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Culture

Le designer américain Virgil Abloh emporté par un cancer

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Virgil Abloh, ici lors de la Fashion week de Paris en 2018, a créé la marque de streetwear de lux Off-White (archives). (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

Star des millenials et roi du streetwear du luxe, le designer américain Virgil Abloh, créateur des collections homme de la maison Louis Vuitton, est décédé dimanche d'un cancer, a annoncé le groupe LVMH, maison mère de Vuitton. Il avait 41 ans.

Premier grand créateur noir reconnu sur la scène de la mode, engagé pour l'affirmation des cultures afro-américaines, le styliste fan de hip-hop avait décroché en 2018 l'un des postes les plus enviés du secteur de la mode et du luxe, au sein de la griffe fleuron de LVMH, numéro un mondial du luxe.

"Le groupe LVMH, la Maison Louis Vuitton et Off-White ont l'immense douleur d'annoncer la disparition de Virgil Abloh, terrassé ce dimanche 28 novembre par un cancer qu'il combattait depuis plusieurs années", a déclaré LVMH sur son compte Twitter.

Fils d'immigrés ghanéens, il était marié et père de deux enfants, Lowe et Grey Abloh.

La maladie qu'il combattait depuis deux ans n'avait pas été rendue publique. "Il a choisi d'endurer son combat en privé depuis son diagnostic en 2019" d'un angiosarcome cardiaque, une tumeur maligne rare située au niveau du coeur, a expliqué sa famille dans une publication sur le compte Instagram du designer, mentionnant de "nombreux traitements difficiles".

"Voies pour plus d'égalité"

Artiste d'une "infinie curiosité", il a créé des "voies pour plus d'égalité dans l'art et le design", a salué sa famille qui appelle au respect de son intimité pour faire son deuil et "célébrer la vie de Virgil".

Bernard Arnault, le président de LVMH, s'est dit "sous le choc", saluant "un designer de génie, un visionnaire" et "une belle âme".

L'annonce de son décès a suscité nombre de réactions émues à travers le monde. Kim Jones, chez Dior Homme et Fendy (et prédécesseur de Virgil Abloh chez Vuitton), a rendu hommage sur Instagram à "l'une des personnes les plus gentilles que vous pouviez rencontrer". "Il nous manquera profondément bien que sa vision perdurera à travers les sentiers qu'il a tracés tout au long de sa carrière", a réagi la maison Gucci (groupe Kering).

"Personne n'oubliera l'empreinte que tu as laissée", a twitté de son côté le footballer Kylian Mbappé. "Ton travail en tant qu'humain et ton travail en tant qu'être spirituel vivront éternellement", a dit le rappeur américain Pharrell Williams sur le réseau social. "Rest in power" (repose dans le pouvoir), a twitté l'acteur Omar Sy.

Consultant pour Kanye West

Virgil Abloh était né le 30 septembre 1980 aux Etats-Unis, à Rockford (Illinois). Ce fan de hip-hop avait commencé ses activités de DJ au lycée avant de sortir diplômé en génie civil de l'Université du Wisconsin et en architecture de l'Illinois Institute of Technology.

Au début des années 2000, il était devenu consultant artistique pour Kanye West, conseillant le rappeur notamment sur ses pochettes de disques et les scénographies de ses concerts.

Roi du streetwear de luxe, il s'était imposé en quelques années comme l'un des créateurs les plus "cools" auprès d'un public de millennials connectés. Récompensé à de nombreuses reprises pour son travail, le prestigieux British Fashion Awards "Urban Luxe" award lui avait entre autres été décerné en 2017 et 2018.

Inclusivité et anti-racisme

Sa collection de janvier 2021 pour Louis Vuitton, dévoilée dans le cadre de la Fashion week virtuelle à Paris, l'avait été sous forme d'une performance anti-raciste et anti-homophobe menée par des rappeurs américains.

Il avait créé en 2012 un premier label, Pyrex Vision. Un an plus tard naissait Off-White, marque de streetwear de luxe qui s'imposa par la force de son graphisme avant d'évoluer vers des créations plus "couture".

LVMH avait conclu un accord en juillet avec Virgil Abloh afin de devenir actionnaire majoritaire de sa marque Off-White. Le designer s'était félicité de "la puissance et la dimension nécessaires" qu'apportait LVMH "pour accélérer notre élan et faire de Off-White une véritable marque de luxe".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

La victoire de Nemo profite à l'Eurovision, selon les médias

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La presse suisse s'est montrée impressionnée par l'affirmation de soi que Nemo a transmis avec assurance et sincérité. (© KEYSTONE/AP/Jessica Gow)

Les commentateurs des médias en Suisse et à l'étranger ont accueilli le triomphe de Nemo à l'Eurovision avec beaucoup de respect. La consécration de l'artiste de 24 ans est peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver pour relancer le concours de l'Eurovision.

