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International

Washington réunit ses alliés pour armer l'Ukraine

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Le secrétaire américain à la défense Lloyd Austin (à gauche) s'est exprimé en présence de son homologue ukrainien Oleksii Reznikov (à droite). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

Les Etats-Unis sont prêts à "remuer ciel et terre" pour faire gagner l'Ukraine contre la Russie, a affirmé mardi le chef du Pentagone lors d'une réunion avec ses alliés en Allemagne. De son côté, Moscou semble résolu à utiliser l'arme de ses livraisons de gaz.

Mardi soir, les autorités polonaise et bulgare ont indiqué avoir été avertis par le groupe gazier russe Gazprom de son intention d'interrompre dès le lendemain ses livraisons de gaz à ces deux pays, malgré les contrats les liant. Ces deux membres de l'Otan et de l'UE se disent toutefois préparés à obtenir le gaz manquant par d'autres sources.

"L'Ukraine croit clairement qu'elle peut gagner et c'est aussi le cas de tout le monde ici", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin à l'ouverture d'une rencontre avec une quarantaine de pays sur la base aérienne américaine de Ramstein (Allemagne), organisée afin d'accélérer les livraisons d'équipements militaires que l'Ukraine réclame pour repousser l'invasion russe. "Nous allons continuer à remuer ciel et terre pour pouvoir les satisfaire", a ajouté le ministre.

Les Ukrainiens font face à des bombardements incessants et à une lente progression de l'armée russe dans le Donbass (est), que des séparatistes prorusses contrôlent déjà en partie depuis 2014, et dans le sud.

S'exprimant sur Facebook, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que "l'armée ukrainienne aura de quoi se battre (...) Nous sommes entrés dans une nouvelle phase, à laquelle personne n'aurait pensé il y a deux mois. Le transfert aux forces armées ukrainiennes d'armes de l'Otan, aux standards de l'Otan. C'est en cours".

Livraison d'armes

Après avoir initialement rechigné à fournir des armes offensives à l'Ukraine, les Etats-Unis, comme la Grande-Bretagne, la France et la République tchèque ont sauté le pas. Même l'Allemagne, particulièrement réticente, a annoncé mardi qu'elle allait autoriser la livraison de chars de type "Guepard". Les Pays-Bas fourniront pour leur part des obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2000 à Kiev, a confirmé le gouvernement hollandais.

Selon Mike Jacobson, un spécialiste civil de l'artillerie, les Occidentaux veulent permettre aux Ukrainiens de répliquer aux bombardements russes de longue portée, qui visent à faire reculer le gros des forces ukrainiennes pour ensuite envoyer chars et soldats occuper le terrain.

Plus largement, "nous voulons voir la Russie tellement affaiblie qu'elle ne pourra plus faire le genre de choses qu'elle a faites en envahissant l'Ukraine", a affirmé lundi M. Austin.

Frappes russes

En attendant l'acheminement de ces armes, sur le front du Donbass, la situation est compliquée et "sur le plan du moral, ce n'est pas rose du tout", a dit à l'AFP Iryna Rybakova, officier de presse de la 93e brigade ukrainienne. Selon un conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, les forces russes bombardent ponts et voies ferrées pour ralentir les livraisons d'armes occidentales.

L'armée russe a affirmé avoir mené mardi des frappes de missiles de haute précision contre 32 cibles militaires ukrainiennes, dont 20 zones de concentrations de troupes et d'équipements, et quatre dépôts de munitions près des localités de Slaviansk et Droujkovka dans la région de Donetsk.

Dans les régions du Donbass comme dans le sud, "l'ennemi effectue des frappes sur les positions de nos troupes sur toute la longueur de la ligne de front avec mortiers, artillerie et lance-roquettes multiples", a expliqué mardi le ministère ukrainien de la Défense.

Dans le sud, deux missiles russes ont notamment touché mardi matin la ville de Zaporijjia, faisant au moins un mort et un blessé, selon l'administration régionale. Cette ville, grand centre industriel sur le Dniepr, a été ces dernières semaines le point d'accueil des civils ukrainiens fuyant Marioupol assiégée et d'autres villes bombardées du Donbass. Mais elle se prépare maintenant à une attaque des Russes en provenance de la côte, selon Kiev.

A Marioupol justement, la situation semble bloquée: les forces russes continuent d'y pilonner le vaste complexe métallurgique Azovstal, où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens avec, disent-ils, près de 1000 civils, a souligné mardi le gouverneur de la région Pavlo Kyrylenko.

"Au bord de la catastrophe"

Zaporijjia est proche de la plus grande centrale nucléaire de l'Ukraine, dont la situation est suivie de près par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Son patron Rafael Grossi, qui visitait Tchernobyl mardi pour le 36e anniversaire de la catastrophe nucléaire de 1986, a souligné que le niveau de radioactivité se situait "dans la normale", après avoir augmenté à certains moments pendant que les Russes l'occupaient, entre fin février et fin mars.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie d'avoir placé le monde "au bord de la catastrophe" par son occupation, au début de son invasion de l'Ukraine, de la centrale de Tchernobyl. "Pour l'armée russe, la zone et la centrale de Tchernobyl étaient comme un territoire normal pour la conduite des opérations militaires", a-t-il dit.

