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Les espèces endémiques sauvages menacées par le réchauffement

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Les lémuriens de Madagascar figurent parmi les espèces endémiques, qui vivent uniquement dans un territoire donné, qui seront les plus touchées par le réchauffement. (© KEYSTONE/EPA MTI/ATTILA BALAZS)

Les régions les plus riches du globe en faune et en flore sauvages seront irrémédiablement endommagées par le réchauffement climatique si rien n'est fait pour le limiter. Cet avertissement a été émis par des scientifiques vendredi.

Une analyse de 8000 évaluations de risque portant sur différentes espèces montre que le danger d'extinction est grand dans presque 300 lieux où la biodiversité est importante, sur terre et dans les océans, si les températures augmentent de plus de 3°C comparé à la période pré-industrielle, selon cette étude parue dans Biological Conservation.

La surface de la Terre s'est déjà réchauffée de 1°C. Les engagements pris selon l'Accord de Paris prévoient de limiter ce réchauffement bien en-dessous de 2°C, voire à 1,5°C, mais les engagements actuels des Etats mettent le monde sur la voie d'un réchauffement bien supérieur à 3°C d'ici à la fin du siècle. Voire avant.

Léopards des neiges, lémuriens, éléphants

Les espèces endémiques, qui vivent uniquement dans un territoire donné, seront les plus touchées. Les léopards des neiges dans l'Himalaya, les marsouins du golfe de Californie, les lémuriens de Madagascar ou les éléphants de forêt d'Afrique risquent de disparaître si l'humanité ne réduit pas ses émissions de gaz à effet de serre, avertit cette étude.

Les espèces endémiques dans ces hauts lieux de biodiversité ont près de trois fois plus de risque de souffrir du changement climatique que la faune et la flore plus commune et dix fois plus que les espèces invasives.

Risque décuplé si objectifs pas respectés

"Le changement climatique menace des zones remplies d'espèces qui ne peuvent être trouvées nul part ailleurs au monde", résume l'auteure principale de l'étude, Stella Manes, chercheuse à l'université fédérale de Rio de Janeiro.

"Le risque de voir ces espèces disparaître à tout jamais est plus que décuplé si nous ratons les objectifs de l'Accord de Paris", ajoute la chercheuse.

De plus en plus de scientifiques estiment que l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C est probablement hors d'atteinte. Mais chaque dixième de degré compte pour en limiter les impacts, insistent-ils.

Montagnes et îles plus vulnérables

Et certaines régions concentrant la vie sauvage sont plus vulnérables que d'autres. En montagne, 84% des espèces endémiques risquent de disparaître dans un monde à 3°C, quand dans les îles, où la faune et la flore sont déjà mises à mal par les espèces invasives, ce chiffre grimpe à 100%.

"Ces espèces ne peuvent pas facilement se déplacer dans des environnements plus favorables", explique Mark Costello, co-auteur du rapport et biologiste marin à l'université d'Auckland. Les espèces marines de Méditerranée sont particulièrement menacées car elles vivent dans une mer fermée, souligne-t-il.

Plus de 90% des espèces affectées

Au total, plus de 90% des espèces endémiques terrestres et 95% des espèces marines seront affectées par le réchauffement climatique, indiquent les chercheurs. Sous les tropiques, les deux-tiers des espèces pourraient disparaître.

Ces conclusions posent aussi la question des mesures les plus adaptées pour protéger la faune et la flore sauvage. Jusqu'à présent, les principales menaces ont été la perte d'habitat liée à l'expansion urbaine, à l'exploitation minière et à l'agriculture et la chasse.

Aires protégées peu utiles dans ce cas

La création d'aires protégées, mises en place jusqu'à présent pour lutter contre ces menaces, pourrait se révéler peu utile face au réchauffement de la planète.

"Malheureusement, notre étude montre que ces endroits riches en biodiversité ne pourront pas servir de refuge face au changement climatique", dit Mariana Vale, co-auteure de l'étude, de l'université fédérale de Rio.

La Terre est déjà confrontée à une "extinction massive", la première depuis la disparition des dinosaures il y a environ 65 millions d'années, la sixième en 500 millions d'années, sous le poids des activités humaines.

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"Les batteries sont rechargées", prévient Van der Poel

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Mathieu van der Poel affirme avoir pu recharger ses batteries avant la Doyenne des classiques (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

"Les batteries sont rechargées", prévient Mathieu van der Poel qui pense que "la victoire est possible" dimanche sur Liège-Bastogne-Liège.

La contre-performance à l'Amstel Gold Race (22e) après deux triomphes sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix n'a "pas mis le doute" dans l'esprit du champion du monde, qui colle néanmoins volontiers l'étiquette de grand favori à Tadej Pogacar.

"Je n'avais pas de super jambes mais ce n'était pas si mal non plus. Les batteries sont rechargées. La forme est toujours suffisante pour jouer un rôle significatif à Liège-Bastogne-Liège", a-t-il déclaré vendredi après avoir renoncé à la reconnaissance du parcours à cause du mauvais temps en Ardenne.

