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Genève

Le tribunal des mineurs croule sous les procédures

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Le procureur général de Genève Olivier Jornot s'inquiète du travail croissant auquel est confrontée la justice des mineurs. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, le tribunal des mineurs n'a jamais eu autant de nouvelles procédures à traiter qu'en 2020. La hausse est de 30% par rapport à 2019. C'est un point de préoccupation, a déclaré le procureur général du canton de Genève, Olivier Jornot, mardi.

Pour expliquer cette augmentation, le magistrat a notamment évoqué la problématique des MNA, ces personnes mineures non accompagnées, dépourvues de papiers d'identité. Depuis le début de 2020, et particulièrement à partir du mois de mai, ces MNA ont été impliqués dans des vols, des cambriolages ou même des brigandages.

La difficulté, pour la justice, vient du fait que certains de ces jeunes se prétendent mineurs, alors que leur apparence physique laisse à penser le contraire. Pour déterminer leur âge, un travail considérable doit être mené, qui fait appel parfois à la coopération internationale, ces personnes ayant séjourné ailleurs en Europe.

M. Jornot a en revanche écarté un possible lien entre la hausse du nombre de procédures traitées par la justice des mineurs et les confrontations plus fréquentes constatées ces derniers temps entre des jeunes et des représentants de l'autorité. Ce phénomène "n'est pas statistiquement déterminant", a-t-il fait remarquer.

Pas de paralysie prolongée

Concernant les chiffres de 2020, l'activité de l'appareil judiciaire a été fortement ralentie lors de la première vague d'épidémie de Covid-19, voilà tout juste une année. Il y a eu ensuite une certaine normalisation. L'institution judiciaire a pu affronter plus sereinement la deuxième vague de l'automne, sans être paralysée.

Des mesures différentes ont été prises afin de réduire l'impact sur les activités de la justice, a expliqué M. Jornot. Le fonctionnement des juridictions a été modifié. Par exemple, des audiences ont été remplacées par des échanges écrits quand c'était possible, a précisé le procureur général.

Concernant les projets d'avenir, la justice genevoise entend poursuivre ses efforts pour mettre en place un greffe universel, afin de faciliter la tâche des justiciables. Le passage du papier au numérique sera aussi une réforme à mener. Enfin, un immense travail reste encore à accomplir pour promouvoir la médiation.

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Économie

Banque Cramer dopée en 2023 par la hausse des taux d'intérêt

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La hausse des taux d'intérêt a dopé les résultats 2023 de Banque Cramer & Cie à Genève (photo prétexte). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'augmentation des volumes de gestion et l'amélioration de la marge d'intérêts ont permis à Banque Cramer & Cie de soigner sa rentabilité en 2023. Le bénéfice net a bondi de 59,7% à 9,1 millions de francs.

Le résultat opérationnel s'est lui envolé de 72% à 14,8 millions de francs, indique jeudi l'établissement genevois, actif dans la gestion de patrimoine et les services financiers aux entrepreneurs et clients fortunés. Un montant de 4,5 millions a été attribué à la réserve pour risques bancaires généraux.

Les recettes ont gonflé de 15,3% à 50 millions de francs, grâce principalement à la progression enregistrée dans les opérations d'intérêt. Les hausses de taux décidées par la Banque nationale suisse (BNS) ont eu une influence positive sur la marge d'intérêt, comme pour l'ensemble du secteur bancaire helvétique. Les charges ont pris 5% à 34,2 millions. Le rapport entre les dépenses et les revenus a été amélioré de 4,9 points de pourcentage à 82%.

La masse sous gestion s'est enrobée de 7,3% à 3,2 milliards de francs, grâce notamment à des entrées nettes d'argent de 398 millions, davantage que les 333 millions de l'exercice précédent.

Depuis mars, l'établissement est dirigé par Thomas Müller, dans l'optique de sa prochaine entrée au capital de Norinvest Holding, actionnaire unique de Banque Cramer & Cie. Le nouveau patron a été "appelé pour franchir une nouvelle étape dans le développement de la banque", précise le communiqué.

Autre changement dans les instances dirigeantes, le conseil d'administration est désormais présidé par Alain Sierro, qui a dirigé l'établissement de 2005 à 2008 et qui siège à l'organe de surveillance depuis 2019. Le président sortant Massimo Esposito continuera à oeuvrer en qualité d'administrateur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Les HUG "sur de bons rails", selon Bertrand Levrat

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Bertrand Levrat a quitté la direction des HUG à fin avril (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sont sur de bons rails. "Ils sont au sommet sur leurs trois missions essentielles: soins, enseignement et recherche", affirme leur ex- directeur général Bertrand Levrat, qui a terminé son mandat fin avril.

"Durant ces onze ans, je n’ai cessé de me demander si j’enverrais les membres de ma famille dans n’importe quel service. En cas de doute, j’intervenais", relève Bertrand Levrat dans une interview de bilan publiée jeudi par le quotidien Le Temps. "Je rends les clés d’un hôpital d’excellence avec des professionnels très engagés", poursuit-il.

L'ancien directeur a le sentiment de laisser un hôpital en meilleur état au moment de partir qu’à son arrivée. "Notamment parce que j’ai donné le goût et l’envie d’entreprendre durant mon mandat. J’ai introduit une culture de l’entrepreneuriat dans l’hôpital: chacun peut réaliser des projets s’il a une bonne idée", raconte-t-il.