De son côté, le président russe Vladimir Poutine, dans un entretien téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, a martelé que "les autorités de Kiev doivent prendre leurs responsabilités politiques et intimer l'ordre de déposer les armes" aux combattants, selon le Kremlin.

Antonio Guterres à Moscou

C'est dans ce contexte que le secrétaire général des Nations unies était mardi à Moscou, sa première visite dans la capitale russe depuis le début d'un conflit qui a chamboulé les grands équilibres mondiaux et anéanti toute coopération entre la Russie et les Occidentaux. "J'ai proposé la création d'un groupe de contact réunissant la Russie, l'Ukraine et les Nations unies afin de rechercher les possibilités d'ouverture de couloirs humanitaires", a déclaré Antonio Guterres.

A l'issue de sa rencontre avec le chef de l'ONU au Kremlin, Vladimir Poutine a affirmé croire toujours en une issue positive des négociations. "Malgré tout, les négociations se poursuivent (...) J'espère que nous arriverons à un résultat positif", a-t-il déclaré.

Appel au calme en Moldavie

Mais les pourparlers russo-ukrainiens semblent plus que jamais dans l'impasse. Alors que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky de "faire semblant" de négocier, son homologue américain Antony Blinken a déclaré mardi que Vladimir Poutine n'avait pas démontré de "sérieux" dans ses intentions de négocier.

Et la menace d'une extension du conflit demeure. L'inquiétude monte en Moldavie, au sud de l'Ukraine, après une série d'explosions lundi et mardi dans la région séparatiste de Transdniestrie soutenue par Moscou.

"Nous appelons nos concitoyens à rester calmes", a déclaré la présidente moldave Maïa Sandu après avoir réuni son conseil de sécurité nationale. "Il s'agit d'une tentative d'accroître les tensions. Les autorités moldaves veilleront à empêcher la république d'être entraînée dans un conflit".

"La Russie veut déstabiliser la région de Transdniestrie et laisse entendre que la Moldavie doit s'attendre à 'des invités'", a mis en garde le conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak. Un général russe, Roustam Minnekaïev, avait dit la semaine dernière que la prise du sud de l'Ukraine permettrait aux Russes d'avoir un accès direct à cette région.

Sans aller jusqu'à attribuer la responsabilité des explosions à Moscou, comme le fait Kiev, le porte-parole du département d'Etat américain Ned Price a déclaré devant la presse: "Nous demeurons préoccupés face à toute tentative potentielle d'engendrer une escalade des tensions."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Nouvelle-Calédonie: premières évacuations de touristes français

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Le président Emmanuel Macron visite le poste de police central de Nouméa. (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

L'évacuation de touristes français bloqués en Nouvelle-Calédonie en raison des émeutes a commencé samedi, a indiqué le Haut-commissariat de la République dans l'archipel dans un communiqué.

Alors que l'aéroport international de La Tontouta reste fermé depuis le 14 mai, ces touristes ont décollé à bord d'appareils militaires vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande, depuis l'aérodrome de Magenta à Nouméa, a constaté une journaliste de l'AFP.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le musicien Bastian Baker devient ambassadeur de l'Unicef

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Le Lausannois Bastian Baker veut utiliser sa célébrité pour une bonne cause. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le musicien suisse Bastian Baker est le nouvel ambassadeur du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef). Il est le premier ambassadeur de Suisse romande pour l'Unicef Suisse et Liechtenstein, a annoncé l'organisation samedi.

Bastian Baker veut utiliser sa notoriété pour soutenir ceux qui ont le plus besoin d'aide, a déclaré le musicien cité dans le communiqué. Il veut participer à la création d'un monde dans lequel chaque enfant a la chance de développer son potentiel.

Selon l'½uvre de bienfaisance, outre Bastian Baker, Stefanie Heinzmann, Tina Weirather, Anatole Taubman et Kurt Aeschbacher sont des personnalités suisses de premier plan qui s'engagent pour les droits des enfants. L'auteur-compositeur-interprète lausannois a vendu plus d'un million d'albums et s'est produit dans 50 pays.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Leverkusen face au "plus grand outsider de l'histoire"

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Sacré champion d'Allemagne, le Bayer Leverkusen peut signer le doublé samedi en cas de victoire en finale de la Coupe. (© KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER)

Après sa douloureuse défaite en finale de l'Europa League, le Bayer Leverkusen veut retrouver le sourire. La finale de la Coupe contre Kaiserslautern, club de deuxième division a lieu samedi.

La répartition des rôles au stade olympique de Berlin est plus claire que jamais. Friedhelm Funkel, l'entraîneur de Kaiserslautern, a déclaré dans le journal "Sport Bild" que son équipe était "le plus grand outsider d'une finale dans l'histoire de la Coupe".

