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Économie

La BCE opte pour le statu quo après un nouveau record d'inflation

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L'inflation record enregistrée en janvier en zone euro place la BCE dans une posture délicate (archives). (© KEYSTONE/AP FILES/MICHAEL PROBST)

Au lendemain de l'annonce d'une inflation record en janvier, la Banque centrale européenne a reconduit (BCE) jeudi son dispositif. L'institut d'émission a laissé ses taux inchangés, dans une stratégie d'équilibriste que ses responsables vont s'efforcer de justifier.

Les espoirs de la BCE de voir baisser progressivement l'inflation à partir de janvier ont été déçus, avec l'annonce mercredi d'une poussée de 5,1% en janvier qui enfonce le précédent record de décembre (5,0%). Sous pression alors que les autres banques centrales ont décidé d'agir pour juguler l'inflation, la BCE continue de temporiser.

L'institution francfortoise a confirmé jeudi, à l'issue de la réunion du Conseil des gouverneurs, ses mesures adoptées en décembre qui signifiaient un premier pas vers la sortie du mode de crise, mais sans resserrement drastique de sa politique. Les achats d'actifs lancés pour faire face aux conséquences de la pandémie dans le cadre d'un dispositif d'urgence ("PEPP") et totalisant près de 1.630 milliards d'euros fin janvier, sur une enveloppe de 1.850 milliards, vont bien s'arrêter fin mars.

Le stock de dette acquise va lui être maintenu jusqu'en 2024, via un rachat des titres parvenant à échéance. Les banques, qui cèderont ces actifs à la BCE, prêteront à leur tour aux ménages et aux entreprises, soutenant ainsi l'économie. L'ancien programme de rachats de dette doit prendra le relais du PEPP au moins jusque fin 2022, mais sur un rythme moins élevé.

Les taux directeurs de l'institut restent à leur plus bas historique et il est toujours prévu que leur relèvement n'interviendra qu'après la fin des achats nets de dette. Cela exclurait d'emblée une hausse des taux durant l'année 2022, comme la présidente de l'institut, Christine Lagarde, l'a affirmé à plusieurs reprises.

La Banque d'Angleterre (BoE) a pour sa part annoncé jeudi une nouvelle hausse de son taux directeur de 25 points à 0,5% pour faire face à l'inflation au Royaume-Uni.

Division au conseil

Christine Lagarde commentera à partir de 13H30 GMT les décisions de l'institut ainsi que la teneur des débats du jour entre gardiens de l'euro. Leurs divisions, déjà perceptibles en décembre, pourraient s'être accentuées, les "colombes", partisans d'une politique monétaire expansive, restant majoritaires face aux "faucons", favorables à un cap plus resserré.

Leur prochaine réunion de mars, avec de nouvelles prévisions d'inflation à l'horizon 2024, pourrait être décisive. Ces dernières semaines, les craintes que le variant Omicron ne plombe durablement l'économie se sont apaisées alors que l'inflation élevée a mobilisé les esprits, avec le risque de voir les prix s'envoler davantage si les tensions entre Russie et Ukraine devaient déboucher sur une guerre.

La BCE, dont l'objectif d'inflation est de 2% maximum à moyen terme, reste convaincue que les prix vont finir par refluer. Elle juge par ailleurs limitée sa capacité d'agir sur une surchauffe des prix liée à la forte reprise économique mondiale post-confinement.

Celle-ci a entraîné un choc d'offre caractérisé par des hausses des coûts de production, elles-mêmes liées à des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement et, dans certains secteurs, des pénuries de matières premières et de composants.

Effets de second tour

"La politique monétaire ne peut pas faire baisser les prix du pétrole ou du gaz", avait souligné en décembre Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE. Affublée en Allemagne du sobriquet de "Madame Inflation", qui "appauvrit les épargnants et les retraités", Christine Lagarde défend son cap : "On ne peut pas agir dans l'immédiat. Si je remonte les taux d'intérêt, cela aura un effet d'ici 6 à 9 mois. Le temps que cela descende la chaîne des financements. Mais on freine la croissance", avait-elle expliqué mi-janvier.

La BCE devrait en revanche souligner jeudi sa vigilance vis-à-vis de ce qu'elle nomme les "effets de second tour" : si les tensions sur les prix durent plus longtemps que prévu, elles vont alimenter les revendications salariales pour compenser les pertes du pouvoir d'achat, conduisant à une spirale prix-salaires redoutée par-dessus-tout.

