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Etats-Unis: Biden défend son plan de sauvetage

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Joe Biden a répondu aux questions posées par des citoyens lors d'un "town hall", un forum retransmis en direct sur la chaîne CNN. (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)
Etats-Unis: Biden défend son plan de sauvetage - Biden défend son plan de sauvetage: "Il faut frapper fort"
Milwaukee (ats afp) -

La page du procès Trump tournée, Joe Biden a pris mardi les Américains à témoin en vantant les mérites de son gigantesque plan de sauvetage de l'économie de 1900 milliards de dollars. Il a insisté sur la nécessité d'agir vite.

"Il faut dépenser maintenant, il faut frapper fort", a-t-il martelé depuis la ville de Milwaukee, dans le Wisconsin (nord des Etats-Unis), lors d'un "town hall", un forum où il a répondu à des questions posées par des citoyens, et retransmis en direct sur la chaîne CNN.

Face aux ravages du Covid-19, il faut aller vite, a-t-il insisté, assurant que son plan, qu'il souhaite faire adopter sans attendre un hypothétique consensus au Congrès, permettrait de créer "7 millions d'emplois cette année". Après une série de décrets à la portée souvent symbolique, visant à marquer la rupture avec Donald Trump, il sait qu'il est très attendu sur ce dossier.

La Maison Blanche souligne inlassablement que les sondages montrent qu'une majorité d'Américains sont derrière le nouveau président sur ce thème. "69% des Américains soutiennent mon plan!", a souligné Joe Biden. "Le pays n'est pas aussi divisé qu'on le dit".

"Vacciner tous les Américains"

Interrogé sur les progrès en cours sur la vaccination, M. Biden a prédit que "600 millions de doses" seraient disponibles d'ici fin juillet, soit suffisamment "pour vacciner tous les Américains". A quand le retour à la normale? "D'ici Noël, nous serons dans une situation très différente de celle d'aujourd'hui", a répondu, prudent, le président américain.

Mitch McConnell, chef des républicains au Sénat, estime que l'opposition à ce projet - à ses yeux trop dépensier - peut contribuer à rassembler la famille républicaine déchirée? "Cela rassemblera peut-être les républicains mais cela fera beaucoup de mal à l'Amérique", a répondu Joe Biden plus tôt dans la journée, au moment de quitter la Maison Blanche pour prendre la direction du Wisconsin.

Dès mardi matin, il avait affiché sa volonté de se concentrer presque exclusivement sur ce dossier. "Avant de prendre mes fonctions, j'avais annoncé comme objectif 100 millions de vaccinations dans les 100 premiers jours. Avec les progrès que nous accomplissons, je pense que nous allons non seulement l'atteindre mais le dépasser", a-t-il tweeté.

S'il peut se vanter d'avoir mis de l'ordre dans la réponse fédérale, nombre d'experts avaient cependant souligné dès le départ que son objectif initial manquait singulièrement d'ambition et serait atteint bien avant la date annoncée. Selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), quelque 52 millions de doses de vaccins ont été administrées, et le rythme quotidien est désormais de 1,6 million de doses injectées.

Trump tempête contre "Mitch"

Avec plus de 485'000 décès, les Etats-Unis sont le pays qui affiche le plus lourd bilan au monde. Mais depuis le pic du 8 janvier, les courbes de cas positifs, d'hospitalisations et de décès sont en baisse marquée et continue. Après avoir un temps affirmé qu'il chercherait à emporter l'adhésion des républicains du Congrès, Joe Biden y a de facto renoncé, mettant en avant la "douleur" des Américains qui attendent "l'aide de leur gouvernement".

Les démocrates, qui contrôlent désormais la Chambre des représentants et le Sénat, avancent à marche forcée, au risque d'écorner l'image d'un Biden capable de transcender les clivages de Washington et de rassembler l'Amérique.

Depuis son club de Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump n'a pas dit un mot sur la pandémie, mais a alimenté les règlements de comptes au sein de son parti. Après son acquittement par le Sénat, qui le jugeait pour son rôle dans les violences du 6 janvier au Capitole, il s'était contenté d'un simple communiqué, sans rien dévoiler de sa stratégie pour les mois à venir.

