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Macron et Le Pen reprennent leur duel à distance

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Emmanuel Macron et son adversaire Marine Le Pen retrouvent jeudi le terrain pour les 48 dernières heures de campagne. (archives) (© KEYSTONE/AP/Daniel Cole)

Les deux finalistes de l'élection présidentielle française, le sortant centriste libéral Emmanuel Macron et son adversaire d'extrême droite Marine Le Pen, retrouvent jeudi le terrain pour les 48 dernières heures de campagne, au lendemain de leur débat télévisé.

A trois jours du second tour, pour lequel le report des voix des électeurs de gauche est crucial, les deux rivaux ont choisi des déplacements dans des régions populaires, en réponse à la préoccupation numéro un des Français, le pouvoir d'achat.

Emmanuel Macron est attendu dans l'après-midi à la périphérie de Paris en Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de la métropole, qui a voté au premier tour pour le chef de file de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon à plus de 49 %, pour parler de la problématique des "logements insalubres et de la rénovation urbaine".

Marine Le Pen se rend pour sa part attendue dans les Hauts-de-France (Nord), où elle est arrivée en tête dans les cinq départements. Avec un arrêt à la mi-journée à Roye, elle tiendra dans la soirée son dernier meeting de campagne à Arras.

Dans cette réédition du duel de 2017, M. Macron est toujours crédité de 54 à 56,5% des intentions de vote contre 43,5 à 46%, bien loin des 66,1 % de son élection.

Si les retombées du débat télévisé de près de trois heures restent encore à déterminer, il a moins attiré qu'il y a cinq ans, avec environ 15,6 millions de téléspectateurs sur l'ensemble des chaînes, soit 900'000 de moins, selon les chiffres officiels publiés jeudi.

"Antagonisme irrémédiable"

Après une performance désastreuse en 2017, Marine Le Pen, qui était apparue agressive et mal préparée face à un jeune candidat alors inconnu, calme et maîtrisant ses dossiers, a cette fois mieux résisté, mais Emmanuel Macron a dominé les échanges, selon la plupart des commentateurs.

"Macron à l'attaque, Le Pen en défense", résume le quotidien populaire Le Parisien, tandis que pour Le Figaro "Macron domine, Le Pen tient le choc". Selon le journal de droite, "ce qui ressortait de cette conversation vigoureuse, parfois agressive, mais toujours intéressante, c'est un antagonisme irrémédiable".

Les deux candidats se sont affrontés sur le pouvoir d'achat, grevé par les répercussions de la guerre en Ukraine sur les prix de l'énergie et de l'alimentation, le sortant défendant le "bouclier" actuel et son projet de "chèque alimentaire", sa concurrente prônant une baisse de TVA.

Ils se sont aussi opposés sur l'âge de départ à la retraite, que M. Macron souhaite porter progressivement à 64 ou 65 ans tandis que Mme Le Pen veut rester "entre 60 et 62 ans".

Elle s'est employée à apparaître comme proche des préoccupations des gens face au chef de l'Etat taxé par ses détracteurs de "président des riches", dont elle a dénoncé le "bilan économique qui est très mauvais" et "un bilan social qui est encore pire".

Tout en assumant ses résultats, Emmanuel Macron lui a opposé de nombreux chiffres, dénonçant un programme n'ayant "ni queue ni tête".

Il a accusé la représentante de l'extrême droite de ne "vivre que de la peur et du ressentiment" et de vouloir pousser à "la guerre civile" avec son projet d'interdiction du voile islamique dans l'espace public.

Le ton est encore monté à l'évocation de l'invasion de l'Ukraine par le président russe Vladimir Poutine.

"Vous dépendez du pouvoir russe", a lancé M. Macron, en référence au prêt de 9 millions d'euros contracté en 2017 par le parti de Mme Le Pen auprès d'une banque considérée comme proche du Kremlin. Cette dernière a démenti, affirmant qu'aucune banque française ne lui avait accordé de prêt à l'époque et n'avoir "d'autre dépendance que de rembourser son prêt".

Elle a également rejeté les accusations de vouloir toujours faire sortir la France de l'Union européenne (UE).

"Arrogant" contre "inquiétante"

Ce débat ne semble pas dans l'immédiat avoir fait beaucoup bouger les lignes ou la perception des deux adversaires, selon un sondage réalisé par l'institut Elabe. Sur 671 téléspectateurs qui l'ont regardé, 50 % ont jugé M. Macron "arrogant", contre 16 % pour Mme Le Pen, considérée comme "inquiétante" par 50 %, contre 25 % pour le président sortant.

"Marine Le Pen a été nettement mieux que la dernière fois, elle défendait bien son programme mais par moments, elle n'était pas très à l'aise", a déclaré Odile, 87 ans, retraitée interviewée par l'AFP à Rennes (Ouest). "Elle me fait peur", a-t-elle ajouté, la qualifiant de "dangereuse".

