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International

Les "espoirs déçus" du G20 pèsent sur le début de la COP26

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Les engagements sur lesquels les dirigeants du G20 se sont entendus dimanche à Rome en ont laissé beaucoup sur leur faim. (© KEYSTONE/EPA/ROBERTO MONALDO / LAPRESSE / POOL)

"Si Glasgow échoue, tout échoue". Au sortir d'un G20 qui a déçu jusqu'au patron de l'ONU concernant la lutte contre le changement climatique, l'hôte de la cruciale COP26 démarrée dimanche en Ecosse a lancé un avertissement solennel.

"Nous avons fait des progrès au G20 (...), mais ce n'est pas assez", a alerté le Premier ministre britannique Boris Johnson depuis Rome, où se tenait une réunion des 20 pays les plus riches de la planète.

Car si les pays du G20 n'arriveront pas les mains totalement vides à la conférence de Glasgow sur le climat, les engagements sur lesquels ils se sont entendus dimanche à Rome en ont laissé beaucoup sur leur faim.

"Je salue l'engagement renouvelé du G20 en faveur de solutions au niveau mondial, mais je quitte Rome avec des espoirs déçus - même s'ils ne sont pas enterrés", a déclaré sur Twitter le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Comme de nombreux dirigeant mondiaux, il se rendait ensuite en Ecosse pour la COP26, une réunion de deux semaines considérée comme cruciale pour l'avenir de l'humanité. Après une ouverture formelle dimanche, elle sera vraiment lancée lundi et mardi par un sommet.

Grands absents

Plus de 120 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus, dont l'Américain Joe Biden, le Français Emmanuel Macron, l'Indien Narendra Modi et même l'Australien Scott Morrison, ardent promoteur du charbon dont son pays est le premier exportateur mondial.

Mais il y aura aussi de grands absents, comme le Chinois Xi Jinping qui n'est pas sorti de son pays depuis le début de la pandémie de Covid-19. La Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre, vient de présenter de nouveaux objectifs de réduction considérés par beaucoup d'experts comme manquant d'ambition.

Vladimir Poutine, président de la Russie, autre grand pays pollueur, comme le Brésilien Jair Bolsonaro, accusé de favoriser une déforestation massive en Amazonie, seront aussi absents.

"Si le G20 était une répétition générale pour la COP26, alors les leaders mondiaux ont raté leur réplique", a regretté Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International. Et de promettre qu'à Glasgow, où de nombreux militants s'apprêtent à manifester, "nous exigerons les actions manquantes pour protéger de la crise climatique comme du Covid-19".

"Tout ce que nous avons vu (au G20), c'était des demi-mesures plus que des actions concrètes", a renchéri Friederike Röder, vice-présidente de Global Citizen.

"Nous devons avoir en tête que ce n'est que le début", a défendu le Premier ministre italien Mario Draghi, dont le pays présidait le G20 cette année, "nous allons pas à pas".

Joe Biden a affirmé qu'il y avait eu des "résultats tangibles", tout en se disant "déçu" que la Chine et la Russie ne se soient pas "montrées" au sommet.

La chancelière allemande sortante Angela Merkel a quant à elle estimé que la réunion du G20 constituait "un bon signal avant Glasgow".

Les décisions du G20 sur le climat étaient d'autant plus attendues que ce groupe, qui réunit les principales économies développées (UE, Etats-Unis) mais aussi de grands émergents comme la Chine, la Russie, l'Inde ou le Brésil, représente 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Glasgow sera "le dernier et le meilleur espoir" de parvenir à limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'Accord de Paris, a prévenu dimanche en ouvrant la conférence Alok Sharma, président de la COP26. Et les leaders mondiaux peuvent "faire le succès ou enterrer l'espoir de garder l'objectif de à +1,5°C à portée".

"L'humanité est face à des choix difficiles, mais clairs", a renchéri la responsable climat de l'ONU, Patricia Espinosa.

Terrain inconnu

Le communiqué final du G20 a bien réaffirmé les objectifs de Paris, tout en insistant sur le fait que "conserver (l'objectif de) 1,5°C à portée nécessitera des actions et des engagements significatifs et efficaces de tous les pays".

Or ce sont bien les engagements précis qui manquent, comme sur le charbon, grosse source de pollution carbone, sur lequel le G20 n'a pas donné d'objectifs nationaux. Beaucoup de pays, notamment émergents, restent très dépendants de cette source pour leur production électrique, a fortiori dans le contexte actuel de crise énergétique mondiale.

Pas de date précise non plus pour atteindre la neutralité carbone. Le G20 évoque seulement le "milieu du siècle". Un horizon moins précis que l'horizon de 2050 voulu notamment par la présidence italienne du G20.

Déception aussi sur un autre dossier brûlant de la COP, l'aide climatique aux pays pauvres. L'engagement des plus riches de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 ne sera pas tenu... avant 2023.

