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Poutine dit Marioupol "libérée", Biden augmente son aide militaire

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Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez (à droite) et son homologue danoise Mette Frederiksen (à gauche) se sont rendus jeudi en Ukraine. (© KEYSTONE/EPA/MIGUEL GUTIERREZ)

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que les forces russes avaient "libéré" le port stratégique ukrainien de Marioupol, une affirmation jugée "contestable" par Joe Biden, qui a annoncé 800 millions de dollars d'aide militaire supplémentaire à Kiev.

La chute définitive de Marioupol, un grand port industriel sur la mer d'Azov devenu ville-martyre et champ de ruines après bientôt deux mois de pilonnage et de siège russes, constituerait une victoire importante pour Moscou, dont l'armée a accumulé les revers depuis le début de son invasion de l'Ukraine le 24 février.

Mais, malgré un nouvel appel à la reddition jeudi, les combattants ukrainiens encore retranchés dans l'immense complexe métallurgique Azovstal et ses kilomètres de galeries souterraines, refusent de déposer les armes.

Vladimir Poutine a dit avoir ordonné à ses troupes de ne pas lancer d'assaut, mais de bloquer la zone "de sorte que pas une mouche ne passe", au cours d'une réunion avec son ministre de la Défense Sergueï Choïgou montrée à la télévision russe.

Annonce contestée

Joe Biden a de son côté jugé "contestable" l'annonce de la prise de cette ville par l'armée russe. Vladimir Poutine "ne réussira jamais à dominer et occuper toute l'Ukraine", a-t-il ajouté.

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a réclamé jeudi, dans un tweet, l'instauration d'"un couloir humanitaire d'urgence" avec des "garanties" de sécurité pour évacuer les civils encore "présents en grand nombre" dans l'aciérie, selon lui.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirmait mercredi qu'il y avait encore un millier de civils, "femmes et enfants" et des "centaines de blessés" à cet endroit. Jeudi, le maire de Marioupol Vadim Boïtchenko a parlé de "300 à 1000 civils".

Le ministre russe Choïgou a quant à lui donné le nombre de 2000 combattants encore dans l'aciérie. Il n'a pas évoqué la présence de civils. Ces chiffres sont invérifiables de source indépendante.

Quelques évacuations

Les autorités locales redoutent que plus de 20'000 personnes ne soient mortes à Marioupol, qui comptait quelque 450'000 habitants avant la guerre, en raison des combats mais aussi de l'absence de nourriture, d'eau et d'électricité.

Depuis des jours déjà, les Russes contrôlent une grande partie de cette ville, où il reste selon eux quelque 250'000 habitants, ayant même emmené des journalistes occidentaux sur place.

Alors que les évacuations de civils ont été, tout au long du siège, rares et périlleuses à organiser, trois bus transportant des civils sont arrivés jeudi après-midi à Zaporijjia, à 200 km au nord-ouest de Marioupol.

"Dès le premier jour, nous étions au sous-sol (...) Il faisait froid. Nous priions Dieu. Je lui demandais de nous protéger", a raconté Valentina Grintchouk, 73 ans, ajoutant cependant que de jeunes militaires russes "pas agressifs" l'avaient régulièrement ravitaillée en eau et nourriture.

D'autres ont fait état des bombardements, d'un char qui tire, des tireurs embusqués sur les toits et d'une opération organisée devant les caméras de la télévision russe. "Cette évacuation était un show", a dit Anastasia, 19 ans.

Départs "au compte-gouttes"

"De nombreuses personnes vivant dans les territoires occupés par les Russes veulent partir, mais ils les en empêchent", a de son côté affirmé la vice-Première ministre ukrainienne Irina Verechtchouk, présente à Zaporijjia.

Les départs, étroitement contrôlés par les Russes, se font au compte-gouttes, selon le maire de Marioupol. La route est périlleuse avec beaucoup de points de contrôle à franchir dans cette région du sud-est de l'Ukraine où les combats continuent.

