Rejoignez-nous

Économie

La Fed et la BCE face au casse-tête de l'inflation et d'Omicron

Publié

,

le

Une hausse des taux en zone euro reste elle "très improbable" pour 2022 afin de ne pas mettre en péril la reprise sur le Vieux continent, même si l'inflation y est actuellement au plus haut depuis 30 ans (archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

L'année 2022 verra-t-elle les grandes banques centrales changer de cap après le soutien massif apporté pendant la pandémie? La Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) en débattent cette semaine.

Le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC) communiquera sur ses intentions mercredi, avant que la BCE n'emboîte le pas jeudi à l'issue du Conseil des gouverneurs.

Les deux instituts doivent finement calibrer leurs annonces: s'ils resserrent prématurément leur politique accommodante, ils risquent de paralyser la reprise. En attendant trop longtemps, ils auront plus de mal à dompter l'inflation, qui fait un retour marqué après une décennie de prix atones.

Les Etats-Unis sont sortis de récession mais l'emploi n'est pas encore revenu à ses niveaux d'avant la pandémie.

L'arrivée du variant Omicron fait redouter une nouvelle aggravation des problèmes logistiques, qui se sont apaisés ces dernières semaines à l'image de la décongestion progressive du port de Los Angeles en Californie.

Mais c'est l'augmentation des prix à la consommation aux États-Unis, à un rythme inédit en près de 40 ans pour le mois de novembre (6,8%), qui risque de peser lourd.

Transitoire qui dure

Les marchés tablent sur l'annonce d'une accélération de la réduction du programme d'achat d'actifs de la Fed.

Celle-ci avait déjà amorcé, le mois dernier, un net changement de rythme: de 120 milliards de dollars par mois, les achats doivent être réduits de 15 milliards chaque mois, jusqu'à être ramenés à zéro à la mi-juin 2022

"S'il fallait encore un argument pour convaincre la Réserve fédérale américaine de la nécessité d'une sortie plus rapide de la politique monétaire ultra-accommodante, il a été fourni par l'inflation" de novembre, analyse Elmar Völker de la banque LBBW.

Cette accélération ouvrirait la porte à une ou plusieurs hausses de taux d'intérêt dès 2022.

Mais des hausses de taux "plus rapides que prévu pourraient constituer une erreur de politique" et porter un coup à la croissance, prévient Kathy Bostjancic, économiste en chef d'Oxford economics.

Si la Fed laisse entrevoir des hausses de taux d'intérêt pour 2022, la pression sur la BCE augmentera. Les gardiens de l'euro se sont montrés réticents jusqu'ici à évoquer un calendrier de normalisation de leur politique monétaire.

Sur l'analyse de l'inflation, les deux institutions ne sont pas non plus sur la même longueur d'onde, Jerome Powell ayant récemment reconnu qu'on ne pouvait plus la qualifier de "transitoire".

Christine Lagarde s'est encore dite récemment "convaincue" que la poussée d'inflation est passagère et qu'elle diminuera en 2022, grâce notamment au reflux attendu des prix de l'énergie.

Les prix de la zone euro ont augmenté de 4.9% sur un an en novembre, au plus haut depuis 30 ans, et le refrain sur son caractère temporaire a de plus en plus de plomb dans l'aile.

BCE: pas de sortie impétueuse

Mais le variant Omicron vient jouer les trouble-fêtes et compliquer l'équation en remettant en question le tableau d'une sortie de crise prochaine.

Alors que les plus rigoristes, au Conseil des gouverneurs de la BCE, sont tentés par "une sortie un peu impétueuse de la politique monétaire accommodante", Omicron risque de les contraindre à "un peu d'humilité", prédit Ludovic Subran, chef économiste chez Allianz.

Les responsables de la BCE ont maintes fois répété que les achats d'actif du programme d'urgence contre la pandémie ("PEPP") s'arrêteraient comme prévu à partir du deuxième trimestre 2022.

Ces achats naviguent actuellement au rythme d'environ 80 milliards d'euros par mois, pour une enveloppe totale de 1.850 milliards.

Faudra-t-il, notamment face à l'inconnu Omicron, compenser la forte diminution des achats après le PEPP, et comment?

Une option serait de prolonger, en gonflant son enveloppe, l'ancien programme d'achats d'actifs, l'APP, qui tourne actuellement autour de 20 milliards d'euros par mois. Une telle annonce n'interviendrait que lors d'une prochaine réunion début février, selon les observateurs.

