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Climat

Les tropiques menacés de canicules "dangereuses", selon une étude

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L'étude est fondée sur une échelle définissant comme "dangereuses" pour les humains les températures à partir de 39,4 degrés et "extrêmement dangereuses" à 51 degrés (archives). (© KEYSTONE/EPA/Tamas Vasvari)

De nombreux habitants des zones tropicales risquent de subir des canicules "dangereuses" plus de la moitié de l'année d'ici à la fin du siècle, selon une étude. Et elles se vont se produire même si les objectifs de l'accord sur le climat de Paris sont tenus.

Si cet objectif de contenir la hausse des températures inférieure à 2 degrés celsius par rapport à l'ère pré-industrielle est largement dépassé, les zones tropicales pourraient faire face à de longues périodes "cauchemardesques" de canicule, selon les travaux de chercheurs américains, publiés jeudi dans la revue Communications Earth and Environment.

Sous l'effet du réchauffement, les canicules se multiplient déjà, tout récemment en Europe de l'Ouest ou actuellement en Chine, avec pour conséquences sécheresses, mauvaises récoltes ou incendies et mise en danger de la santé et de la biodiversité.

Les chercheurs ont évalué l'exposition possible à des niveaux dangereux de chaleur et d'humidité, à partir de projections statistiques sur le réchauffement induit par différents scénarios d'émissions de gaz à effet de serre liés à l'activité humaine.

Inde et Afrique les plus exposées

Résultat: dans les zones tropicales, la chaleur pourrait atteindre des niveaux dangereux pour les humains "la plupart des jours d'une année typique", même si l'objectif de Paris est tenu. Dans le cas contraire, les températures pourraient atteindre des niveaux très dangereux sur de longues périodes. Toutes les régions tropicales sont concernées, les plus exposées étant le sous-continent indien et l'Afrique sub-saharienne.

Hors zones tropicales, les canicules dévastatrices risquent de devenir des phénomènes annuels, selon l'étude. "Si nous ne nous ressaisissons pas, il est possible que des milliards de gens soient surexposés à des températures extrêmement dangereuses d'une façon jamais vue," résume l'auteur principal, Lucas Vargas Zeppetello de l'université de Harvard.

L'étude est fondée sur une échelle définissant comme "dangereuses" pour les humains les températures à partir de 39,4 degrés celsius et "extrêmement dangereuses" à 51 degrés.

Les seuils les plus élevés étaient initialement définis par rapport à certains environnements de travail (chaudières par exemple) et n'ont quasiment pas été observés pour l'instant en atmosphère extérieure. Mais d'ici à 2100, il est "quasiment certain" que certaines zones tropicales y soient confrontées, sauf si les émissions chutent fortement, relève M. Zeppetello. "C'est assez effrayant".

Dans le pire scénario les températures extrêmes pourraient durer deux mois de l'année dans les régions les plus affectées.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Des crues subites font 50 morts en une journée dans le nord

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Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations ont fait une centaine de morts en Afghanistan. Le pays a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols. (archives) (© KEYSTONE/EPA/SHAMRIZ SABAWOON)

Au moins 50 personnes, "en majorité des femmes et des enfants", sont mortes vendredi lors de crues subites dans la province de Baghlan, dans le nord de l'Afghanistan, a indiqué à l'AFP un responsable local.

"Le bilan jusqu'ici est de 50 morts selon l'hôpital du district de Baghlan-e-Markazi", a affirmé Hedayatullah Hamdard, chef de l'autorité provinciale en charge de la gestion des catastrophes naturelles, et "il pourrait augmenter".

"Les pluies saisonnières ont provoqué des crues subites et les gens, qui n'avaient pas pu se préparer, n'ont pas pu se sauver", a-t-il ajouté. Des équipes de secours "cherchent s'il y a des victimes prises dans la boue ou sous les décombres", a-t-il encore dit dans la soirée.

