Rejoignez-nous

International

Bataille à Marioupol, Biden accuse Poutine de "génocide"

Publié

,

le

Joe Biden a accusé pour la première fois Vladimir Poutine de "génocide" (archives). (© KEYSTONE/EPA/STEVE POPE)

Les forces russes intensifient leur offensive pour faire tomber Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine. Au moins 20'000 personnes ont déjà été tuées selon Kiev. A Washington Joe Biden a pour la première fois accusé Vladimir Poutine de "génocide".

Mercredi matin, Moscou a annoncé la reddition de plus d'un millier de soldats ukrainiens dans la très stratégique ville portuaire que ses forces assiègent et bombardent depuis plus de 40 jours, et encerclent depuis plus d'un mois.

Quelque "1026 militaires ukrainiens de la 36e brigade marine ont volontairement déposé les armes et se sont rendus" dans la zone de l'usine métallurgique Ilitch. Cent-cinquante étaient blessés et ont été pris en charge à l'hôpital de Marioupol, a indiqué le ministère de la Défense russe.

Dans la nuit de mardi à mercredi, un reportage de la télévision publique russe annonçant la reddition a montré des hommes en tenue de camouflage transportant des blessés sur des brancards.

Milliers de morts

La prise de la ville serait une victoire importante pour les Russes, car elle leur permettrait de consolider leurs gains territoriaux côtiers le long de la mer d'Azov en reliant la région du Donbass, en partie contrôlée par leurs partisans, à la Crimée que Moscou a annexée en 2014.

Entre 20 et 22'000 personnes sont mortes dans la ville, a déclaré mardi sur CNN Pavlo Kirilenko, gouverneur ukrainien de la région de Donetsk. Il a toutefois admis qu'il était "difficile d'évoquer un nombre de victimes", la ville étant coupée du reste du monde par les forces russes.

Sa chute semble inévitable à certains experts militaires, mais après plus de six semaines de combats, des forces ukrainiennes s'accrochent et résistent toujours aux Russes. Les combats se concentrent désormais dans la gigantesque zone industrielle de la ville.

Port visé

Mercredi, l'armée de terre ukrainienne a indiqué sur Telegram que les bombardements aériens russes sur la ville se poursuivaient, visant notamment le port et le vaste complexe métallurgique Azovstal.

Ce labyrinthe transformé en bastion par les forces ukrainiennes de Marioupol, qui se retranchent dans ses kilomètres de souterrains, promet une bataille acharnée pour le contrôle total de la ville.

Sur le terrain, des journalistes de l'AFP embarqués avec les forces russes à Marioupol y ont vu les ruines calcinés de cette ville que les Ukrainiens disent "détruite à 90%". Depuis le début de la semaine circulent des rumeurs, jusqu'ici non confirmées, d'emploi d'armes chimiques par les forces russes à Marioupol.

Selon le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, "les forces russes pourraient utiliser différents agents anti-émeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés avec des agents chimiques" face aux "combattants et civils ukrainiens" à Marioupol.

Bombardements dans l'est

Les bombardements se poursuivent par ailleurs dans l'est du pays, où Kiev a appelé les civils à fuir au plus vite dans la crainte d'une grande offensive russe imminente pour le contrôle total du Donbass, que forces ukrainiennes et séparatistes pro russes se partagent depuis 2014.

Mais l'Ukraine n'ouvrira aucun couloir humanitaire mercredi car les Russes "ont bloqué des bus dans la région de Zaporijjia (sud)" et "violent le cessez-le-feu" dans la région de Lougansk, ce qui rend la situation "dangereuse", a annoncé mercredi matin une responsable du gouvernement.

Des analystes estiment que le présiden russe Vladimir Poutine, embourbé face à la résistance acharnée des Ukrainiens, veut obtenir une victoire dans cette région avant le défilé militaire du 9 mai marquant sur la Place Rouge la victoire soviétique sur les nazis en 1945.

"Génocide"

A Washington, Joe Biden a pour la première fois accusé Vladimir Poutine de "génocide" en Ukraine. Depuis le début du conflit, ce mot avait été jusque-là été employé plusieurs fois par le chef d'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky mais jamais par l'administration américaine.

"Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d'effacer l'idée même de pouvoir être un Ukrainien", a développé le président américain lors d'un déplacement dans l'Iowa. Si "les avocats, au niveau international", trancheront sur la qualification de génocide, "pour moi, cela y ressemble bien", a-t-il ajouté.

Joe Biden avait par le passé qualifié M. Poutine de "criminel de guerre", notamment après la découverte fin mars à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, des corps de centaines de d'Ukrainiens. Selon Kiev, ce sont des civils "massacrés" par les Russes qui venaient de se retirer de la ville.

