Musk, qu'elle cite au cours de notre entretien, qui a déclaré le contraire récemment. Elle pense justement que chacun a besoin de compassion, encore plus en ces temps difficiles.
"En première ligne", de Petra Volpe, est à voir actuellement au cinéma.
Double Face
Double Face : Brigitte Rosset, Prix SSA 2025 de l’humour
Elle s'est produite le 17 juin dernier à Morges-sous-Rire avec son nouveau seul en scène "Merci pour le couteau à poisson, les conversations et les délices au jambon". Actrice et humoriste romande, elle était l'invitée de Double Face sur LFM.
Brigitte Rosset est sur scène depuis plus de 30 ans, après s'être engagée auprès de l'Ecole supérieure d'art dramatique de Genève de 1990 à 1993, soit de l'âge de 20 à 23 ans. Elle était de passage, le 17 juin dernier, à Morges-sous-Rire avec son dernier spectacle. Une passion de la scène qui remonte à l'enfance comme elle l'a exprimée au micro de Valérie Ogier.
Bien qu'aucun membre de sa famille ne soit comédien, Brigitte Rosset a été immergée dans le monde des arts du spectacle dès son plus jeune âge. L'un de ses grands-pères l'emmenait à l'opéra, tandis que sa mère l'initiait au théâtre. Elle a également participé à des pièces de théâtre amateures à l'école, suivant ainsi les traces de ses parents. Issue d'une famille de quatre enfants, son amour pour la scène s'est intensifié durant son adolescence, en parallèle d'une maturité gymnasiale réalisée au sein d'une école de commerce qui lui permis de faire la connaissance d'autres amis passionnés, dont Julian Nicole Kay, aujourd'hui responsable des divertissements à la RTS, qui, pour l'anecdote, filmait leurs prestations. Elle a également rencontré, durant cette même période, un certain Gaspard Boesch, qui deviendra le père de ses enfants et son ex-mari.
Brigitte Rosset s'est d'abord amusée sur scène avec son premier spectacle "Don Juan revu et saboté", sans envisager d'en faire son métier. Initialement, elle projetait de poursuivre des études en lettres, mais la vie en a décidé autrement. Avec ses amis, elle a ouvert deux lieux emblématiques à Genève, nommés "Le Moulin à poivre", en référence à l'acteur et humoriste Bernard Haller, membre fondateur du théâtre du Moulin à poivre à Genève à la fin des années 1950, et inspirés également par l'esprit de la troupe du Splendide.
Brigitte Rosset n'imaginait pas prendre des cours d'arts dramatiques. Et pourtant. Sa passion la conduit à s'inscrire en classe préparatoire au Conservatoire de Genève, où elle a eu l'opportunité d'intégrer la classe de Georges Wod, figure emblématique du théâtre romand et directeur du Théâtre de Carouge de 1981 à 2001.
C'est lors d'une expérience inoubliable que sa carrière prend un tournant décisif : Georges Wod lui propose de remplacer une comédienne blessée pour la pièce Henri IV, qui se joue en Russie. Une opportunité unique qui l'emmène à Moscou et Saint-Pétersbourg, lui ouvrant ainsi les portes de la scène.
De retour en Suisse, Brigitte Rosset ne ralentit pas son élan. Elle poursuit ses études à l'Université, où elle obtient une demi-licence en linguistique, tout en continuant à jouer sous la direction de Georges Wod au Théâtre de Carouge. Sa passion pour le théâtre ne se limite pas aux rôles classiques ; elle développe également un goût prononcé pour le comique. Cette inclination se renforce grâce à sa collaboration avec Philippe Cohen et Gaspard Boesch, qui l'amènent à fonder la compagnie Confiture à Genève en 1996.
La troupe se distingue par son engagement à créer un espace dédié à l'humour, un lieu inexistant à Genève à l'époque. Dans ce même esprit, Brigitte Rosset co-fonde 4 ans plutôt, la Cie des Degrés de Poule, qui se fait rapidement un nom dans le domaine de l'humour. Leur premier contrat marquant se concrétisera avec une participation à Morges-sous-Rire, un événement auquel elle a été ravie de participer cette année.
Après avoir exploré diverses expériences en groupe, Brigitte Rosset a décidé de se lancer en solo sur scène, une aventure rendue possible grâce à Philippe Cohen. Ce dernier a non seulement écrit pour elle mais également mis en scène son premier spectacle, s'inspirant de son travail antérieur avec un certain François Silvant.
