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Vaud

Un vaste plan d'action pour valoriser l'apprentissage

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Le conseiller d'Etat vaudois Frédéric Borloz, en charge de la formation, veut encourager les jeunes à choisir un métier en sortant de l'école obligatoire. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Dans le canton de Vaud, seul un jeune sur cinq choisit directement la voie professionnelle après l'école obligatoire. Une situation "un peu alarmante" pour le ministre de la formation Frédéric Borloz qui a présenté mardi à Lausanne un vaste plan d'action de seize mesures pour valoriser la formation professionnelle.

C'était l'une de ses grandes priorités, présentée mi-août lors de la conférence de presse de la rentrée scolaire vaudoise, et le chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF) est venu la confirmer au Salon des métiers 2022 à Beaulieu. Tout un symbole.

"Notre canton est une terre de formation et ce chiffre de 20% de jeunes seulement qui se tournent d'emblée vers un apprentissage n'est pas bon. Il faut inverser cette tendance. Ce sera un travail de longue haleine, sur plusieurs années", a affirmé le conseiller d'Etat PLR Frédéric Borloz. "Choisir un métier après l'école obligatoire ne doit plus être un deuxième choix mais un premier choix à part entière", a-t-il souligné.

Frédéric BorlozConseiller d'Etat vaudois en charge de la formation

Autre constat décevant, la proportion des jeunes de 25 ans diplômés du secondaire II issus de la formation professionnelle n'est que de 42%. "C'est 20 points de moins que la moyenne suisse et l'un des plus faibles ratios du pays. Un pourcentage totalement insuffisant", a dit le ministre vaudois.

Frédéric BorlozConseiller d'Etat vaudois en charge de la formation

Trois axes principaux

Cette valorisation de la filière professionnelle passe donc par un plan d'action fixant trois axes principaux déclinés en seize mesures et visant cinq objectifs, a résumé le conseiller d'Etat. Un, il s'agit de mieux informer tous les publics (élèves, parents, entreprises) et, deux, de favoriser les transitions directes vers le CFC et l'attestation de formation professionnelle (AFP).

Il faut donner l'envie d'un métier tout en rendant l'orientation professionnelle plus efficace, a-t-il commenté en substance.

Frédéric BorlozConseiller d'Etat vaudois en charge de la formation

Enfin, il s'agit d'associer les milieux professionnels afin de développer des formations vers les métiers qui répondent aux défis contemporains dans les domaines de la santé, du numérique et de la transition énergétique. Concernant les métiers de l'économie dite verte, M. Borloz a précisé qu'une étude avait été lancée pour identifier de manière chiffrée les besoins. Le résultat est attendu pour 2023.

Grâce à ce vaste programme pour la législature 2022-2027, le Canton veut augmenter la part de jeunes se dirigeant vers un apprentissage après l'école obligatoire, travailler sur l'image des quelque 175 métiers existants, associer les milieux économiques, augmenter le taux de réussite des examens des branches en fort taux d'échec et augmenter le taux de certification du secondaire II à 25 ans.

Une "Maison des métiers"

Parmi les mesures phares du plan figurent notamment la création d'une "Maison des métiers". Autant physique que virtuelle, elle permettra d'assurer la promotion et l'information qui est délivrée aux jeunes et à leurs parents dans un lieu dédié accessible toute l'année. Une campagne de promotion de l'apprentissage sera aussi menée sur les réseaux sociaux.

Autre nouveauté, l'information délivrée par les référents de l'approche du monde professionnel (AMP), présents dans chaque établissement scolaire, sera généralisée à l'ensemble des élèves de la voie générale et de la voie prégymnasiale. Le Canton va créer huit postes AMP régionaux, où un coordinateur jouera le facilitateur entre l'école et l'entreprise, avec un un ancrage régional.

Parmi les mesures, le Canton aimerait promouvoir une offre innovante en matière de formation duale, notamment via la mise en place de junior team. Les précisions de Lionel Eperon, directeur général de l’enseignement postobligatoire.

Lionel Eperon Directeur général de l'enseignement postobligatoire

Un projet-pilote est également prévu, intitulé "Relai-entreprise": des jeunes disposant d'un projet professionnel réaliste, mais dont le réseau personnel ne leur permet pas de trouver une place d'apprentissage, seront mieux épaulés. L'idée est de mieux identifier les places d'apprentissage disponibles dans le canton.

