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Suisse

Impact durable de la pandémie sur la politique de sécurité suisse

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La menace terroriste reste élevée en Suisse selon le SRC, qui évoque l'attaque à Lugano (TI) en novembre 2020 (Archives © KEYSTONE/Ti-Press/PABLO GIANINAZZI)

Le Covid-19 a marqué l'environnement sécuritaire suisse en 2020. La pandémie et les mesures de protection ont généré une forte pression vers la numérisation, élargissant la surface d'attaque pour les cyberattaques. Et la menace terroriste reste élevée, selon le SRC.

Le Covid-19 va influer durablement sur notre politique de sécurité, note la ministre de la défense Viola Amherd en préambule du rapport "La Sécurité de la Suisse 2021" du Service de renseignement de la Confédération (SRC), publié jeudi. Selon elle, l’une des principales leçons tirées de la pandémie est qu’il faut un approvisionnement en biens et services essentiels et vitaux résistant aux crises.

Le rapport souligne que c'est précisément lors de crises prolongées ou qui s'aggravent, comme la pandémie de Covid-19, que les extrémistes violents de droite et de gauche tentent d'exploiter le potentiel de protestation de la société à leurs propres fins. Les protestations s'exacerbent et deviennent en partie violentes.

Extrémisme de gauche

L'extrême gauche prête à la violence s'est particulièrement mobilisée. Si elle a accepté les mesures de lutte contre la pandémie comme des restrictions nécessaires, elle a de plus en plus critiqué, à partir de mars 2020, l'interdiction de manifester pendant le semi-confinement et les mesures de protection des travailleurs, jugées insuffisantes.

En 2020, le SRC a observé 208 événements dans le domaine de l’extrémisme violent de gauche et 19 dans celui de l’extrémisme violent de droite. Si ce nombre a encore diminué pour l’extrémisme violent de droite, la tendance reste stable pour l’extrémisme violent de gauche.

Les actes de violence imputables à l’extrémisme violent de gauche atteignent un total de 107 événements. Quant à l’extrémisme violent de droite, un seul événement violent a été recensé. Les milieux violents de l’extrême gauche ont un potentiel de violence marqué et ont régulièrement recours à la violence.

Les restrictions de voyage imposées à la suite de la pandémie de Covid-19 ont réduit les contacts internationaux pour les scènes d'extrême gauche et d'extrême droite violentes en Suisse, selon l'étude. Qui ajoute qu'une grande partie des contacts avec les extrémistes violents étrangers se sont probablement déplacés vers le domaine virtuel.

L'espionnage, un défi permanent

Concernant les cyberattaques, les chaînes logistiques en particulier ont été visées. Le rapport indique ensuite que la pression accrue de la numérisation due à la pandémie a augmenté la surface d'attaque des cyberattaques.

Les nombreuses entreprises en Suisse qui proposent des accessoires et des services pour les exploitants d’infrastructures critiques dans le pays et à l’étranger constituent des cibles intéressantes pour des acteurs pilotés par des Etats, note le SRC.

Des acteurs étrangers essaient toujours d’acquérir en Suisse du matériel et des technologies de pointe au profit de programmes d’armes de destruction massive ou pour fabriquer des vecteurs. La numérisation et la mise en réseau ont permis une forte augmentation de l'espionnage dans le cyberespace.

Les cibles de l'espionnage étranger restent inchangées, Genève demeurant un point chaud en raison de la présence d'organisations internationales et d'un grand nombre de missions diplomatiques.

Menace terroriste

Selon le SRC, la menace terroriste reste élevée en Suisse. Elle émane principalement d'acteurs djihadistes, qui agissent de manière autonome, dont de plus en plus de personnes souffrant de problèmes psychiques.

Le meurtre de Morges (VD) en septembre 2020 et l'attaque de Lugano (TI) en novembre 2020 ont été inspirés par la mouvance djihadiste. Dans les deux cas, des crises personnelles et des problèmes psychiques des agresseurs ont joué un rôle.

De telles attaques peuvent se répéter n'importe où en Suisse, note le SRC. Et d'ajouter que les autorités de sécurité fédérales et cantonales sont en contact étroit entre elles et avec les institutions apportant un soutien aux personnes radicalisées.

