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International

Cap sur le Brexit pour Boris Johnson, vainqueur des élections

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Le premier ministre britannique Boris Johnson, ici avec sa compagne Carrie Symonds, a réussi son pari. Il obtient la majorité au parlement. (©KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER)

Plus rien ne s'oppose au Brexit. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a réuni jeudi une majorité absolue lui donnant les coudées franches pour sortir son pays de l'Union européenne le 31 janvier, selon les premières estimations.

Les résultats publiés jusqu'au petit matin ont confirmé la tendance donnée par les premières estimations: une majorité écrasante pour les conservateurs, qui n'avaient plus exercé un tel contrôle sur le Parlement britannique depuis Margaret Thatcher.

En raflant des circonscriptions ouvrières détenues depuis des décennies par les travaillistes, les Tories ont les coudées franches pour mettre en oeuvre le Brexit, approuvé à 52% par les Britanniques en 2016 mais dans l'impasse.

Après dépouillement dans 624 circonscriptions sur 650, le parti de Boris Johnson avait déjà remporté 345 sièges à la Chambre des communes, s'assurant d'ores et déjà une confortable majorité absolue qui lui manquait jusqu'à présent. Les travaillistes remportent 202 sièges, selon ce même décompte.

Ce "nouveau mandat fort (...) donne à ce nouveau gouvernement l'occasion de respecter la volonté démocratique du peuple britannique", a souligné Boris Johnson, également réélu dans la circonscription d'Uxbridge et South Ruislip, à l'ouest de Londres.

C'est en revanche une claque pour le Labour et son très gauchisant chef Jeremy Corbyn, 70 ans. "Très déçu", ce dernier, désormais sur un siège éjectable, a annoncé qu'il ne conduirait pas le parti aux prochaines élections, tout en souhaitant voir son parti entamer une "réflexion sur le résultat du scrutin et sur sa future politique". Maigre consolation, il a été élu pour la dixième fois, dans la circonscription londonienne d'Islington nord.

"Clarification"

Chef de l'opposition le plus impopulaire jamais enregistré dans les sondages, Jeremy Corbyn a payé sa position ambiguë sur la sortie de l'UE, sur laquelle il a personnellement refusé de se prononcer. Il voulait renégocier un nouvel accord de divorce, plus social, puis le soumettre aux Britanniques avec comme alternative le maintien dans l'UE.

Les résultats ont confirmé un net recul des travaillistes, qui ont perdu des fiefs symboliques, comme la ville de Workington. Un groupe de réflexion avait identifié "l'homme de Workington", un homme blanc, âgé, sans diplôme, pro-Brexit comme l'électeur clé pour remporter le scrutin.

"Les conservateurs représentent désormais de nombreux ménages à faible revenu, des personnes qui travaillent dans les industries manufacturières et traditionnelles du centre et du nord de l'Angleterre et plutôt moins dans les régions riches du sud", a dit à l'AFP le professeur Tony Travers, de la London School of Economics (LSE).

A Bruxelles, où les dirigeants européens sont réunis en sommet, la France a salué une "clarification" du flou dans lequel était plongé le Royaume-Uni.

Accord avant Noël

Arrivé au pouvoir en juillet en se posant comme le sauveur du Brexit, Boris Johnson n'avait pas réussi à faire adopter par le Parlement l'accord de divorce qu'il avait négocié avec Bruxelles, faute de majorité à la Chambre des communes.

Durant la campagne électorale, le dirigeant de 55 ans a promis de soumettre cet accord aux 650 députés nouvellement élus avant Noël avec l'objectif de mettre le Brexit en oeuvre fin janvier. Prévu le 29 mars dernier, le Brexit a été reporté trois fois.

Boris Johnson a bénéficié d'un coup de pouce du Parti du Brexit, emmené par l'europhobe Nigel Farage, qui devrait faire chou blanc après s'être retiré des circonscriptions leur étant acquises pour ne pas diviser le vote pro-Brexit.

Quel rapport avec l'UE?

Réaliser le Brexit doit permettre de tourner la page et de s'atteler aux "priorités" des Britanniques, comme la santé, la sécurité et les infrastructures, avait affirmé le chef de gouvernement durant la campagne.

Mais Boris Johnson devra aussi préciser quel type de relation il veut nouer avec l'Union européenne. Dès le Royaume-Uni sorti de l'UE s'ouvriront de difficiles négociations sur ce sujet, censées être conclues d'ici à la fin 2020. Mission impossible vu la complexité du sujet, estiment bien des analystes.

Les nouveaux députés siégeront dès mardi et Boris Johnson leur déclinera son programme législatif par le biais du traditionnel discours de la reine jeudi.