Depuis mi-avril, des crues subites et des inondations avaient déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays dont aucune région n'a été épargnée, selon les autorités. L'Afghanistan a connu un hiver très sec, rendant plus difficile l'absorption des pluies par les sols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Les chaleurs extrêmes ont déjà fait 61 morts en Thaïlande en 2024

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61 personnes sont mortes d'insolation en Thaïlande depuis le début de l'année 2024, contre 37 pendant toute l'année 2023 (image symbolique). (© KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT)

En Thaïlande, 61 personnes sont mortes depuis le début de l'année en raison de la chaleur extrême qui a frappé le pays pendant des semaines, a déclaré le ministère de la Santé vendredi.

Pendant près d'une semaine en avril, les autorités de Bangkok ont émis quotidiennement des avertissements de chaleur extrême, la "température ressentie" ayant dépassé les 52°C.

Selon un communiqué du ministère, 61 personnes sont mortes d'insolation à travers le pays depuis le début de l'année 2024, contre 37 pendant toute l'année 2023.

Le nord-est de la Thaïlande, essentiellement constitué de terres agricoles, a connu le plus grand nombre de décès, a précisé le ministère.

Le changement climatique induit par l'homme entraînera des canicules plus fréquentes, plus longues et plus intenses, avertissent régulièrement les scientifiques.

Si le phénomène El Niño contribue au climat exceptionnellement chaud de cette année, l'Asie se réchauffe également plus rapidement que la moyenne mondiale, selon l'Organisation météorologique mondiale de l'ONU.

Apichart Vachiraphan, responsable du service de contrôle des maladies au ministère thaïlandais, a conseillé aux personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents de limiter leurs sorties.

Cette année, un temps chaud et sec a perduré plus longtemps que d'habitude sur le pays, où la saison des pluies tarde à arriver.

Des orages ont éclaté cette semaine dans certaines régions, faisant baisser les températures mais conduisant les autorités à mettre en garde contre les inondations soudaines.

En avril, le royaume a enregistré une température de 44,2°C dans la province de Lampang (nord), tout près du record national enregistré l'an dernier à 44,6°C.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Un mort et quatre blessés dans une avalanche à Kandersteg (BE)

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L'avalanche de neige mouillée s'est déclenchée peu après 14 heures, au-dessus du lac d'Oeschinen (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Un Français de 32 ans domicilié dans le canton de Vaud est décédé dans une avalanche dans l'Oberland bernois, près de Kandersteg (BE), a indiqué la police cantonale bernoise. Quatre autres personnes ont été blessées et transportées à l'hôpital.

L'avalanche de neige mouillée s'est déclenchée peu après 14 heures, au-dessus du lac d'Oeschinen.

Trois hélicoptères de la Rega, le Secours alpin suisse, un hélicoptère civil, des chiens d'avalanches, des spécialistes de montagne ainsi que d'autres services de la police cantonale bernoise sont intervenus.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Nouveau record en avril, la planète toujours en surchauffe

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Tous les mois ont battu leur propre record mensuel de chaleur depuis juin l'an dernier (image prétexte). (© KEYSTONE/AP/HENG SINITH)

Le monde a encore connu des températures "remarquables" en avril, marqué par un nouveau record mensuel de chaleur sur terre comme à la surface des océans. C'est ce que montre le dernier bilan de l'observatoire européen Copenicus publié mercredi.

Le phénomène climatique naturel El Niño "a continué de s'affaiblir", laissant entrevoir un possible répit plus tard dans l'année, mais sans rien changer à la tendance de fond d'un réchauffement alimenté par la combustion massive du pétrole, du charbon et du gaz fossile.

Encore au-dessus de 1,5 degré

Depuis juin l'an dernier, tous les mois ont battu leur propre record mensuel de chaleur. Avril 2024 ne fait pas exception à la règle avec une température moyenne de 15,03°C, soit 1,58°C plus élevée qu'un mois d'avril normal dans le climat de l'ère pré-industrielle (1850-1900).