Mardi soir, dans un communiqué d'une violence inouïe, le vibrionnant ex-président a éreinté Mitch McConnell qui avait voté pour son acquittement mais, dans la foulée, l'avait déclaré "moralement responsable" de l'assaut du Capitole qui a fait cinq morts. "Mitch est un politicien renfrogné, maussade, qui ne sourit jamais et si les sénateurs républicains restent avec lui, ils ne gagneront plus", a écrit l'ex-président, visiblement déterminé à peser de tout son poids au sein du "Grand Old Party".

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Gaza: Israël lance une opération d'évacuation à Rafah

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Des Palestiniens évacuent Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

Israël a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles palestiniennes de l'est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. L'armée y prépare une offensive d'ampleur dans sa guerre contre le Hamas.

En dépit des condamnations internationales, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis de lancer cette offensive, indispensable selon lui pour détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste dans le territoire palestinien.

"Les habitants évacuent dans la terreur et la panique", a déclaré à l'AFP Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l'est de Rafah, précisant que les zones désignées abritaient environ 250'000 personnes.

L'armée a confirmé avoir "commencé une opération d'ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l'est de Rafah", estimant à "environ 100'000" le nombre de personnes concernées.

Des habitants ont raconté à l'AFP avoir appris la nouvelle à leur réveil, après une nuit d'angoisse rythmée par une dizaine de frappes israéliennes. Certains préparaient leurs affaires, dans leurs tentes inondées par une pluie abondante, ou les entassaient dans des remorques.

Pourparlers pour une trêve

Après des bombardements nocturnes qui ont fait 16 morts au sein de deux familles, selon les secouristes, la Défense civile a annoncé lundi que l'armée intensifiait ses frappes sur deux des quartiers concernés par les évacuations.

Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, est transformée en un gigantesque camp de réfugiés abritant, selon l'ONU, 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, pour la plupart des déplacés.

Benjamin Netanyahu a promis de lancer cette offensive quelle que soit l'issue des négociations indirectes menées par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, visant à imposer une trêve associée à la libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens.

Un cycle de pourparlers a pris fin dimanche au Caire sans avancée. Le Hamas continue à réclamer un cessez-le-feu définitif tandis qu'Israël promet de détruire le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, auteur le 7 octobre sur son sol d'une attaque sans précédent, qui a déclenché la guerre.

Cet ordre d'évacuation "laisse présager le pire: davantage de guerre et de famine. C'est inacceptable. Israël doit renoncer à une offensive terrestre" à Rafah, a lancé lundi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.

"Où aller?"

Des tracts largués lundi matin sur les quartiers est de Rafah avertissent que "l'armée israélienne s'apprête à agir avec force contre les organisations terroristes". "Pour votre sécurité, l'armée israélienne vous demande d'évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi", à une dizaine de kilomètres de Rafah, est-il indiqué.

Selon l'armée, "des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, d'eau, de médicaments et autres" sont installés dans cette zone.

Mais des habitants et des organisations humanitaires décrivent des secteurs déjà surpeuplés ou détruits après sept mois de guerre. "Ma famille et moi, 13 personnes, ne savons pas où aller", confie Abdul Rahman Abu Jazar, un homme de 36 ans. Cette zone manque "de place pour planter des tentes ou d'écoles où nous abriter", "il n'y a aucun hôpital", assure-t-il.

Un responsable de l'ONG Action contre la faim, Jean-Raphaël Poitou, a décrit un lieu où "tout est abîmé". "Les infrastructures, dans toutes les zones qui seraient rouvertes, tout a été aplati. Les gens vont devoir aller sur des débris ou dans des petites zones", dans le désert ou sur la plage, a-t-il affirmé.

"Négociations enlisées"

L'armée a affirmé que cette évacuation "faisait partie des plans de démantèlement du Hamas", considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Cette opération intervient après la mort dimanche de quatre soldats tués par des roquettes tirées depuis l'est de Rafah autour de Kerem Shalom, le principal point d'entrée de l'aide humanitaire depuis Israël vers Gaza.

La branche armée du Hamas a revendiqué ces tirs, qui ont conduit Israël à fermer le passage, alors que l'aide internationale entre au compte-gouttes dans le territoire assiégé, où l'ONU craint une famine généralisée. Ce bombardement a provoqué "un enlisement des négociations" en vue d'une trêve, a affirmé lundi le média égyptien Al-Qahera News, proche des renseignements.