Référendum écossais

Pour les pro-UE, l'espoir d'empêcher le Brexit s'est évanoui avec la défaite du Labour et l'échec des libéraux-démocrates. Ces derniers avaient fait campagne pour stopper purement et simplement la sortie de l'UE mais n'ont pas réussi à mobiliser et leur cheffe, Jo Swinson, a même perdu dans la bataille le siège qu'elle détenait depuis près de douze ans en Ecosse.

A gauche, les nationalistes écossais du SNP ont bondi de 20 à 55 sièges, selon le sondage de sortie des urnes. Ils comptent s'appuyer sur ce résultat pour demander un second référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, majoritairement opposée au Brexit, bien que Boris Johnson y soit fermement opposé.

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Football

Ligue des champions: 2-2 entre le Bayern et le Real

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Kane transforme un penalty (© KEYSTONE/AP/Matthias Schrader)

Rien n'est fait dans la première demi-finale de la Ligue des champions. Le Bayern Munich et le Real Madrid ont fait 2-2, un score qui laisse toutes les options ouvertes avant le retour le 8 mai.

Ce sont les hommes de Carlo Ancelotti qui ont frappé les premiers à l'Allianz Arena, Vinicius profitant d'une ouverture lumineuse de Kroos (24e). Cette réussite tombait alors que les Allemands avaient dominé, surtout lors des dix minutes initiales, mais sans parvenir à concrétiser.

Choqué, le Bayern a eu besoin des paroles sans doute fortes de Thomas Tuchel durant la pause. Car au retour des vestiaires, les joueurs bavarois ont retrouvé des couleurs, de l'énergie et des idées.

Situation retournée en quelques minutes

Cela leur a permis de retourner la situation en quelques minutes, d'abord sur une belle action individuelle de Sané (53e), puis sur un penalty obtenu par Musiala et transformé par Kane (57e). L'attaquant anglais a ainsi signé son 43e but de la saison, toutes compétitions confondues, en 43 matches!

Les Madrilènes, qui semblaient jouer sur du velours après l'ouverture du score, ne s'attendaient sans doute pas à une telle seconde période de leurs adversaires. Ces derniers ont d'ailleurs frôlé plusieurs fois près un troisième but qui aurait mis les visiteurs dans une situation difficile. Mais comme souvent, le Real a fini par s'en sortir. Kim a commis l'irréparable sur Rodrygo et Vinicius a égalisé sur penalty (83e).

Le Bayern aura donc besoin d'un exploit au retour s'il entend toujours caresser l'espoir de finir la saison en remportant un trophée majeur, lui dont le dernier exercice blanc date de 2012. Pour sa part, le Real a quand même légèrement les faveurs du pronostic pour atteindre une 18e finale dans sa compétition européenne favorite.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Changement climatique: les géants pétroliers savaient

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les géants du pétrole savaient depuis les années 60 (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

Les principaux géants mondiaux du pétrole et du gaz savaient depuis "au moins" les années 1960 que les énergies fossiles allaient entraîner un réchauffement de la planète mais ils ont persisté à le nier et même pratiqué la désinformation. selon un rapport.

"Pendant plus d'un demi-siècle, les 'Big Oil' ont trompé le public américain au sujet de leur rôle dans la crise climatique, en faisant tout ce qui était en leur pouvoir pour que les Etats-Unis et le monde entier restent dépendants de leurs produits polluants", dénonce le rapport d'une commission d'enquête d'élus démocrates de la Chambre des représentants, publié mardi.

Les "Big Oil" sont les six géants et organismes passés au crible pendant cette enquête lancée en septembre 2021: ExxonMobil, Chevron, BP America, Shell, l'American Petroleum Institute (API) - représentant du secteur pétrolier - et la Chambre de commerce.

"Tous les six (...) ont fait obstruction et retardé" cette enquête en refusant de se soumettre "malgré des assignations", souligne le rapport de 65 pages intitulé "Dénégation, désinformation, et double langage: évolution des efforts des 'Big Oil' pour esquiver la responsabilité du changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Challenger d'Aix-en-Provence: Wawrinka sorti d'entrée

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Nouvelle défaite pour Wawrinka (© KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER)

Stan Wawrinka (ATP 87) a subi sa 8e défaite de l'année en 10 matches disputés. Le Vaudois a été battu 6-3 6-7 (3/7) 6-4 par Albert Ramos-Viñolas (ATP 105) au 1er tour du Challenger d'Aix-en-Provence.

