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Vaud

Le CHUV ouvre la première banque de lait maternel en Suisse romande

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Les nouveau-nés hospitalisés en néonatologie au CHUV pourront bénéficier dès l'an prochain de la première banque de lait maternel de Suisse romande. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La première banque de lait maternel de Suisse romande va ouvrir début 2022 à Lausanne. Fruit d'un partenariat entre le CHUV et le service régional de transfusion sanguine, elle sera destinée en priorité aux nouveaux-nés prématurés.

Selon les disponibilités de lait, des bébés nés à terme avec certaines pathologies (digestives, cardiaques ou immunitaires) pourront aussi en bénéficier. L'objectif consiste également à soulager les mères qui, dans ce contexte difficile, éprouvent des difficultés à allaiter, a expliqué la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz, en présentant jeudi à la presse ce nouveau "lactarium".

Au début, la banque de lait sera utilisée pour les nouveau-nés hospitalisés au CHUV. Il est ensuite prévu d'élargir l'offre à d'autres hôpitaux et cantons, comme Genève qui a déjà manifesté son intérêt, a relevé la ministre de la santé.

Selon Jean-François Tolsa, chef du Service de néonatologie au CHUV, le lait de donneuses constitue "la meilleure alternative" au lait maternel et présente de nombreux avantages par rapport au lait artificiel. Il ne doit ainsi pas être considéré comme un simple aliment, mais comme un véritable "traitement" qui amène une protection supplémentaire au nourrisson.

Le recours au lait maternel, ou de donneuses, permet par exemple de mieux prévenir l'une des complications les plus redoutées de la prématurité, l'entérocolite nécrosante, une maladie qui affecte les intestins et peut s'avérer mortelle, a indiqué le professeur. Les explications de Céline Fischer Fumeaux, cheffe de projet :

Appel aux dons

Pour sa collègue médecin Céline Fischer Fumeaux, cheffe de projet, le lactarium du CHUV devrait pouvoir récolter 300 litres par année. Il sera distribué aux nouveau-nés qui en ont le plus besoin parmi les 800 à 900 bébés hospitalisés chaque année au Service néonatologie du CHUV, le plus grand de Suisse.

Pour alimenter cette banque de lait, le CHUV fait appel à la solidarité et la générosité des femmes qui allaitent et bénéficient d'un surplus de production. Les dons se feront sur une base volontaire et ne seront pas rémunérés.

L'idée consiste aussi à mettre fin aux dons qui s'organisent entre mères sur les réseaux sociaux. "Cela part d'une bonne intention, mais il y a des risques, notamment que le lait soit contaminé par des bactéries" lors de son prélèvement ou de son transport, a prévenu Céline Fischer Fumeaux. Pour la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz, cette banque de lait aidera également au niveau de la santé publique :

Le système mis en place par le CHUV sera, lui, entièrement sécurisé. Un partenariat a été trouvé avec Transfusion Interrégionale CRS, une organisation rattachée à la Croix-Rouge suisse et qui approvisionne les régions de Berne, Vaud et Valais en produits sanguins.

Depuis ses locaux au Biopôle d'Epalinges, Transfusion Interrégionale sera chargée du transport du lait, de son contrôle, de sa pasteurisation et de son stockage. Ce partenariat s'inspire de ce qui se fait déjà dans d'autres pays, mais il est novateur en Suisse, où les huit lactariums déjà existants en Suisse alémanique fonctionnement différemment.

Financement public-privé

Philippe Eckert, le directeur du CHUV, a salué cette double innovation, thérapeutique et organisationnelle, qui permet "une avancée significative" dans la prise en charge des prématurés :

La banque de lait du CHUV sera mise en service début 2022, à une date qui n'a pas encore été fixée. Elle est financée le Département vaudois de la santé et de l'action sociale (DSAS) et des fondations privées. Les coûts du démarrage se montent à 550'000 francs. Les coûts annuels de fonctionnement devraient ensuite s'établir à 500'000 francs, mais dépendront de la volumétrie des dons, a relevé Rebecca Ruiz.