Les marchés parient déjà que la BCE sortira de son immobilisme dès cette année, en voyant une première hausse de son taux de dépôt, pour l'heure négatif de -0,50%, arriver en juillet, contre septembre auparavant, selon les tables de Bloomberg.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La croissance du PIB vaudois devrait baisser à 1,1% en 2026

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Dans le canton de Vaud, le secteur de la construction devrait connaître une forte croissance en 2025, suivie d'une croissance modérée en 2026 (image d'illustration). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Les perspectives de l'économie vaudoise se dégradent. La croissance du produit intérieur brut (PIB) du canton est attendue à 1,1% en 2026, alors qu'elle a progressé de 1,9% cette année. L'annonce de droits de douane de 39% par les Etats-Unis explique notamment ces prévisions à la baisse.

"Les droits de douane additionnels de 39% appliqués aux marchandises de nombreuses entreprises suisses font partie des plus élevés au monde. A ce niveau, leur compétitivité-prix est réduite par rapport à des concurrents installés dans d'autres pays moins taxés", fait remarquer mardi la commission Conjoncture vaudoise dans un communiqué. La baisse de 10% du cours du dollar par rapport au franc constitue par ailleurs un "obstacle supplémentaire".

La demande intérieure vaudoise demeure toutefois "robuste", se réjouit la commission. Le taux de chômage reste "peu élevé", à 4,5%, tandis que les taux d'intérêt sont bas.

Dans les prévisions par branche, le commerce de gros et de détail est attendu en "forte croissance" (plus de 2%) cette année et l'an prochain. Les services aux entreprises, les activités immobilières ainsi que les services publics et parapublics devraient connaître une croissance "modérée" entre 0,5 et 2% en 2025, ainsi qu'une "forte croissance" en 2026.

Horlogerie et machines en forte baisse

La construction devrait croître fortement en 2025 puis modérément en 2026, bien que la future suppression de la valeur locative pourrait changer la donne. Les services financiers devraient connaître une croissance modérée en 2025 puis une stagnation en 2026. L'hôtellerie-restauration devrait quant à elle stagner en 2025 puis baisser modérément en 2026.

Un "repli modéré" attend les transports et communications en 2025 et devrait être suivi par une "forte baisse" en 2026. La chimie-pharma, devrait constater une forte hausse en 2025, suivie d'un repli modéré en 2026. Enfin, l'industrie des machines et l'horlogerie devraient se situer en forte baisse en 2025 comme en 2026.

Compte tenu du degré d'incertitude élevé, notamment sur le plan géopolitique, l'endettement de certains pays ou encore l'évolution du cours du franc, ces prévisions sont toutefois à considérer avec prudence, souligne la commission.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La BC de Bâle-Campagne liquide sa filiale Radicant

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La BLKB a passé dans ses comptes un nouveau correctif de valeur de 105,5 millions de francs sur sa participation dans Radicant, désormais en liquidation. (archives) (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA)

La Banque cantonale de Bâle-Campagne (BLKB) a décidé de rendre la licence bancaire de sa filiale à problèmes Radicant et d'engager sa liquidation. Le bénéfice annuel de l'établissement rhénan en sera lourdement affecté, mais les dividendes maintenus.

"Après un examen approfondi des différentes options de vente, aucune solution permettant la poursuite des activités de Radicant n'a pu être trouvée", précise le président de la BLKB à titre intérimaire, Thomas Bauer, mardi dans un communiqué. Le conseil de banque avait décidé fin septembre de céder sa participation dans la banque numérique.

"Les dépôts des clients restent toutefois entièrement protégés et des solutions de remplacement sont actuellement à l'étude", ajoute Marco Primavesi, président de Radicant. Les collaborateurs seront également "soutenus tout au long du processus".

Le résultat annuel de la maison mère devrait être amputé de 60 millions de francs cette année, par rapport à l'an passé, tandis qu'une performance stable est attendue au niveau opérationnel. La banque prévoit toutefois de maintenir sa rétribution pour les actionnaires et le canton.

Départs groupés

Début juillet, la BLKB avait annoncé passer dans ses comptes un nouveau correctif de valeur de 105,5 millions de francs sur sa participation dans Radicant, fusionnée avec Numarics et qui ne parvenait pas à atteindre le seuil de rentabilité.

Une expertise indépendante, commandée par la banque, avait conclu à des lacunes et des manquements, notamment dans le cadre de la fusion avec Numarics.

Ces difficultés avaient coûté leurs postes aux directeur général de la BLKB, John Häfelfinger, et au président du conseil de banque, Thomas Schneider, dont les départs avaient été annoncés début juillet. Dans la foulée, Marco Primavesi avait annoncé renoncer ses fonctions au sein de l'organe de surveillance de Radicant dès la fin de l'année en cours.

