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International

Poursuite de l'évacuation de Sloviansk face aux avancées russes

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La ville de Sloviansk est dans le viseur des forces russes, qui tentent de reprendre totalement le contrôle du Donbass (archives). (© KEYSTONE/AP/ANDRIY ANDRIYENKO)

Les civils continuaient mercredi d'évacuer la ville bombardée de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine. Cette ville est le prochain objectif des forces russes dans leur plan de conquête totale du bassin du Donbass, leur priorité après quatre mois et demi de conflit.

"L'évacuation est en cours. Nous sortons des gens de la ville chaque jour", a déclaré son maire Vadim Liakh. "Il reste en ce moment 23'000 habitants" à Sloviansk qui en comptait environ 110'000 avant le conflit, a-t-il ajouté dans une vidéo. Et "17 sont morts et 67 ont été blessés" depuis le début des hostilités.

Dans cette cité bombardée depuis plusieurs semaines, "les infrastructures essentielles fonctionnent toujours, mais il n'y a plus de réseau central d'approvisionnement en eau depuis un mois et un tiers de la ville se retrouve régulièrement sans électricité", a souligné M. Liakh.

"Mon principal conseil: évacuez!", avait lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, à l'adresse de la population de Sloviansk, soulignant que, "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardements".

Les frappes y ont notamment détruit près d'un tiers d'un marché, a constaté mercredi un journaliste de l'AFP. Des habitants sont allés voir l'étendue des dégâts au milieu des débris calcinés. Un peu plus loin, quelques-uns continuaient de vendre leurs fruits et leurs légumes.

Mardi, Pavlo Kyrylenko avait déclaré que les derniers bombardements russes, dont celui qui a frappé le marché, avaient fait deux morts et sept blessés. Comme d'autres responsables locaux, M. Liakh a affirmé que les forces ukrainiennes repoussaient les tentatives de percée russes vers Sloviansk et sa ville-jumelle de Kramatorsk, le centre administratif de la partie du Donbass contrôlée par Kiev.

Selon lui, "les Russes n'arrivent pas à s'approcher" de Sloviansk ou à l'"encercler", car ils sont bloqués par les soldats ukrainiens à une quarantaine de kilomètres de là.

S'emparer de la totalité du Donbass

Avec la chute dimanche de Lyssytchansk, l'armée russe clame que la quasi-totalité de la région de Lougansk est entre ses mains, ce que les Ukrainiens continuent de nier. "Il y a toujours des combats dans deux villages", a assuré mercredi son gouverneur, Serguiï Gaïdaï.

Les Russes cherchent maintenant à conquérir la deuxième province du Donbass, celle de Donetsk, pour ainsi occuper l'intégralité de ce bassin minier, que les séparatistes prorusses contrôlent partiellement depuis 2014. Mais il leur faut pour cela prendre Sloviansk et Kramatorsk, ses deux plus grandes cités conservées par les Ukrainiens.

Selon M. Gaïdaï, les militaires russes "essaient constamment de construire des passages pour transférer encore plus de matériel" vers la région de Donetsk. Mardi, ils se trouvaient à une dizaine de kilomètres de Siversk, qu'ils pilonnent depuis plusieurs jours, et donc à une cinquantaine de kilomètres de Sloviansk.

Le ministère russe de la Défense a aussi accusé mardi soir des "nationalistes ukrainiens" de préparer dans la région de Donetsk "une provocation avec l'utilisation de substances toxiques" dont "de grandes quantités de chlore amenées dans une station de filtration minée".

Il a prévenu que l'armée ukrainienne utilisait des infrastructures chimiques pour y baser ses hommes et ses armes, créant "les conditions préalables à des accidents pouvant entraîner la mort de milliers de civils".

Recours à l'arme nucléaire évoqué

Les Russes bombardent par ailleurs toujours la région de Mykolaïv (sud), des frappes qui ont provoqué la mort d'au moins deux personnes mardi et mercredi, dénoncent les autorités ukrainiennes. "La menace des tirs de missiles perdure dans la région de Mykolaïv" car la Russie maintient quatre navires équipés d'armes de haute précision en mer Noire", estime l'armée ukrainienne.