Selon le SRC, des voyageurs à motivation djihadiste en provenance de Suisse se trouvent toujours dans les zones de conflits en Syrie et en Irak. Sur le nombre des voyageurs à motivation djihadiste dont les données ont été enregistrées, 16 sont revenus en Suisse. Le dernier voyage de retour a eu lieu en 2016. A quelques exceptions près, les personnes rentrées se sont comportées de manière discrète.

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Suisse

Au Moyen Âge, les écureuils étaient porteurs de la lèpre

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Au Moyen Âge, l'écureuil roux était porteur de la lèpre (archives). (© Keystone/EPA PA/OWEN HUMPHREYS)

Les écureuils pourraient avoir joué un rôle dans la propagation de la lèpre au Moyen Âge. Des scientifiques bâlois ont trouvé des agents pathogènes étroitement apparentés dans des os d'écureuils et dans des os humains de cette époque.

Taches cutanées, nez déformé, ulcères: la lèpre peut entraîner des symptômes graves. La bactérie responsable, principalement Mycobacterium leprae, qui provoque encore actuellement 200'000 nouveaux cas par an dans les pays tropicaux, a une longue histoire en Europe.

Un groupe de recherche international dirigé par la paléogénéticienne Verena Schünemann (Université de Bâle, anciennement Université de Zurich) a pu prouver, grâce à des découvertes archéologiques, que les écureuils roux (Sciurus vulgaris) étaient des hôtes de M. leprae dans l'Angleterre médiévale.

Les bactéries identifiées chez ces écureuils médiévaux étaient étroitement apparentées à celles trouvées sur des squelettes humains de la même région et de la même époque, selon ces résultats publiés dans la revue Current Biology.

"Cette similitude nous montre qu'il y a probablement eu un échange de bactéries entre l'animal et l'humain à cette époque", a expliqué Verena Schünemann à Keystone-ATS. "Mais on ignore quel rôle exact les animaux ont joué dans la propagation de la maladie", a-t-elle précisé: "Nous ne savons pas si les écureuils ont contaminé les humains ou si ce sont les humains qui ont apporté la maladie aux animaux".

Points de contact

Il y avait en tout cas plusieurs points de contact. D'une part par le commerce des fourrures: aux XIe et XIIe siècles, des manteaux étaient fabriqués à partir de la fourrure des écureuils. D'autre part, ceux-ci servaient également d'animaux de compagnie. Les scientifiques ont ainsi connaissance, entre autres, de couvents de religieuses dans lesquels ces animaux étaient élevés.

Pour leur étude, les scientifiques se sont concentrés sur la ville de Winchester, dans le sud de l'Angleterre, où les sites archéologiques fournissent suffisamment de matériel pour les analyses génétiques. Les restes humains proviennent d'une léproserie. Quant aux écureuils, ils ont pu les étudier grâce à des os trouvés dans un ancien atelier de fourreur.

Pour les auteurs, ces résultats sont particulièrement importants dans la perspective de la lutte future contre la lèpre. En effet, à ce jour, la manière dont la maladie se propage n'a pas été totalement élucidée. Les scientifiques privilégient ainsi une approche "One Health" intégrant les humains, les animaux et l'environnement.

"Nous essayons d'en savoir plus sur le rôle des animaux dans la propagation de la maladie dans le passé", conclut Verena Schünemann. Les animaux sont en effet encore très peu considérés comme des hôtes de la lèpre, même s'ils pourraient être importants pour comprendre la persistance actuelle de la maladie, malgré toutes les tentatives d'éradication.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

26 sélectionnés autorisés

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Ne pas voir le nom de Vincent Sierro dans la liste des 26 sélectionnés pour l'Euro 2024 serait bien surprenant. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'UEFA a autorisé les 24 équipes qualifiées pour l'Euro 2024 à élaborer des listes comptant entre 23 et 26 joueurs. Murat Yakin a dû accueillir cette nouvelle avec une certaine satisfaction.

Tous les joueurs pourront être inscrits sur la feuille de match, contrairement à l'Euro 2021, première compétition internationale avec des listes élargies en raison de la pandémie de Covid-19, durant lequel trois des 26 joueurs appelés devaient rester en tribunes. Cette décision arrêtée par le Comité exécutif suit la recommandation de la commission des compétitions de l'UEFA.

Devant les incertitudes liées aux présences en Allemagne de Denis Zakaria et de Fabian Schär, Murat Yakin bénéficiera d’une plus grande marge de man½uvre avec une liste à 26. Il pourra être tenté de jouer la montre avec le Genevois et le Saint-Gallois avec l’assurance d’être en mesure de tripler leur poste.