Nemo "a rappelé à l'Europe, à la planète, que la sincérité et l'humilité mêlées au talent conduisent à ces sommets que seuls des êtres d'exception savent atteindre", commente Le Journal du Jura, basé à Bienne, la ville d'origine de l'artiste non binaire.

"La victoire de Nemo n'est pas anodine", écrit Le Temps, soulignant une forme d'audace de l'artiste dans l'affirmation de soi. "Nemo n'est pas un Ignazio Cassis de la musique, il ne cherche pas à agir dans le monde sans aucun goût ni aucune forme d'aspérité; il raconte les cheminements d'une minorité, avec franchise", peut-on lire.

"Nemo a fait voler en éclats le complexe helvétique", abondent les médias ESH, mentionnant des précédentes propositions suisses "trop polies, trop sages". "Tout en restant parfaitement fidèle à qui iel est, humble, sincère et vrai, Nemo a montré qu'on peut sortir du cadre sans le casser pour autant", précisent-ils.

Défendre une identité de genre différente n'a rien d'une sinécure, soulignent le 24 Heures et la Tribune de Genève. "A Malmö, en plus d'une chanson de qualité, "The Code", Nemo a bousculé des décennies de caractères formatés", écrivent les deux titres lémaniques.

"Caisse de résonance des conflits"

Pour le Tages-Anzeiger, le concours de l'Eurovision s'est transformé en une caisse de résonance des crises et conflits, suscitant bien des polémiques. "Mais c'est finalement la personne de coeur Nemo qui a donné le signal le plus fort et, espérons-le, le plus durable."

Le média en ligne Watson rappelle que la controverse autour de la candidate israélienne a dominé à Malmö et a peut-être aidé la Suisse. Au milieu de ce tohu-bohu, le public et les jurys ont simplement voulu voir quelque chose de bien gagner". Nemo a fait du super boulot - "Maximum Respect".

Pour Blick.ch, Nemo a offert la "folie Eurovision" à Malmö. Et la Neue Zürcher Zeitung, revenant sur les manifestations anti-israéliennes, rappelle que le concours musical n'a jamais été apolitique.

"La classe musicale"

Pour la Weltwoche, Nemo a gagné de manière méritée. "Bien que l'événement organisé à Malmö, en Suède, ait largement fait penser à un mélange de fête costumée, de freak show et de 'stresstest' pour les oreilles, c'est la classe musicale qui s'est finalement imposée."

L'Eurovision, avec ses "costumes absurdes" et ses "moments loufoques", semble étrangement fédérer les publics à l'heure de la fragmentation des réseaux sociaux, remarque La Liberté.

A l'étranger aussi, les médias ont commenté la performance suisse. Le New York Times écrit que les protestations en amont de l'Eurovision ont finalement cédé la place au spectacle. La chanson de Nemo a été saluée par le célèbre journal comme "un morceau accrocheur".

Le journal espagnol El Mundo n'a pas tari d'éloges: "Avec une Masterclass en chant et en acrobatie de cirque", Nemo a "conquis" toute l'Europe. Pour la "Frankfurter Allgemeine Zeitung", "Nemo s'est surpassé". "Ni elle ni lui, mais simplement Nemo". Pour le journal italien "La Repubblica", la chanson "The Code" était une "ode à la liberté des genres".

Dans une édition du concours chargé politiquement, "c'est finalement le seul pays prétendument neutre qui a gagné", écrit la Süddeutsche Zeitung, "avec une prestation empreinte d'un très grand sens de l'équilibre".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Témoignage de respect et d'admiration de Nemo pour Céline Dion

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Nemo sait tout faire sur scène. (© KEYSTONE/AP/Martin Meissner)

"J'ai ressenti très fort le soutien du public, qui m'a aidé à mettre toute mon énergie dans ma performance", a déclaré Nemo au micro de la RTS, après son triomphe samedi à l'Eurovision. "J'éprouve beaucoup de gratitude", a-t-il ajouté.

Dans une interview en anglais diffusée dimanche soir sur Forum, Nemo, enjoué et posé à la fois, a dit avoir traversé des moments "pas toujours faciles mais aussi extraordinaires". Il est ravi d'avoir pu, avec sa victoire, mettre "un coup de projecteur sur la culture et la scène musicale suisses".

Interrogée sur Céline Dion, gagnante du même concours en 1988 pour la Suisse, Nemo a admis être un grand fan de la star québécoise. Il lui a rendu hommage dans un clip qui cartonne sur Spotify, où il porte "la robe que Céline avait quand elle a gagné, pour lui témoigner mon respect", a-t-il souligné. "Je pense beaucoup à elle, je suis honoré de figurer sur la même liste de gagnants qu'elle."