Engagement extraordinaire

La crise du Covid a évidemment marqué son ère. "Personne, de l’extérieur, ne peut comprendre ce qu’on a vécu, les décisions qu’il a fallu prendre. A un moment, il ne restait que trois jours d’anesthésiants pour toute la Suisse romande", illustre-t-il.

"Tout le monde s’est engagé de manière extraordinaire: les médecins et les soignants, mais aussi les nettoyeurs, les transporteurs et les cuisiniers. Et cela dans la durée. Il y a eu sept vagues et on a accueilli près de 12'000 patients covid. Comme en Italie, on a été au bord de la rupture. Une telle expérience marque autant qu’elle soude", souligne-t-il.

Et de relever que le "soutien des autorités politiques a été très fort. Nous avons subi des déficits importants, parce qu’on a dû entièrement se mobiliser pour les patients covid au détriment d’autres activités, chirurgicales notamment. C’est ce qui explique l’écart avec le budget. L’Etat a compensé nos pertes, à hauteur de plusieurs centaines de millions de francs".

Des erreurs

Parmi les autres événements marquants, Bertrand Levrat cite la mort d'Adeline, qui l’a profondément marqué et affecté. "J’étais à la tête des HUG depuis trois mois lorsqu’elle a été assassinée (...).. Je n’ai pas le sentiment d’avoir fait des erreurs, mais je me suis impliqué personnellement. J’ai beaucoup réfléchi à la situation, à ce qu’on aurait pu faire mieux ou différemment".

Dans un contexte moins dramatique, Bertrand Levrat avoue s'être "planté" en voulant changer les badges. "Une autre fois, j’ai aussi été la risée de tous les employés: les salaires des quelque 13'000 collaborateurs ont été versés deux fois. On parle de 120 millions de francs! (...). Nous avons récupéré tout l’argent. Je n’y étais pour rien, mais, en tant que directeur, j’étais responsable de tout".

Transition assurée

Quant à la transition avec son successeur Robert Mardini qui entrera en fonction en septembre, elle est assurée par l’ensemble de la direction qui est "solide", certifie-t-il. "De plus, le directeur médical, Arnaud Perrier, reste précisément pour cela jusqu’à la fin de l’année (...) avant de partir à la retraite. Pour ma part, la décision n’a pas été prise sur un coup de tête. Après plus de dix ans passés dans l’institution, j’avais envie de mener d’autres projets".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Nouvelle directrice générale pour Arval Suisse

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La firme genevoise Arval Suisse, filiale du géant bancaire français BNP Paribas, adepuis le 1er mai une nouvelle directrice générale en la personne d'Eva Rothe (photo d'illustration). (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

La société financière Arval Suisse, spécialisée dans les solutions de location de voitures longue durée, a trouvé une nouvelle directrice générale en la personne d'Eva Rothe. La responsable a succédé à Pascal Seeger le 1er mai.

Mme Rothe occupait jusqu'ici le poste de cheffe commerciale d'Arval en Allemagne, où elle est arrivée en 1992 et a réalisé toute sa carrière, indique jeudi la firme genevoise, filiale du géant bancaire français BNP Paribas.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

2000 Genevois défilent pour la Journée des travailleurs

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A Genève, 2000 personnes ont défilé dans le calme mercredi pour la Journée internationale des travailleurs. Cette manifestation du 1er Mai était placée sous le signe de la solidarité avec le peuple palestinien. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, quelque 2000 personnes ont défilé dans le calme mercredi pour la Journée internationale des travailleurs. Cette manifestation du 1er Mai était placée sous le signe de la solidarité avec le peuple palestinien.

Plusieurs banderoles pro-palestiennes étaient placées à l'avant du cortège, tandis que de nombreuses personnes arboraient un keffieh, symbole de lutte pour les Palestiniens. "Free free Palestine", "Nous sommes tous des enfants de Gaza" ou encore "Boycott Israël", ont scandé des manifestants, tout en fustigeant la complicité de la Suisse.

Les syndicats et la gauche ont profité de cette manifestation pour afficher leurs positions sur des objets en votation le 9 juin au bout du lac. Une importante délégation vêtue de violet a défilé contre la sous-enchère salariale dans les crèches privées, qui a fait l'objet d'un référendum. Plusieurs banderoles ont aussi appelé à voter pour l'initiative visant à étendre les droits politiques des étrangers.

Salaire minimum

Ce 1er mai coïncidait avec l'échéance de la consultation ouverte par le Conseil fédéral sur la motion Ettlin, qui menace le salaire minimum. "C'est une attaque violente contre le salaire minimum. Celui-ci a permis de diviser par trois la proportion de bas salaires à Genève entre 2020 et 2022", a déclaré une membre du Syndicat interprofessionnel de travailleurs.

Alors que la droite, désormais majoritaire au Grand Conseil, entend réformer l'école, la Fédération des enseignants genevois a pris part au cortège qui a traversé la ville, des environs de la gare Cornavin au parc des Bastions. "Formation: tous ensemble pour une école genevoise de qualité", pouvait-on lire sur sa banderole.

Des membres du Parti communiste révolutionnaire, qui sera fondé lors du congrès du 10 au 12 mai, étaient aussi dans la rue. En fin de cortège, des fumigènes colorés ont été allumés, tandis qu'un orateur a revendiqué le droit de manifester, lui aussi menacé par un projet de loi de la droite.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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