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Culture

Du Beethoven généré par algorithmes à Lausanne et Genève

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Beethoven "passera à la machine" la semaine prochaine pour deux concerts à Lausanne et Genève (archives). (© KEYSTONE/APA/APA/HERBERT NEUBAUER)

L'orchestre Nexus s'apprête à prolonger l'oeuvre de Beethoven avec une création inédite, générée par l'intelligence artificielle. Elle sera jouée jeudi et vendredi prochains à Lausanne et Genève.

C'est un extrait de la 10e symphonie, que le compositeur allemand n'a fait qu'ébaucher avant sa mort, qui sera présenté. D'environ sept minutes, le morceau sera créé le matin même du concert par un programme conçu par un chercheur de l'EPFL, explique Guillaume Berney, le chef et fondateur de l'orchestre Nexus, contacté par Keystone-ATS.

Il raconte qu'il ira jeudi matin imprimer la partition en compagnie de Florian Colombo, le concepteur du programme. Il retrouvera ensuite ses musiciens en fin de matinée pour travailler cette nouvelle oeuvre. Elle sera finalement jouée en soirée à la salle Métropole à Lausanne, puis le lendemain au Victoria Hall de Genève.

"Est-ce que cela sera concluant ? Nous n'en savons encore rien", reconnaît Guillaume Berney. Il estime toutefois que cela devrait "sonner" comme du Beethoven, sachant que la machine a appris à connaître le compositeur en "digérant" ses 16 quatuors à cordes. Les esquisses laissées pour la 10e symphonie seront ajoutées dans l'ordinateur qui, via des algorithmes, accouchera d'une partition.

Ce type de composition fonctionne à partir de distributions de probabilités. Il s'agit de savoir, selon le style du compositeur, quelle note viendra après telle note, résume Guillaume Berney.

Décortiquer une oeuvre

Pour le chef d'orchestre, c'est davantage la "performance" que l'aspect musical qui importe. Il estime en effet que ces programmes ne sont pas aboutis et que "les machines ont encore beaucoup à apprendre". Selon lui, il est toutefois intéressant de montrer "un état des lieux", notamment avec les recherches de l'EPFL.

D'autres projets semblables ont été lancés ces dernières années. A l'instar de celui du géant chinois des télécoms Huawei, qui a présenté en 2019 une version terminée de la symphonie inachevée de Schubert. Le groupe Deutsche Telekom doit lui dévoiler en octobre "sa" version de la 10e symphonie de Beethoven, lors d'un concert à Bonn repoussé de plusieurs mois à cause du coronavirus.

Guillaume Berney juge que l'intelligence artificielle peut être bénéfique à la musique classique. Elle est utile à la composition et permet de déconstruire une oeuvre en dévoilant "le processus parfois très obscur" qui mène à sa création. Le chef se dit aussi intéressé à entendre ce que donnerait le mélange de "deux corpus", de Beethoven et Bach par exemple.

Dixième anniversaire

La semaine prochaine, l'orchestre Nexus, anciennement l'Orchestre romand des jeunes professionnels, jouera aussi le 2e concerto pour piano de Rachmaninov avec Christian Chamorel au piano. La 1ère symphonie de Brahms figure aussi au programme. Cette oeuvre, dont la gestation a duré plus de 10 ans, offrira un contraste avec l'extrait de Beethoven composé le matin même par un ordinateur, souligne Guillaume Berney.

Les deux concerts de Lausanne et Genève sont gratuits. Ils ne nécessitent aucune réservation mais la présentation d'un certificat Covid. Ils sont organisés pour célébrer le 10e anniversaire de l'orchestre Nexus, fondé en 2010 et qui n'avait pas pu fêter l'an dernier à cause de la pandémie.

Depuis sa création, cet orchestre vise à offrir un cadre de développement à de jeunes musiciens romands, rappelle Guillaume Berney, qui était déjà à l'origine du projet. Egalement président de la fondation Nexus, le Vaudois souligne que l'orchestre demeure réservé aux musiciens de moins de 30 ans, sauf pour quelques postes clefs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Tir sur le film "Rust": l'armurière condamnée à 18 mois de prison

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Tir mortel sur le film "Rust": l'armurière Hannah Gutierrez-Reed a été condamnée à 18 mois de prison ferme. (© KEYSTONE/AP/Luis Sánchez Saturno)

L'armurière du western "Rust", produit par Alec Baldwin et sur le tournage duquel la directrice de la photographie avait été tuée par un tir, a été condamnée lundi à 18 mois d'emprisonnement ferme par la justice américaine.

