Culture
Affaire Haenel: bracelet électronique pour Christophe Ruggia
L'affaire avait ouvert la voie au #Metoo français: le réalisateur Christophe Ruggia a été condamné lundi à Paris à quatre ans de prison, dont deux ferme sous bracelet électronique, pour avoir agressé sexuellement l'actrice Adèle Haenel quand elle était mineure.
L'une de ses avocates, Fanny Collin, a immédiatement annoncé que Christophe Ruggia "se rend(ait) au greffe pour faire appel" car "nous ne pouvons pas nous résoudre à l'injustice".
Adèle Haenel 35 ans, visiblement nerveuse avant le jugement, n'a pas réagi à l'annonce du délibéré. Christophe Ruggia, 60 ans, qui évitait de la regarder, n'a pas non plus montré de réaction.
Le tribunal correctionnel a également condamné le réalisateur à indemniser Adèle Haenel à hauteur de 15'000 euros pour son préjudice moral, et 20'000 pour ses années de suivi psychologique.
L'accusation avait requis le 10 décembre cinq ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique à l'encontre du réalisateur, qui a contesté jusqu'au bout avoir agressé Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans.
Les avocates de Christophe Ruggia avaient de leur côté plaidé la relaxe, même si aux yeux de tous il est déjà "coupable", avaient-elles déploré, craignant que le tribunal ne soit tenu "de rendre justice le pistolet sur la tempe".
Adèle Haenel avait joué le rôle principal de son film "Les Diables" en 2001, une histoire de fugue perpétuelle d'un frère et d'une soeur qui tourne à l'inceste, avec des scènes de sexe entre les enfants et de longs gros plans sur le corps nu d'Adèle Haenel. Plusieurs adultes sur le plateau avaient dit leur "malaise" face au comportement "déplacé" du réalisateur presque quadragénaire avec son actrice.
"Ferme ta gueule!"
Les agressions sexuelles qu'a dénoncées Adèle Haenel - publiquement sur le site d'investigation Mediapart en 2019, déclenchant #Metoo dans le cinéma français - auraient débuté chez le réalisateur, après le tournage du film sous couvert de préparation de sa promotion. Et se seraient poursuivies quasiment tous les samedis après-midi pendant deux ans.
A la barre, l'actrice, qui s'est mise aujourd'hui en retrait du cinéma, a décrit le processus toujours identique des agressions. Elle assise sur le canapé, lui qui vient "se coller" l'air de rien au fil de la conversation parce que "ma puce (t'es) vraiment trop drôle". Puis les mains qui passent sous le T-shirt, dans son pantalon. Après le "goûter", il la ramenait chez ses parents.
Droite comme un i à l'audience, le visage régulièrement pris de spasmes nerveux, Adèle Haenel avait cherché les mots pour décrire l'impossibilité de sortir de cet engrenage, face à un homme qui disait l'avoir "créée", qu'il n'avait "pas eu de chance de tomber amoureux d'elle", cette "adulte dans un corps d'enfant".
L'actrice, qui avait péniblement contenu sa rage face aux dénégations répétées de Christophe Ruggia, se contentant de le fixer d'un regard noir qu'il évitait, avait fini par exploser la seconde après-midi de procès.
Bondissant de son siège et dans un cri venu de loin, elle avait hurlé "mais ferme ta gueule !", frappant des mains sur la table devant elle, figeant pendant quelques secondes la salle d'audience.
"Défense absurde"
Le réalisateur était en train d'expliquer qu'il avait tenté de la protéger des retombées du film dans la vraie vie. Elle avait ensuite quitté la salle, comme en écho à son départ de la cérémonie des César en 2020 après l'annonce du prix du meilleur réalisateur décerné à Roman Polanski, accusé d'agressions sexuelles et de viols par plusieurs femmes. Ce geste avait érigé Adèle Haenel en symbole des féministes.
Soutenant qu'elle avait une "sensualité débordante" à 12 ans, Christophe Ruggia a pourtant assuré n'avoir "jamais" été "attiré" par l'actrice. Les accusations portées contre lui ? Une "vengeance" car il aurait refusé de la faire jouer à nouveau. Et puis, "il fallait lancer un #Metoo français, et c'est tombé sur moi".
