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Suisse

Le Conseil national est entré en matière sur la réforme de l'AVS

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Hommes et femmes devraient partir à la retraite au même âge, selon la réforme de l'AVS dont débat le Conseil national mercredi (Photo d'illustration © KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le National a empoigné mercredi la réforme de l'AVS. Tous les partis sont d'accord de renflouer les caisses, mais divergent sur les moyens. Le principal clivage entre la gauche et la droite est le relèvement de l'âge de la retraite des femmes et ses contreparties.

Le Conseil national a accepté de débattre de la réforme. Comme le Conseil des Etats, il devrait accepter de fixer l'âge de la retraite des femmes à 65 ans. La gauche a tenté de renvoyer le projet au Conseil fédéral ou en commission par le biais de cinq propositions, en vain.

Il n'y a pas de temps à perdre, a déclaré Philippe Nantermod (PLR/VS) au nom de la commission. La population vieillit et l'AVS enregistre des déficits toujours plus importants. En 2030, sans mesures supplémentaires, les dépenses dépasseront les recettes. L'AVS a besoin de 26 milliards de francs supplémentaires pour garantir le niveau des prestations et son équilibre financier.

En 1948, lors de l'adoption de l'assurance vieillesse, la Suisse comptait 6,5 actifs pour un retraité, a expliqué le Valaisan. Aujourd'hui, il y a 3,5 actifs pour un retraité et cela va encore se détériorer. Les gens vivent dix ans de vie de plus qu'à l'époque, cette évolution a un prix, a affirmé Philippe Nantermod.

Harmonisation contestée

Le projet sur la table propose d'augmenter progressivement l'âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. Le relèvement commencera un an après l'entrée en vigueur de la réforme et se fera de trois mois par an. Les femmes proches de la retraite au moment de l'entrée en vigueur bénéficieront de mesures compensatoires. La réforme prévoit aussi une augmentation de la TVA.

Après le Conseil des Etats, l'harmonisation de l'âge de la retraite des femmes avec celui des hommes, qui doit rapporter 10 milliards de francs, devrait passer la rampe au Conseil national. Pourtant, depuis l'entrée en vigueur de la 10e révision de l'AVS en 1997, le peuple s'y est toujours opposé. Dernier échec en date, la réforme conjointe du premier et du deuxième pilier en 2017.

Discriminations dénoncées

Pour la gauche, la réforme ne doit pas se faire sur le dos des femmes. La solution préconisée ne va certainement pas être acceptée par la population, a mis en garde Léonore Porchet (Verts/VD). La Suisse a un modèle économique et sociale hostile aux femmes.

Tant que les discriminations salariales envers elles sur le marché du travail subsisteront, la hausse de l'âge de leur retraite ne peut pas être acceptée, a poursuivi Barbara Gysi (PS/SG). Les femmes souffrent aussi d'inégalité à la retraite, a ajouté Pierre-Yves Maillard (PS/VD). En comptant la LPP, leurs rentes sont de 40% inférieures à celles des hommes.

La réforme de l'AVS n'est pas une question de femmes, mais une question de société, a répondu Regine Sauter (PLR/ZH). L'AVS doit s'adapter aux réalités sociales, a poursuivi Ruth Humbel (Centre/AG). Les compensations proposées aux femmes permettront l'acceptation du projet, a estimé François Pointet (PVL/VD).

"Nous voulons sauver et assainir l'AVS", a rappelé Albert Rösti (UDC/BE). Les générations futures doivent pouvoir elles aussi en profiter. Il s'agit ni d'une mesure d'économie ni d'un démantèlement, a-t-il estimé.

"Il faut réaliser une réforme équilibrée et qui puisse être présentée en votation populaire avec une réelle chance de succès", a noté le conseiller fédéral Alain Berset. Cette réforme doit être juste et ressentie comme telle.

Compensations

Pour faire passer la pilule du relèvement de l'âge de la retraite des femmes, le Conseil fédéral a prévu des compensations. Son modèle coûterait 700 millions de francs. Le Conseil des Etats l'a allégé, portant les coûts à 430 millions. La commission du Conseil national s'est rapprochée du gouvernement en proposant un modèle à 670 millions.

Pour les six premières cohortes de femmes, soit celles nées entre 1959 et 1964, la compensation irait de 50 francs à 150 francs par mois en fonction du salaire. Elle serait de 150 francs pour les revenus déterminants inférieurs à 57'360 francs, de 100 francs pour les revenus supérieurs à 57'360 francs et inférieur à 71'700 francs et de 50 francs pour les revenus supérieurs à cette somme.

Le modèle correspond à un volume de compensation de 40%, alors que celui du Conseil fédéral est de 33% et celui du Conseil des États, de 22%.

Alliance inattendue sur la BNS

Pour renflouer les caisses de l'AVS, l'UDC et la gauche proposent de redistribuer les bénéfices de la BNS au profit de l'assurance. Les gains que la Banque nationale suisse tire des taux d'intérêts négatifs doivent revenir aux retraites, estiment les deux camps exceptionnellement sur la même longueur d'onde.

Une proposition de la gauche de renvoyer l'objet au Conseil fédéral pour qu'il y intègre un financement basé sur les bénéfices de la BNS a toutefois été rejetée par 123 voix contre 65.