Mardi, Vladimir Poutine, dont le pays nie toute exaction en Ukraine, a qualifié mardi de "fake" (fausses) les accusations liées à Boutcha. Tout autour de Kiev, les autorités ukrainiennes disent continuer de trouver des cadavres chaque jour.

Aucun bilan récent des victimes civiles du conflit n'est disponible mais il dépasse probablement la dizaine de milliers de morts. Sur le plan militaire, le Kremlin a récemment admis des "pertes importantes", mais sans les quantifier. Fin mars, Moscou avait reconnu la mort de 1351 soldats pour 3825 blessés, premiers chiffres depuis plus de trois semaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

L'interdiction des transgenres dans l'armée américaine suspendue

Publié

le

Le nombre de personnes transgenres dans l'armée américaine serait de 15'000 sur environ deux millions de militaires, d'après les estimations (archives). (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

Une juge fédérale américaine a suspendu mardi l'interdiction ordonnée par le gouvernement américain des transgenres dans l'armée. Elle a invoqué le principe d'égalité.

Citant la déclaration d'indépendance des Etats-Unis selon laquelle "tous les êtres humains sont créés égaux", la juge fédérale de Washington a suspendu à partir du 21 mars un décret du président américain Donald Trump excluant les transgenres des forces armées.

"Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l'idéologie transgenre", avait-il déclaré le 27 janvier en Floride, avant de préciser, dans l'avion du retour vers Washington, avoir signé un décret en ce sens.

"Exprimer une fausse 'identité de genre', divergente du sexe d'un individu ne peut satisfaire aux normes rigoureuses nécessaires au service militaire", peut-on notamment lire dans le décret. Un groupe de personnes transgenres, militaires ou souhaitant le devenir avaient alors contesté ce décret en justice.

15'000 transgenres dans l'armée

Le gouvernement américain pourrait avoir "défini une politique établissant un équilibre entre la nécessité pour le pays d'une armée préparée et le droit des Américains à l'égalité de protection devant la loi", écrit la juge.

Mais le décret contesté "n'est pas cette politique", estime-t-elle, lui reprochant d'être "empreint d'hostilité" envers les personnes transgenres, sans justification légale ou rationnelle à leur exclusion des forces armées.

En vertu de ce décret, le ministère américain de la défense a indiqué en février son intention non seulement d'arrêter le recrutement des transgenres dans les forces armées, mais aussi d'en expulser ceux qui en font déjà partie, sauf dérogation spéciale.

Le nombre de personnes transgenres dans l'armée américaine serait de 15'000 sur environ deux millions de militaires, d'après les estimations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Le reste des archives sur l'assassinat de Kennedy rendu public

Publié

le

Jusqu'ici, une grande partie des documents déjà rendus publics sur l'assassinat de JFK contenaient des éléments purement factuels, notamment des dizaines de rapports d'agents du FBI ayant suivi des pistes qui n'ont mené nulle part (archives). (© KEYSTONE/AP/Jon Elswick)

Le reste des archives du gouvernement américain sur l'assassinat du président américain John F. Kennedy en 1963 a été publié mardi. Cet événement, qui a bouleversé les Etats-Unis et le monde, a donné lieu à de nombreuses théories et spéculations.

La décision de les rendre publiques fait suite à un décret signé par l'actuel président américain Donald Trump en janvier, ordonnant la divulgation du reste des archives sur les assassinats de JFK, ainsi que de son frère Robert F. Kennedy et du chef des droits civiques Martin Luther King.

"Tous les documents non publiés pour des raisons de classification" sur l'assassinat du président Kennedy sont "rendus publics", ont annoncé les archives nationales des Etats-Unis dans un communiqué.

Des millions de pages de documents relatifs à cet événement majeur de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique ont déjà été publiés au cours des dernières décennies. Des milliers d'autres avaient été interdits de publication par la CIA et le FBI, invoquant des raisons de sécurité nationale.

La commission Warren, qui a enquêté sur l'assassinat du président démocrate charismatique alors âgé de 46 ans, a conclu qu'il avait été perpétré par un ancien tireur d'élite des Marines, Lee Harvey Oswald, agissant seul.

Pas de révélations à attendre

Mais cette conclusion officielle n'a guère fait taire les spéculations selon lesquelles un complot plus sinistre serait à l'origine de l'assassinat du président Kennedy à Dallas, au Texas. Et la lenteur de la publication par l'Etat des dossiers concernant l'affaire a alimenté les diverses théories du complot.

Plusieurs experts estiment peu probable que les documents encore en possession des archives contiennent des révélations fracassantes ou mettent un terme aux théories conspirationnistes omniprésentes autour de l'assassinat du 35e président des Etats-Unis.