Une "défense absurde", avait balayé la procureure Camille Ploch. "Il a fait le choix d'agresser sexuellement. Il avait toute sa conscience d'homme, d'adulte pour agir autrement".
"Cette audience doit rappeler l'interdit, qui était l'adulte, qui était l'enfant", avait martelé la magistrate, disant n'avoir "aucun doute" sur la réalité des agressions, décrites de manière "constante" par Adèle Haenel.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Salman Rushdie témoigne au procès de son assaillant présumé
L'auteur des "Versets sataniques" Salman Rushdie a commencé mardi à témoigner lors du procès dans le nord des Etats-Unis de son assaillant. Il a raconté avoir "hurlé" de douleur lorsque son agresseur lui a asséné un coup de couteau à l'oeil, dont il a perdu l'usage.
Le procès de Hadi Matar, un Américano-libanais qui a grandi aux Etats-Unis et qui est accusé d'avoir tenté de le tuer à l'été 2022, s'est ouvert lundi à Mayville, dans l'Etat de New York, près de la frontière avec le Canada.
L'auteur américano-britannique a commencé à témoigner mardi. Après avoir prêté serment, l'écrivain, qui porte une paire de lunettes dont un verre est teinté, a raconté devant les jurés son agression au couteau.
La veille, l'accusation avait décrit comment Hadi Matar avait fait irruption pour larder Salman Rushdie de coups de couteaux en pleine conférence sur la protection de la liberté des écrivains, devant environ un millier de personnes.
Hadi Matar "a plongé son couteau avec force, efficacité et rapidité", avait décrit le procureur Jason Schmidt. "Il a frappé la tête, le cou, l'abdomen et le haut de la cuisse". Grièvement blessé sur tout le corps, hospitalisé pendant des semaines, l'écrivain avait perdu l'usage de son oeil droit.
Lundi, l'accusé était entré dans le tribunal en lançant les mots "Palestine libre".
Le procès doit durer environ deux semaines.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Ferdinand Hodler à nouveau à l'honneur au Musée d'art de Pully
Fort du succès de l'exposition "Hodler et le Léman en 2018", le Musée d'art de Pully (VD) aborde une nouvelle fois l'oeuvre du peintre suisse. Pour la première fois, la manière dont Ferdinand Hodler est perçu par la scène artistique suisse de l'époque est explorée.
Organisée conjointement avec le Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel, l'exposition "Hodler, un modèle pour l'art suisse" résulte d'une collaboration étroite avec l'Institut Ferdinand Hodler, ont indiqué mardi les responsables du musée pulliéran. A voir du 14 février au 25 mai. Elle sera ensuite reprise plus tard au musée neuchâtelois, du 22 juin au 12 octobre 2025.
Au début du 20e siècle, la figure de Ferdinand Hodler (1853-1918) était incontournable. Le peintre jouissait alors d'une reconnaissance dépassant largement les frontières nationales et côtoyait des artistes comme Gustav Klimt et Auguste Rodin.
"La puissance de son oeuvre et sa personnalité imposante ont fait de lui une figure tutélaire de l'art suisse, à tel point qu'à sa mort en 1918, les critiques n'ont pas hésité à affirmer que sans Hodler il n'y aurait pas d'art suisse", ont rappelé les organisateurs de l'exposition.
Une cinquantaine d'artistes
Il est en effet le premier à ne pas avoir quitté son pays pour se former et faire carrière à l'étranger. "Pour tous les artistes de sa génération, comme des suivantes, il a été un modèle ou un repoussoir", expliquent-ils.
L'exposition s'intéresse pour la première fois à la manière dont les artistes de son époque se sont approprié certains préceptes du maître et à la façon dont ils ont cherché à développer leur propre originalité. Elle regroupe ainsi, autour d'une quinzaine d'oeuvres de Ferdinand Hodler, une cinquantaine d'artistes de la première moitié du 20e siècle.
Parmi eux, le public retrouvera à la fois des noms connus, comme Cuno Amiet, Giovanni Giacometti et Félix Vallotton, mais aussi des peintres plus méconnus, voire complètement oubliés, tels Casimir Reymond, Oswald Pilloud ou encore Anna Haller.