Robin Jaunin avec Keystone-ATS

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Vaud

Les députés vaudois veulent être mieux informés

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Le Parlement vaudois souhaite modifier la loi sur l'information afin que ses commissions de surveillance aient accès aux informations que la presse obtient via cette loi (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les commissions de surveillance du Grand Conseil vaudois ne veulent plus que les médias soient informés avant elles sur certains sujets sensibles. Les députés ont renvoyé mardi une motion au Conseil d'Etat pour qu'il modifie la Loi sur l'information (LInfo).

Visant à garantir la transparence de l'administration, cette LInfo permet à tout un chacun, et notamment aux médias, de demander et obtenir des informations détenues par l'Etat.

La situation est toutefois "problématique" lorsque des informations sensibles sont transmises à la presse, "alors que ni les commissions de surveillance compétentes ni le Parlement n'y avaient eu accès auparavant", relève la motion portée par le Vert Kilian Duggan. Cela a été le cas récemment avec plusieurs révélations en lien avec la gestion de la fiscalité en terre vaudoise (affaire Dittli, bouclier fiscal, etc).

La motion demande ainsi de "rétablir une forme d'égalité de traitement" en modifiant la LInfo. Elle vise notamment à ce que les documents transmis dans le cadre de cette loi soient aussi automatiquement adressés aux commissions de surveillance compétentes.

"Cette modification vise à rétablir une cohérence entre le droit à l'information du public et les impératifs du contrôle parlementaire. Elle garantit que les commissions chargées de surveiller l’action de l'Etat disposent, au minimum, du même niveau d’information que le public", souligne la motion de Kilian Duggan.

Signée par des députés de tous bords politiques, la motion a été soutenue à l'unanimité mardi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Lausanne invite à tester ses machines et véhicules de nettoyage

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Les aspirateurs de voirie comptent parmi la centaine d'engins à disposition des 140 collaborateurs en charge du maintien de la propreté en ville de Lausanne (illustration). (© KEYSTONE/LAURENT DARBELLAY)

La Ville de Lausanne invite la population à découvrir le quotidien des équipes oeuvrant à la propreté de l'espace public le mardi 3 juin. Elle proposera de se mettre aux commandes de neuf engins de nettoyage à la Place St-François et profitera de l'occasion pour sensibiliser les passants à la problématique du littering.

"Chaque engin a une utilité bien spécifique: effacer les tags sauvages, vidanger ou nettoyer les poubelles, retirer les chewing-gums et les taches tenaces, brosser les places piétonnes et trottoirs, aspirer les déchets sauvages, nettoyer les toilettes publiques, et plus encore", écrit la Municipalité lundi dans un communiqué.

Des panneaux explicatifs présenteront les spécificités de ces machines et véhicules. Enfants comme adultes seront invités à les prendre en main.

Pas moins de 140 personnes s'activent tous les jours pour le maintien de la propreté et de la convivialité sur les 263 kilomètres de route, 131 kilomètres d'aménagements cyclables et 217 kilomètres de trottoirs de l'espace public lausannois. Elles disposent d'une centaine de véhicules et de machines spécifiques pour les aider dans leur tâche.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Le projet de développement régional agricole du Gros-de-Vaud se dévoile

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La région du Gros-de-Vaud est historiquement considérée comme le grenier du canton, voire de la Suisse (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Conseil d'Etat vaudois va prochainement soumettre au Grand Conseil une demande de crédit de 6,2 millions pour financer la part cantonale du projet de développement régional agricole (PDRA) du Gros-de-Vaud. Initié en 2019, cet outil, issu de la Politique agricole, a pour objectif de créer de la valeur ajoutée autour de la filière céréales de la région, considérée comme le grenier du canton.

Jean-François Thuillard, président de l'Association du PDRA Gros-de-Vaud et actuel président du Grand Conseil s'est réjoui lundi à Montilier, sur le pâturage de Sugnens, de la présentation de ce projet de décret au Parlement. "Après six années de travail, cette étape valide le travail considérable effectué par les porteurs de projet", a-t-il déclaré.

Initié en 2019, le PDRA Gros-de-Vaud regroupe sept projets partiels et une mesure collective qui prévoit la mise en place d'un réseau d'acteurs. En 2023, une étape importante avait été franchie grâce aux préavis positifs de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et de la Direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV), a poursuivi M. Thuillard.

