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Suisse

Ni oui ni non de l'UDC pour le paquet fiscal

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Les délégués ont suivi Christoph Blocher. (©KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Après des débats nourris, l'UDC a décidé de laisser la liberté de parole sur la réforme fiscale et le financement de l'AVS (RFFA), en votation le 19 mai. Réunis samedi en assemblée à Amriswil (TG), les délégués du parti n'ont pas voulu trancher entre le oui et le non.

La liberté de vote a été décidée par 289 voix contre 60 et 1 abstention. La question a provoqué d'intenses discussions. Car si le projet est soutenu par des poids lourds du parti, moins d'un tiers des élus UDC au parlement fédéral se sont prononcés pour.

Pas moins d'une quinzaine de représentants de l'UDC ont ainsi pris le micro pour tenter de rallier l'assemblée à leur cause. Mais c'est finalement la position défendue notamment par Christoph Blocher qui a été retenue.

"Nous sommes dans le pétrin!", a lancé l'ancien conseiller fédéral lors de sa prise de parole. "Quoique nous votions, ce sera faux!" Le tribun zurichois a toutefois déclaré que la réforme revenait à accepter de lier deux projets distincts, "ce qui est mauvais pour la démocratie". Du même avis que Christoph Blocher, le conseiller national Roger Köppel a parlé de jugement de Salomon.

Deux objets distincts

Le problème principal soulevé par les orateurs est le fait d'avoir lié réforme fiscale et financement de l'AVS. Beaucoup d'UDC ont estimé que ces deux objets n'avaient rien à voir l'un avec l'autre, mais aussi que si la réforme fiscale était certes nécessaire, la solution trouvée pour l'AVS n'était pas satisfaisante. Ce dernier argument a notamment été avancé par le président des Jeunes UDC Benjamin Fischer.

La conseillère nationale genevoise Céline Amaudruz a également critiqué ce ficelage, mais a toutefois appelé à soutenir la réforme. "Nous en avons besoin." Le conseiller d'Etat zougois Heinz Tännler a aussi plaidé le "oui", rappelant que les cantons s'étaient déjà attaqués à la mise en oeuvre de la réforme fiscale.

Une solution "intelligente"

En ouverture de débat, le conseiller fédéral UDC et président en exercice Ueli Maurer a défendu le texte devant les délégués. Avec la réforme fiscale, la Suisse a trouvé une solution "intelligente", a dit le ministre des finances. Les sociétés bénéficiant de statuts spéciaux verront leur fiscalité augmenter pour satisfaire aux exigences internationales, mais en contrepartie le taux imposable des entreprises sera réduit.

Les deux milliards que coûteront cette réforme ne constituent pas une dépense, mais un "investissement" à ses yeux. "Nous pouvons conserver des entreprises en Suisse, en attirer d'autres et sécuriser des places de travail." Il a ajouté que les entreprises suisses étaient bien loties avec ce projet.

En ce qui concerne l'AVS, Ueli Maurer a souligné que les deux milliards de francs de renflouement prévus constituaient un premier pas dans la bonne direction. Il a toutefois précisé que cela n'était pas suffisant. "Cela couvre un tiers des problèmes financiers de l'AVS." Pour résoudre les deux tiers restants, il faudra mettre en oeuvre une réforme structurelle et discuter notamment d'une hausse de l'âge de la retraite.

Le comité de l'UDC Suisse avait recommandé vendredi aux délégués de se prononcer pour la liberté de vote, à l'issue d'une réunion à Amriswil. Le comité a précisé l'UDC Suisse ne s'engagerait pas dans la campagne de votation, mais que les élus du parti étaient libres de le faire.

Après l'échec de la RIE III

La réforme fiscale est une version retravaillée de la réforme de l'imposition des entreprises III, qui a échoué devant le peuple en 2017. Elle doit permettre d'introduire de nouveaux régimes fiscaux spéciaux acceptés sur le plan international.

La réforme de l'imposition des entreprises est couplée à un volet consacré à l'AVS. L'idée est que chaque franc d'impôt perdu par la Confédération, les cantons ou les communes via l'imposition des entreprises soit "compensé" au profit du 1er pilier.

Le Conseil fédéral et le parlement défendent le projet. L'UDC fait bande à part puisque tous les autres partis gouvernementaux sont pour. Les cantons réclament également le "oui", estimant qu'il s'agit d'un "compromis équilibré".

 

(KEYSTONE-ATS)

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Suisse

Changement d'heure: Attention aux animaux sauvages sur la route

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Qu'il fasse à nouveau plus sombre le matin dès le début de l'heure d'été a des conséquences pour les animaux sauvages (image symbolique). (© KEYSTONE/EDI ENGELER)

Les animaux sauvages ne font ni attention au trafic automobile, ni au changement d'heure des humains. Avant le passage à l'heure d'été dimanche prochain, la Protection suisse des animaux (PSA) met en garde contre des collisions.

Le risque de collision est plus élevé, car davantage de personnes circuleront à nouveau en voiture dans l'obscurité, prévient la PSA. Elle appelle les automobilistes à réduire leur vitesse et à être encore plus vigilants au volant.

Les animaux sauvages qui sont actifs au crépuscule ou la nuit sont les plus menacés. Les chevreuils, les sangliers et d'autres animaux sont à la recherche de nourriture et traversent les routes sans se soucier des voitures.

Saison des amours

Par ailleurs, le début de la saison des amours apporte des défis supplémentaires. Pendant que les animaux, comme le blaireau ou le putois, se concentrent sur la reproduction, ils font moins attention à la circulation. Les automobilistes doivent donc être particulièrement attentifs au côté droit de la route.