Le "Souvenir" de Ramuz
Pour cette exposition au Musée d'art de Pully, une salle est dédiée à la réception de Ferdinand Hodler par l'écrivain vaudois Charles Ferdiannd Ramuz qui vivait dans la maison voisine où se trouve La Muette - Espaces littéraires. En qualité de rédacteur en chef de la revue Aujourd'hui, Ramuz a recueilli des témoignages d'artistes contemporains d'Hodler pour un numéro spécial dédié au peintre, en mai 1931.
L'écrivain vaudois (1878-1947) a notamment écrit un texte sur le peintre suisse, intitulé "Souvenir", qui sera remis à l'honneur.
A noter que pour l'étape neuchâteloise, la même exposition intègrera davantage d'artistes neuchâtelois. Elle présentera notamment Le Falot, un groupe d'artistes opposé à l'esthétique d'Hodler. Elle invitera également trois artistes contemporains (Claudia Comte, Didier Rittener et David Weishaar) à réaliser une intervention artistique en lien avec Hodler.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Les biopics se multiplient au cinéma
Charles Aznavour, Bob Dylan, Maria Callas... Trois artistes qui ont un point commun : ils ont tous eu droit dernièrement à leur biopic. Ces films, qui reviennent sur la vie de personnalités publiques, ont le vent en poupe.
C'est une tendance depuis quelques années au cinéma : les biopics se multiplient. Charles Aznavour a été interprété par Tahir Rahim l’année dernière, Timothée Chalamet lui a endossé le rôle de Bob Dylan. C’est Angelina Jolie qui s’est mise dans la peau de Maria Callas. Le film est sorti la semaine dernière. Comment expliquer cette explosion des biopics ? Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse
Ces biopics sont-ils d’ailleurs toujours réussis ?
D’autres biopics devraient sortir cette année, notamment des films sur Madonna, Bruce Springsteen ou Michael Jackson.
Culture
Surtourisme: Venise maintient en 2025 son système d'entrée payante
Venise a confirmé lundi le maintien en 2025 de son système d'entrée payante pour visiter la ville italienne à la journée. Cette taxe a été lancée en 2024 pour lutter contre le surtourisme.
L'an dernier, les touristes à la journée avaient dû s'acquitter d'un ticket d'entrée de cinq euros pour accéder à la Cité des Doges, une première mondiale qui ne concernait cependant que 29 jours de grande affluence entre avril et juillet.
Ce système de réservation avait permis de réduire "légèrement" l'affluence touristique les jours concernés, selon une étude commandée par la mairie.
En 2025, cette période sera étendue à 54 jours à partir du 18 avril. Le tarif sera de 5 euros pour les visiteurs quotidiens réservant au moins quatre jours en avance, mais montera à 10 euros pour les moins prévoyants.
Les habitants et les touristes dormant au moins une nuit sur place resteront exemptés de cette taxe.
L'initiative entend convaincre les touristes de choisir des périodes de moindre fréquentation pour visiter Venise. Le sésame, qui se présente sous forme d'un code QR acquis en ligne, doit être présenté aux principaux points d'entrée de la Sérénissime.
"Décourager le tourisme à la journée"
Le système a pour "objectif de définir un nouveau système de gestion des flux touristiques et de décourager le tourisme à la journée à Venise durant certaines périodes, dans le respect de la fragilité de la ville et de son caractère unique", a expliqué lundi l'adjoint au Tourisme de Venise, Simone Venturini.
Mais pour ses détracteurs, cette taxe est insuffisante pour lutter contre le surtourisme et permet au mieux de renflouer les finances de la ville.
Avec ses célèbres monuments, ses gondoles et ses canaux pittoresques, Venise est l'une des villes les plus visitées au monde. En pic de fréquentation, 100'000 touristes y dorment, en plus de dizaines de milliers de visiteurs journaliers. Un chiffre à comparer aux quelque 50'000 habitants du centre-ville, qui ne cesse de se dépeupler.
Devant les dégâts provoqués par le surtourisme et faute de mesures adaptées pour le juguler, l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) avait menacé un moment de placer la ville sur la liste du "patrimonial mondial en péril".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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