L'administration régionale a affirmé que la ville de Zaporijjia même avait subi jeudi deux frappes russes. Elle a dit dans la soirée que huit civils avaient été blessés dans l'une d'elles.

Tirs sur toute la ligne de front

Dans le reste du Donbass et du sud de l'Ukraine, les forces russes "poursuivent leurs tirs d'artillerie sur toute la ligne de front", selon Kiev. Avec notamment des combats dans la région d'Izioum, des "bombardements incessants" à Popasna et Roubijné, dans la région de Lougansk, et de nouvelles frappes sur Mykolaïv, sur la route d'Odessa, qui ont fait un mort et deux blessés, selon son gouverneur Vitaly Kim.

Plus au nord, deux civils ont été tués et deux blessés dans des bombardements sur la région de Kharkiv, a annoncé le gouverneur régional Oleg Sinegoubov sur sa chaîne Telegram.

Le ministère russe de la Défense a quant à lui annoncé une série de frappes aériennes des forces russes, notamment sur la zone de Mykolaïv, et que celles-ci avaient visé à l'artillerie près de 60 "centres de commandement" ukrainiens dans l'est et le sud.

Si les forces russes se sont retirées de la région de Kiev fin mars, à Borodianka, une des localités proches de la capitale qu'elles ont occupées, la police de Kiev a affirmé jeudi avoir déterré neuf nouveaux corps de civils "tués par les occupants russes", dont certaines avec "des traces de tortures".

Au total, "1020 corps de civils", ont été retrouvés par les autorités ukrainiennes et transportés dans des morgues pour examens, a déclaré jeudi à l'AFP la vice-Première ministre ukrainienne Olga Stefanichyna. Kiev dénonce avec les Occidentaux des "crimes de guerre" perpétrés par les Russes, une accusation formellement rejetée par la Russie.

Premier ministre espagnol

En visite dans la capitale ukrainienne avec son homologue danoise, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est dit "choqué de voir les horreurs et les atrocités de la guerre de Poutine dans les rues de Borodianka", après un passage dans cette localité. "Nous ne laisserons pas le peuple ukrainien seul", a-t-il ajouté.

Dans une autre localité au nord de Kiev, Mochtchoun, dévastée par les combats, ses habitants ne peuvent rentrer chez eux qu'après avoir signé une dérogation par laquelle ils acceptent le risque d'être tués ou blessés, en raison des mines et autres engins explosifs encore présents.

"J'utilise une corde avec un crochet", a expliqué à l'AFP Vadim Jerdetskiï, le propriétaire d'une boulangerie. "Il faut le jeter et le faire traîner par terre. Si rien n'explose, tu peux avancer de cinq mètres".

Une guerre longue

Si la bataille de Marioupol semble toucher à sa fin, celle qui a pour enjeu le contrôle de l'ensemble de la région du Donbass et une partie du sud de l'Ukraine s'annonce longue.

D'un côté, la prise de Marioupol, en permettant aux Russes de faire la jonction complète entre leurs forces dans le nord de ce bassin minier et celles en provenance de Crimée, pourrait dégager des effectifs afin de renforcer leurs positions sur la ligne de front plus au nord. De l'autre, les Ukrainiens ont obtenu ces derniers jours une aide militaire plus substantielle tant des Américains que de certains de leurs alliés.

Joe Biden a encore annoncé jeudi une nouvelle enveloppe de 800 millions de dollars comprenant "des armes d'artillerie lourde, des dizaines de (canons) Howitzer, 144'000 munitions ainsi que des drones", selon la Maison Blanche.

Pedro Sanchez a pour sa part annoncé de Kiev que Madrid allait livrer à l'Ukraine "200 tonnes" de matériel militaire, soit le double de l'aide fournie jusqu'ici dans ce domaine par l'Espagne.

Milliards pour la reconstruction

L'Ukraine va avoir besoin de "centaines de milliards de dollars" pour sa reconstruction, a d'ores et déjà averti le président Volodymyr Zelensky à l'intention des Occidentaux.