Une hausse des taux en zone euro reste elle "très improbable" pour 2022 afin de ne pas mettre en péril la reprise sur le Vieux continent, a martelé Mme Lagarde à plusieurs reprises.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Pour Economiesuisse, un gros désavantage compétitif a été supprimé

Publié

le

Les droits de douane américains de 39% ont affaibli la compétitivité des entreprises suisses outre-Atlantique, mis sous pression des emplois et menacé l'existence de certaines sociétés, affirme Economiesuisse. (© KEYSTONE/EPA/BONNIE CASH / POOL)

Economiesuisse a salué l'accord commercial entre la Suisse et les Etats-Unis. Pour la faîtière des entreprises helvétiques, il place la Confédération sur un pied d'égalité avec les Etats membres de l'UE et de l'AELE, supprimant un important désavantage compétitif.

Economiesuisse rappelle vendredi que les droits de douane de 39% ont non seulement fortement affaibli la compétitivité des entreprises suisses sur le marché américain, mais ont également mis sous pression des emplois et même menacé l'existence de certaines sociétés. "Cela dit, les droits de douane américains de 15% demeurent eux aussi une charge pour les entreprises exportatrices suisses", relève la faîtière.

Même avec le nouvel accord, les problèmes de la place économique suisse sont loin d'être tous résolus, poursuit le communiqué. En effet, au-delà des droits de douane américains, la conjoncture atone sur d'autres marchés clés et les tensions géopolitiques pèsent également sur l'économie suisse.

"La Suisse doit donc renforcer son attractivité afin de rester compétitive dans la concurrence internationale entre places économiques. L'économie suisse ne doit pas être freinée et alourdie par des lois et des ordonnances. Il faut en outre réduire rapidement et substantiellement les charges qui pèsent sur les entreprises et les travailleurs", conclut Economiesuisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

Les droits de douane américains passent de 39 à 15% pour la Suisse

Publié

le

Le Conseil fédéral a annoncé un nouvel accord dans le conflit douanier avec le président américain Donald Trump (archives). (© Keystone/FR596 AP/LUIS M. ALVAREZ)

Les droits de douane imposés à la Suisse par le président américain Donald Trump passeront de 39 à 15%. Le ministre de l'économie Guy Parmelin a décroché un accord après une visite éclair à Washington jeudi, a annoncé vendredi le Conseil fédéral.

"La Suisse et le Liechtenstein ont conclu avec les Etats-Unis une déclaration d'intention juridiquement non contraignante", a précisé le gouvernement.

La Suisse abaissera en même temps que les Etats-Unis ses droits de douane sur une palette de produits américains. Les entreprises suisses ont l’intention d’effectuer 200 milliards de dollars d’investissements directs aux Etats-Unis d’ici à la fin de 2028. Ces investissements recouvrent aussi des éléments qui renforcent la formation professionnelle.

"La Suisse n'a fait aucune concession qui limiterait sa capacité d'action ou sa neutralité", a annoncé le ministre de l'économie devant la presse.

Engagement constructif

Plus tôt dans l'après-midi, le Conseil fédéral avait annoncé avoir trouvé une solution sur le réseau social X. Il remercie le président américain Donald Trump "pour son engagement constructif".

Et de saluer la "bonne réunion" de jeudi entre le conseiller fédéral Guy Parmelin et le représentant de la Maison Blanche pour le commerce (USTR) Jamieson Greer. Ce dernier a confirmé sur la chaîne CNBC qu'un accord avait été trouvé.

Lundi soir, l'agence financière Bloomberg avait affirmé, citant des sources anonymes, que la Suisse était proche d'un accord ramenant les droits de douane à 15%, soit au même niveau de ceux appliqués aux principaux concurrents des entreprises suisses, soit de l'Union européenne, du Japon ou de la Corée du Sud.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Construction: 1500 ouvriers débraient et manifestent à Zurich

Publié

le

En début d'après-midi, les quelque 1500 ouvriers de la construction ont manifesté bruyamment dans les rues de la ville. Leur cortège s'est achevé devant le siège de la Société suisse des entrepreneurs de la construction (SSE). (© KEYSTONE/CLAUDIO THOMA)

Environ 1500 ouvriers de la construction ont débrayé vendredi à Zurich pour protester contre la péjoration de leurs conditions de travail. Ils ont manifesté en ville et devant le siège de la Société suisse des entrepreneurs de la construction (SSE).