Lee Harvey Oswald a été abattu par le propriétaire d'un club de strip-tease, Jack Ruby, le 24 novembre 1963, deux jours après l'assassinat de Kennedy, alors qu'il était transféré vers une prison.

Jusqu'ici, une grande partie des documents déjà rendus publics contenaient des éléments purement factuels, notamment des dizaines de rapports d'agents du FBI ayant suivi des pistes qui n'ont mené nulle part.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Ukraine: frappes russes sur des infrastructures civiles

Publié

le

Des infrastructures civiles à Kiev ont notamment été touchées par les frappes russes (archives). (© KEYSTONE/EPA/STATE EMERGENCY SERVICE OF UKRAINE HANDOUT)

La Russie menait mardi soir des bombardements aériens contre des "infrastructures civiles" en Ukraine, a écrit le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram. Un hôpital a notamment été touché à Soumy par une frappe directe de drone Shahed.

"Il y a malheureusement des frappes et précisément contre des infrastructures civiles", a écrit le président ukrainien. M. Zelensky n'a toutefois mentionné aucune attaque directe contre des infrastructures énergétiques, objet de la trêve de 30 jours accordée entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine mardi.

"Ce sont précisément ces attaques nocturnes de la Russie qui détruisent notre énergie, nos infrastructures et la vie normale des Ukrainiens. Et le fait que cette nuit n'ait pas été une exception montre que nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour le bien de la paix", a poursuivi M. Zelensky.

"Poutine a, en réalité, refusé aujourd'hui la proposition d'un cessez-le-feu complet, a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

L'ATP et la WTA attaquées en justice par des joueurs

Publié

le

Novak Djokovic et d'autres athlètes de l'ATP et la WTA attaquent les organisations (© KEYSTONE/EPA/NOUSHAD THEKKAYIL)

Une vingtaine de joueurs de tennis et un syndicat professionnel ont intenté mardi une série d'actions en justice visant plusieurs instances de gouvernance du sport, dont l'ATP et la WTA.

Elles sont accusées de promouvoir un "système corrompu, illégal et abusif".

Cofondée par l'ex-no 1 mondial Novak Djokovic et le Canadien Vasek Pospisil, l'Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA) et la vingtaine de joueurs en question "ont initié une série d'actions en justice aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans l'Union européenne contre les instances de gouvernance du sport", a fait savoir le syndicat dans un communiqué de presse.

L'ATP et la WTA, qui régissent respectivement les circuits masculin et féminin, ainsi que la Fédération internationale de tennis (ITF) et l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) sont visées par ces actions.

Pour le directeur exécutif de la PTPA Ahmad Nassar, "le tennis est cassé. Les joueurs sont piégés dans un système injuste qui exploite leur talent, supprime leurs revenus et met en danger leur santé et leur sécurité. Nous avons épuisé toutes les options pour réformer par le dialogue", assène-t-il.

L'Australien Nick Kyrgios, la Française Varvara Gracheva ou l'Américain Reilly Opelka se sont associés à la procédure intentée par la PTPA aux Etats-Unis, le Français Corentin Moutet et le Japonais Taro Daniel se joignant pour leur part à l'action initiée au Royaume-Uni.

Dans le détail, les plaignants dénoncent "un calendrier insoutenable", avec des tournois programmées onze mois sur douze, et un "mépris envers les joueurs", contraints de "subir des matches qui s'achèvent à 3h du matin".

Ces derniers doivent "jouer avec des balles différentes d'une semaine à l'autre", ce qui conduit à des blessures chroniques "au poignet, au coude et à l'épaule", déplorent-ils. En outre, "les joueurs sont soumis (...) à des contrôles antidopage aléatoires au beau milieu de la nuit et à des interrogatoires" sans avocat pour les défendre, accusent les plaignants.

Alors que certains joueurs ont dénoncé l'indulgence de l'Itia dans les affaires de dopage visant Jannik Sinner et Iga Swiatek, l'instance est accusée d'avoir "suspendu des joueurs sur la base de preuves légères ou fabriquées de toutes pièces".

Les plaignants reprochent enfin aux instances de gouvernance "d'exploiter financièrement les joueurs", bien que les mieux classés d'entre eux amassent des millions d'euros chaque année.

Citée dans le communiqué, la Roumaine Sorana Cirstea (101e au classement WTA) juge que "les conditions actuelles - calendrier exigeant, incertitude financière, soutien inapproprié - sont insoutenables. Les joueurs actuels et les prochaines générations méritent mieux. Nous n'abandonnerons pas avant qu'un réel changement advienne!", conclut-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X