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Économie

Ukraine: la BCE se donne plus de temps avant de relever ses taux

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La présidente de la BCE Christine Lagarde s'est dite "prête à toute mesure nécessaire" pour assurer la stabilité des prix, alors que la guerre en Ukraine bouscule ses plans de resserrement monétaire. (archives) (© KEYSTONE/EPA/JULIEN WARNAND)

La Banque centrale européenne a décidé jeudi d'accélérer le retrait progressif de ses rachats de dette tout en se laissant le temps d'agir sur les taux, alors que l'invasion de l'Ukraine par la Russie bouscule ses plans de resserrement monétaire.

Le programme de rachat de titres publics et privés, le "QE", arme principale de la banque centrale lancée durant les années d'inflation atone, va se terminer plus vite qu'annoncé initialement, alors que les prix flambent en zone euro.

Les achats nets mensuels de dette privée et publique s'élèveront à 40 milliards d'euros en avril, 30 milliards d'euros en mai et 20 milliards d'euros en juin, selon un communiqué.

Le Conseil des gouverneurs "conclura les achats nets (...) au troisième trimestre" si les perspectives d'inflation à moyen terme "ne s'affaiblissent pas", est-il ajouté.

Auparavant, la BCE voulait les faire redescendre à 20 milliards à partir d'octobre seulement et les laisser perdurer "aussi longtemps que nécessaire".

Comme prévu, l'institut a aussi acté la fin après le mois de mars du programme d'urgence de 1850 milliards d'euros d'achats de dette lancé en 2020 pour contrer la récession provoquée par la pandémie, le "PEPP".

De même, les taux directeurs ont campé à leur plus bas historique, notamment celui négatif de 0,50% taxant une partie des liquidités bancaires non distribuées en crédit à l'économie.

Mais la BCE n'affirme plus, contrairement à ce qu'elle a fait jusqu'ici, qu'un arrêt de ces achats de dette sera automatiquement suivi d'une hausse des taux directeurs, qui serait la première depuis 2011.

"Tout ajustement des taux d'intérêt directeurs de la BCE surviendra quelque temps après la fin des achats nets du Conseil des gouverneurs dans le cadre de l'APP (le programme d'achats d'actifs, ndlr) et sera progressif", est-il indiqué sans plus de précision temporelle.

Compte tenu du risque de stagflation et de l'incertitude élevée, cette décision "donne à la banque centrale un maximum de flexibilité et laisse ouverte l'option d'une hausse des taux avant la fin de l'année", analyse Carsten Brzeski, de la banque ING.

Rester flexible

Devant la presse à partir de 13H30 GMT, la présidente de l'institution Christine Lagarde devra trouver les mots pour expliquer que la BCE veut rester flexible, tout en réaffirmant sa volonté de lutter contre l'inflation, alors que les banques centrales américaine et britanniques se montrent beaucoup plus déterminées.

Les effets de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine devaient être au coeur des discussions du Conseil des gouverneurs.

Cette crise majeure bouscule la communication adoptée en février par la banque centrale.

Elle avait alors ouvert la voie à une "normalisation" de sa politique après deux ans de soutiens massifs à l'économie face à la pandémie de Covid-19. Les analystes misaient sur un possible relèvement, en fin d'année, des taux directeurs.

Mais la guerre aux portes de l'Europe et les sanctions prises par les Occidentaux contre la Russie vont rejaillir sur les économies de la zone euro.

Le risque de "stagflation", combinaison redoutée d'inflation et de stagnation économique, a "clairement augmenté", observe Carsten Brzeski, économiste à ING.

La hausse des prix avait déjà connu en février une accélération inquiétante au niveau record de 5,8% en zone euro.

"Prête à toute mesure"

Carburants attendus à 2,20 euros le litre, hausse des prix de l'alimentaire: l'inflation élevée est là et va peser sur l'activité, accentuée par les perturbations prolongées des chaînes d'approvisionnement et le recul de la confiance.

La BCE publiera jeudi de nouvelles projections macroéconomiques intégrant un premier calcul des effets présumés du conflit ukrainien.

A ce stade, la présidente Christine Lagarde s'est juste dite "prête à toute mesure nécessaire" pour assurer la stabilité des prix,des propos qu'elle pourrait préciser devant la presse.

Face à une inflation partie pour dépasser durablement la cible de 2% fixée par la BCE, les banquiers centraux de la zone euro ont déjà fait entendre leur différence ces derniers jours.

Certains ont prêché dernièrement la "prudence", à l'instar de l'Italien Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, alors que du côté de l'orthodoxe Bundesbank, son président Joachim Nagel a plaidé pour "garder un oeil" sur le calendrier de resserrement du crédit. Les décisions du jour indiquent que ce point de vue a été prévalant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La filiale de fonds d'UBS omniprésente dans les sociétés suisses

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Au 20 mai, UBS Fund Management détenait une part d'au moins 3% ou plus dans 119 des 221 sociétés cotées, selon le décompte réalisé par l'agence AWP. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

La filiale dédiée à la gestion de fonds d'UBS est devenue, après sa fusion avec son homologue de Credit Suisse, la plus grande actrice du marché actions helvétique. UBS détient ainsi une participation de plus de 3% dans une centaine de sociétés du marché élargi (SPI).