Le conflit a jeté sur les routes de l'exil plus de cinq millions d'Ukrainiens, selon l'ONU, et déplacé plus de 7,7 millions de personnes à l'intérieur de l'Ukraine, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

En guise de contre-sanctions, Moscou a interdit jeudi d'entrée sur son territoire 29 personnalités américaines, dont Mark Zuckerberg, le patron de Meta, et la vice-présidente Kamala Harris, ainsi que 61 personnalités et journalistes canadiens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Manchester City s'impose à Madrid, Arsenal toujours parfait

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Erling Haaland, buteur sur penalty, et Manchester City sont venus à bout du Real Madrid. (© KEYSTONE/EPA/Kiko Huesca)

Manchester City a remporté le choc de la 6e journée de Ligue des champions mercredi sur la pelouse du Real Madrid (2-1). La pression ne fait qu'augmenter autour de l'entraîneur merengue Xabi Alonso.

Privé de sa star française Kylian Mbappé, diminué par un doigt cassé et touché au genou gauche selon la presse espagnole, le Real n'a pas fait le poids face au City de Pep Guardiola. Les Anglais ont fêté un succès mérité à Bernabéu grâce à des buts de Nico O'Reilly et Erling Haaland.

Les Madrilènes ont pourtant ouvert le score, profitant du réveil de Rodrygo. En grande difficulté - il restait sur une série de 32 matches sans marquer - le Brésilien a fait mouche après un bon décalage de Jude Bellingham (28e).

55e but pour Haaland

Plus entreprenants, les Cityzens ont répliqué avant la mi-temps, O'Reilly profitant d'une rare bévue du portier belge Thibaut Courtois sur corner (36e) avant le 55e but en C1 (en 54 matches) de Haaland, la machine à marquer norvégienne (43e, penalty).

L'addition aurait pu être plus salée pour ce Real malade, qui avait déjà subi une véritable humiliation dimanche en championnat face au Celta Vigo (défaite 2-0). Courtois a multiplié les parades devant Haaland (45e+1), Rayan Cherki (52e) et Jérémy Doku (62e).

La crise guette donc à la Maison Blanche, devenue ultradépendante de Mbappé et dont l'entraîneur Xabi Alonso, arrivé cet été en provenance de Leverkusen, pourrait bien faire ses valises plus tôt que prévu. La presse espagnole risque de redoubler la pression entourant l'Espagnol après cette nouvelle performance décevante.

Six sur six pour Arsenal

Leader de la phase de ligue, Arsenal a poursuivi sa campagne parfaite deux semaines après sa victoire contre le Bayern Munich. Les Gunners ont fait tout juste pour s'imposer 3-0 sur le terrain du Club Bruges, leur sixième succès en six matches dans la compétition.

Les Belges n'ont rien pu faire face à deux éclairs de génie signés Noni Madueke (25e) et Gabriel Martinelli (56e). L'Anglais, qui s'est offert un doublé de la tête (47e), et le Brésilien ont marqué deux buts exceptionnels depuis l'extérieur de la surface.

Le Paris Saint-Germain, champion d'Europe en titre, n'a ramené qu'un point de son déplacement à Bilbao (0-0). Les Basques ont bien contenu les assauts du PSG, une nouvelle fois privé de son Ballon d'Or Ousmane Dembélé, et gardent l'espoir de terminer parmi les 24 premiers pour rallier la phase à élimination directe.

Dortmund freiné par Bodö

Les Parisiens figurent toujours dans le top 8, au contraire du Borussia Dortmund, qui a glissé au 10e rang après son match nul concédé face aux Norvégiens de Bodö/Glimt (2-2). Il s'agit d'une vraie contre-performance pour le gardien suisse Gregor Kobel et ses coéquipiers, qui ont mené deux fois au score grâce à un doublé insuffisant de Julian Brandt (18e/51e).