Redescendu d'un cran après avoir chuté d'entrée dans le Masters 1000 de Monte-Carlo puis à l'ATP 250 de Bucarest, Stan Wawrinka (39 ans) espérait reprendre confiance sur le front des Challengers. Sa défaite de mardi n'en sera que plus difficile à encaisser: il avait battu le gaucher espagnol à neuf reprises en neuf confrontations.

Le triple vainqueur de Grand Chelem a d'ailleurs obtenu face à Albert Ramos-Viñolas l'un de ses deux seuls succès de l'année, le dernier en date, le 2 avril à Marrakech. Mais mardi, il n'a pas réussi la passe de dix, même après avoir sauvé quatre balles de match au 2e set.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Trêve ou pas, Tsahal entrera à Rafah, promet Netanyahu

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Des soldats israéliens sur un terrain de rassemblement près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d'Israël. Trêve ou pas, leur premier ministre veut attaquer Rafah. (© KEYSTONE/AP/Tsafrir Abayov)

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis mardi que son armée entrerait dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu'une trêve soit conclue ou non, peu avant l'arrivée en Israël du chef de la diplomatie américaine.

Après l'Arabie saoudite et la Jordanie, Antony Blinken est attendu dans la soirée en Israël, dans le cadre de sa septième mission au Proche-Orient pour tenter d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas palestinien, en guerre depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza.

Les pays médiateurs attendent pendant ce temps une réponse du mouvement islamiste palestinien à une proposition de trêve de 40 jours, associée à une libération d'otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

En rencontrant le roi de Jordanie, le secrétaire d'Etat américain a déclaré que "le Hamas devrait accepter la proposition sur la table", selon le porte-parole du département d'Etat. Une proposition qu'il avait qualifiée lundi d'"extraordinairement généreuse de la part d'Israël".

Mais en parallèle à ces espoirs de trêve, Israël affirme maintenir son projet d'offensive terrestre sur la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte, considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

"L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a déclaré mardi M. Netanyahu à des proches d'otages à Jérusalem.

M. Netanyahu a lancé cet avertissement en dépit de la réprobation de nombreuses capitales, à commencer par Washington, et organisations humanitaires qui redoutent des pertes civiles massives en cas d'offensive sur cette ville devenue un refuge pour un million et demi de Palestiniens.

"Aussi vite que possible"

Après une réunion lundi au Caire avec des représentants de l'Egypte et du Qatar, deux des pays médiateurs avec les Etats-Unis, une délégation du Hamas a regagné Doha, afin d'étudier la nouvelle proposition de trêve et devrait donner sa réponse "aussi vite que possible", a déclaré à l'AFP une source proche du mouvement.

Selon le site al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, la délégation du Hamas doit revenir au Caire "avec une réponse écrite".

Israël attendra de son côté jusqu'à "mercredi soir" une réponse du Hamas avant de décider s'il enverra ou non une délégation au Caire, a déclaré mardi un responsable.

Cette proposition fait suite à des mois de blocage dans les négociations indirectes visant à mettre fin à la guerre, après une trêve d'une semaine, fin novembre, qui avait permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.

Mardi, des frappes aériennes ont visé Rafah ainsi que la ville voisine de Khan Younès et la ville de Gaza, dans le nord du territoire, selon un correspondant de l'AFP.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 47 personnes ont été tuées en 24 heures à travers la bande de Gaza.

"Nous reconstruirons"

A Nousseirat, un camp palestinien du centre du territoire régulièrement bombardé, des habitants déblayaient mardi des montagnes de gravats, à mains nues ou presque, selon des images tournées par l'AFP.

"Nous reconstruirons, nous rebâtirons tout avec l'aide des jeunes et des enfants. Regardez-les, il est difficile de briser la volonté d'une telle génération. Bien sûr, ils reconstruiront", a promis un rescapé.

Le Hamas réclame en particulier un cessez-le-feu permanent avant tout accord sur la libération des otages, ce qu'Israël a toujours refusé.

Les exigences du mouvement islamiste portent aussi sur "un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d'échange qui lève toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes", a déclaré lundi à l'AFP un des négociateurs, Zaher Jabareen.

"Une trêve durable"

"Nous demandons au monde entier d'appeler à une trêve durable, cela suffit", a lancé un Palestinien, qui veillait des proches tués à l'hôpital al-Najjar de Rafah.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes principalement depuis l'Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis.

Les Etats-Unis font pression sur Israël pour qu'il facilite l'entrée de l'aide par la route et ont par ailleurs commencé à construire un port flottant face au littoral de Gaza, destiné à accueillir des cargaisons arrivées par bateau. La structure sera prête jeudi, selon le président chypriote Nikos Christodoulides.

La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34'535 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dévasté le petit territoire et provoqué un déplacement massif de population.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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