Rejoignez-nous

Économie

L'inflation va redescendre très vite, selon Philipp Hildebrand

Publié

,

le

Philipp Hildebrand déplore que la Suisse ne dispose pas d'une stratégie clairement articulée pour les nouvelles conditions internationales, caractérisées une plus grande agressivité dans l'exercice de la puissance. (archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

L'inflation va retomber beaucoup plus rapidement que ce que nous pourrions imaginer, estime Philipp Hildebrand. Par ailleurs, il est urgent pour la Suisse de définir une stratégie politique clairement articulée.

Redescendre à un taux d'inflation d'environ 4% dans les principales économies occidentales apparaît aisé, mais la suite des opérations s'annonce plus délicate, expliqué le vice-président du gestionnaire d'actifs américain Blackrock et ancien président de la Banque nationale suisse (BNS)à l'occasion de la conférence Forum Horizon organisée jeudi à Lausanne par Le Temps.

Alors que la reprise post-pandémie se poursuit, la Chine réintègre les circuits d'approvisionnement, mais surtout les resserrements monétaires déploient leurs effets. Enfin, malgré une récession technique en Europe, les prix de l'énergie se résorbent.

Mais l'objectif de redescendre aux alentours de 2% reste un impératif, estime l'ancien banquier central. La question sera donc de décider dans quelle mesure nous sommes prêts à assumer les conséquences de notre politique de stabilisation des prix sur le continent européen, a-t-il résumé.

La Suisse s'en est mieux sortie jusqu'ici que ses voisins en termes relatifs, comme cela a déjà été le cas avec la crise du Covid, constate M. Hildebrand. Il faut cependant appréhender la situation en termes absolus. Car nous vivons dans un monde de blocs où la compétition devient de plus en plus rude, et la Suisse apparaît parfois bien isolée. Miser sur l'ouverture peut en effet sembler risqué dans un environnement agressif.

L'ancien président de la BNS a notamment évoqué la nouvelle loi américaine sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act, IRA), qui vise à relocaliser vers les Etats-Unis les chaînes de création de valeur et devrait agir selon lui comme un aimant pour les capitaux du monde entier. Les conséquences pour l'industrie européenne pourraient être lourdes. Dans la finance également, depuis la crise de 2008, une seule banque européenne, BNP Paribas, fait encore le poids sur la scène mondiale, les autres acteurs étant exclusivement américains.

Absence de stratégie clairement articulée

Dans ce contexte, M. Hildebrand déplore que la Suisse ne dispose pas d'une stratégie clairement articulée pour les nouvelles conditions internationales, caractérisées une plus grande agressivité dans l'exercice de la puissance. Plusieurs choix se présentent: se rapprocher davantage de l'Union européenne, revenir à une neutralité telle que nous la connaissions après la Seconde Guerre mondiale ou nouer d'autres alliances. Dans le premier cas, il ne faut pas se faire d'illusions, avertit-il: la Suisse devra accepter un accord-cadre pas très différent du projet rejeté en 2021. Une adhésion lui apparaît cependant exclue.

L'option du retour à la neutralité pure lui semble difficilement praticable, car nous avons déjà pris nos distances avec elle, souligne-t-il. Les idées telles qu'une adhésion à l'Otan ou des accords ponctuels n'ont aucun sens tant qu'ils ne s'inscrivent pas dans une stratégie claire. La société suisse doit donc avancer sur cette question urgente, insiste M. Hildebrand.

S'agissant du Brexit, M. Hildebrand a estimé qu'il s'agissait d'un avertissement sur les conséquences potentielles d'une rupture statégique extrême. Cette décision s'est révélée tragique et a démontré à quel point la prospérité d'une économie pouvait être fragile.

Il convient enfin de ne pas négliger la place financière suisse, disproportionnée par rapport à la taille du pays et qui constitue un atout diplomatique indéniable. Celle-ci compense en grande partie notre petite taille, soulgne-t-il. A ce titre, il importe que Credit Suisse, actuellement en cours de restructuration, puisse retrouver sa place pour soutenir la place financière.

rq/rp

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Gaza : l'UE va réexaminer son accord d'association avec Israël

Publié

le

L'exposition intitulée « Le cri de Gaza » présente plus de 300 toiles à l'huile et dessins humoristiques réalisés par des artistes yéménites en solidarité avec le peuple palestinien de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB)

L'union européenne va lancer un réexamen de son accord d'association avec Israël à la lumière des derniers événements à Gaza, a annoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

"Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de l'article 2 (sur le respect des droits humains) de notre accord d'association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice", a-t-elle déclaré à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

Dix-sept pays, dont la France, se sont prononcés en faveur de cette révision, a annoncé de son côté le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, devant l'Assemblée nationale à Paris.