L'ancien président de la Finma Thomas Bauer avait été désigné président de la BLKB par intérim fin août sur décision du conseil d'Etat du demi-canton, afin d'assurer un minimum de gouvernance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les salariés dans la restauration veulent sortir des bas salaires

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Les négociations pour une nouvelle convention collective dans l'hôtellerie-restauration reprennent ce mois (photo d'illustration). (© Keystone/URS FLUEELER)

Meilleurs salaires, améliorations dans l'équilibre entre vie privée et travail et mesures contre le harcèlement sexuel et moral: telles sont les revendications des salariés de l'hôtellerie-restauration en vue du renouvellement de la convention collective de travail.

La convention collective nationale de travail (CCNT) sera négociée ce mois. Elle règle les salaires de plus de 250'000 salariés de la restauration, de l’hôtellerie et de la livraison de repas.

Dans ce contexte, l’organisation Hotel & Gastro Union et les syndicats Unia et Syna ont présenté lundi leurs revendications. Objectif principal: sortir des bas salaires. Le salaire minimum le plus bas est d’environ 3700 francs. Le salaire médian des employés sans fonction de cadre est de 4335 francs.

Concrètement, les organisations des travailleurs demandent une compensation automatique du renchérissement sur les salaires minimums et une augmentation réelle des salaires effectifs. "L’objectif est que les salariés titulaires d’un CFC ou d’un diplôme équivalent gagnent au moins 5000 francs", souligne Véronique Polito, vice-présidente du syndicat Unia.

Rendre le métier attractif

Hotel & Gastro Union et les syndicats demandent aussi que les employeurs participent davantage à la formation continue. La convention permet déjà de financer un vaste éventail d'offres, mais aujourd’hui, les salariés contribuent à 90% au financement de ces coûts.

Les associations demandent en outre une réduction de la durée de travail hebdomadaire qui, selon le type d’établissement, est actuellement de 42, 43,5 ou 45 heures. Une meilleure planification des jours de congé, l'élargissement du congé maternité ou plus de flexibilité pour le retour au travail permettrait de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Des mesures de protection contre le harcèlement sexuel sont aussi exigées.

Les partenaires sociaux sont parvenus à un accord sur les salaires minimaux pour les années 2026 et 2027. Ils entendent négocier jusqu'à fin 2026. L'objectif est que la nouvelle CCNT puisse entrer en vigueur au 1er janvier 2028. L'actuelle convention date de 2017.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La boutique Shein à Paris a attiré "plus de 50'000 personnes"

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Le patron du BHV s'est félicité de la fréquentation de la boutique Shein. (archives) (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

La boutique Shein du grand magasin BHV à Paris, dont l'inauguration mercredi s'est faite en plein scandale autour de la plateforme asiatique, a accueilli "plus de 50'000 visiteurs", a annoncé dimanche Frédéric Merlin, patron de la société possédant le BHV.

L'ouverture du premier magasin pérenne de la plateforme au monde a suscité l'émoi en France après la vente en ligne sur la plateforme de Shein de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes, ainsi que d'armes de catégorie A.

Après avoir supprimé de son site tous les produits illicites, Shein échappe pour l'heure à une suspension en France, mais reste "sous surveillance rapprochée" du gouvernement et toujours sous le coup de procédures judiciaires.

Concernant la plateforme de vente en ligne, un nouveau point de situation est prévu la semaine prochaine à la demande du Premier ministre français Sébastien Lecornu, alors que le ministère de l'Intérieur a saisi vendredi le tribunal judiciaire de Paris pour "faire cesser les graves dommages à l'ordre public causés par les défaillances répétées de Shein".

Le patron du BHV s'est quant à lui félicité de la fréquentation de la boutique Shein, plateforme fondée en 2012 en Chine et désormais basée à Singapour, et régulièrement accusée de pollution environnementale et de conditions de travail indignes.

"En quelques jours, plus de 50'000 visiteurs sont venus découvrir la première capsule Shein au BHV", a déclaré dimanche Frédéric Merlin sur Instagram.

45 euros

Il a fait état d'"un panier moyen de 45 euros" pour les clients, et affirmé que "près de 15% d'entre eux ont poursuivi leurs achats dans les autres rayons" du grand magasin situé dans le centre de Paris, en face de l'hôtel de ville.

Le dirigeant a également dit vouloir "élargir la capsule avec une offre homme plus complète, un espace enfant, une gamme de robes plus large et des basiques plus accessibles pour répondre à tous les styles de vie".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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