Dans les autres matches de la soirée, la Juventus a pris trois points importants en battant les Chypriotes de Paphos à Turin (2-0), tout comme Benfica, solide vainqueur de Naples à Lisbonne (2-0). Leverkusen et Newcastle ont de leur côté partagé l'enjeu en Allemagne (2-2).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Fed baisse ses taux, deux responsables voulaient un statu quo

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Pour la troisième fois d'affilée, la Fed a décidé de baisser ses taux d'intérêt. Une décision qui divise au sein de l'institution (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a abaissé mercredi ses taux d'intérêt pour la troisième fois d'affilée. Une décision largement attendue par les marchés financiers mais marquée par une division grandissante.

Les taux directeurs américains sont réduits d'un quart de point de pourcentage, pour être ramenés dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, annonce l'institution dans un communiqué.

Elle précise que trois des douze votants étaient contre: deux ne voulaient pas de baisse du tout et un voulait une détente plus forte, d'un demi-point.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Sarkozy sort son "Journal d'un prisonnier" et le dédicace à Paris

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L'ancien président français Nicolas Sarkozy a dédicacé son livre "Journal d'un prisonnier" mercredi à Paris. (© KEYSTONE/AP/Michel Euler)

Bain de foule et longue file d'attente: Nicolas Sarkozy a dédicacé mercredi dans une librairie parisienne son "Journal d'un prisonnier", qui raconte ses trois semaines de détention après sa condamnation dans le procès libyen, un livre publié le matin même chez Fayard.

L'ancien président de la République est arrivé vers 15h30 à la librairie Lamartine, dans le huppé XVIe arrondissement, prenant un rapide bain de foule avant d'entrer à l'intérieur de l'établissement, protégé par un important cordon policier, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nicolas, Nicolas !", ont scandé des admirateurs. "Ta place est en prison" ont a contrario crié deux militantes Femen, rapidement interpellées par la police, selon des images diffusées par plusieurs journalistes sur les réseaux sociaux.

L'ouvrage de 216 pages, édité par une maison d'édition contrôlée par l'homme d'affaires conservateur Vincent Bolloré, est paru exactement un mois après la remise en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre de l'ex-chef de l'Etat, qui avait été écroué le 21 octobre à la prison parisienne de la Santé.

"Si heureux de reprendre le chemin des routes de France pour aller à la rencontre de mes lecteurs", a écrit Nicolas Sarkozy la semaine dernière sur son compte X, ajoutant: "Cela me réjouit tant!" Le contenu du livre a été dévoilé dès le week-end dernier dans plusieurs médias et consulté par l'AFP.

Évoquant l'"enfer" carcéral, Nicolas Sarkozy raconte s'être agenouillé pour prier au premier jour de son incarcération, après sa condamnation le 25 septembre à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs.

"Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice", poursuit-il en se disant de nouveau "innocent" de toute infraction, et en décrivant ses discussions dominicales avec l'aumônier de la prison.

Bons et mauvais points

Nicolas Sarkozy distribue bons points et piques acerbes à des personnalités politiques. Il rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen après sa condamnation. À la chef de file des députés RN, qui lui demande s'il s'associerait à un éventuel "front républicain", il répond: "Non, et de surcroît je l'assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet."

Il salue la fidélité de Sébastien Chenu, ancien élu UMP devenu député RN, notant qu'"il était résolu à m'adresser un courrier de soutien chaque semaine".

A l'inverse, il égratigne sa propre famille politique, pointant le manque d'engagement public du président du parti LR Bruno Retailleau, qui l'"appela régulièrement, mais n'en fit publiquement pas davantage".

Emmanuel Macron n'est pas épargné, sa dissolution étant jugée comme un "caprice qui faisait autant de mal à la France qu'à son auteur". Il étrille encore l'ancienne candidate PS à l'Elysée Ségolène Royal, qui selon lui ne comprend pas toujours "le sens de ce qu'elle dit. Cela la sauve de la honte".

Sur le plan judiciaire, il livre une analyse critique inhabituelle de sa défense historique. "Mon amitié avec Thierry Herzog (son ancien conseil, NDLR) m'avait aveuglé sur la possibilité qui était la sienne d'embrasser un dossier qui avait pris une telle ampleur", écrit l'auteur, des propos très critiqués par des avocats pénalistes sur les réseaux sociaux.