Frédéric Borloz n'a pas articulé de budget pour ce vaste plan. "Nous lançons aujourd'hui des idées qui vont se concrétiser en projets chiffrés qui permettront ensuite de faire les demandes de crédits nécessaires" au Grand Conseil, a-t-il relevé. Pour l'instant, il n'y aura aucune incidence sur le budget 2023, selon le ministre.

Lena Vulliamy avec Keystone-ATS

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Lausanne

Les députés vaudois s'attaquent à la nouvelle péréquation

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La nouvelle péréquation intercommunale était au menu des députés vaudois mardi après-midi (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Grand Conseil vaudois s'est penché mardi sur l'examen de la nouvelle péréquation intercommunale vaudoise (NPIV). Lors de leurs premières prises de parole et malgré plusieurs critiques, les députés ont globalement réservé un bon accueil au projet du Conseil d'Etat.

Sujet complexe mais essentiel pour les communes, la NPIV prévoit une nouvelle péréquation, réclamée de longue date. Elle intègre également une nouvelle répartition de certaines factures cantonales (sociale et policière), sources de tensions récurrentes entre le canton et les communes.

La NPIV, qui prévoit aussi un renforcement du rééquilibrage financier en faveur des communes, concrétise l'accord conclu en mars 2023 entre le Conseil d'Etat et les faîtières des communes. Un accord alors qualifié "d'historique", mais qui doit désormais être validé par le Grand Conseil.

La gauche radicale s'opposera

Mardi en plénum lors de la discussion générale, les principaux groupes politiques ont indiqué que leurs membres se rallieront majoritairement au projet du Conseil d'Etat, malgré parfois quelques réticences.

Des amendements seront discutés lors des prochaines séances. Parmi eux figure notamment la définition de la compensation accordée aux communes dites "de montagne", en raison de leur altitude et déclivité. Ces différents ajustements, soutenus dans le cadre de la commission, ne modifient toutefois pas les équilibres financiers généraux du projet.

Seul le groupe Ensemble à gauche - POP a affirmé qu'il ne se rallierait pas à la NPIV, estimant que la solidarité entre communes n'était pas assez poussée. Il soutiendra ainsi les différents amendements proposés par son député Vincent Keller, auteur de l'un des deux rapports de minorité.

Le second, signé par le seul Didier Lohri (Vert-e-s), propose aussi que la solidarité intercommunale soit revue à la hausse, via plusieurs amendements qui seront débattus ultérieurement.

Contre-projet à SOS Communes

Des critiques sont aussi venues de la PLR Joséphine Byrne Garelli, co-présidente de l'initiative "SOS Communes". Une initiative qui demande que l'entier de la facture sociale soit repris par le canton (moyennant une bascule d'impôt), et à laquelle la NPIV fait office de contre-projet du Conseil d'Etat.

A noter que si les initiants devaient maintenir leur texte à l'issue des débats du Grand Conseil, une votation populaire aurait lieu en septembre prochain entre l'initiative et le contre-projet.

La conseillère d'Etat en charge du dossier, Christelle Luisier, n'a pas encore pu prendre la parole lors de cette discussion générale. Elle le fera dans deux semaines, lors de la suite des débats sur ce sujet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Les députés expriment encore leur soutien à Vetropack à St-Prex

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Politiques, syndicats, employés: la mobilisation est totale pour sauver le site de la verrerie Vetropack à St-Prex (VD), menacée de fermeture par sa direction. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les parlementaires vaudois ne relâchent pas leur mobilisation pour maintenir la verrerie Vetropack à St-Prex, menacée de fermeture. Après une résolution soutenue en mars dernier, ce ne sont pas moins de trois nouvelles interventions qui ont été défendues mardi au Grand Conseil: deux postulats et une motion. Ils sont tous les trois renvoyés en commissions pour examen.

La motion, déposée par le socialiste Arnaud Bouverat et cosignée par une soixantaine d'élus de tous les bords politiques, prévoit un renforcement de la loi sur l'aménagement du territoire (LATC) et du Plan directeur cantonal. L'objectif est de pouvoir sceller à très long terme la vocation industrielle et artisanale des terrains affectés aujourd'hui à ces activités.

Arnaud BouveratDéputé socialiste au Grand Conseil vaudois

Le premier postulat, déposé par le chef du groupe PLR Nicolas Suter et cosigné par quelque 75 députés, demande, lui, un rapport au Conseil d'Etat sur l'enjeu de Vetropack, dernière verrerie de Suisse, pour une région mais aussi pour toute une filière industrielle.