Si, malgré toutes les précautions, un accident avec un animal sauvage se produit, il faut en informer immédiatement la police. Il ne faut en aucun cas s'approcher trop près d'un animal blessé, car cela pourrait l'effrayer et aggraver sa blessure en cas de tentative de fuite ou de défense. Les animaux morts doivent être tirés par les pattes arrière jusqu'au bord de la route.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Fribourg-Gottéron tient bon et rejoint le dernier carré

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Killian Mottet a ouvert le score pour Fribourg en faisant le tour de la cage de Niklas Schlegel. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Fribourg-Gottéron jouera les demi-finales des play-off de National League. Les Dragons ont obtenu leur qualification en s'imposant 4-2 contre Lugano dans l'acte VII décisif.

Comme lors des six premiers matches, l'équipe qui a ouvert le score a remporté la partie. Après un round d'observation entre deux équipes jouant leur saison, Niklas Schlegel, qui venait de perdre sa canne après avoir été sauvé par son poteau, s'est fait surprendre par la vitesse de Killian Mottet derrière son but (18e).

Christoph Bertschy, pénalisé juste avant la première sirène, a ensuite donné deux longueurs d'avance aux Dragons en mettant fin au passage à un mutisme long de 16 matches. A l'instant où il est revenu sur la glace, l'attaquant a reçu une offrande de Sandro Schmid avant de tromper Schlegel entre les jambes (22e).

Le break en poche et alors qu'ils évoluaient à 5 contre 4, les Fribourgeois ont concédé un premier but tessinois. Un tir en revers précis de Daniel Carr a battu Reto Berra, lui aussi séparé de sa crosse quelques instants plus tôt (25e).

Tendu jusqu'au bout

Les hommes de Christian Dubé ont toutefois corrigé cette bévue quelques minutes plus tard en power-play. Chris DiDomenico, bien décalé par Ryan Gunderson, a redonné un peu d'air à ses couleurs d'un puissant tir sur réception (30e).

Mais en voyant Calvin Thürkauf dévier du patin un puck au fond des filets de Berra (40e), les 9095 spectateurs fribourgeois ont compris qu'ils allaient devoir retenir leur souffle jusqu'au bout. Après quatre minutes sans craquer à 4 contre 5 et un but de Bertschy dans la cage vide, ils ont finalement pu laisser éclater leur joie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Personne ne décroche la bonne combinaison à l'Eurodreams

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Proposé en Suisse et dans sept autres pays européens, le jeu Eurodreams offre un gain principal sous forme d'une rente mensuelle de 22'222 francs pour une durée de 30 ans. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Eurodreams jeudi soir. Pour gagner une rente mensuelle de 22'222 francs durant 30 ans, il fallait jouer les six numéros 1, 7, 9, 13, 18 et 37, ainsi que le numéro "dream" 3, a indiqué la Loterie romande.

Eurodreams est proposé dans huit pays européens. En Suisse, le jeu est exploité par la Loterie romande et par Swisslos côté alémanique. Le tirage est effectué les lundis et jeudis soir.

https://jeux.loro.ch/games/eurodreams

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La rémunération de Sergio Ermotti fait jaser

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Le conseiller aux Etats (AG) et président du PLR Thierry Burkart juge "choquante" la rémunération de Sergio Ermotti. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Les 14,4 millions de francs perçus pour 2023 (salaire fixe et bonus) par le PDG d'UBS Sergio Ermotti choquent certains milieux politiques et économiques. "On devrait se poser des questions pour tout salaire qui dépasse un million", a notamment estimé Pascal Broulis.

Interrogé jeudi dans l'émission Forum de la RTS, le conseiller aux Etats vaudois (PLR) et ancien grand argentier du canton a observé que M. Ermotti n'était pas le propriétaire d'UBS mais bien un salarié, tout patron qu'il soit. A ce titre, quand on gagne plus de 10 millions, il y a de quoi se demander si l'on n'est pas en train de "confisquer de l'argent aux actionnaires", qui sont les propriétaires, a-t-il dit. "Cela me choque", a-t-il ajouté.

Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos actionnaire d'UBS, estime que l'argument selon lequel les patrons qui ne gagneraient pas de très importantes sommes d'argent risqueraient de partir aux Etats-Unis ne tient pas vraiment la route. "Citez-moi le nombre de patrons européens qui dirigent de grosses boîtes aux Etats-Unis, il n'y en a pas beaucoup. Nous pourrions avoir des salaires plus décents", a-t-il dit, toujours sur Forum.

"Ce n'est pas aux politiques de fixer des règles, mais il faut encourager les gens à se poser des questions" (sur de telles rétributions), a encore relevé M. Kaufmann.

"Disproportionné et choquant"

Le président du parti libéral-radical (PLR) Thierry Burkart a lui aussi vivement critiqué la rémunération de Sergio Ermotti. Le Tessinois a certes instauré la confiance après la fusion forcée du CS et de l'UBS, admet-il, mais sa rémunération après neuf mois à la tête de l'UBS est "disproportionnée et choquante".

M. Ermotti et d'autres grands patrons devraient reconsidérer leurs salaires "avec humilité", affirme le conseiller aux Etats argovien dans une interview publiée en ligne par les journaux de Tamedia.

Jeudi matin déjà, il avait critiqué les rémunérations élevées du Tessinois sur X (ex-Twitter). "Les excès de certains dirigeants en matière de bonus détruisent la confiance de la population dans l'économie dans son ensemble", estime le président du PLR.

"C'est justement dans les banques, dont les risques commerciaux sont de fait supportés par la population, qu'il faudrait faire preuve de plus de modestie", insiste-t-il. Lors de la reprise du CS par l'UBS, de nombreuses personnes ont aussi perdu leur emploi, souligne l'Argovien.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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