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Économie

L'action Credit Suisse rebondit mais les analystes restent inquiets

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Le patron de Credit Suisse, Ulrich Körner, a notamment dévoilé jeudi une importante augmentation de capital, vivement critiquée par les analystes pour son effet dilutif. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le titre Credit Suisse tentait une remontée vendredi, après avoir sévèrement chuté la veille. Les analystes applaudissent le plan de remaniement dévoilé par la banque en difficulté, mais s'inquiètent de l'effet de dilution que va occasionner l'augmentation de capital.

Le plus important actionnaire, Harris Associates, et la BNS ont apporté leur soutien à l'opération.

Peu après 15h30, la nominative Credit Suisse montait de 2,2% à 3,97 francs, après s'être effondrée de 18,6% jeudi soir en clôture. L'action reprenait nettement des couleurs - elle avait inscrit un plus bas historique à 3,518 francs le 3 octobre. Depuis le début de l'année, elle affiche cependant une sérieuse décote de 57,3%.

Jeudi, le numéro deux bancaire helvétique a dévoilé une perte nette de 4,03 milliards de francs au troisième trimestre, à comparer avec un bénéfice de 434 millions un an plus tôt. Il s'agit de la quatrième perte trimestrielle d'affilée pour l'établissement de la Paradeplatz. La contre-performance est largement pire que pronostiqué par les analystes, qui tablaient en moyenne sur un déficit 602 millions.

La perte s'explique par une provision de 3,7 milliards pour dépréciation relative aux actifs d'impôts différés et en lien avec le programme de restructuration en cours.

Effet dilutif difficile à évaluer

La banque a aussi subi d'importantes sorties de fonds, avec des reflux de 12,9 milliards de francs, après -7,7 milliards il y a un an. Le groupe a été confronté à des retraits de liquidités début octobre de la part de clients dans les divisions gestion de fortune et Swiss Bank.

Hormis sa performance trimestrielle, la direction a présenté une "restructuration radicale" de sa banque d'affaires et une réduction des coûts se soldant par 9000 emplois supprimés. L'établissement entend lever quelque 4 milliards de francs par l'émission de nouvelles actions, notamment auprès de la banque saoudienne Saudi National Bank qui s'est engagée à hauteur de 1,5 milliard ou 9,9% du capital-actions.

Plusieurs analystes ont raboté leur objectif de cours après ces annonces, Kepler Cheuvreux passant notamment à 4,50 francs, contre 5 francs précédemment.

Pour JPMorgan, le titre a renoué avec son plancher autour de 4 francs. Selon les spécialistes de l'établissement américain, la restructuration de la banque d'affaires est relativement complexe et manque d'objectif clair concernant la génération de profits, ont-ils estimé dans une note. Mais plus important encore, l'augmentation de capital est "hautement dilutive", ont-ils ajouté. Cette opération devrait se traduire par une dilution de 28% du bénéfice par action, ce qui aurait pu être évité, selon JPMorgan.

Opération "drastique"

DZ Bank évoque quant à elle une augmentation de capital "drastique". Les détails de l'opération ne seront divulgués qu'ultérieurement, raison pour laquelle l'effet de dilution ne peut être qu'estimé. Mais, "au vu de la faiblesse du cours de l'action, il devrait être très important", a ajouté la banque dans une note.

Dans l'immédiat, Harris Associates, plus important actionnaire de Credit Suisse avec une part de 10,1%, a indiqué "accueillir favorablement l'approche agressive prise par CS (Credit Suisse) pour stabiliser et améliorer la performance de la banque d'affaires et du groupe dans son ensemble", selon les propos rapportés par l'agence Reuters.

Le vice-président de la Banque nationale suisse (BNS), Martin Schlegel, a pour sa part "accueilli favorablement" les mesures initiées par Credit Suisse, dans un entretien au journal Finanz und Wirtschaft. Ces mesures vont avoir pour effet une réduction des risques et un renforcement des fonds propres, a-t-il souligné.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Travail au noir: un député PLR souhaite serrer la vis

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A l'échelle suisse, Vaud figure parmi les plus engagés en matière de contrôle sur le terrain. En 2023, ce sont 2389 contrôles de chantiers qui ont été menés dans le cadre de la Convention quadripartite sur le contrôle des chantiers (CCCVD), contre 1034 en 2010, soit plus du double (archives). (© Keystone/ANDREE-NOELLE POT)

Le député PLR et entrepreneur vaudois Pierre-André Romanens veut serrer la vis en matière de travail au noir. Il a déposé cette semaine une interpellation et un postulat au Grand Conseil pour demander au Conseil d'Etat s'il entend renforcer la loi et les contrôles sur le terrain.