La Commission européenne va entamer ce processus de révision, pour vérifier si Israël respecte bien les droits humains et les principes démocratiques, conformément à l'article 2 de cet accord.

"Les relations entre les parties, ainsi que toutes les dispositions de l'accord lui-même, sont fondées sur le respect des droits de l'homme", indique cet article.

Les Pays-Bas et plusieurs autres pays européens ont adressé une lettre à Mme Kallas réclamant cette révision de l'accord d'association UE-Israël, en vigueur depuis 2000 et censé faciliter le dialogue politique et les échanges commerciaux entre les deux parties.

Plusieurs pays de l'UE dénoncent l'escalade

Plusieurs pays de l'UE ont dénoncé l'escalade en cours à Gaza où la situation est catastrophique après plus de deux mois de blocage de l'aide vitale pour la population. Israël a autorisé l'entrée lundi à Gaza de moins de dix camions d'aide de l'ONU transportant entre autres de la nourriture pour bébés.

"J'ai le sentiment personnel que la violation des droits humains ne fait aucun doute", a déclaré le chef de la diplomatie belge Maxime Prévot, ajoutant néanmoins qu'il ne voulait pas "préempter la décision" de la Commission européenne.

Si celle-ci devait conclure à un manquement d'Israël dans le respect de l'article 2 de l'accord d'association, une suspension de ce dernier pourrait être alors décidée, selon M. Prévot.

Vingt-deux pays, dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l'Australie, ont exigé lundi d'Israël une "reprise complète de l'aide à la bande de Gaza, immédiatement", demandant qu'elle soit organisée par les Nations unies et les ONG.

"Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie, qui est de défendre son existence et sa sécurité contre des ennemis qui cherchent à le détruire", ont indiqué mardi les autorités israéliennes dans un communiqué.

Le Royaume-Uni a annoncé de son côté suspendre ses négociations pour un accord de libre-échange avec Israël et convoquer l'ambassadrice de ce pays au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, en réponse à l'intensification de l'offensive israélienne à Gaza.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Économie

L'UE lève toutes les sanctions économiques contre la Syrie

Publié

le

L'Union européenne lève les sanctions à l'encontre de la Syrie. (© KEYSTONE/AP/Omar Sanadiki)

L'Union européenne a annoncé mardi la levée de toutes les sanctions économiques contre la Syrie qui avait été mises en place sous le régime du président Bachar al-Assad.

"Aujourd'hui, nous avons pris la décision de lever nos sanctions économiques contre la Syrie", a indiqué sur X la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27.

"Nous voulons aider le peuple syrien à reconstruire une nouvelle Syrie, inclusive et pacifique", a-t-elle ajouté.

Cette levée des sanctions concerne essentiellement le système bancaire syrien, jusque là interdit d'accès au marché international des capitaux. Elle prévoit également un dégel des avoirs de la banque centrale syrienne.

L'UE, après les USA

La décision européenne fait suite à celle de Washington la semaine dernière.

"La levée des sanctions exprime la volonté régionale et internationale de soutenir la Syrie", a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani lors d'une conférence de presse à Damas. "Le peuple syrien a aujourd'hui une opportunité historique et très importante de reconstruire son pays", a-t-il ajouté.

Donald Trump avait créé la surprise mardi dernier en annonçant depuis Ryad qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille d'une brève rencontre avec le président syrien Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.

Les 27 n'excluent pas toutefois de nouvelles sanctions contre les responsables des violences conte la communauté alaouite en Syrie ces dernières semaines.

D'autres mesures visant le régime Assad et interdisant la vente d'armes ou d'équipements susceptibles d'être utilisés pour réprimer les populations civiles vont rester en place.

Cette levée de sanctions contre la Syrie fait suite à une première mesure prise en février, qui consistait à suspendre certaines sanctions imposées à des secteurs économiques clés de la Syrie. Selon des responsables européens, toutes ces mesures pourraient être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens ne tenaient pas leur promesse de respecter les droits des minorités et de progresser sur le chemin de la démocratie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Économie

Les contours du futur Centre des sciences révélés au public

Publié

le

Le projet lauréat du futur Centre des sciences physiques et mathématiques de l'UNIGE est exposé jusqu'au vendredi 30 mail à Uni Mail (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le projet lauréat du futur Centre des sciences physiques et mathématiques de l'Université de Genève (UNIGE) a été révélé jeudi. Ce nouveau bâtiment, qui sera érigé sur le quai Ernest-Ansermet au bord de l'Arve, devrait voir le jour à l'horizon 2033. Le Grand Conseil devra se prononcer sur une demande de crédit.