Dans la foulée de la fusion d'UBS Fund Management (Switzerland) et de Credit Suisse Funds, la banque aux trois clés a dévoilé à l'opérateur de la Bourse suisse SIX ses participations d'au moins 3%. Au 20 mai, UBS Fund Management détenait une part d'au moins 3% ou plus dans 119 des 221 sociétés cotées, selon le décompte réalisé par l'agence AWP.

La filiale pèse donc fortement sur le marché suisse et même davantage que le gestionnaire de fonds américain Blackrock, qui possède 3% ou plus des parts de 46 entreprises cotées sur SIX. Les autres acteurs clés sont la filiale de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), Swisscanto (17 sociétés), l'américain Capital Group (14), le bâlois J. Safra Sarasin Investmentfonds (13) et le norvégien Zentralbank Norges (8).

Parmi les actionnaires individuels se démarquent l'ancien président de Straumann, Rudolf Maag, (7, dont le fabricant d'implants dentaires bâlois et l'entreprise spécialisée dans la construction Implenia), Michael Pieper (5, dont le groupe Franke/Artemis) et Peter Spuhler (5, dont le fabricant de matériel roulant Stadler et le constructeur de machines textile Rieter).

Nombreux secteurs

La super-filiale d'UBS est aussi souvent la plus grande actionnaire des sociétés dont elle détient des parts. Elle est ainsi numéro une dans 28 entreprises tandis qu'elle a acquis plus de 10% de 14 autres. Elle est particulièrement présente chez le fournisseur de solutions de communication Ascom (18,6%) et le producteur d'aliments Orior (18,2%), mais aussi dans les sociétés immobilières PSP (14,9%) et Allreal (+14,1%) ainsi que le spécialiste du crédit à la consommation Cembra (14,0%). En moyenne, une participation atteint 6%.

UBS Fund Management est également représentée dans 18 des 20 sociétés de l'indice phare de la Bourse Suisse, le SMI, comme l'assureur Swiss Life (7,3%) et le logisticien Kühne+Nagel (3,2%). En revanche, sa participation n'est pas connue pour le géant du luxe Richemont et le géant pharmaceutique Roche.

La filiale est aussi présente au sein de l'actionnariat de sa maison-mère UBS à hauteur de 5,3%, en deuxième place derrière la banque aux trois clés elle-même. Selon des courtiers, c'est la première fois qu'elle détient plus de 3% d'UBS. Cette participation a récemment fait parler d'elle, car il est mal vu de "charger" le portefeuille de ses clients avec des titres de sa propre entreprise, soulignait récemment le portail Cash Insider.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Aucun licenciement chez Vetropack avant fin juin

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Une des revendications des employés de Vetropack a été entendue. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les premiers licenciements sont reportés d'un mois chez Vetropack à St-Prex (VD), de la fin mai à la fin juin. La tension reste toutefois de mise et la grève se poursuit, même si les employés ont partiellement repris le travail.

Révélée lundi par Le Temps, l'information a été confirmée à Keystone-ATS par Nicole Vassalli, responsable du secteur industrie chez Unia Vaud. Ce report était l'une des revendications des employés de la verrerie, qui demandent que les licenciements soient gelés jusqu'à la fin des négociations et la signature du plan social.

La direction a accepté ce compromis lors d'une rencontre lundi matin avec les représentants du personnel et les syndicats. De leur côté, les employés, en grève depuis vendredi, ont accepté de reprendre le travail sur deux des quatre lignes de production. Aucune bouteille ne sort toutefois encore de l'entreprise, a précisé Mme Vassalli.

Concernant l'autre revendication des salariés, à savoir l'entame de "vraies négociations" au sujet du plan social, la syndicaliste a indiqué qu'un calendrier a été fixé avec huit séances au cours des deux prochaines semaines.

La tension remonte

Alors qu'un certain "apaisement" semblait de mise, la tension est subitement remontée d'un cran dans l'après-midi à St-Prex. En cause, selon Mme Vassalli, la diffusion d'un communiqué de presse de Vetropack dans lequel la direction indique que si la grève devait perdurer, l'entreprise "pourrait être contrainte d'arrêter la production dans les prochains jours pour des raisons de sécurité."

Cette annonce a été prise comme "une menace" et "un manque de respect" par les ouvriers, a rapporté Mme Vassalli. La réunion, qui était en cours lundi après-midi avec la direction, a été arrêtée après la diffusion de ce communiqué. Une nouvelle rencontre est prévue mardi à 09h00.

Auparavant, à 08h00, les employés se réuniront pour déterminer la suite de leur action. "La situation est à nouveau très tendue", a reconnu Mme Vassalli.