"Master class"

Pour le Néerlandais, Pogacar est le favori évident. "Tadej a montré sur les Strade Bianche qu'il n'avait pas besoin de compétition pour être tout de suite au top. C'est un coureur +master class+ qui sera sur son terrain de jeu avec une équipe très forte autour de lui."

Van der Poel cite également des coureurs comme Tom Pidcock, Richard Carapaz, Tiesj Benoot, Mattias Skjelmose, Maxim Van Gils et Dylan Teuns qui "sur le papier grimpent tous mieux que moi", alors que la Doyenne est une classique beaucoup plus montagneuse que les Monuments pavés.

"Mais la victoire est possible, sinon je ne participerais même pas. Après, il faut que toutes les pièces s'assemblent, plus que sur les Flandriennes où j'étais le grand favori", a ajouté celui qui avait terminé 6e à Liège en 2020 lors de sa seule participation à ce jour.

Pogacar s'attend "à un beau combat"

Favori désigné, Tadej Pogacar s'attend "à un beau combat face à Van der Poel" avant de se consacrer à son grand défi, conquérir la même année le Tour d'Italie et le Tour de France. "Mon ambition est de gagner toutes ces courses. Mais j'y vais pas à pas", a déclaré le Slovène en conférence de presse vendredi près de Liège.

"Face à Mathieu (van der Poel), cela va être un beau combat. Mais la course sera très ouverte car il n'y aura pas que nous deux. Mattias Skjelmose et Stevy (Stephen) Williams, entre autres, s'ils se remettent de l'enfer de la Flèche (Wallonne), seront aussi redoutables", a expliqué le leader de la formation UAE.

A propos du scénario de la Doyenne des classiques, Pogacar s'est amusé à prédire "une attaque avec Mathieu à 100 kilomètres de la ligne", plaisantant sur les dernières performances "titanesques" du Néerlandais, vainqueur ces dernières semaines du Tour des Flandres (attaque à 44 km de la ligne) et de Paris-Roubaix (après un raid solitaire de 60 km) et que "Pogi" juge "dans la forme de sa vie".

"Plus sérieusement, je pense qu'un tel effort solitaire est du domaine de l'impossible sur une course comme Liège", avance le Slovène, qui a remporté en début de saison les Strade bianche en attaquant à plus de 80 km de l'arrivée. "C'est le coureur des grands rendez-vous. Même si je grimpe sans doute mieux que lui, je le sens capable de gagner dimanche", a estimé Pogacar.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Vaste zone de l'Alaska protégée: limiter l'exploitation pétrolière

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La zone en question fait partie de ce qui est appelé la réserve nationale de pétrole, dans le nord-ouest de l'Alaska. La mesure permet d'interdire l'attribution future de nouveau bail d'exploitation sur des millions d'hectares. (© KEYSTONE/AP/David W. Houseknecht)

Le gouvernement de Joe Biden a annoncé vendredi le classement en zone protégée d'une vaste région dans l'ouest de l'Alaska, afin de limiter son utilisation pour l'exploitation pétrolière ou gazière.

"Je suis fier d'annonce que mon administration agit pour préserver plus de 13 millions d'acres (environ 5,3 millions d'hectares ou l'équivalent du territoire de la Bosnie-Herzégovine NDLR) dans l'ouest de l'Arctique", a déclaré dans un communiqué le président américain.

"Mon administration continuera à prendre des mesures ambitieuses pour répondre à l'urgence de la crise climatique, protéger les terres et eaux de l'Amérique, et remplir notre responsabilité vis-à-vis de la prochaine génération d'Américains", a ajouté Joe Biden.

La zone en question fait partie de ce qui est appelé la réserve nationale de pétrole, dans le nord-ouest de l'Alaska. La mesure permet d'interdire l'attribution future de nouveau bail d'exploitation sur des millions d'hectares.

Cette région abrite des ours polaires et grizzlis, des caribous, et des centaines de milliers d'oiseaux migrateurs, a souligné le ministère de l'Intérieur, chargé des terres fédérales aux Etats-Unis. Les populations locales chassent ou pêchent ces ressources pour leur subsistance.

Equilibre entre protection et développement

L'année dernière, le gouvernement Biden avait approuvé un grand projet pétrolier en Alaska, le projet Willow du géant américain ConocoPhillips, déclenchant la colère des défenseurs de l'environnement aux Etats-Unis.

Depuis l'arrivée au pouvoir du président démocrate, le gouvernement "a maintenu son engagement à restaurer un équilibre approprié entre protection et développement", a déclaré dans un communiqué vendredi sa ministre de l'Intérieur Deb Haaland.

La mesure, qui intervient à quelques jours du Jour de la Terre et en pleine année électorale, pourrait aider le président Joe Biden a mettre en avant son bilan en termes de mesures climatiques, notamment auprès des jeunes.

L'annonce a cette fois immédiatement été applaudie par les organisations environnementales.