Pourtant, les effets de la crise climatique se font toujours plus sentir, sécheresses, canicules mortelles, méga-feux, inondations... Et les pauvres sont souvent en première ligne.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a ajouté dimanche une page au dossier, annonçant que les sept années de 2015 à 2021 seront probablement les plus chaudes jamais enregistrées, et prévenant que le climat mondial entrait en "terrain inconnu".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Hockey

Alina Müller et Boston battus dans la "finalissima"

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Alina Müller (à droite) et Boston ont été battus 3-0 par Minnesota dans le match décisif de la finale des play-off (© KEYSTONE/AP/Mary Schwalm)

Boston et Alina Müller ne sont pas parvenus à décrocher le premier titre de la Ligue professionnelle nord-américaine de hockey féminin.

L'équipe du Massachusetts s'est inclinée 3-0 à domicile face à Minnesota mercredi dans le cinquième match décisif de la finale de PWHL.

Alina Müller - qui avait marqué l'unique but du match 4 en prolongation - et ses coéquipières ont donc été blanchies pour la deuxième fois dans cette série. Elles avaient déjà perdu l'acte II dans leur arène de Lowell, à environ 50 kilomètres de Boston, sur le même score.

Alina Müller a réussi au total 7 buts et 12 assists en 32 matches disputés dans cette première saison de la PWHL. En play-off, l'attaquante zurichoise de 26 ans a réalisé trois points dont deux buts, tous deux inscrits en finale.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

14 militants hongkongais prodémocratie "coupables" de subversion

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Parmi les accusés figure l'ex-député Leung Kwok-hung (à gauche sur le cliché). (© KEYSTONE/AP/Kin Cheung)

Quatorze personnes ont été reconnues "coupables" de subversion jeudi à Hong Kong lors du plus important procès contre des militants prodémocratie depuis que Pékin y a instauré une loi de sécurité nationale. Le prononcé des peines est attendu plus tard dans l'année.

Cette loi promulguée à la mi-2020 a permis d'écraser toute dissidence à Hong Kong après d'importantes manifestations prodémocratie, parfois violentes, en 2019 dans ce territoire du sud de la Chine.

Les autorités hongkongaises ont inculpé 47 figures de proue de l'opposition, issues de l'ensemble du spectre politique, pour "conspiration à des fins de subversion", affirmant que leurs activités politiques visaient à faire tomber le gouvernement.

La justice s'est prononcée jeudi sur le cas des seize accusés qui, parmi les 47, avaient plaidé non coupables. Les ex-députés "Long Hair" Leung Kwok-hung et Ray Chan ainsi que l'ancienne journaliste Gwyneth Ho font partie des 14 accusés reconnus coupables de subversion. En revanche, le tribunal a déclaré non coupables deux anciens conseillers de district.

Réclusion à perpétuité encourue

Les militants condamnés avaient prévu de saper l'autorité du gouvernement et, "selon nous, cela aurait entraîné une crise constitutionnelle pour Hong Kong", ont écrit trois juges de la haute cour. Les trois magistrats avaient été triés sur le volet.

La plupart des accusés sont derrière les barreaux depuis 2021. Tous ont été inculpés en 2021 de "conspiration en vue de commettre des actes de subversion", des faits passibles de la réclusion à perpétuité. Ils sont poursuivis pour avoir organisé en 2010 une élection primaire officieuse destinée à sélectionner des candidats de l'opposition en vue des législatives.

Leur objectif était d'obtenir une majorité au sein de l'assemblée partiellement élue de la ville, afin d'opposer notamment leur veto aux budgets et de forcer potentiellement à la démission la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong alors en place, Carrie Lam, selon le parquet.

La défense a fait valoir que la loi fondamentale, qui sert de constitution à Hong Kong, prévoyait les mécanismes permettant ce projet et qu'il s'agissait donc "d'une question purement politique plutôt que d'une question juridique".

Pas de jury

Le procès s'est tenu sans jury, ce qui constitue une entorse à la tradition judiciaire de Hong Kong.

L'affaire a été suivie de près par la communauté internationale. Des diplomates des consulats français et italien et d'autres de l'Union européenne se sont rendus au tribunal jeudi.

Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux ont émis des critiques à l'encontre de Pékin, estimant qu'il réduisait les libertés promises lors de la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine en 1997.

L'arrestation des principaux accusés en janvier 2021, dont Leung Kwok-hung, le juriste Benny Tai et l'ex-députée pro-démocratie Claudia Mo, avait conduit les Etats-Unis à imposer des sanctions à six responsables chinois et hongkongais. Benny Tai et Claudia Mo ont décidé de plaider coupable.

Le consul général des Etats-Unis à Hong Kong Gregory May, a indiqué en mai que Washington allait "suivre de près les verdicts attendus et leurs condamnations".

Nouvelles arrestations

Cette semaine, la police de Hong Kong a annoncé avoir arrêté sept personnes en deux jours pour la publication sur le réseau social Facebook de "messages à caractère séditieux".

Ces arrestations sont les premières en lien avec une nouvelle loi sur la sécurité nationale entrée en vigueur en mars et qui prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu'à la perpétuité pour cinq catégories de crimes, dont la trahison, l'insurrection, l'espionnage, le sabotage et l'ingérence extérieure.