Le septuagénaire n'est intervenu qu'en février comme "pompier" auprès du FCK, menacé de relégation, qu'il a réussi à maintenir dans l'antichambre de l'élite allemande. Sur le plan sportif, Kaiserslautern évolue donc aux antipodes de Leverkusen, champion invaincu de Bundesliga.

"La saison presque parfaite"

Le "Werkself" se rend toutefois dans la capitale allemande quelques jours après une cuisante défaite 3-0 concédée à Dublin contre l'Atalanta Bergame. La première après 51 matches d'invincibilité.

Granit Xhaka attend donc une réaction de son équipe. "C'est le moment de voir quel joueur a du caractère et peut se relever rapidement", a expliqué le capitaine de l'équipe de Suisse. "Si ce n'est pas le triplé, ce sera le doublé. Nous avons encore la chance de faire la saison presque parfaite."

Xabi Alonso et ses hommes feront face à un spécialiste de la Coupe en la personne de Funkel. Le technicien de Kaiserslautern s'est déjà retrouvé à quatre reprises à ce stade de la compétition, comme entraîneur et joueur, et à chaque fois en tant qu'outsider.

"Sur un seul match, tu as toujours une chance", a-t-il déclaré avec optimisme. Il tentera de rééditer l'exploit de 1985, lorsqu'il a battu le Bayern Munich alors qu'il évoluait sous les couleurs d'Uerdingen pour décrocher sa seule Coupe d'Allemagne.

D'énormes foules de supporters sont attendues à Berlin pour cette finale. Jusqu'à 50'000 supporters devraient faire le déplacement depuis Kaiserslautern, et 30'000 depuis Leverkusen.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / apa / dpa

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International

Uvalde: Des familles de victimes attaquent Meta et Activision

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L'école Robb Elementary school, lieu de l'attaque armée. (© KEYSTONE/AP/Jae C. Hong)

Des familles de personnes tuées lors de la fusillade d'Uvalde (Texas) et des victimes survivantes ont assigné en justice vendredi Meta, ainsi que l'éditeur de jeux Activision et le fabricant de l'arme du crime, accusés d'avoir contribué au passage à l'acte du tueur.

Le 24 mai 2022, un ancien élève de l'école élémentaire Robb Elementary School, Salvador Ramos (18 ans à l'époque), s'était introduit dans les locaux armé d'un fusil d'assaut AR-15, avant de faire feu. Il avait causé la mort de 19 enfants ainsi que de deux enseignantes et fait 17 blessés, avant d'être abattu.

"Il y a un lien direct entre la conduite de ces entreprises et la fusillade d'Uvalde", a affirmé dans un communiqué l'avocat Josh Koskoff, qui représente les proches et les survivants ayant décidé de saisir la justice.

Pour lui, Meta, Activision et Daniel Defense, fabricant de l'arme, forment "un monstre à trois têtes", qui a "exposé, en connaissance de cause", Salvador Ramos "à l'arme, l'a amené à la voir comme un moyen de régler ses problèmes, et l'a entraîné à l'utiliser".

Il a pointé la responsabilité d'Instagram, filiale de Meta, qui "permet" selon lui "aux industriels de l'armement d'entrer en contact avec des consommateurs", y compris d'un jeune âge.

Quant à Activision, l'éditeur "devrait arrêter d'entraîner et d'habituer des enfants à tuer", a martelé l'avocat. Le studio Activision Blizzard a été racheté à l'automne 2023 par Microsoft.

Il est notamment l'éditeur du jeu de tir à la première personne "Call of Duty", qui met en scène un personnage contraint de tuer par arme à feu ou à l'arme blanche ses adversaires pour remplir sa mission ou se défendre.

L'assignation visant Meta et Activision a été déposée devant un tribunal de Los Angeles et celle concernant Daniel Defense à Uvalde. "La fusillade d'Uvalde a été horrible et tragique et nous exprimons notre soutien aux familles et personnes qui restent touchées par cet acte de violence insensé", a réagi une porte-parole d'Activision auprès de l'AFP.

Elle a ajouté que "des millions de personnes jouent aux jeux vidéo dans le monde sans commettre ensuite des actes horribles". Sollicités par l'AFP, Meta et Daniel Defense n'ont pas donné suite dans l'immédiat.

Les mêmes familles et survivants ont assigné mercredi près de 100 agents de la police d'Etat du Texas, les accusant d'avoir commis des erreurs lors de la fusillade. Un rapport du ministère de la Justice publié en janvier avait pointé une "cascade d'échecs" dans la réaction des forces de l'ordre.

Les proches des victimes ont aussi annoncé mercredi avoir conclu un accord amiable avec la mairie d'Uvalde, qui prévoit le versement de deux millions de dollars d'indemnités.

Josh Koskoff s'était fait connaître en obtenant, en 2022, du fabricant d'armes américain Remington le versement de 73 millions de dollars de dommages aux familles de neuf victimes de la tuerie de l'école de Sandy Hook (2012).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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