Le gouvernement est prié de fournir des réponses sur l'industrie du verre dans le canton (quantité, qualité, acteurs et filières), sur l'état d'avancement des solutions de recyclage et de réutilisation du verre ainsi que des moyens à disposition de l'aménagement du territoire pour maintenir un tissu industriel et artisanal.

Aide directe et indirecte

Avec presque autant de signatures, le deuxième postulat, déposé par le PLR Alexandre Berthoud, demande au gouvernement d'étudier tous les outils économiques et disponibles pour sauver l'usine de Vetropack.

"Cela peut se traduire par un soutien économique direct notamment. Mais il est possible de soutenir de manière indirecte certains secteurs spécifiques par le biais d'allégements fiscaux ou par des mesures d'aménagement du territoire en maintenant l'affectation de certains terrains propices à l'industrie ou à l'artisanat", note le postulant.

Pour Arnaud Bouverat, ces trois interventions parlementaires soulignent l’importance de Vetropack dans le canton.

Arnaud BouveratDéputé socialiste au Grand Conseil vaudois

En mars déjà, le Grand Conseil a voté une résolution qui demandait à Vetropack et au Conseil d'Etat d’étudier des solutions alternatives à une fermeture. Les conseillers aux Etats Pierre-Yves Maillard et Pascal Broulis - tous deux anciens conseillers d'Etat - ont apporté leur appui aux employés qui se battent contre cette fermeture.

Pétition

Une pétition - "Non à la fermeture de Vetropack" - a par ailleurs été remise la semaine dernière aux autorités vaudoises. Le texte, muni de 5003 signatures, demande le maintien des 175 emplois.

Pour rappel, la direction de Vetropack avait annoncé début mars l'ouverture d'une procédure de consultation concernant la fermeture de son site de St-Prex pour manque de rentabilité. La procédure a été prolongée jusqu'au 30 avril.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Lausanne

Communes avec moins de 6000 habitants: système électoral à choix?

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Au Grand Conseil vaudois, une initiative cosignée par une quarantaine de députés de droite demande de relever le seuil rendant le système proportionnel obligatoire à 6000 habitants au lieu de 3000 (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Les communes vaudoises avec moins de 6000 habitants devraient pouvoir choisir librement leur système électoral. C'est ce que demande une initiative parlementaire du Vert'libéral Jerome de Benedictis au Grand Conseil. Jusqu'ici, les localités de 3000 habitants et plus doivent obligatoirement passer au système proportionnel pour élire leur législatif.

Le 4 septembre 2011, le peuple vaudois acceptait une initiative parlementaire pour une élection du conseil communal à la proportionnelle dans les communes de plus de 3000 habitants par environ 60% de suffrages favorables. La Constitution vaudoise et la Loi sur l'exercice des droits politiques (LEDP) avaient été ainsi modifiées, en stipulant ce seuil des 3000 habitants.

Selon Jerome de Benedictis, plusieurs communes s'inquiètent depuis lors d'une "politisation" de leur législatif. Elles s'interrogent également sur les modalités de création de listes non partisanes.

"Politiser les débats dans les communes en-dessous de 6000 habitants n'est pas une solution pragmatique, cela engendre de grands débats pour des sujets strictement liés à la gestion du ménage communal pour lesquels une structure parlementaire non politisée est nettement plus efficace", a expliqué le syndic d'Echandens.

Besoin de l'aval du peuple

Pour mémoire, le système proportionnel répartit d'abord les sièges entre les différentes listes en présence, en fonction de leurs scores respectifs. Il favorise donc la présence de listes de partis afin d'avoir un Conseil communal plus représentatif de l'électorat, soit des sensibilités politiques de la population.

Le système majoritaire, lui, donne la victoire aux candidats qui font le plus de voix. Il se justifie par exemple plus facilement dans les communes où les gens se connaissent entre eux.

L'initiative cosignée par une quarantaine de députés de droite demande de relever le seuil rendant le système proportionnel obligatoire à 6000 habitants au lieu de 3000. Elle précise que les communes souhaitant maintenir un système proportionnel sous ce seuil en seront toujours autorisées. Quarante-quatre communes sont potentiellement impactées par ce texte, soit entre 2500 et 6000 habitants au 31 décembre 2023.

Jerome de Benedictis avait, dans un premier temps, demandé une prise en considération immédiate de son initiative. Après discussions avec les députés signataires, il a accepté que son texte soit renvoyé en commission pour examen. Impliquant de modifier la Constitution, il ne pourra pas être accepté sans l'aval du peuple.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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