Ce texte a supprimé par ailleurs les possibilités de réduction de peine d'un tiers pour bonne conduite pour les personnes condamnées au titre de la sécurité nationale, ce qui a porté un coup aux 31 accusés prodémocratie qui avaient choisi de plaider coupable avec l'espoir d'une éventuelle libération anticipée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Premiers déplacés climatiques du Panama relogés sur le continent

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Une cinquantaine des 365 îles de l'archipel de la comarque indigène Guna Yala sont habitées. (© KEYSTONE/EPA/Bienvenido Velasco)

Une communauté indigène du Panama a officiellement reçu mercredi du gouvernement les logements sur le continent où elle va progressivement s'installer pour fuir son îlot menacé par la montée du niveau des mers. Ce sont les premiers déplacés climatiques au pays.

Lors d'une cérémonie, le président Laurentino Cortizo a inauguré le quartier Nuevo Carti, construit dans la région indigène de Guna Yala pour reloger les 1200 habitants de l'île Carti Sugdupu, située à environ 15 minutes en bateau des côtes.

D'une superficie de 41 m2, les maisons disposent de l'eau courante et de l'électricité et sont entourées d'un terrain de 300 m2.

Sur l'îlot surpeuplé de Carti Sugdupu, de la taille de cinq terrains de football, les habitants vivent dans des conditions très précaires, manquant d'eau potable et souvent sans électricité. Le sol des habitations est en terre battue, les murs et les toits en bois ou tôle.

"Pays développés" pointés

Et pour couronner le tout, la mer ne cesse de monter. Selon les scientifiques, le réchauffement climatique entraîne une élévation du niveau des mers, principalement en raison de la fonte des glaciers et des calottes glaciaires.

"La crise climatique que connaît le monde [...] nous a contraints, ici au Panama, à procéder à ce déménagement de l'île à ce lotissement d'environ 300 maisons", a déclaré M. Cortizo, en remettant les clés d'une maison à une famille.

Le président panaméen, qui achèvera son mandat le 1er juillet, a rendu les "pays développés" responsables de la "crise" climatique "que connaît le monde", en raison de la production de gaz à effet de serre.

"Nous devons nous conformer à l'accord de Paris, qu'ils ne respectent pas. C'est très important", a-t-il estimé, faisant état d'autres îles au Panama "dans une situation de vulnérabilité" similaire en raison de l'élévation du niveau de la mer.

Carti Sugdupu est l'une des 365 îles de l'archipel de la comarque indigène Guna Yala, dans le nord-ouest du Panama. Une cinquantaine d'entre elles, toutes situées entre 50 cm et un mètre au-dessus du niveau de la mer, sont habitées.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Mort de Maradona: le procès de son équipe médicale encore reporté

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Maradona est décédé d'une crise cardio-respiratoire le 25 novembre 2020, à l'âge de 60 ans, sur un lit médicalisé d'une résidence de Tigre, où il était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête (archives). (© KEYSTONE/AP/MARCOS BRINDICCI)

Le procès très attendu de huit professionnels de santé pour négligence potentielle ayant entraîné la mort de l'ancien footballeur Diego Maradona en 2020 a été reporté au 1er octobre par un tribunal argentin. Il devait commencer la semaine prochaine.

La légende argentine du football est décédée d'une crise cardio-respiratoire le 25 novembre 2020, à l'âge de 60 ans, seul, sur un lit médicalisé d'une résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, où il était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête.

En mars 2023, la justice argentine avait confirmé en appel le procès à venir de huit professionnels de santé, qui avaient été envoyés en 2022 devant la justice pour négligence potentielle ayant entraîné la mort de Maradona. Ces huit praticiens sont un neurochirurgien et médecin traitant, un médecin clinicien, une psychiatre, une psychologue, un chef infirmier et des infirmiers. Tous demeurent en liberté.

Les accusés avaient contesté soit leur renvoi en procès, soit le chef retenu, évoquant un homicide involontaire. Mais la justice, en appel, a maintenu la qualification d'"homicide avec dol éventuel", soit une infraction caractérisée lorsqu'une personne commet une négligence tout en sachant que celle-ci peut entraîner la mort. Elle est passible de 8 à 25 ans de prison.

Un mausolée

Mercredi, la chambre d'appel du tribunal de San Isidro, dans la province de Buenos Aires, a décidé de "suspendre l'audience prévue le 4 juin et de la reprogrammer le 1er octobre à partir de 09h30 locales". Il existe "une série de questions soulevées par les différentes parties qu'il reste encore à résoudre avant le début des audiences".

Dans la même résolution mercredi, le juge a décidé de ne pas accéder "pour le moment, au transfert de la dépouille" de Maradona, une sollicitude présentée il y a quelques semaines par ses filles et son ex-compagne Veronica Ojeda.

L'idée est de transférer les restes de l'ancien numéro 10, qui repose dans un cimetière privé à Bella Vista, en banlieue de Buenos Aires, vers le quartier central de Puerto Madero pour en faire un mausolée, où "le peuple argentin et les citoyens du monde puissent rendre hommage à celui qui fut la plus grande idole de l'Argentine".

Le juge a motivé sa décision temporaire d'"éventuelles mesures qui pourraient être requises" dans le cadre du procès.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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