Et de rappeler les objectifs de l'outil: valoriser le patrimoine céréalier, fédérer les acteurs de la filière et améliorer les conditions de travail et les revenus des agriculteurs et de la région, grâce à la création de valeur ajoutée. Cette nouvelle étape marque la volonté de mettre en avant la profession auprès des consommateurs, notamment les plus jeunes.

Carte touristique

Parmi les éléments phares du PDRA, M. Thuillard a cité la création d'un nouveau lieu, l'Espace du blé au pain à Echallens. Il jouera un "rôle prépondérant" avec trois pôles: muséal, boulangerie, ainsi que produits locaux. "Ce sera la carte de visite touristique de toute une région", a décrit le président du Grand Conseil.

Le passage devant le Parlement, qui aura probablement lieu cet automne, constitue la dernière étape avant de pouvoir poser la première pierre des différents projets, a souligné M.Thuillard. Il sera suivi de la signature d'une convention tripartite qui réunira les représentants de la Confédération, du Canton de Vaud et de l’association PDRA Gros-de-Vaud. Les projets auront ensuite 6 ans pour être réalisés.

Côté novateur

Vincent Schmitt, collaborateur de l'OFAG en charge du suivi des PDRA en Suisse romande, s'est réjoui du futur financement du cinquième projet de développement régional du canton qui "concerne plusieurs centaines d'exploitations. Ce projet sera le 51e au niveau national", a-t-il relevé.

Le responsable a rappelé que cet instrument est né des discussions de la Politique agricole 2004-2007. "Il poursuit un objectif simple: rassembler, car l'union fait la force". Séduite par le "côté novateur du projet", la Confédération devrait y participer à hauteur de 6,2 millions de francs également.

Le point d'orgue du PDRA Gros-de-Vaud est, selon le responsable, la rénovation complète du centre collecteur d'Echallens. Celle-ci permettra le traitement rapide et le stockage d'environ 20'000 tonnes de graines par an, aussi bien des céréales, que des oléagineux et des légumineuses.

30 millions investis

L'ensemble des projets totalise un investissement global chiffré à près de 30 millions de francs. Le soutien financier cantonal demandé, associé à celui de la Confédération, permettra ainsi de valoriser le patrimoine régional à travers l’agriculture céréalière, l’art et l’artisanat, tout en renforçant la mise en valeur des produits locaux et le développement de l’agritourisme.

Outre la buvette à Sugnens, l’Espace du Blé au Pain et le Centre Collecteur à Echallens, les projets partiels proposent plusieurs mesures de diversification et d'amélioration touchant le Moulin d’Echallens, le Verger du Talent à Oulens-sous-Echallens, la Ferme Martin à Assens et le Pâturage de Denezy.

"Des projets collectifs innovants et durables, que rêver de mieux", a commenté Valérie Dittli, conseillère d'Etat en charge de l'agriculture, venue soutenir les porteurs du projet. "J'espère que ce PDRA aura autant de retombées positives que les cinq autres du canton", a-t-elle conclu.

Keystone ats avec Yann Rossier

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Vaud

Vevey interdit l'affichage politique libre par esthétisme

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En interdisant l'affichage politique libre, Vevey veut mettre en valeur son label "Ville d'images" (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La Ville de Vevey (VD) a interdit l'affichage politique libre, jusqu'ici toléré sur le domaine public. La mesure, qui remonte au 6 mai dernier, a pour objectif de valoriser le label "Ville d'images" en veillant à conserver un "espace public esthétique et agréable".

"En évitant un foisonnement d'affiches en plastique sur le territoire communal, cette mesure permettra aussi de mettre en valeur les dessins en grand format du Festival PictoBello (...), du 24 mai au 9 juin", indiquent les autorités lundi dans un communiqué. L'interdiction est conforme à la Loi sur les procédés de réclame et s'inscrit dans une stratégie déjà annoncée, soulignent-elles.

Les comités et les groupes politiques engagés dans la campagne précédant la votation du 29 juin ont été avertis. Ils bénéficieront cependant du réseau d'affichage politique temporaire mis en place par la Ville, précise le document.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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