"Bien qu'inhabituelle, une telle série de records mensuels avait déjà été observée en 2015/2016", précise Copernicus. Sur les 12 derniers mois, la température du globe a été en moyenne 1,61°C plus élevée qu'à l'ère pré-industrielle, dépassant la limite de 1,5°C fixée par l'accord de Paris de 2015. Cette anomalie devrait toutefois être relevée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat a atteint ce seuil critique.

Néanmoins, ces chiffres montrent "à quel point les conditions de température globale que nous connaissons à l'heure actuelle sont remarquables", souligne Julien Nicolas, climatologue au service du changement climatique de Copernicus (C3S), lors d'un entretien avec l'AFP. Le mois dernier a d'ailleurs été le deuxième mois d'avril le plus chaud jamais enregistré en Europe, tout comme l'avait été mars et l'ensemble de la période hivernale.

Contrastes sur les intempéries

"Chaque degré supplémentaire de réchauffement du climat s'accompagne d'événements climatiques extrêmes, à la fois plus intenses et plus probables", rappelle Julien Nicolas, alors que les dernières semaines ont été marquées par des vagues de chaleur extrêmes en Asie, de l'Inde au Vietnam, tandis que le sud du Brésil subissait des inondations meurtrières.

Néanmoins, concernant les précipitations, Copernicus ne dégage pas de tendances claires pour avril: le mois a été plus humide que la normale dans une large partie de l'Europe, mais plus sec sur le sud du continent.

Même contraste hors Europe: dans une large partie de l'Amérique du Nord, en Asie centrale et de l'Est, dans le Golfe ou le sud du Brésil, des pluies extrêmes ont provoqué des inondations. Mais dans le nord du Mexique, autour de la mer Caspienne et dans une large partie de l'Australie, la sécheresse a dominé.

Océans: petite inflexion

La température de surface des océans a de nouveau battu un record mensuel en avril, à 21,04°C en moyenne hors zones proches des pôles, marquant un 13e record mensuel d'affilée. Cette surchauffe menace la vie marine, entraîne plus d'humidité dans l'atmosphère et menace la capacité des océans à assurer leur rôle crucial d'absorption des émissions des gaz à effet de serre d'origine humaine.

Toutefois, la température a marqué une petite inflexion par rapport à mars et son record absolu, tous mois confondus (21,07°C).

El Niño se calme

Le phénomène climatique naturel El Niño "a continué de s'affaiblir" en avril pour aller vers des "conditions neutres", estime Copernicus. Cette variation naturelle concerne la zone équatoriale de l'océan Pacifique et induit un réchauffement planétaire.

El Niño "a atteint son pic en début d'année", remarque Julien Nicolas, ce qui peut expliquer une légère inflexion des températures moyennes en avril par rapport à mars. "Les projections de modèles indiquent une possible transition vers des conditions La Niña dans la deuxième moitié de l'année mais les conditions sont assez incertaines encore", poursuit le climatologue.

La Niña est le pendant d'El Niño, qui produit des effets opposés. Mais la sortie d'El Niño ne changera rien à la tendance de fond du réchauffement. "Ce phénomène se superpose à des tendances de long terme qui perdurent et sont liées directement au réchauffement lié à l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et aux quantités de chaleur qui sont absorbées et stockées en particulier dans les océans", souligne M. Nicolas.

2024, vers de nouveaux records?

Ces tendances continueront "à pousser la température mondiale vers de nouveaux records", prédit Carlo Buontempo, directeur du C3S. Fin mars, l'ONU avait déjà averti qu'il y avait une "probabilité élevée" que 2024 affiche à son tour des températures inégalées, alors que 2023 vient conclure une décennie de chaleur record, poussant la planète "au bord du gouffre".

Pour Julien Nicolas, il est toutefois "encore un peu tôt" pour prédire si de nouveaux records seront battus, dans la mesure où 2023 a été exceptionnelle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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