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Jorand: "Il s'agit pour l'heure de créer une dynamique de travail"

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Le bâteau suisse à l'entraînement à Barcelone (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La 37e Coupe de l'America démarrera dans un peu moins de deux ans, et Alinghi Red Bull Racing est déjà à pied d'oeuvre à Barcelone comme en Suisse.

"Il s'agit pour l'heure de créer une dynamique de travail", lâche Pierre-Yves Jorand, co-directeur et responsable sportif du défi suisse.

"Beaucoup de monde travaille à Barcelone et en Suisse, dans nos différents départements", souligne-t-il. "La +sailing team+ comprend ainsi une quinzaine de marins, qui sont entourés par tout un staff s'occupant de la préparation mentale, physique, physiologique, médicale, mais aussi de la sécurité" énumère-t-il.

Challenge technologique

"Le département design comprend lui des ingénieurs, des designers, des architectes. Il est en charge de l'analyse des performances, de la simulation, de l'analyse des matériaux. Le challenge est très technologique pour cette 37e édition", rappelle Pierre-Yves Jorand dans un entretien accordé à Keystone-ATS.

"Il y a également l'équipe de construction et de maintenance qui s'occupe du bateau dès qu'il rentre au port afin de le préparer au plus vite pour sa sortie du lendemain. En Suisse, on est en train de monter l'équipe qui construira notre futur bateau dans nos ateliers à Lausanne. Il y a encore la partie administrative, le marketing, les finances, les médias...", poursuit-il.

"Tout ce petit monde est basé depuis peu à Barcelone, où on travaille au quotidien. Aujourd'hui, une centaine de personnes travaillent sur ce projet. C'est un chiffre de croisière, qui évolue néanmoins en permanence", précise encore l'ancien skieur de vitesse, qui avait d'ailleurs représenté la Suisse aux JO d'Albertville en 1992 dans la discipline.

Cicatrice béante

On l'a compris, Alinghi et son patron Ernesto Bertarelli veulent mettre tous les atouts de leur côté pour récupérer l'Aiguière d'argent à l'automne 2024 à Barcelone. "La défaite subie en 2010 (à Valence, face au défi américain Oracle, sur le score de 2-0) avait été difficile à encaisser. La cicatrice était béante, il a fallu pas mal d'années pour qu'elle s'estompe", glisse Pierre-Yves Jorand.

"Notre propriétaire attendait surtout que le Protocole (réd: le règlement qui régit la compétition) soit attractif. On compare toujours l'America's Cup à l'Everest de la voile. Pour avoir une chance de le gravir, il faut un bulletin météo irréprochable. Pour nous, ce bulletin est tombé l'an dernier. Quand on l'a lu, on a compris que c'était le bon moment pour revenir", poursuit-il.

"Une fusion magnifique"

En quoi le Protocole est-il particulièrement attractif? "On craignait qu'il y ait trop de temps avant la prochaine Coupe. Mais 2024, c'est dans nos plans. On voulait aussi que les bateaux (réd: des monocoques à foils AC75) puissent perdurer sur la 37e puis sur la 38e édition. Et la règle de nationalité (réd: tous les membres d'équipage doivent posséder la même nationalité) nous parlait", explique Pierre-Yves Jorand.

"Le format de la compétition nous intéressait aussi. L'introduction d'une épreuve pour les femmes et la reconduction d'une America's Cup pour les jeunes a également attiré Red Bull Racing", souligne-t-il. "L'amour du sport, de la voile, de la compétition, de la technologie et de la vitesse nous inspire depuis toujours. L'ADN d'Alinghi est de construire des bateaux rapides, qui volent", ajoute-t-il.

"On a une équipe qui navigue depuis 2010 sur ces multicoques. Elle est très performante, c'est donc d'autant plus le bon moment pour nous relancer dans cette aventure", répète Pierre-Yves Jorand, pour qui la règle de la nationalité n'a pas été difficile à appliquer: "Le foiling, les multicoques et les bateaux rapides font partie de la culture suisse de la voile. On a reçu 30 dossiers de candidats", souffle-t-il, alors que seuls huit marins prendront place à bord.

Le partenariat avec la Red Bull Racing Team est forcément prometteur. "C'est une fusion magnifique. On est en mode start-up, mais à grande échelle, Alinghi a l'expérience du foiling, Red Bull amène sa technologie via la Formule 1. Nous avons beaucoup d'échanges avec l'écurie et ses ingénieurs. Cette fusion nous pousse à amener beaucoup de créativité", assure Pierre-Yves Jorand.