Pour Elodie, une infirmière de 38 ans à Rennes, "Marine Le Pen s'est mieux maîtrisée qu'il y a cinq ans. Pour autant, elle ne donnait pas plus envie de voter pour elle" à cette électrice de Jean-Luc Mélenchon qui "préfère encore Macron que l'extrême droite" bien qu'elle n'ait relevé aucune amélioration du programme du président sortant.

En revanche, pour Guy, un retraité de 70 ans qui a suivi le débat en région parisienne avec d'autres partisans de Marine Le Pen, "aujourd'hui, elle est vraiment - comme elle disait - prête à gouverner".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

France: agriculteurs mécontents de la stratégie face à la DNC

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Plus de 200 bovins doivent être abattus en France après la découverte d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse. De quoi énerver les agriculteurs sur place (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Dans le sud de la France, un troupeau de vaches doit être abattu vendredi en raison d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Les agriculteurs se mobilisent depuis deux jours contre la stratégie du gouvernement pour contrer la maladie.

Faisant usage de gaz lacrymogène, les gendarmes ont pris jeudi en fin de soirée le contrôle de cette exploitation, située dans le village des Bordes-sur-Arize en Ariège, près de la frontière espagnole. Plusieurs centaines d'agriculteurs y étaient rassemblés depuis mercredi matin pour s'opposer à l'euthanasie des 207 bovins et bloquer l'accès aux services vétérinaires.

Parmi les manifestants figuraient notamment des membres de la Coordination rurale (deuxième syndicat agricole ndlr) et de la Confédération paysanne (troisième syndicat ndlr), qui critiquent depuis plusieurs jours la gestion de l'épizootie par les autorités.

Après la fièvre catarrhale ovine et alors que sévit toujours la grippe aviaire, la DNC est apparue en juin en France. Pour arrêter la maladie transmise via des insectes piqueurs mais qui n'atteint pas l'homme, les autorités ont imposé d'abattre toutes les bêtes d'un troupeau vivant ensemble dès qu'un cas était détecté.

Des "zones règlementées" doivent aussi être instaurées dans un rayon de 50 km autour du foyer avec des déplacements restreints et une vaccination des bêtes.

Protestations en hausse

Début décembre, la protestation a grandi après l'euthanasie très contestée de 83 vaches vaccinées contre la DNC dans une ferme du Doubs (est), où s'étaient là aussi mobilisés des manifestants, évacués avec des gaz lacrymogènes.

Les syndicats sont divisés. La Confédération paysanne et la Coordination rurale tentent de s'opposer aux euthanasies et plaident pour une vaccination préventive généralisée. La FNSEA (premier syndicat) en revanche soutient le protocole des autorités, redoutant qu'une vaccination large prive la France de son statut de pays "indemne" et donc de sa capacité d'export de bovins vivants pendant de longs mois.

Cette contestation se déroule dans un contexte de colère agricole alimentée par d'autres ressorts: un accord Union européenne-Mercosur sur le point d'être voté, une politique agricole commune (PAC) profondément remaniée... Une marche est prévue le 18 décembre à Bruxelles, où les organisateurs espèrent jusqu'à "10'000 manifestants", dont une bonne partie venue de France.

La première puissance agricole européenne souffre, doit importer toujours plus au point d'entrevoir un déficit commercial en 2025 pour la première fois depuis 50 ans. Ses fleurons, du blé aux vignes, traversent une crise inédite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Royaume-Uni: recul surprise du PIB en octobre, à -0,1%

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Le mois d'octobre a notamment été marqué par la reprise des activités du constructeur Jaguar Land Rover avec un impact non négligeable sur l'économie britannique (archives). (© KEYSTONE/EPA/ADAM VAUGHAN)

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a reculé de 0,1% en octobre, a annoncé vendredi l'Office national des statistiques (ONS), une baisse inattendue, les analystes interrogés par Bloomberg tablant sur une légère progression de 0,1%.

Ce recul fait suite à un repli identique en septembre et une croissance nulle en août.

Il accentue encore la pression sur le gouvernement travailliste, qui peine depuis son retour au pouvoir en juillet 2024 à tenir sa promesse de retour de la croissance.

"Nous sommes déterminés à défier les prévisions de croissance et à créer des emplois de qualité, afin que chacun puisse bénéficier d'une meilleure situation", a réagi un porte-parole du ministère des Finances dans un communiqué.

Le mois d'octobre a notamment été marqué par la reprise des activités du constructeur Jaguar Land Rover, qui avait été contraint de mettre en pause sa production en septembre en raison d'une cyberattaque, avec un impact non négligeable sur l'économie britannique.