Hannah Gutierrez-Reed avait chargé le revolver avec lequel Alec Baldwin répétait en octobre 2021, lorsque le tournage a viré au drame dans un ranch du Nouveau-Mexique: une balle réelle avait tué la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza.

Sa peine correspond au maximum réclamé par le parquet. L'armurière n'a exprimé "ni responsabilité, ni remords" au cours du procès, a insisté lundi la procureure Kari Morrissey. Selon le parquet, elle a qualifié les jurés d'"idiots" et d'"attardés", dans ses appels passés en prison depuis le verdict en mars.

"Le jury a estimé que j'étais en partie responsable de cette terrible tragédie, mais cela ne fait pas de moi un monstre", a lâché en pleurs l'armurière, en exprimant sa compassion pour la famille de la victime.

Baldwin jugé séparément

Star et producteur du film, Alec Baldwin est également accusé d'homicide involontaire. Il encourt également 18 mois d'emprisonnement, mais doit être jugé séparément en juillet.

Lors du procès d'Hannah Gutierrez-Reed, l'accusation a fustigé l'amateurisme de l'armurière et son inexpérience. Sa négligence extrême a engendré des "défaillances de sécurité constantes et sans fin" sur le plateau, selon l'accusation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

A 100 jours des JO, Macron rassure sur la cérémonie d'ouverture

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A 100 jours des Jeux olympiques, Emmanuel Macron a annoncé qu'il y aurait des "plans B et C" en cas de menace terroriste sur la cérémonie d'ouverture (archives). (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

A 100 jours des Jeux olympiques, Emmanuel Macron a tenté de rassurer lundi sur la tenue de la cérémonie d'ouverture sur la Seine. Il a esquissé pour la première fois des "plans B et C" en cas de menace terroriste, notamment au Stade de France.

"Cette cérémonie d'ouverture" le long du fleuve de la capitale, le 26 juillet, "c'est une première au monde. On peut le faire et on va le faire", a dit le président de la République dans une interview sur BFMTV et RMC depuis le chantier du Grand Palais, à Paris, qui doit abriter plusieurs épreuves.

Mais "il y a des plans B et même des plans C", "et on les prépare en parallèle", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat avait déjà assuré que des scénarios alternatifs étaient envisagés. Pour la première fois, il a commencé à les détailler.

"On fera une analyse en temps réel" des risques, a-t-il ajouté. Les options alternatives seraient notamment une cérémonie "limitée au Trocadéro", voire "rapatriée dans le stade de France", "parce que c'est ce qui se fait classiquement".

Périmètre de sécurité "très large"

Jusqu'ici, l'exécutif excluait un repli au Stade de France, qui reçoit des épreuves avant même le 26 juillet. Dans cette hypothèse, il s'agirait d'une cérémonie uniquement protocolaire, sans la dimension artistique, pour prononcer officiellement l'ouverture des JO.

Emmanuel Macron a néanmoins tenu à rassurer sur le dispositif de sécurité permettant de tenir le scénario fluvial, toujours privilégié. "On a anticipé, on met en place un périmètre de sécurité qui va être très large, où on va cribler tous les gens qui entrent et qui sortent", a-t-il insisté.

La dimension de la fête a d'ailleurs été revue à la baisse: le nombre de spectateurs pouvant y assister gratuitement est passé de 500'000 à 222'000. Avec ceux qui ont payé leur place en bas des quais, ils devraient être quelque 320'000 au total.

Trêve olympique

En lançant le compte à rebours de cet événement planétaire, et alors que les nuages s'accumulent à l'international, le président a aussi tenté de relancer l'utilité diplomatique des Jeux.

Elle va ainsi "tout faire pour avoir une trêve olympique", a-t-il déclaré, promettant d'y travailler notamment avec le président chinois Xi Jinping. "Je lui ai demandé de m'aider", a-t-il ajouté.

Avec cette interview et cette nouvelle revue de chantier après l'inauguration du "village des athlètes" et de la piscine olympique, le chef de l'Etat espère relancer la ferveur. Un sondage Ipsos paru dans La Tribune Dimanche montre que seuls 53% des Français se disent "intéressés" par les Jeux, soit huit points de moins qu'il y a six mois. Pire: une majorité des sondés se disent "inquiets" sur la capacité de la France à assurer le bon déroulement des JO.

"Redécouvrir" le Grand Palais

"La France, c'est une équipe, c'est une nation unie et donc on est au rendez-vous de cette exemplarité", a répondu Emmanuel Macron, assurant avoir "confiance dans les syndicats" alors que certains menacent d'enchaîner les grèves pendant les Jeux. "Ils ont l'esprit de responsabilité, ils seront à nos côtés", a-t-il estimé.