L'ex-président russe Dmitri Medvedev a évoqué mercredi le recours à l'arme nucléaire, pour mieux exclure toute éventualité de sanctions contre Moscou par la justice internationale, à l'heure ou la Cour pénale internationale (CPI) enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine.

"L'idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire du monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l'existence de l'humanité", a écrit sur son compte Telegram l'actuel vice-président du puissant Conseil de sécurité russe.

Symboles des crimes de guerre présumés

La Russie "ne ressent pas la pression des sanctions pour le moment puisque certains alliés hésitent à les activer", a pour sa part déploré le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui recevait mercredi à Kiev le Premier ministre irlandais Micheal Martin. "Notre priorité est la sécurité de l'espace aérien. Nous comptons sur l'arrivée de puissants systèmes de défense antiaérienne", a-t-il encore dit.

M. Martin a à cette occasion visité Borodyanka et Boutcha, deux localités de la banlieue de la capitale en partie détruites par les combats en mars, lorsque les forces russes étaient à ses portes, avant de se retirer pour concentrer leur offensive sur l'est et le sud de l'Ukraine. Ces deux cités sont devenues des symboles des crimes de guerre présumés commis par les soldats russes dans ce conflit et sur lesquels la justice internationale a dit vouloir enquêter.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Prix national de la tauromachie supprimé par le gouvernement espagnol

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Doté de 30'000 euros, le prix national de la tauromachie avait été remis pour la première fois en 2013 en Espagne, après avoir été créé en 2011 (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/JERO MORALES)

Le gouvernement de gauche espagnol a annoncé vendredi la suppression du prix national de la tauromachie. Cette mesure, applaudie par les défenseurs des animaux, a irrité les aficionados des corridas et l'opposition.

"Il ne nous semblait pas pertinent de maintenir un prix qui récompense une forme de maltraitance animale" alors qu'"une majorité d'Espagnols (...) s'inquiète de plus en plus" du bien-être animal, a indiqué le ministre de la Culture, Ernest Urtasun, sur la chaîne de télévision La Sexta.

Garder ce prix serait "d'autant moins compris que ces formes de torture animale sont récompensées par des médailles qui, de surcroît, sont accompagnées d'une dotation" financée par de "l'argent public", a poursuivi le ministre, qui est membre du parti d'extrême gauche Sumar.

Ce prix de 30'000 euros, remis chaque année, a été décerné pour la première fois en 2013, après avoir été créé en 2011 sous un autre gouvernement de gauche. Des toreros de renom l'ont reçu, à l'instar de Julián López, dit "El Juli", ou encore Enrique Ponce.

Si les corridas continuent d'attirer des passionnés en Espagne, où les principaux toreros sont des célébrités, les enquêtes d'opinion montrent une baisse d'intérêt dans tout le pays, tout particulièrement chez les jeunes. Selon les derniers chiffres du ministère de la Culture, seul 1,9% des Espagnols a assisté à une corrida pendant la saison 2021-2022.

"Activité qui fait partie de notre culture"

Le Parti populaire (droite, conservateur), la principale formation d'opposition, a promis de rétablir ce prix s'il revenait au pouvoir. "La tauromachie est une activité qui fait partie de notre culture en Espagne, qui fait partie de nos traditions (...), de notre identité en tant que peuple", et la suppression de ce prix est la preuve du "sectarisme de ceux qui nous gouvernent", a critiqué, devant la presse, le président du groupe PP à la Chambre des députés, Miguel Tellado.

Plusieurs gouvernements régionaux ont annoncé qu'ils allaient créer leur propre prix de tauromachie, dont le gouvernement de Castille-La-Manche dirigé par des socialistes,

La Fondation "Taureau de combat" (Fundacion del Toro de Lidia), la principale organisation du secteur, a affirmé dans un communiqué que le gouvernement "avait l'obligation de promouvoir et d'encourager toutes les manifestations culturelles, dont la tauromachie".