Avec une liste de 26, Becir Omeragic et Vincent Sierro, qui avaient été appelés pour la première fois par Murat Yakin lors du rassemblement de mars, se rapprochent de l’Allemagne. Le Genevois et le Valaisan seront très certainement les grands gagnants de ce choix de l’UEFA.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

La RTS et SRF réduisent fortement leur présence sur X

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Depuis sa reprise en octobre 2022 par Elon Musk, le réseau social X a drastiquement réduit ses ressources pour la modération des contenus. Cela a contribué à une explosion des messages de désinformation, de violence et de haine. (© KEYSTONE/DPA/MONIKA SKOLIMOWSKA)

Les médias de service public RTS et SRF réduisent fortement leur communication via le réseau social X (ex-Twitter). La RTS souligne que ce réseau social, depuis sa reprise par le milliardaire Elon Musk, ne correspond plus aux valeurs journalistiques de l'entreprise.

"Le dialogue avec nos followers n'est plus possible (sur X), car ils sont pris en otage par des trolls et des bots et subissent des campagnes de haine et de diffamation", a indiqué vendredi à Keystone-ATS un porte-parole de la RTS, Marco Ferrara.

Le retrait est prévu ces prochains mois. La RTS gère actuellement une quinzaine de comptes sur la plateforme. "Nous garderons une présence avec le compte d'entreprise @RadioTeleSuisse pour veiller et pouvoir intervenir, par exemple en cas d'usurpation de notre identité", a précisé le porte-parole.

La RTS continuera de proposer ses informations via ses propres plateformes, comme l'application RTS Info pour l'actualité. Pour sa communication d'entreprise, elle misera sur son site rts.ch et sur LinkedIn.

Jeudi, la SSR (dont font partie la RTS et son pendant alémanique SRF) avait fait savoir que cette dernière ne communiquera plus, à partir de la mi-mai, que sur deux canaux sur X, contre 13 actuellement.

Désinformation et haine

Ces derniers temps, SRF n'atteint plus vraiment son public cible sur la majorité de ses canaux X, a expliqué une porte-parole. L'unité alémanique de la SSR "observe en permanence sur quelles plateformes de médias sociaux la population suisse alémanique se trouve et comment les utilisateurs interagissent avec les contenus de la SRF et les consomment", a-t-elle ajouté, ajoutant que la SSR souhaite utiliser efficacement les ressources disponibles.

La stratégie d'entreprise "SRF 2024" prévoit en outre que la SRF se concentre sur ses propres plateformes numériques, comme l'application SRF News, et renforce leur contenu. A partir de la mi-mai, SRF n'exploitera plus que le canal de SRF News et celui d'entreprise "SRF". Les journaux régionaux de la SRF et SRF Meteo ont déjà fait leurs adieux à leurs followers jeudi sur X.

Depuis sa reprise en octobre 2022 par Elon Musk, X a drastiquement réduit ses ressources pour la modération des contenus. Cela a contribué à une explosion des messages de désinformation, de violence et de haine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Quelque 160'000 Français de Suisse pourront voter aux européennes

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Soixante et un bureaux de vote seront répartis à travers toute la Suisse pour permettre aux électeurs français d'élire leurs eurodéputés le 9 juin (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Quelque 160'000 Français vivant en Suisse pourront voter aux élections européennes du 9 juin. Les ressortissants de l'Hexagone avaient jusqu'à vendredi pour s'inscrire sur les listes électorales auprès des consulats de Genève et Zurich.

Au 31 mars, 158'993 personnes s'étaient inscrites sur les listes électorales, a indiqué un porte-parole de l'ambassade de France à Berne, interrogé par Keystone-ATS. Ce nombre devrait peu évoluer d'ici le jour du vote. La Suisse abrite la plus grande communauté française établie à l'étranger.

Les Français devront désigner leurs 81 eurodéputés le 9 juin. Soixante et un bureaux de vote seront ouverts ce jour-là en Suisse pour permettre aux expatriés de choisir leurs représentants.

Les élections européennes se dérouleront du 6 au 9 juin dans les 27 Etats de l'Union. Chaque pays organise le vote selon ses propres règles. Au total, 720 députés européens seront désignés, contre 705 dans la législature qui s'achève. La France, qui compte aujourd'hui 79 élus à Strasbourg, est l'un des douze pays qui verront leur contingent grossir.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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