"Le travail au noir demeure un problème structurel aux conséquences importantes: perte de recettes fiscales et sociales, atteinte aux conditions de travail, et distorsion de concurrence au détriment des entreprises respectueuses des règles. Ça ne peut plus continuer comme ça", affirme à Keystone-ATS M. Romanens. "Il faut serrer la vis, faire plus de répression, mais pas seulement, il faut aussi miser sur la prévention, et ne plus subir le travail au noir".

"Ce sont des sommes colossales qui sont soustraites aux assurances sociales et au fisc. C'est une catastrophe, une plaie pour notre canton", poursuit-il. Cette économie informelle est estimée à près de 7% du Produit intérieur brut (PIB) cantonal, soit à quelque cinq milliards de francs, selon les chiffres qu'il avance.

Les contrôles ont déjà doublé

Le parlementaire est le premier à reconnaître que Vaud a été un canton pionnier en matière de travail au noir. "Le canton est tout sauf laxiste, mais il ne peut pas tout faire tout seul. Certes, il faut encore plus de moyens, notamment pour les contrôles sur le terrain, mais également un rôle renforcé des fédérations par secteur voire des syndicats", estime-t-il.

A l'échelle suisse, Vaud figure en effet parmi les plus engagés en matière de contrôle. Par exemple, en 2023, ce sont 2389 contrôles de chantiers qui ont été menés dans le cadre de la Convention quadripartite sur le contrôle des chantiers (CCCVD), contre 1034 en 2010, soit plus du double.

Pour l'élu PLR, il reste deux domaines particulièrement problématiques: celui du second oeuvre, notamment les entretiens de jardins, ainsi que celui des nettoyages. "La concurrence déloyale y est terrible", commente-t-il. Le phénomène est aussi présent dans les secteurs du bâtiment, de la restauration, des services à la personne et, probablement, dans certaines activités numériques.

Il prend des formes diverses: absence de déclarations, fausses qualifications d'indépendant, emploi sans autorisation ou encore écarts entre le taux de travail déclaré et le travail réellement effectué.

Réviser la loi sur l'emploi?

Dans son interpellation, M. Romanens demande au Conseil d'Etat s'il compte prochainement réviser la loi sur l'emploi (LEmp), datant de 20 ans, incluant un renforcement du dispositif de lutte contre le travail au noir. Il interroge aussi le gouvernement sur sa disposition à examiner la possibilité de déléguer une partie des contrôles aux organes paritaires des conventions collectives, en complémentarité avec les dispositifs existants comme la CCCVD.

Son postulat demande au gouvernement la possibilité de mettre en oeuvre une campagne de sensibilisation cantonale contre le travail au noir, avec les partenaires sociaux et les communes. L'idée serait de mieux informer sur les risques juridiques, sociaux et économiques liés au travail non déclaré, en s'adressant aux employeurs, aux travailleurs, mais aussi au grand public, notamment dans les domaines de l'économie domestique ou des services de proximité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Canada: la croissance économique dopée par les exportations

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L'économie canadienne progresse plus rapidement que prévu. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ERIC REID)

L'économie canadienne a progressé plus rapidement que prévu au premier trimestre notamment grâce aux exportations, conséquence directe de la guerre commerciale lancée par Donald Trump, selon les données officielles de Statistiques Canada publiées vendredi.

Les menaces répétées et les volte-face de Trump sur les droits de douane depuis le début de l'année ont en effet entraîné une augmentation des exportations car les entreprises américaines ont constitué des stocks.

Et dans le même temps, les importations canadiennes ont également augmenté car des deux côtés de la frontière, les entreprises, inquiètes de la guerre commerciale déclenchée, ont fait des provisions.

Par ailleurs, la croissance du dernier trimestre de 2024 a été révisée à la baisse à 2,1% (contre une croissance de 2,6% estimée précédemment), "ce qui laisse présager un ralentissement de la dynamique vers la fin de l'année", estime l'analyste.

"Les tensions commerciales et l'incertitude qu'elles ont fait peser sur l'économie ont commencé à se répercuter sur l'activité", a expliqué Andrew Hencic, analyste pour TD Economics.

Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane sur l'acier et l'aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%.

Une politique qui prend le contre-pied de décennies de relations économiques étroites entre les deux pays qui ont des économies très intégrées.

Sur le plan intérieur canadien, les droits de douane et l'incertitude qui les entoure ont un "impact" sur la demande intérieure finale, selon Statistiques Canada, car celle-ci n'a pas augmenté pour la première fois depuis la fin de l'année 2023.