"Cette mesure marque une étape dans la lutte contre la tauromachie, une pratique controversée", s'est félicitée de son côté l'association de défense des droits des animaux Animanaturalis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le marché de l'emploi ralentit en avril aux Etats-Unis

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Si un marché du travail solide est une bonne nouvelle pour les employés, les tensions liées à un manque de main d'oeuvre depuis près de trois ans avaient contribué à alimenter l'inflation aux Etats-Unis. (archives) (© KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT)

Le marché de l'emploi a ralenti en avril aux Etats-Unis, avec des embauches en baisse et un chômage en légère hausse, au moment où la Fed lutte contre un rebond de l'inflation et à six mois de l'élection présidentielle.

En avril, 175.000 emplois ont été créés, contre 315.000 en mars - données révisées en hausse -, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.

Le taux de chômage a lui légèrement augmenté, à 3,9% contre 3,8%.

Les analystes attendaient 240.000 créations d'emplois et un taux de chômage stable à 3,8%, selon le consensus de Market Watch.

En avril, ce sont notamment les secteurs de la santé, du social, du transport et de la logistique qui ont embauché, précise le département du Travail dans son communiqué.

Les créations d'emplois ont augmenté "au rythme le plus lent depuis octobre 2023" et la variation annuelle des salaires est inférieure à 4% "pour la première fois depuis 2021", a relevé Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics, dans une note.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 7 cents, soit 0,2%, pour atteindre 34,75 dollars, détaille le département du Travail. Au cours des 12 derniers mois, le salaire horaire moyen a augmenté de 3,9%.

"Les chiffres actuels confortent également l'idée selon laquelle les baisses de taux - et non les hausses - constituent le scénario privilégié pour la Fed cette année", a ajouté Rubeela Farooqi.

Si un marché du travail solide est une bonne nouvelle pour les employés, les tensions liées à un manque de main d'oeuvre depuis près de trois ans avaient contribué à alimenter l'inflation.

Par conséquent, la situation de l'emploi est regardée de près par la banque centrale américaine, la Fed, qui cherche à lutter contre la flambée des prix.

Conditions "mieux équilibrées"

"Le marché du travail reste relativement tendu, mais les conditions de l'offre et de la demande sont désormais mieux équilibrées", a souligné le président de la Fed, Jerome Powell, mercredi lors d'une conférence de presse.

"La croissance des salaires a ralenti au cours de l'année écoulée et l'écart entre emplois et travailleurs s'est réduit, mais la demande de main-d'oeuvre surpasse toujours l'offre de travailleurs disponibles", avait-il également indiqué.

La Fed a maintenu mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Alors qu'elle s'apprêtait à commencer à les baisser - ce qui aurait fait baisser les taux d'intérêts des prêts immobiliers, automobiles, ou encore pour les cartes de crédit -, l'inflation a rebondi depuis le début de l'année.

"L'inflation a considérablement diminué au cours de l'année écoulée tandis que le marché du travail est resté solide, ce qui est une très bonne nouvelle. Mais l'inflation reste trop élevée, de nouveaux progrès pour la réduire ne sont pas assurés et la voie à suivre est incertaine", avait encore détaillé le président de l'institution.

Et d'expliquer que "nous avons en fait le luxe d'avoir une forte croissance dans un marché du travail fort, un chômage très faible, une création d'emplois élevée, et tout cela et nous pouvons être patients et nous serons prudents à l'approche de la décision de réduire les taux".

Les inscriptions au chômage sont elles à un niveau historiquement bas depuis plus de deux ans, un peu supérieures à 200.000 chaque semaine, (208.000 fin avril) comme avant la pandémie de Covid-19.