"Nous saluons cette avancée nécessaire", a réagi dans un communiqué Mattea Mrkusic, de l'organisation Evergreen, en rappelant que l'Arctique se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète.

"Nous applaudissons cette étape et appelons à des mesures encore plus courageuses pour faire en sorte de tenir l'industrie fossile à l'écart de l'Arctique, pour le bien du climat et des générations futures", a déclaré Jeremy Lieb, avocat pour l'organisation Earthjustice.

Le gouvernement Biden a également annoncé vendredi vouloir bloquer la construction d'une route en Alaska qui permettrait de mener à de nouvelles mines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Rune trop solide pour Hüsler

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Hüsler a logiquement échoué en quart de finale à Munich (© KEYSTONE/EPA ANP/SANDER KONING)

Marc-Andrea Hüsler (ATP 223) a logiquement connu l'élimination en quart de finale de l'ATP 250 de Munich.

Issu des qualifications le gaucher zurichois s'est incliné 6-4 7-6 (7/3) devant la tête de série no 2 du tableau, Holger Rune (ATP 12).

Hüsler a offert une belle résistance au Norvégien, double tenant du titre sur la terre battue bavaroise. Il s'est même procuré une balle d'égalisation à un set partout, à la relance, à 5-4. Mais Holger Rune a écarté le danger avant de dominer nettement les débats dans le jeu décisif.

Marc-Andrea Hüsler, qui a concédé son seul break dans le premier jeu du match, effectuera son retour parmi les 200 premiers du classement ATP grâce à cette place de quart de finaliste. Il espère avoir enfin retrouvé la confiance, lui qui n'avait pas gagné deux matches de suite dans un même tournoi depuis qu'il avait cueilli le titre à Sofia en septembre 2022. Il avait alors battu Rune en finale.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Otan prête à livrer plus de systèmes de défense antiaérienne à Kiev

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Un soldat ukrainien durant sa formation à l'usage du système Patriot. (© KEYSTONE/dpa/Sebastian Gollnow)

Les pays de l'Otan sont d'accord pour envoyer à l'Ukraine davantage de systèmes de défense antiaérienne, dont des batteries de Patriot, a annoncé vendredi le secrétaire général de l'Organisation Jens Stoltenberg.

"L'Otan a vérifié les capacités existantes au sein de l'Alliance et il y a des systèmes qui peuvent être rendus disponibles pour l'Ukraine. Je m'attends donc bientôt à de nouvelles annonces sur des systèmes de défense antiaérienne", a déclaré M. Stoltenberg, à l'issue d'un conseil entre les ministres de la Défense de l'Otan et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est tenu en visioconférence.

"En plus des Patriot, il y a d'autres systèmes d'armes que les Alliés peuvent fournir, dont des SAMP-Ts", des missiles sol-air de fabrication franco-italienne, a encore affirmé M. Stoltenberg

"Je ne vais pas donner de chiffres précis (...) mais nous travaillons avec les alliés pour s'assurer qu'ils prennent les bonnes décisions pour fournir de nouvelles batteries de Patriot", a-t-il souligné.

Pas d'engagement formel

Aucun engagement formel n'a toutefois été donné lors de cette réunion, a affirmé de son côté un diplomate de l'Otan à l'AFP.

L'Ukraine "ne peut plus attendre" que l'aide occidentale arrive, a martelé vendredi le président Volodymyr Zelensky lors d'un discours en visioconférence devant les membres de l'Otan, à la veille d'un vote crucial du Congrès américain sur une enveloppe de 61 milliards de dollars.

"Cette année, nous ne pouvons plus attendre que des décisions soient prises. Je vous demande de prendre en considération nos demandes le plus rapidement possible", a déclaré M. Zelensky dans son discours publié par ses services. Le président a notamment réclamé sept systèmes antiaériens Patriot supplémentaires pour contrer les frappes russes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé vendredi que les capacités terrestres de son armée, en manque de munitions et d'hommes, sont "limitées" et le resteraient tant que la Russie tient l'avantage dans le ciel.

"L'Otan face à un choix"

"Il est évident que maintenant, tant que la Russie a l'avantage dans les airs et peut s'appuyer sur la terreur menée par les drones et les roquettes, nos capacités au sol sont malheureusement limitées", a-t-il dit aux pays de l'Otan, la Russie accentuant depuis des mois sa pression dans l'est de l'Ukraine.

L'Otan fait face à un "choix" pour prouver que l'Ukraine est "vraiment" son alliée, a lancé le président Volodymyr Zelensky aux ministres des pays membres de l'alliance vendredi, leur demandant davantage d'aide militaire face à la Russie.

Le président russe Vladimir "Poutine doit être ramené sur terre et notre ciel doit redevenir sûr", a déclaré le chef de l'Etat ukrainien. "Et cela dépend entièrement de votre choix. (...) Le choix de déterminer si nous sommes vraiment alliés", a-t-il insisté.

Le président ukrainien a enfin précisé que l'Ukraine avait été la cible de "près de 1200 roquettes russes" et de "plus de 1500" drones explosifs de type Shahed depuis le début de l'année.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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