Le jury du concours d'architecture a retenu le groupement piloté par Burckhardt Architecture SA pour son projet "Le théorème de Marguerite". Avec une entrée principale du côté du quai, ce projet comprend un axe central nommé "Parc des sciences", qui relie l'Arve à la ville. Une tour hébergera les unités de recherche alors que le sous-sol sera destiné aux laboratoires techniques.

Le corps du bâtiment situé côté boulevard d'Yvoy sera dédié à l'enseignement. Il regroupera des auditoires, des salles de séminaires et des espaces pour les travaux pratiques. Le Centre sera construit à la place de bâtiments provisoires, qui se situent entre l'actuel institut de physique et les locaux de Sciences III et de Sciences II.

Ce projet a fait l'objet d'un processus participatif, notamment sous la forme d'ateliers. Le coût de réalisation du bâtiment n'est pas encore déterminé à ce stade, indiquent dans un communiqué conjoint l'UNIGE et le canton. Mais une première estimation évoquait 280 millions de francs, dont une partie serait cofinancée par une fondation genevoise et la Confédération.

Des sites dispersés

Un projet de loi sera présenté par le Conseil d'Etat, puis examiné par le Grand Conseil. Le parlement a déjà voté à une large majorité en mars 2023 un crédit d'études de 17,6 millions de francs pour la construction de ce Centre. Ce futur pôle est considéré comme indispensable pour la renommée scientifique de l'UNIGE.

Actuellement, les activités de recherche et d'enseignement sont éparpillées sur plusieurs sites. De nombreux locaux ne correspondent plus aux exigences et aux besoins actuels de l'enseignement et de la recherche. Les projets lauréats pour ce nouveau Centre sont exposés jusqu'au vendredi 30 mai à Uni Mail.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Climat

Intempéries: trois morts dans le sud-est de la France

Publié

le

La France n'est pas épargnée par les intempéries: trois personnes sont mortes dans la commune du Lavandou et à Vidauban dans le Var (sud-est du pays). (photo prétexte) (© KEYSTONE/SAMUEL GOLAY)

Deux personnes décédées ont été retrouvées dans la commune du Lavandou et une troisième à Vidauban lors d'un épisode orageux marqué par des pluies intenses, ont indiqué mardi la gendarmerie du Var et la Préfecture du département du sud-est de la France.

Au Lavandou, sur le littoral varois, les deux personnes décédées sont deux octogénaires, "deux personnes nées en 1939 qui ont été surprises par une montée des eaux très rapide", a précisé le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. A Vidauban la victime serait aussi une octogénaire, selon une source à la municipalité.

"Deux cents sapeurs-pompiers sont mobilisés et une cinquantaine d'interventions ont été effectuées dont certaines pour des sauvetages et des mises en sécurité de personnes", a expliqué la préfecture dans un communiqué, ajoutant que la vigilance orange "orages et pluie-inondation" sur le département était prolongée jusqu'à 14h00.

Orages de grêle et fortes pluies

Lundi en fin de journée, des orages de grêle et de fortes pluies s'étaient sur le sud-ouest du pays, occasionnant des inondations, des dégâts, notamment sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, sur laquelle aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs jours.

Près de Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, la voie ferrée a été endommagée, les pluies diluviennes ont fait s'effondrer du ballast sous les rails, interrompant la liaison TGV Toulouse-Bordeaux-Paris.

Un TGV a dû s'arrêter en pleine voie dans la nuit de lundi à mardi, et ses 507 passagers ont été évacués par bus vers une salle municipale.

"On a frôlé la catastrophe, les voies étaient à nu et le TGV en suspension au-dessus du vide", a témoigné auprès de l'AFP le maire de la commune, Dante Rinaudo, décrivant des "avalanches d'eau" qui ont inondé des caves et des maisons.

Un train reliant Toulouse à Paris est lui resté bloqué toute la nuit à Agen en raison de ce même incident, selon un journaliste de l'AFP qui était à bord. Ses passagers ont été acheminés en bus à Toulouse mardi matin pour prendre d'autres trains vers Paris.

Selon une porte-parole de la SNCF, la circulation ferroviaire restera coupée pendant "au moins plusieurs jours" entre Agen et Marmande, impactant ainsi le trafic des TGV entre Bordeaux et Toulouse.

Mardi matin, la vigilance orange était levée dans la région, seul le Var, dans le Sud-Est, restant placé par Météo France à ce niveau d'alerte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

HOW DEEP IS YOUR LOVE

BEE GEES

21:16

Les 2 derniers titres

TRY

PINK

21:11

C'EST TA CHANCE

JEAN-JACQUES GOLDMAN

21:09

Votre Horoscope

Balance

Suivre votre petite voix intérieure et ses aspirations, vous permet de stimuler votre croissance personnelle et d'atteindre vos objectifs.

Les Sujets à la Une