Mais ce regain d'activité n'a pas suffi au Royaume-Uni pour retrouver la croissance en octobre, relève Lindsay James, analyste chez Quilter, qui impute le recul du PIB aux inquiétudes en amont de la présentation du budget britannique le 26 novembre.

"Les entreprises et les consommateurs s'attendaient à des hausses d'impôts, et les spéculations et fuites incessantes ont de nouveau freiné l'économie britannique, comme l'an dernier", estime-t-elle.

Le gouvernement a finalement annoncé des hausses d'impôts dans ce budget, mais qui ne prendront effet que progressivement au fil des ans, ce qui semble avoir rassuré les marchés.

"En pratique, l'économie britannique recule", souligne cependant Lindsay James, ce qui rend selon elle "de plus en plus probable" une nouvelle baisse du taux d'intérêt par la Banque d'Angleterre lors de sa prochaine réunion le 18 décembre.

L'institution monétaire doit cependant composer avec inflation qui reste élevée par rapport aux pays de la zone euro, à 3,6% en octobre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Sept blessés dans une attaque de drone ukrainien en Russie

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Des débris du drone ont provoqué un violent incendie dans un appartement, selon les autorités russes (archives). (© KEYSTONE/AP Russian Defense Ministry Press Service)

Sept personnes, parmi lesquelles un enfant, ont été blessées dans la nuit à la suite d'une attaque de drone ukrainien à Tver, à environ 180 km au nord-ouest de Moscou, ont indiqué vendredi les autorités locales.

"A Tver, on est en train de combattre les conséquences de la chute des débris d'un drone sur un immeuble résidentiel", a écrit sur le réseau social Telegram le gouverneur régional par intérim, Vitali Koroliov.

Selon lui, "six adultes et un enfant" ont été blessés dans l'attaque et une vingtaine d'habitants ont dû être évacués en raison des dommages infligés à l'immeuble. Selon l'agence officielle Tass, la chute des débris du drone a provoqué un violent incendie dans un appartement et les vitres de plusieurs autres ont été brisées.

L'Ukraine subit des bombardements russes quasi quotidiens depuis le début de l'assaut russe à grande échelle en février 2022. Kiev mène de son côté régulièrement des frappes de drones en Russie, en disant cibler les infrastructures militaires et énergétiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Corée du Sud: démission après une épreuve du bac jugée trop dure

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Le trafic aérien est interrompu pendant 35 minutes, le temps de l'examen de compréhension orale d'anglais du Suneung, pour éviter tout bruit intempestif (archives). (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

Des questions sur Kant, Hobbes ou la philosophie du temps: en Corée du Sud, une polémique soulevée par l'épreuve d'anglais du baccalauréat, jugée bien trop difficile, a conduit son responsable à démissionner. Seuls 3% des élèves ont obtenu les meilleures notes.

Obtenir de bons résultats au "Suneung" permet de s'assurer une place dans les meilleures universités du pays. C'est un moment d'intense tension pour les candidats et leur famille, tant cet examen définit l'avenir des jeunes Sud-Coréens.

Mais l'épreuve écrite d'anglais de cette édition 2025, organisée le 13 novembre dernier, s'est retrouvée au coeur d'une polémique. Seuls 3% des élèves ont obtenu les meilleures notes à cet examen de langue, soit le pire score depuis 2018 et l'introduction de la notation absolue dans cet examen qui sert à classer les étudiants.

Controverse

Les candidats avaient 70 minutes pour répondre à 45 questions. Plusieurs questions consistaient à compléter des textes à trou à partir de plusieurs propositions. Mais les énoncés se sont révélés difficiles: l'un d'entre eux, particulièrement critiqué, s'intéressait aux philosophies d'Emmanuel Kant et Thomas Hobbes concernant la loi. D'autres portaient sur la nature du temps ou encore sur la notion d'existence appliquée aux avatars de jeux vidéo.

De quoi susciter la controverse dans le pays qui considère le Suneung comme une véritable cause nationale, allant jusqu'à interrompre le trafic aérien pendant 35 minutes, le temps de l'examen de compréhension orale d'anglais, pour éviter tout bruit intempestif.

Face à la polémique, le chef de l'institut coréen pour les programmes scolaires et l'évaluation, Oh Seung-keol, a présenté sa démission mercredi, reconnaissant que "la section d'anglais de l'examen [...] n'était pas conforme aux principes" d'évaluation, selon un communiqué transmis à l'AFP. M. Oh a regretté d'"avoir provoqué l'inquiétude des candidats et de leurs parents et d'avoir semé la confusion" lors de l'examen.

Dans un autre communiqué, l'institution a dit avoir pris au sérieux "les critiques, selon lesquelles, l'examen [n'avait] pas satisfait au niveau de difficulté" qui convenait.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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