"A chaque fois qu'il y a une rupture, la violence redouble", a souligné Joost Hiltermann, analyste pour l'International Crisis Group. "Cela signifie que Netanyahu dit: 'Les négociations ne mènent pas à l'accord que je souhaite, donc je vais commencer à envahir Rafah'", a expliqué cet analyste à l'AFP.

Le Hamas de son côté "sait qu'Israël ne changera pas de position (...) donc ils tirent des roquettes pour montrer que le prix à payer sera élevé", a-t-il ajouté. En parallèle aux négociations, "les troupes israéliennes se massent à la frontière pour envahir Rafah et le Hamas tire des roquettes dans leur direction", relève M. Hiltermann.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'Union européenne autorise le rachat de US Steel par Nippon Steel

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Le rachat a été approuvé par les conseils d'administration d'US Steel et de Nippon Steel, mais aux Etats-Unis, l'opération a suscité des inquiétudes concernant la sécurité nationale (archives). (© KEYSTONE/AP/Gene J. Puskar)

Bruxelles a autorisé lundi l'acquisition du sidérurgiste américain US Steel par son concurrent japonais Nippon Steel pour 14,9 milliards de dollars (13,5 milliards de francs), un projet menacé par le rejet du président américain Joe Biden.

La Commission européenne estime que l'opération "ne soulève pas de problèmes de concurrence" dans l'UE, compte tenu des positions limitées des entreprises" sur ce marché.

Plus important groupe sidérurgique japonais, Nippon Steel a annoncé en décembre vouloir racheter US Steel. L'opération a été approuvée par les deux conseils d'administration mais elle a suscité aux Etats-Unis des inquiétudes concernant la sécurité nationale.

Le président Joe Biden, en campagne pour un second mandat, s'y oppose au nom de la défense des "travailleurs" américains. Son rival, le républicain Donald Trump a déjà promis qu'il bloquerait ce rachat s'il retournait à la Maison Blanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

Mort du présentateur et écrivain Bernard Pivot

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Bernard Pivot avait organisé à partir de 1985 les Dicos d'or, championnat d'orthographe vite devenu international (archives). (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

Le présentateur et écrivain français Bernard Pivot est mort lundi à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 89 ans, a annoncé sa fille Cécile Pivot à l'AFP. Il avait fait lire des millions de Français grâce à son émission "Apostrophes".

Resté dans les mémoires un livre à la main et ses lunettes dans l'autre, Bernard Pivot avait également présenté l'émission "Bouillon de culture" et organisé à partir de 1985 les Dicos d'or, championnat d'orthographe vite devenu international. Entré à l'Académie Goncourt en 2004, il en était devenu le président en 2014 et s'en était retiré fin 2019.

Bernard Pivot, qui avait eu 89 ans dimanche, avait eu l'idée d'"Apostrophes" en 1974, après l'éclatement de l'ORTF. Le premier numéro est diffusé pour la première fois sur Antenne 2 le 10 janvier 1975.

Cette émission qu'il anime en direct, après le Concerto pour piano numéro 1 de Rachmaninov, est indétrônable le vendredi soir. On y rit beaucoup, on rivalise d'esprit, on fume et on boit, on s'insulte, on s'embrasse... Le public adore, les ventes de livres suivent.

"Apostrophes" dure quinze ans, de 1975 à 1990, suivie par des millions de téléspectateurs. Et certains extraits ont toujours un gros succès sur internet.

Ainsi quand a surgi en janvier 2020 l'affaire Gabriel Matzneff, auteur qui a bénéficié d'une grande complaisance alors qu'il avait des relations sexuelles avec des mineures, on a beaucoup revu une émission de mars 1990 dont l'écrivain était invité.

Avec 30 ans de recul, la séquence choque. "Aujourd'hui, la morale passe avant la littérature. Moralement, c'est un progrès", se défendra Bernard Pivot.

Après l'arrêt d'"Apostrophes", il avait créé "Bouillon de culture", toujours sur le service public, à l'horizon plus large que les livres.

Né à Lyon le 5 mai 1935, Bernard Pivot était également connu pour être un amateur éclairé de vin et un fan de foot, en particulier de l'AS Saint-Etienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Mort du présentateur et écrivain Bernard Pivot

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Alerte Info (© )

Le présentateur et écrivain français Bernard Pivot est mort, a annoncé lundi sa famille à l'AFP. L'animateur d'"Apostrophes" et "Bouillon de culture" avait fêté dimanche ses 89 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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