"Stimuler les échanges"

Cette créativité est indispensable pour mener à bien ce projet au long cours. Tout comme les échanges entre les différents départements. "On parle beaucoup du bateau, du barreur, des équipiers. Mais il ne faut surtout pas oublier ceux qui oeuvrent derrière la scène, comme pour une écurie de Formule 1", explique-t-il.

"Pour nous, l'important est de s'être très vite mis au travail avec cette nouvelle équipe. Il s'agit pour l'heure de créer une dynamique de travail", lâche Pierre-Yves Jorand. "Notre but est d'emmagasiner un maximum d'heures de navigation pour connaître au mieux le plan d'eau. Pour construire notre nouveau bateau, nous aurons besoin de bonnes idées. Pour trouver ces idées, il faut un bon feedback, que l'on obtient en naviguant", précise-t-il.

"Il faut stimuler les échanges entre les marins et l'équipe de designers pour avoir tous éléments afin de dessiner, je l'espère, le bateau le plus rapide de cette 37e Cup", clame-t-il. Qu'est-ce qui pourrait faire la différence en septembre et octobre 2024: "Avoir des ailes qui nous portent encore plus vite et plus loin", rigole Pierre-Yves Jorand.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'Espagne va mettre en place un réseau d'"abris climatiques"

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Face aux canicules, l'Espagne entend se doter d'abris climatiques, à l'instar de celui installé au Centre des beaux-arts de Madrid en août dernier. (archives) (© KEYSTONE/EPA EFE/CHEMA MOYA)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé mercredi la mise en place d'un réseau national d'"abris climatiques" pour aider la population à se protéger lors des fortes vagues de chaleur, son pays faisant face à des températures de plus en plus élevées.

L'Espagne est en première ligne du dérèglement climatique en Europe, avec ces dernières années des épisodes de canicule plus longs en été et des cas de pluies torrentielles à l'automne, des phénomènes générés par la hausse des gaz à effet de serre engendrée par l'activité humaine.

"Certains étés, on ne parle plus de vagues de chaleur, mais plutôt d'une seule et même vague qui dure", a affirmé M. Sánchez lors d'une conférence sur le climat à Madrid, décrivant une "nouvelle normalité" avec "des sécheresses dévastatrices", plus fréquentes et plus intenses.

"Par conséquent, avant l'été prochain, nous lancerons un réseau national d'abris climatiques", a-t-il annoncé, disant vouloir notamment "mettre les bâtiments publics à disposition" de la population.

"Nous faciliterons également le financement pour la création de ces abris climatiques dans les quartiers les plus vulnérables, où la chaleur (...) est la plus forte", a précisé le dirigeant socialiste, sans fournir toutefois de chiffres.

Le Premier ministre espagnol a ajouté que le gouvernement central de gauche à Madrid entendait "se coordonner" avec les autorités des régions espagnoles qui ont déjà mis en place des "abris climatiques", comme au Pays basque (nord) et en Catalogne (nord-est).

En Espagne, pays très décentralisé, les régions sont compétentes pour gérer les situations d'urgence, y compris climatiques.

A l'heure actuelle, Barcelone, la capitale de la Catalogne, est l'une des rares grandes villes à déjà disposer d'abris climatiques, la plupart aménagés dans des bibliothèques, écoles et autres bâtiments publics climatisés.

Scientifiques inquiets

L'Espagne a connu en 2025 son été le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 24,2°C, d'après l'agence météorologique nationale Aemet.

Entre le 16 mai et le 30 septembre, 3832 décès pouvant être attribués à la chaleur ont été recensés dans le pays, selon le ministère de la Santé.

Bien que coutumière des températures élevées, l'Espagne est depuis plusieurs années confrontée à des épisodes de chaleur de plus en plus nombreux et rapprochés, parfois en dehors des mois d'été, ce qui inquiète les scientifiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Chef du HCR: "nous avons obtenu des avancées" en 10 ans

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Le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés sortant Filippo Grandi demande aux Etats-Unis de reconnaître la valeur de l'organisation. (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

Le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi revendique "des avancées" au terme de dix ans à la tête de l'agence onusienne à Genève. Mais il regrette aussi ne pas "avoir pu faire davantage", alors qu'il quitte fin décembre son poste.

Parmi les succès, il mentionne le Pacte mondial sur les réfugiés, dont une réunion de suivi avait lieu de lundi à mercredi à Genève. Même si certains Etats le critiquent, "chacun y fait référence", a dit mercredi l'Italien à la presse.

Il souhaite aussi l'application du plan européen pour l'asile et les migrations, une politique certes pas "parfaite" selon lui. "Nous aurions pu et nous aurions dû faire davantage" pour améliorer les conditions des réfugiés, ajoute M. Grandi.