Le débat se poursuit avec la discussion sur l'âge de la retraite des femmes et les mesures compensatoires. La réforme doit occuper le Conseil national toute la journée. Au moins trente propositions de minorité ont été déposées.

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Suisse Romande

Le Centre Jura lance cinq candidats pour le Gouvernement

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Les cinq candidats du Centre Jura au Gouvernement: Anne Froidevaux, Stéphane Theurillat, Amélie Brahier, Clément Piquerez et Martial Courtet (de gauche à droite). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le congrès du Centre Jura a plébiscité mercredi une liste de cinq candidats proposée par son comité en vue des élections d'octobre au Gouvernement. Les deux ministres sortants, Martial Courtet et Stéphane Theurillat, et un candidat de Moutier figurent sur ce ticket.

La liste des candidats compte trois hommes et deux femmes représentant les quatre districts du canton: les ministres Martial Courtet et Stéphane Theurillat, le conseiller municipal de Moutier Clément Piquerez ainsi que les députées au Parlement Anne Froidevaux et Amélie Brahier. Le parti souhaite ainsi maintenir ses deux sièges à l'exécutif cantonal.

Dans la tourmente après des témoignages, parfois anonymes, rapportés par des médias dénonçant son style de management, Martial Courtet a répété sa volonté de décrocher un nouveau mandat. Le Gouvernement a annoncé la semaine dernière le lancement d'un audit externe sur le fonctionnement du Département de la formation, de la culture et des sports (DFCS) qu'il dirige.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Rebecca Joly est la nouvelle présidente des Vert-e-s vaudois

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Rebecca Joly reprend les rênes des écologistes vaudois (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Rebecca Joly est la nouvelle présidente des Vert-e-s vaudois. L'actuelle cheffe de groupe des écologistes au Grand Conseil et municipale à Prilly a été élue mercredi soir lors de l'assemblée du parti à Avenches. Elle remplace Alice Genoud qui était en poste depuis juin 2022.

Agée de 35 ans, Rebecca Joly était en concurrence avec la co-syndique d'Yverdon-les-Bains Carmen Tanner pour ce poste à la tête de la section vaudoise des Vert-e-s.

"Depuis mes vingt ans, je mets mon énergie, mes compétences et ma passion à disposition de ce Mouvement que j’aime tant. Aujourd’hui, je me mets à nouveau au service des Vert-e-s pour en assumer la présidence vaudoise", a déclaré Rebecca Joly, citée dans un communiqué de son parti.

"Dans ces temps incertains où nous sommes plus attaqués que jamais, je suis fière de porter haut les couleurs des Vert-e-s et les valeurs qui sont les nôtres et que j’ai toujours eu chevillées au corps”, a-t-elle ajouté.

Mme Joly est députée au Grand Conseil vaudois depuis 2017 et préside le groupe parlementaire depuis 2021. A Prilly, elle est en charge du dicastère des travaux, services industriels, parcs, mobilité et écoles au sein de la Municipalité depuis 2021 aussi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Pas de millionnaire au tirage du Swiss Loto

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Le Swiss Loto est un jeu de loterie classique proposé en Suisse depuis 1970. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto mercredi soir. Pour empocher le gros lot, il fallait cocher les numéros 5, 8, 18, 22, 35 et 36. Le numéro chance était le 5, le rePLAY le 13 et le Joker le 247087.

Lors du prochain tirage samedi, 32,2 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Lausanne: RDR architectes récompensé par le prix DEF 2025

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La Ville de Lausanne a remis le prix Diversité–Emploi–Formation 2025 à RDR architectes pour son engagement en faveur de l’intégration professionnelle de jeunes migrants (photo prétexte). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La Ville de Lausanne a décerné mercredi soir le 10e prix Diversité–Emploi–Formation (DEF) 2025 au bureau lausannois RDR architectes. Cette récompense salue l'engagement exemplaire de l'entreprise en faveur de l'intégration professionnelle de jeunes migrants, notamment par le biais de l'apprentissage.

RDR architectes accueille et forme des jeunes provenant de l'asile et de la migration dans les domaines de l'architecture, l'urbanisme et le design d'intérieur. Deux de ces jeunes ont récemment obtenu leur CFC d'architectes et ont intégré les effectifs de l'entreprise, tandis qu'une troisième poursuit actuellement sa formation dans ce domaine, a indiqué la Ville de Lausanne dans un communiqué.

L'accompagnement proposé va bien au-delà de l'encadrement professionnel. Il inclut un soutien administratif, linguistique et personnel, dans une volonté d'inclusion globale. Cette approche prend sa source et sa différence dans une culture d'entreprise profondément pluriculturelle, où quinze nationalités sont représentées.

Avec ce prix, l'entreprise va pouvoir offrir plus de places de stages de découverte des métiers de l'architecture aux jeunes issus de la migration, en finançant des cours de français et en développant un dictionnaire simplifié regroupant le vocabulaire métier essentiel, se réjouit Antoine Barc, associé du bureau. L'entreprise souhaite également financer des AG CFF à ceux qui y feront un apprentissage.

Le prix DEF, d'une valeur de 10'000 francs, a été créé en 2016 par la Ville de Lausanne. Il valorise et encourage les initiatives exemplaires des entreprises en matière d'intégration professionnelle des personnes migrantes, en faveur de l'égalité des chances et de la non-discrimination. Il est décerné sur préavis du Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) et de la Commission lausannoise pour l'intégration.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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