Le président de la République a ensuite visité le chantier du Grand Palais, objet d'une rénovation depuis 2021, qui doit accueillir les épreuves olympiques et paralympiques d'escrime et de taekwondo. "Le monde entier va retrouver le Grand palais et va le redécouvrir", s'est-il félicité devant les ouvriers.

La restauration complète du site, construit pour l'Exposition universelle de 1900, doit être achevée au printemps 2025 s'agissant du Grand Palais, date de sa réouverture au grand public, et en 2027 pour le Palais de la découverte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Chant du Gros dévoile le programme de sa 32e édition

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Francis Cabrel sera sur la scène du Chant du Gros pour la soirée d'ouverture du festival le 5 septembre (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Chant du Gros a dévoilé lundi la programmation de sa 32e édition qui se déroulera du 5 au 7 septembre au Noirmont (JU). Les styles musicaux vont de la chanson française au rap. Parmi les artistes invités figurent Francis Cabrel, Pascal Obispo ou Joey Starr.

Le festival s'ouvrira jeudi avec le groupe corse I Muvrini. Cette même soirée verra monter sur scène Francis Cabrel et le chanteur-accordéoniste français Claudio Capéo. Le rap sera aussi bien présent avec Hugo TSR et le Jurassien Sim's.

Vendredi, le Chant du Gros accueillera Pascal Obispo pour sa tournée d'anniversaire marquant ses 30 ans de carrière. Autres artistes français à se produire vendredi soir, le rappeur Joey Starr et l'auteur-compositeur Saez.

Les spectateurs pourront écouter samedi soir Patrick Fiori, Slimane ou, dans un autre registre, les soeurs Camille et Julie Berthollet. L'année dernière, plus 42'000 spectateurs avaient fait le déplacement pour Le Noirmont. La billeterie démarre mercredi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Macron évoque la piste d'un repli de la cérémonie d'ouverture

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Le Président Emmanuel Macron a fait le point à 100 jours de l'ouverture des JO (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT / POOL)

J-100: Emmanuel Macron a lancé lundi le compte à rebours des Jeux olympiques de Paris en rassurant sur la sécurité autour de la cérémonie d'ouverture sur la Seine.

Il a esquissé pour la première fois des "plans B et C" en cas de menace terroriste.

"Cette cérémonie d'ouverture" le long du fleuve de la capitale, le 26 juillet, "c'est une première au monde. On peut le faire et on va le faire", a dit le président de la République dans une interview sur BFMTV et RMC depuis le chantier du Grand Palais, à Paris, qui doit abriter plusieurs épreuves.

Mais "il y a des plans B et même des plans C", "et on les prépare en parallèle", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat avait déjà assuré que des scénarios de repli étaient envisagés. Pour la première fois, il a commencé à les détailler. "On fera une analyse en temps réel" des risques, a-t-il ajouté. "On a une cérémonie qu'on prépare qui serait limitée au Trocadéro par exemple, et donc on ne ferait pas toute la Seine", "voire qu'on rapatrierait dans le stade de France", "parce que c'est ce qui se fait classiquement", a-t-il expliqué.

Jusqu'ici, l'exécutif excluait officiellement un repli au Stade de France, notamment parce que l'enceinte de Seine-Saint-Denis reçoit des épreuves avant le 26 juillet.

Rassurant

Emmanuel Macron a néanmoins tenu à rassurer sur le dispositif de sécurité permettant de tenir le scénario fluvial, toujours privilégié. "On a anticipé, on met en place un périmètre de sécurité qui va être très large, où on va cribler tous les gens qui rentrent et qui sortent", a-t-il insisté.

Pour assurer au mieux la sécurité, la dimension de la fête a d'ailleurs été revue à la baisse: le nombre de spectateurs pouvant y assister gratuitement est passé de 500'000 à 222'000. Avec ceux qui ont payé leur place en bas des quais, ils devraient être quelque 320'000 au total.

A trois mois du lancement de cet événement planétaire, et alors que les nuages s'accumulent à l'international, le président a aussi tenté de relancer l'utilité diplomatique des Jeux.

La France va "tout faire pour avoir une trêve olympique", a-t-il déclaré, promettant d'y travailler notamment avec le président chinois Xi Jinping. "Je lui ai demandé de m'aider", a-t-il ajouté, confirmant au passage sa venue à Paris "dans quelques semaines". Il est attendu début mai, selon des sources diplomatiques.

L'Assemblée générale de l'ONU a appelé dès novembre tous les pays du monde à respecter la traditionnelle "trêve olympique" à l'occasion des Jeux de Paris.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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