Jeudi, l'Assemblée générale de l'ONU devrait valider à New York la nomination de son successeur, l'ancien président irakien Barham Saleh. Après les coupes américaines et d'autres pays qui ont coûté quelque 5000 postes au Haut-Commissariat, M. Grandi demande aux Etats-Unis "de se souvenir que l'ONU a une valeur".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Warner Bros Discovery rejette la contre-offre de Paramount

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Waner Bros. tourne le dos à Paramount, lui préférant Netflix. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ALLISON DINNER)

Le groupe de télévision et cinéma Warner Bros Discovery (WBD) a rejeté la contre-offre de rachat soumise par son concurrent Paramount Skydance et confirmé opter pour le projet de rachat par Netflix, a-t-il annoncé mercredi.

La proposition de Paramount, qui valorisait la cible à 108 milliards de dollars (89,95 milliards de francs), "n'est pas dans l'intérêt de WBD", a fait savoir le conseil d'administration dans un communiqué, recommandant à ses actionnaires de privilégier l'offre de Netflix.

Cette fin de non-recevoir était attendue, les administrateurs ayant préalablement affiché leur préférence pour Netflix et annoncé, début décembre, un accord avec la première plateforme de streaming vidéo au monde.

Cette dernière ne propose, elle, d'acquérir que le studio de cinéma Warner Bros et l'ensemble HBO (chaînes et plateforme de streaming HBO Max), pour 82,7 milliards de dollars dette comprise (72 milliards hors dette).

L'opération se ferait après la scission, par WBD, entre ce sous-ensemble et un portefeuille de chaînes, dont CNN et Discovery, qui seraient logées dans une nouvelle société cotée ad hoc baptisée Discovery Global.

Selon le président du conseil de Warner Bros Discovery, Samuel Di Pazzia, les administrateurs voient dans le schéma de Paramount Skydance (PSKY) "des risques et des coûts significatifs".

Il affirme que son acquéreur potentiel n'a pas apporté de réponses satisfaisantes aux inquiétudes exprimées par le conseil.

Au premier rang de ces préoccupations, "PSKY a systématiquement trompé les actionnaires de WBD en assurant que l'opération bénéficiait d'une +garantie illimitée+ de la famille Ellison. Ce n'est pas le cas", fait valoir le conseil.

Pour boucler le financement de son offre, Paramount Skydance a ainsi dit apporter la garantie de la famille Ellison, en particulier celle du père du patron David Ellison, Larry Ellison, dont la fortune est estimée par le magazine Forbes à près de 240 milliards de dollars.

Sollicité par l'AFP, Paramount Skydance n'a pas donné suite dans l'immédiat.

Le rachat de WBD par PSKY passerait par une levée de dette colossale, Paramount Skydance ne pesant que 15 milliards de capitalisation boursière contre près de 72 milliards pour sa cible.

Dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de Wall Street, le titre Paramount Skydance abandonnait 2,13%, celui de WBD, 1,21%, tandis que Netflix gagnait 1,60%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Carlos Alcaraz se sépare de son entraîneur

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Carlos Alcaraz (à droite) et son entraîneur Juan Carlos Ferrero ont mis fin à leur collaboration après 7 ans. (Archives) (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

Le no 1 mondial Carlos Alcaraz a annoncé mercredi se séparer de son entraîneur Juan Carlos Ferrero. En 7 ans, l'Espagnol a participé au succès de son protégé, qui a remporté 6 titres du Grand Chelem.

"Il m'est très difficile d'écrire ce post (...). Après plus de sept ans ensemble, 'Juanki' et moi avons décidé de mettre fin à notre histoire commune en tant qu'entraîneur et joueur. Merci d'avoir transformé des rêves d'enfant en réalité", a écrit Carlos Alcaraz sur ses réseaux sociaux, dans un texte accompagné de photos où il enlace Ferrero, lui-même ancien no 1 mondial.

Le droitier espagnol a pourtant remporté deux titres majeurs en 2025, à savoir Roland Garros et l'US Open. En revanche, il a échoué en finale de Wimbledon face à l'Italien Jannik Sinner, alors qu'il était double tenant du titre sur le gazon londonien.

Forfait pour la Coupe Davis en fin de saison suite à une blessure à la jambe droite, Alcaraz s'était incliné auparavant en finale du Masters ATP de Turin mi-novembre face à son rival Sinner. À 22 ans et 24 titres sur le circuit principal, le jeune prodige espagnol a fait le choix du changement, sans préciser qui serait son nouvel entraîneur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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