Nemo a ajouté avoir ressenti avant le concours l'appui du public suisse dans toutes les villes, et notamment la sienne, Bienne. "C'est dingue, ce buzz, cet amour pour la chanson. J'ai reçu toute cette énergie positive."

L'artiste a encore lancé, au sujet du message d'unité de l'Eurovision: "Plus que jamais, il est important d'avoir une conversation sur notre vision de l'avenir. J'espère que l'Eurovision sera à la hauteur de sa mission d'être un espace de paix." L'organisation de la prochaine édition en Suisse lui semble être une parfaite opportunité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Décès du réalisateur américain Roger Corman, maître de la série B

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L'Américain Roger Corman était l'invité d'honneur du festival du film de Locarno en 2016. (Archives) (© KEYSTONE/ALEXANDRA WEY)

Le réalisateur et producteur américain Roger Corman est mort à l'âge de 98 ans, a annoncé sa famille samedi. Il était connu pour ses films à petit budget produits à un rythme effréné.

"C'est avec une profonde tristesse, et une admiration sans bornes pour la vie extraordinaire qu'il a menée, que nous nous remémorons notre mari et notre père bien-aimé", ont écrit sa femme et sa fille sur Instagram.

Le cinéaste, qui avait réalisé et produit des centaines de films de genre à petit budget à partir des années 1950, est décédé jeudi à son domicile de Santa Monica, en Californie, a précisé sa famille.

On lui attribue notamment la découverte de certains grands noms du cinéma tels que Martin Scorsese, Robert De Niro et Francis Ford Coppola. Ce dernier a salué dimanche la mémoire de son "premier patron", "mentor" et "modèle". "Il n'y a rien sur les aspects pratiques de la réalisation de films que je n'ai pas appris en étant son assistant", a confié Francis Ford Coppola sur Instagram.

Large palette de genres produits

Parmi les titres produits par Roger Corman, The Fast and the Furious (1954) Dementia 13 (1963) Big Bad Mama (1974) figurent parmi les plus connus. Epouvante, fantastique, films de gangster, science-fiction, western: cette figure d'Hollywood a reçu un Oscar d'honneur en 2009, une "incongruité pour moi qui ai toujours tourné des films à petit budget", s'en était-il amusé alors.

Ses adaptations des nouvelles d'Edgar Poe avec son acteur fétiche Vincent Price sont considérés comme des chefs d'oeuvre qui auront une forte influence sur le cinéma d'horreur européen. On lui doit aussi la distribution aux Etats-Unis des films de Truffaut, Bergman, Fellini, Kurosawa.

Né à Détroit, dans le Michigan, il a tracé sa route à Hollywood en commençant comme coursier à la 20th Century-Fox et plus tard comme scénariste.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Forte affluence aux 46es Journées littéraires de Soleure

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Les co-directeurs des Journées littéraires de Soleure, Rico Engesser et Nathalie Widmer, ont enregistré une affluence record pour leur deuxième édition (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Les 46es Journées littéraires de Soleure ont bouclé dimanche sur une affluence record: 18'500 visiteurs ont participé durant trois jours au festival plutôt germanophone. Une douzaine d'auteurs romands étaient invités.

La victoire de Nemo à l'Eurovision a été l'un des moments forts de ces Journées littéraires. Les organisateurs avaient prévu une projection publique samedi soir, attirant, outre les visiteurs habituels du festival, de nombreux jeunes et familles.

En outre, des invités surprise étaient sur place, comme Amir Gudarzi, Pedro Lenz, Michael Fehr, l'auteure de livres pour enfants Katja Alves ou encore le chercheur en littérature Thomas Strässle. Les Journées littéraires et l'Eurovision se sont très bien accordés, puisque tout le monde a finalement vibré dans le cinéma, a indiqué le festival dimanche dans un communiqué.

Au total, 140 manifestations figuraient au programme de vendredi à dimanche. Les lectures, discussions et débats ont surtout été dominés par la situation générale actuelle et ses défis politiques, écologiques et technologiques.

La traductrice Dorothea Trottenberg - Prix spécial de la traduction 2024 - a, par exemple, déploré que la littérature russe ne soit "souvent plus perçue que comme politique" après l'invasion russe de l'Ukraine. Mais "il y a un après", a-t-elle déclaré. "Les livres traduits deviennent un pont vers l'avenir".

Les co-directeurs des Journées littéraires de Soleure, Rico Engesser et Nathalie Widmer, se sont montrés satisfaits de la deuxième édition sous leur direction. Les 18'500 visiteurs présents sur place ou connectés par flux audio constituent un record, ont-ils indiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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