"Affligées"

Nicolas Sarkozy a été condamné pour avoir laissé ses deux plus proches collaborateurs, Brice Hortefeux et Claude Guéant, démarcher en vue d'un financement de sa campagne présidentielle de 2007 un haut dignitaire libyen, Abdallah Senoussi, alors que celui-ci était sous le coup d'une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat du DC-10 (170 personnes tuées le 19 septembre 1989). En contrepartie, ils lui auraient laissé miroiter un examen de sa situation judiciaire.

Un passage du livre est d'ailleurs consacré à l'audition des proches de victimes de l'attentat du DC-10, parties civiles au procès libyen, qu'il qualifie de "moments les plus émouvants" tout en se disant "affecté par la violence de certains propos à (son) endroit".

Ces lignes ont provoqué l'indignation du collectif "Les Filles du DC-10". "Une fois encore, Nicolas Sarkozy inverse les rôles, faisant croire qu'il serait la véritable victime", a réagi dans un communiqué ce groupe de filles, mères et soeurs de morts dans l'attentat, "affligées". L'ancien chef de l'État sera jugé à nouveau dans ce dossier du 16 mars au 3 juin par la cour d'appel de Paris.

Tous les prévenus y comparaîtront libres, la cour d'appel ayant libéré mercredi sous contrôle judiciaire Alexandre Djouhri, dernier incarcéré dans ce dossier. Nicolas Sarkozy est par ailleurs définitivement condamné dans deux autres affaires, celle dite des écoutes de l'Elysée et Bygmalion.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Nouvelle levée du secret judiciaire dans l'affaire Epstein

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Le Congrès américain a récemment adopté un texte devant permettre la plus grande transparence dans l'affaire liée à Jeffrey Epstein (archives) (© KEYSTONE/EPA/LUKE JOHNSON)

Pour la troisième fois en quelques jours, un juge fédéral américain a ordonné mercredi la levée du secret sur des documents judiciaires relatifs à l'affaire du criminel sexuel Jeffrey Epstein. Cette dernière ne cesse d'empoisonner la vie politique du pays.

La décision du juge de New York Richard Berman concerne les détails de la procédure lancée contre le financier new-yorkais en juillet 2019, la plus grave le concernant, notamment pour des faits d'exploitation sexuelle de mineurs. Celle-ci n'était pas allée à son terme en raison du suicide de l'intéressé en prison, en août de la même année.

Mardi, un autre juge fédéral de New York avait demandé la levée du secret judiciaire, cette fois dans la procédure contre Ghislaine Maxwell, complice de Jeffrey Epstein. Même chose la semaine dernière de la part d'un juge de Floride, concernant les documents d'un premier procès Epstein en 2008.

Ces trois décisions de rendre public des témoignages recueillis par un grand jury, dont la confidentialité est normalement extrêmement protégée aux Etats-Unis, se basent sur l'adoption récente d'une loi destinée à assurer la plus grande transparence dans ce dossier.

Adopté par Trump et le Congrès

Ce texte fait obligation au ministère de la Justice de rendre publics d'ici le 19 décembre l'intégralité des documents non classifiés en sa possession sur le financier new-yorkais, Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de vingt ans de prison, et toutes les personnes impliquées dans les procédures judiciaires.

Ce texte a été adopté par le Congrès et promulgué par le président Donald Trump, qui au départ s'y opposait vigoureusement. Rien ne dit toutefois que ces nouveaux documents contiendront de nouvelles révélations. Et si le délai a été fixé au 19 décembre, on ignore encore quand exactement, et de quelle façon le ministère de la Justice va rendre tous ces documents publics.

La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant un autre procès pour crimes sexuels, a alimenté d'innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour étouffer un scandale éclaboussant des personnalités de premier plan.

Donald Trump, qui pendant des mois a promis à sa base des révélations fracassantes sur ce dossier, a déçu ses partisans en les sommant de tourner la page, qualifiant désormais l'affaire de "canular" instrumentalisé par ses adversaires démocrates.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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