Brigitte Rosset a su faire perdurer cette expérience ces dernières années au travers de diverses productions jusqu'à aujourd'hui avec son dernier spectacle, "Merci pour le couteau à poisson, les conversations et les délices au jambon", présenté à Morges-sous-Rire ce mois de juin. Un projet qui a vu le jour suite au décès de sa mère, alors qu'elle vidait son appartement. Elle y trouva, entre autres, un recueil de chroniques de son grand-père maternel, qui écrivait pour le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne après une carrière de professeur de médecine. Un livre regroupant des billets d'humeur, abordant des sujets de société variés qui résonnent, pour certains, encore aujourd'hui à travers le prisme de Brigitte Rosset en revisitant certains de ces thèmes, les reliant à notre époque contemporaine. Un seul en scène en partie créé au Théâtre des Osses à Givisiez, avec le soutien de sa directrice, Anne Schwaller, comme nous l'a expliqué notre invitée au micro de Valérie Ogier.
Brigitte Rosset, figure emblématique et précurseur dans le monde de l'humour, observe avec un regard avisé l'évolution de son domaine. En tant que Présidente de l'Union romande des humoristes, elle constate une véritable explosion de nouveaux talents sur la scène humoristique. Si cette diversité est réjouissante, elle pose également un défi de taille : vivre de son art devient de plus en plus complexe dans un milieu saturé. Bien que le public manifeste un intérêt croissant pour le stand-up, il est encore considéré par certains théâtres comme un art mineur. Pourtant, la demande est bien présente, et les humoristes continuent d'attirer du public, preuve en est, cette année encore avec l'édition 2025 de Morges-sous-Rire.
Brigitte Rosset s'épanche également sur les réseaux sociaux, qui selon elle, ont révolutionné la manière dont l'humour est consommé et partagé. Une plateforme inédite qui n'existait pas à ses débuts et qui permet de mettre en avant les artistes et relayer leurs prestations au-delà des scènes traditionnelles.
Brigitte Rosset, actrice et humoriste, partage avec nous ses réflexions sur son parcours professionnel et ses passions. Elle nous confie que si elle n'avait pas embrassé la carrière d'artiste, elle se serait tournée vers la photographie, une activité qu'elle pratique déjà en tant que hobby. Cependant, elle évoque également d'autres voies qu'elle aurait pu suivre, inspirées, entre autres, par l'un de ses grands-pères. Elle aurait pu ainsi imaginé travailler en contact avec la nature, que ce soit en tant que paysagiste, fleuriste ou dans le domaine de la biologie.
À 55 ans, Brigitte Rosset est consciente que sa carrière pourrait un jour s'arrêter. Elle ressent parfois la peur du lendemain, l'angoisse de ne plus susciter d'intérêt pour elle-même et ses créations. Malgré cela, elle se réjouit d'avoir été honorée le 17 juin dernier à Morges, en recevant le Prix SSA 2025 de l’humour, décerné par la Société suisse des auteurs. Une reconnaissance qui flatte son égo, de son propre aveu, et qui lui rappelle que son travail est apprécié.
Au terme de cette rencontre, Brigitte Rosset se plie au jeu de notre séquence du "Tac-au-tac". Des questions en pagaille posées par Valérie Ogier. Brigitte Rosset nous avoue notamment que le meilleur conseil qu'il lui a été donné est : "Reste toi même".
Double Face
Double Face : David Lemos, l'amour du football
Depuis plus de 15 ans, David Lemos est l'une des figures majeures du sport sur la RTS. Il était l'invité de Double Face sur LFM. Rencontre.
Journaliste, présentateur, et commentateur pour la RTS depuis plus de 15 ans, David Lemos se raconte au micro de Valérie Ogier et de Double Face, à commencer par sa participation, en 1998, à un concours de jeune commentateur aspirant organisé par le Musée Olympique de Lausanne. Alors âgé de 18 ans, étudiant, passionné de sport et supporter du Lausanne Hockey Club (LHC) et du Lausanne-Sport (LS), Lausannois d'origine, sa vie prend un tournant décisif lorsqu'il est auréolé du premier prix.
Avant ce concours, il se projetait plutôt dans une carrière d'enseignant au gymnase. Cependant, cette expérience lui a ouvert les portes d'un monde qu'il n'avait jamais envisagé : celui du commentaire sportif. Il s'imaginera désormais comme pouvant être la voix des matchs, relayant l'excitation et l'énergie des rencontres, à défaut de fouler lui-même la pelouse, bien que ce soit un terrain de jeu qu'il connaisse et qu'il affectionne depuis son plus jeune âge. En tant qu'enfant mais aussi en tant qu'adolescent. Il nous explique avoir, entre 15 et 20 ans, non seulement arbitré mais aussi entraîné de jeunes footballeurs, partageant ainsi sa passion pour le jeu. En tant que joueur, il nous confirme avoir évolué au FC La Sallaz et au FC Epalinges, où il a brillé, entre autres, en tant qu'attaquant.