Approvisionnement

Dans son communiqué, Vetropack rappelle qu'il ne peut plus livrer de marchandises depuis St-Prex en raison de la grève qui bloque l'entrepôt. L'entreprise dit chercher "des solutions" permettant de continuer à approvisionner les clients via d'autres usines. Ce transfert de capacités de production vers "des usines soeurs" est même déjà en cours, précise-t-elle.

Confirmée mi-mai, la fermeture de l'usine de St-Prex doit entraîner la suppression d'environ 180 postes. La semaine dernière, la direction a indiqué que la moitié des contrats de travail seront résiliés jusqu'au 31 août. Les autres postes seront supprimés progressivement jusqu'en 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le climat des affaires stagne en Allemagne

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Selon les analystes, l'Allemagne aurait passé le creux économique. (archive) (© KEYSTONE/AP/MICHAEL PROBST)

Le moral des entrepreneurs en Allemagne stagne en mai, après trois hausses consécutives, illustrant la laborieuse reprise de l'activité dans la première économie européenne.

Cet indicateur très suivi de la conjoncture économique, basé sur un questionnaire mensuel adressé à 9000 chefs d'entreprise, est resté inchangé à 89,3 points en mai, a annoncé lundi l'institut économique allemand IFO.

"L'économie allemande sort de la crise étape par étape", estime l'IFO dans son communiqué.

Bien qu'il ait stagné, le climat des affaires reste à un niveau nettement supérieur à celui du début d'année, quand les entreprises s'inquiétaient du recul des commandes.

"Dans l'ensemble, le creux économique est susceptible d'avoir été largement passé", commente Fritzi Köhler-Geib, économiste à la banque KFW.

Dans le détail, les entreprises sont moins satisfaites de leur situation commerciale actuelle, mais les attentes se sont améliorées. Celles-ci ont dépassé la barre des 90 points pour la première fois en un an.

Les secteurs de la fabrication, du commerce et de la construction se redressent, bien que le secteur des services ait été légèrement touché.

"La situation économique mondiale s'est stabilisée, les pressions inflationnistes s'atténuent progressivement et la Banque centrale européenne s'apprête à réduire les taux d'intérêt pour la première fois", souligne Elmar Völker, analyste chez LBBW.

Ces chiffres confortent l'optimisme de la banque fédérale allemande, qui a annoncé mercredi dernier ses prévisions de "légère" croissance du PIB allemand au deuxième trimestre, après le rebond plus fort qu'attendu de 0,2% enregistré lors du premier trimestre.

Toutefois, pas de "forte reprise" en vue après le creux de cet hiver, nuance Carsten Brzeski, économiste à la banque ING, pour qui les perspectives de croissance restent "modérées".

En cause, la hausse des prix du pétrole due aux conflits en cours au Moyen-Orient, qui pourrait peser sur l'industrie et les exportations, ainsi que le poids des faillites et des restructurations sur le marché du travail, selon lui.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Le secteur de l'assurance vie a le vent en poupe, selon une étude

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Le volume mondial des primes d'assurance vie devrait se monter à un total de 4000 milliards de dollars d'ici 2034, selon l'Institut Swiss Re. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Les produits d'assurance vie et de prévoyance redeviennent attractifs pour constituer un capital vieillesse en raison des taux d'intérêt plus élevés. Cela entraînera une rentabilité accrue pour les assureurs-vie, selon une étude de l'Institut Swiss Re.

Dans sa nouvelle étude publiée lundi, l'Institut Swiss Re prédit que les assurances-vie avec capitalisation généreront à l'échelle mondiale 1500 milliards de dollars supplémentaires au cours des dix prochaines années. C'est deux fois plus que les dix années précédentes.

La hausse des taux d'intérêt change la donne dans le secteur de l'assurance-vie, selon l'Institut Swiss Re. "Les produits d'assurance-vie et de prévoyance redeviennent attractifs pour constituer un capital vieillesse", explique Jérôme Jean Haegeli, économiste en chef du groupe Swiss Re.

Les consommateurs souscrivent par conséquent de plus en plus de produits d'assurance-vie générateurs de capital et garantissant une pension de retraite plus élevée. Cela devrait porter le volume mondial des primes à un total de 4000 milliards de dollars d'ici 2034. En revanche, pendant toute la période de taux d'intérêt bas, à savoir entre 2010 et 2019, les primes mondiales d'assurance-vie n'ont augmenté que de 300 milliards de dollars.

L'Institut Swiss Re estime que parmi les primes supplémentaires générées au cours de la prochaine décennie, environ 61% (900 milliards de dollars ou 823 milliards de francs) proviendront des pays industrialisés et 39% (578 milliards de dollars) des pays émergents. La Chine représente à elle seule 17% de toutes les primes supplémentaires, où le volume augmentera de 256 milliards de dollars entre 2025 et 2034.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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