L'emploi est au coeur de la campagne électorale, avant l'élection présidentielle du 5 novembre, qui devrait voir, comme en 2020, un duel entre le président démocrate Joe Biden, et son prédécesseur républicain Donald Trump.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

La ville de Berlin prête à offrir l'ancienne villa de Goebbels

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La villa abritait une salle de cinéma privée et de spacieux séjours avec vue sur le lac de Bogensee, où Joseph Goebbels recevait stars, personnalités et maîtresses (archives). (© KEYSTONE/DPA/PATRICK PLEUL)

Chère à entretenir, difficile à détruire, difficile à vendre... L'ancienne villa du ministre de la propagande de Hitler, Joseph Goebbels, est un fardeau pour la municipalité de Berlin. Celle-ci se dit désormais prête à en faire cadeau.

La ville-Etat de Berlin peine depuis des années à trouver une seconde vie à cette propriété autrefois luxueuse construite près d'un lac, sur une vaste propriété de 17 hectares, dans la campagne qui entoure la capitale allemande.

"Je fais don du terrain à quiconque voudrait le récupérer, c'est un cadeau du Land de Berlin", a déclaré le responsable chargé des finances, Stefan Evers, lors d'une discussion jeudi à la chambre des députés de Berlin, espérant ainsi mettre fin à ce débat interminable.

La propriété est située à une quarantaine de kilomètres de Berlin, dans le land du Brandebourg, mais ni ce dernier ni le gouvernement fédéral ne sont intéressés par un "cadeau aussi généreux", a-t-il ajouté.

Salle de cinéma privée

Joseph Goebbels s'était vu offrir le terrain en 1936. Il y avait fait édifier la vaste demeure grâce aux financements de l'UFA, la puissante société de production cinématographique sur laquelle il régnait en maître absolu. L'édifice en U abritait une salle de cinéma privée, de spacieux séjours avec vue sur le lac de Bogensee, où Goebbels recevait stars, personnalités et maîtresses.

La "villa Goebbels" est d'autant plus encombrante qu'elle vient empêcher toute nouvelle utilisation d'un autre vestige local de l'histoire tumultueuse de l'Allemagne: un vaste complexe érigé après guerre par les autorités de l'ancienne RDA sur le même terrain que la maison du ministre d'Hitler, au milieu de la forêt.

Cet ensemble de bâtiments construit dans le style stalinien du début des années 50 abritait le centre de formation des cadres de la Jeunesse allemande libre (FDJ), l'organisation de jeunesse du parti communiste est-allemand (SED).

Au sein de cette université communiste, la "villa Goebbels" avait été reconvertie notamment en supermarché pour les étudiants et en crèche.

Démolition envisagée

Faute de repreneur ou de subvention, Berlin envisage désormais de tout démolir et de rénover les terrains, car les coûts annuels de sécurité et d'entretien se chiffrent en millions, selon les médias allemands Bild et RBB. Il faudrait pour cela retirer aux bâtiments le statut de monument historique.

En 2016, le Fonds immobilier de Berlin avait renoncé à vendre "la villa Goebbels", déjà très délabrée. Il craignait "qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains" et ne "devienne un lieu de pèlerinage pour les nazis".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Carlos Alcaraz déclare forfait pour le Masters 1000 de Rome

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Carlos Alcaraz ne s'alignera pas sur la terre battue romaine. (© KEYSTONE/AP/Manu Fernandez)

Le numéro 3 mondial Carlos Alcaraz ne jouera pas le Masters 1000 de Rome. A trois semaines de Roland-Garros, son avant-bras droit est à nouveau douloureux.

"J'ai ressenti de la douleur, une gêne au bras après avoir joué à Madrid", a écrit l'Espagnol sur ses réseaux sociaux, deux jours après sa défaite contre Andrey Rublev en quart de finale.

"J'ai passé des examens et j'ai un oedème musculaire au pronateur rond (réd: un muscle de l'avant-bras), conséquence de ma récente blessure. J'ai besoin de repos pour récupérer et pouvoir jouer sans aucune douleur", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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