"Malgré la vigueur du PIB global, l'économie intérieure a semblé très fragile", a également estimé Royce Mendes, analyste pour la banque Desjardins.

Ce sont les exportations de véhicules automobiles (+16,7%) et de machines, matériel et pièces industriels (+12,0%) qui ont contribué le plus à l'augmentation globale des exportations au premier trimestre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

L'inflation a continué de ralentir en avril aux Etats-Unis

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L'inflation a une nouvelle fois ralenti aux Etats-Unis en avril, en raison de la baisse des prix de l'énergie. (archive) (© KEYSTONE/AP CLOVIS NEWS-JOURNAL/ANDY DELISLE)

L'inflation a une nouvelle fois ralenti aux Etats-Unis en avril, à +2,1% sur un an, en raison de la baisse des prix de l'énergie, selon l'indice officiel PCE publié vendredi et couvrant la période d'entrée en vigueur de la majorité des nouveaux droits de douane.

Les analystes s'attendaient à voir l'inflation ralentir un peu moins, à +2,2%, selon le consensus publié par MarketWatch.

D'un mois sur l'autre, l'inflation a toutefois repris un rythme ascendant (+0,1%), tirée par un rebond du prix des biens durables (+0,5%).

L'automobile, qui fait partie des premiers secteurs concernés par l'offensive protectionniste de Donald Trump, entre dans cette catégorie.

En avril, le président américain a largement amplifié cette offensive, en mettant en place des droits de douane non ciblés, sur quasiment tous les produits entrant aux Etats-Unis.

Il a en partie fait marche arrière depuis mais les experts s'attendent à voir les prix augmenter quand les distributeurs auront écoulé leurs stocks pré-droits de douane.

Cette semaine, des juges ont par ailleurs considéré que le président n'avait pas le droit de décréter de telles surtaxes, qui ne sont toutefois pas suspendues, le temps que la procédure judiciaire aille à son terme.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Allemagne: l'inflation stable en mai à 2,1% sur un an

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L'inflation en Allemagne est restée stable en mai sur un an. Ici à Bayern. (archive) (© KEYSTONE/DPA/KARL-JOSEF HILDENBRAND)

L'inflation en Allemagne est restée stable en mai sur un an, aidée par le recul des prix de l'énergie, de quoi rassurer la Banque centrale européenne (BCE) qui devrait décider jeudi d'une nouvelle baisse des taux d'intérêts.

L'indice des prix à la consommation a atteint 2,1% sur un an, comme en avril, selon une estimation provisoire publiée vendredi par l'institut de statistiques Destatis. Les analystes sondés par Factset tablaient sur la même valeur.

La hausse des prix ne s'est plus accélérée depuis décembre, quand l'indicateur avait atteint 2,6% en Allemagne sur un an.

Paradoxalement, Donald Trump et son avalanche de droits de douane, en partie suspendue actuellement, aurait joué "un rôle important" dans cette baisse, selon Carsten Brzeski de la banque ING.

Car "la baisse des prix du pétrole, ainsi que le renforcement du taux de change de l'euro" entraînés par la guerre commerciale menée par le président américain "ont renforcé les pressions désinflationnistes en Allemagne et dans l'ensemble de la zone euro", selon l'analyste.

Jusqu'à la fin de l'année, l'indicateur devrait avoisiner les 2%, la cible fixée par la BCE, une rare bonne nouvelle pour l'économie allemande en crise.

L'inflation dans les services se maintient certes à un niveau élevé, à 3,4% en mai, mais inférieur à celui des mois précédents.

Et les prix de l'énergie poursuivent leur recul, à -4,6% sur un an, bien loin des sommets atteints dans la foulée de l'invasion russe en Ukraine.

L'indice global des prix harmonisés, valeur référence pour l'institution de Francfort, a atteint 2,1% en mai.

Quant à l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils des biens de consommation et de l'énergie, elle a légèrement ralenti à 2,8% en mai.

En glissement mensuel, l'inflation a augmenté de 0,1% entre avril et mai.

L'inflation a également baissé en Espagne (à 1,9%), en Italie (1,7%) et en Pologne (4,1%) tandis qu'elle a enregistré une hausse, pour le deuxième mois consécutif au Portugal (2,3%), d'après des chiffres officiels publiés vendredi.

Depuis juin 2024, la BCE a réalisé sept baisses de taux, dans un contexte de désinflation et de croissance globalement anémique en zone euro.

Tout porte à croire que l'institution monétaire réduira à nouveau ses taux jeudi, malgré les menaces liés aux droits de douane américain sur l'économie de la zone euro.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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