David Lemos n'a jamais rechercher la célébrité, comme il nous l'a confié dans Double Face. Son aventure a commencé dans le domaine de la radio, à Radio Framboise, devenue ensuite Rouge FM, préservant ainsi une certaine distance avec la notoriété. C'est à la télévision que son visage a enfin été associé à sa voix, dans un premier temps à TVRL, mais pour lui, cela n'a jamais été une fin en soi.
Fils d'immigrés portugais, David Lemos a toujours pu compter sur ses parents, toujours présents et encourageants. Il l'ont poussé à poursuivre et achever ses études en sciences politiques à l'Université de Lausanne, avant d'embrasser pleinement une carrière dans les médias, carrière débutée en tant que journaliste, en parallèle de ses études au gymnase de Beaulieu. Il se définit comme, ayant été, un étudiant persévérant, doutant de ses capacités, critique vis-à-vis de lui même. Des études qu'il achèvera avec un mémoire ayant trait à James Bond et ses représentations historiques qui lui permettra de décrocher son master.
Dans le monde du football, certains joueurs se distinguent par leur talent, tandis que d'autres, comme David Lemos, se font plutôt remarquer par leur personnalité. "Joueur insupportable, joueur moyen" selon lui, David Lemos a su compenser certains manquements sur le terrain, à l'entendre, en ayant "la langue bien pendue" durant les rencontres.
Au-delà de ses passages au FC La Sallaz et au FC Epalinges, cités précédemment, il a également foulé les terrains de Savigny et de Bottens, tout en participant à la Ligue Romande de Football (LRF). Pour David Lemos, le football n'est pas qu'un simple sport ; c'est un véritable vecteur d'intégration en Suisse, tant pour lui que pour son père, qui l'a inscrit au foot dès son plus jeune âge et qui a été même son entraîneur pendant plusieurs années au FC La Sallaz. Une expérience qui lui a permis de tisser des liens solides et de se faire de nombreux amis, dont certains sont encore à ses côtés aujourd'hui, comme il nous l'a confié.
Parmi ses souvenirs les plus précieux, David Lemos évoque avec émotion le match Suisse-France de 2021, un moment fort qui a marqué son parcours. Il se remémore également sa participation, pour la RTS, à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Rio 2016, une expérience inoubliable pour celui qui partage la culture et la langue de ce pays.
Mais ce qui fait vraiment briller les yeux du collaborateur de la RTS, ce sont les rencontres avec certaines légendes du football. Il a eu la chance d'interviewer Pelé grâce au Lausanne-Sport, invité par le club, et avoir eu l'opportunité également de rencontrer Johan Cruyff. Des moments qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire.
David Lemos, commentateur officiel des matchs de la Nati sur la RTS, a observé de près les différences marquées entre le milieu footballistique et d'autres disciplines sportives. Contrairement à d'autres sports où les médias sont souvent accueillis à bras ouverts, le football semble être empreint d'une certaine méfiance voir défiance vis-à-vis des journalistes.
Cette attitude, bien que compréhensible dans un monde où l'image et la réputation des joueurs et des clubs sont primordiales, soulève des questions sur la relation entre les médias et le sport roi. En effet, les médias jouent un rôle crucial dans la notoriété du football, en informant le public, en créant du lien entre les fans et les équipes, et en contribuant à l'engouement général autour des compétitions.
Pour David Lemos, la préparation des matchs qu'il commente est une étape essentielle. Il s'efforce de fournir des informations précises et pertinentes, livrées au bon moment, tout en insufflant une dose d'émotion dans ses commentaires. Sa passion est palpable, mais il veille à ne pas adopter l'attitude d'un supporter, même lorsqu'il s'agit de l'équipe nationale suisse. Une approche équilibrée qui lui permet de rester objectif.
Arrivé au terme de ce Double Face consacré à David Lemos, notre invité est convié par Valérie Ogier à répondre à quelques questions en rafales via notre séquence du "Tac-au-tac". David Lemos nous a avoué que la prochaine étape de sa vie sera marquée par un changement professionnel, qui surviendra lorsque l'on se sera lassé de lui et qu'il ressentira l'envie de passer à autre chose, que ce soit dans quelques années ou à l'âge de retraite. Il précise que cette décision ne sera pas influencée par les commentaires sur les réseaux sociaux. Une séquence qui s'achève sans aborder sa vie privée, un sujet qu'il redoute, préférant rester discret, comme à son habitude.
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