Les premiers grévistes se sont rassemblés déjà en tout début de matinée au centre-ville. La plupart des chantiers sont restés figés vendredi en ville de Zurich, ont indiqué des représentants des syndicats Unia et Syna lors d'un point de presse. Des ouvriers venus de Suisse centrale et orientale ainsi que des Grisons ont même fait le déplacement pour se joindre au mouvement.

Conditions de travail péjorées

Ouvrier dans la construction est un très beau métier et ceux qui l'exercent en sont souvent très fiers, a déclaré Nico Lutz, négociateur en chef et membre de la direction d'Unia. Cependant, la pénurie de mains-d'oeuvre est grande, les chantiers se multiplient avec des effectifs de plus en plus limités et les employeurs rendent les conditions de travail de moins en moins attrayantes, déplore le syndicaliste.

Après le rassemblement, les discours et le repas de midi partagé en commun, les ouvriers de la construction ont défilé bruyamment en ville en début d'après-midi. Leur cortège s'est achevé devant le siège de la Société suisse des employeurs de la construction (SSE).

Des horaires adaptés à la vie de famille

Les ouvriers de la construction se mobilisent depuis plusieurs semaines dans toute la Suisse pour réclamer des améliorations dans le cadre des négociations sur la nouvelle convention nationale (CN) qui touche 80'000 personnes. Ils exigent notamment des horaires mieux adaptés à la vie de famille, le paiement de leur pause matinale notamment.

"En été, la plupart des ouvriers de la construction se rendent à leur travail quand leurs enfants dorment encore et en reviennent quand ces derniers doivent aller au lit", a souligné Nico Lutz.

Rapprochement sur le temps de trajet

La cinquième ronde de négociations entre les syndicats et la SSE s'est terminée sans succès à la fin octobre. Les nombreuses heures de travail et le non-paiement du temps de parcours jusqu'aux sites de chantier constituent les principaux points d'achoppement. Un rapprochement est en cours sur le second point, selon Nico Lutz. "Notre but est de trouver une solution", a-t-il dit.

Les négociations reprennent lundi. Si aucun accord n'intervient avant la fin de l'année, 2026 pourrait commencer sans aucune CN.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Début du chantier de la route de Crassier à Eysins, près de Nyon

Publié

le

Cette requalification de la route cantonale est au bénéfice d'un cofinancement fédéral octroyé dans le cadre du projet d'agglomération du Grand Genève de 3e génération (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le chantier de requalification de la route de Crassier à Eysins, près de Nyon, a symboliquement débuté vendredi. Ce projet d'envergure vise à transformer cet axe routier très emprunté pour sécuriser tous les types de mobilité et rendre les arrêts de bus accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les travaux devraient se terminer en automne 2027.

Les autorités du Canton de Vaud, de la commune d'Eysins et des représentants de Région de Nyon se sont réunis en matinée pour une cérémonie officielle de "premier coup de pioche", a indiqué l'Etat de Vaud dans un communiqué. Porté par le canton et la commune, et soutenu par des cofinancements de Région de Nyon et de la Confédération dans le cadre du projet d'agglomération du Grand Genève, ce chantier se monte à 10,3 millions de francs au total.

Il s’étend sur un kilomètre, entre les giratoires de Terre-Bonne et de Bellossiez, avec une répartition des responsabilités et des travaux entre le canton, pour la partie de la route hors localité et la commune d'Eysins, pour la partie située en localité.

Chaque jour, environ 13'000 véhicules empruntent cette portion de la route de Crassier. Le crédit cantonal porte sur les 500 mètres hors de la localité d'une chaussée qui s'est fortement dégradée avec cet important trafic.

Le projet intègre également des cheminements piétonniers incluant des prolongations de trottoirs et des traversées sécurisées, ainsi que des quais d'arrêts de bus adaptés aux personnes à mobilité réduite. Une voie dédiée aux transports publics sera également créée, en direction de Nyon.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Gémeaux

Votre esprit est vif, mais votre cœur est tendre. Vous savez écouter, rire, et relancer la joie. On vous suit, juste parce que ça fait du bien.

Les Sujets à la Une