International
A Kaboul, les talibans organisent un rassemblement de la victoire
Près de 1500 personnes ont participé dimanche dans les faubourgs de Kaboul à un 1er rassemblement de la victoire organisé par les talibans. Ceux-ci veulent assoir leur autorité militaire mais aussi désormais civile, sept semaines après avoir pris les rênes du pays.
Le rassemblement, s'est tenu dans la commune de Kohdaman, à la lisière de la capitale afghane dont les talibans avaient été maintenus à distance pendant les deux décennies d'intervention militaire occidentale. A la tribune, Mawlawi Muslim Haqqani, le vice-ministre des Affaires religieuses, a loué la victoire du mouvement islamiste qui signe selon lui la défaite des "chrétiens" et des "Occidentaux".
Face au chef taliban, une foule grossissante d'environ 1500 personnes, uniquement des hommes ou des garçons vêtus en majorité de l'habit traditionnel taliban, avait pris place sous des bâches d'ombrage dressées au milieu d'un terrain vide. A l'extérieur, des dizaines de gardes lourdement armés encadraient le rassemblement, tandis qu'un haut-parleur claironnait un chant de victoire: "L'Amérique vaincue. Impossible. Impossible. Mais possible!".
Le rassemblement avait débuté dans la matinée par une procession d'hommes en tenue de combat, tous armés, arborant le drapeau taliban blanc avec la profession de foi musulmane inscrite en noir, et pour certains, lance-roquette à l'épaule. La foule les a accueillis d'un traditionnel "takbir", la formule religieuse "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) reprise plusieurs fois.
Alors que les combats ont quasiment cessé dans le pays, un autre intervenant, présenté sous le nom de Rahmatullah, a estimé que cette situation inédite depuis 20 ans avait été rendue possible par "les files de jeunes qui se sont portés candidats au martyre".
"Leurs termes"
"Les Nations-Unies, sont juste l'autre nom des Etats-Unis et leur mandat ne vise qu'à détruire les pays musulmans, si vous acceptez leurs termes, vous ne ferez pas mieux que le précédent gouvernement", a ensuite lancé à la tribune Mohammad Akram, responsable d'un groupe de commando taliban.
Sept semaines après la prise de pouvoir éclair des combattants islamistes, "l'Emirat islamique", le nouveau régime décrété par les talibans, cherche à assoir sa légitimité auprès de la population, comme du reste des nations, mais aussi à surmonter ses divisions internes. Des milliers d'Afghans, dont une grande partie de l'opposition redoutant les exactions du mouvement islamiste, ont déjà fui le pays.
Dans le pays, l'opposition civile aux talibans est devenue de fait impossible. Toutes les manifestations ont été interdites par le nouveau pouvoir depuis le 8 septembre et les contrevenants sont menacés de "sévères actions légales". Début septembre, des talibans armés avaient dispersé des manifestations dans plusieurs villes, dont Kaboul, Faizabad et Hérat où deux personnes avaient été tuées.
A Kaboul les quelques manifestations regroupant une poignée de femmes réclamant le droit à l'éducation ont été dispersées avec violence par des milices armées. A l'inverse, les talibans ont invité début septembre 300 femmes, apparues intégralement voilées, à manifester publiquement leur soutien au nouveau régime lors d'une conférence organisée à l'université de Kaboul.
Régime pas reconnu
Les talibans ont formé début août un gouvernement, dirigé par Mohammad Hassan Akhund, un ancien proche collaborateur du fondateur du mouvement, le mollah Omar décédé en 2013. Tous les membres de ce cabinet sont talibans et presque tous appartiennent à l'ethnie pachtoune.
Ce nouveau gouvernement est désormais confronté au défi de la gestion civile d'un pays entièrement paralysé sur le plan économique et menacé d'une grave crise humanitaire. Aucun pays n'a pour le moment reconnu le nouveau régime mis en place en Afghanistan, même si le Pakistan, la Chine et le Qatar ont pu montrer quelques signes d'ouverture.
La secrétaire d'Etat adjointe américaine Wendy Sherman doit se rendre au Pakistan jeudi et vendredi pour une série d'entretiens avec des responsables gouvernementaux pakistanais. La numéro deux de la diplomatie américaine compte évoquer avec les responsables pakistanais les moyens de faire pression sur le nouveau régime taliban, tant pour le respect des droits fondamentaux que pour une hypothétique composition plus "inclusive" du gouvernement, a t-elle précisé lors d'une conférence de presse.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Restrictions à l'avortement: une Américaine meurt faute de soins
Des organisations américaines de défense des droits des femmes se sont indignées lundi après la publication d'un article du média ProPublica sur le décès d'une femme en Géorgie, morte à l'hôpital par manque de soins à cause des lois restrictives sur l'avortement.
La femme de 28 ans a développé de rares complications après avoir pris la pilule abortive pour mettre fin à sa grossesse. Elle est décédée en août 2022. Une commission officielle de cet Etat a estimé que son décès, "évitable", était lié à un délai trop long pour réaliser l'intervention qui aurait pu la sauver.
Une loi venait tout juste d'être adoptée, faisant de cette procédure - appelée dilatation et curetage (D&C) et visant à vider l'utérus - un crime, sauf en cas de rares exceptions. Les médecins avaient prévenu que leur définition vague rendait ces dernières difficiles à interpréter.
"Ces interdictions dévastatrices" ont "retardé les soins de routine vitaux dont elle a eu besoin", a dénoncé dans un communiqué Mini Timmaraju, de l'organisation Reproductive Freedom for All. Amber Thurman "devrait être en vie aujourd'hui", a ajouté Nancy Northup, du Center for Reproductive Rights.
"Septicémie aiguë"
Profondément remaniée par l'ex-président américain Donald Trump, la cour suprême des Etats-Unis d'Amérique a rendu aux Etats en 2022 la liberté de légiférer localement sur la question, devenue l'un des thèmes majeurs de la présidentielle de novembre.
Selon ProPublica, qui a consulté des documents confidentiels, il s'agit du premier décès officiellement décrété "évitable" lié à un avortement aux Etats-Unis.
Amber Thurman, qui était déjà mère d'un petit garçon et souhaitait devenir infirmière, avait dû se rendre en Caroline du Nord pour un avortement à cause de l'interdiction en vigueur en Géorgie après six semaines de grossesse. Après avoir pris la pilule abortive (mifépristone et misoprostol), elle a commencé à saigner plus que normalement prévu et a été transportée à l'hôpital.
Les médecins ont constaté qu'elle n'avait pas expulsé tous les tissus foetaux et ont diagnostiqué une "septicémie aiguë". Mais malgré la détérioration rapide de son état de santé, l'hôpital a attendu 17 heures avant de réaliser la procédure de dilatation et de curetage. Amber Thurman est décédée durant l'opération.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Le chef de l'ONU fustige la "punition collective" des Palestiniens
"Rien ne justifie la punition collective" infligée par Israël à la population de Gaza, a dénoncé lundi le secrétaire général de l'ONU António Guterres. "C'est inimaginable le niveau de souffrance à Gaza", a-t-il ajouté dans un entretien avec l'AFP.
"Le niveau de morts et de destruction n'a pas de parallèle avec ce que j'ai pu voir depuis que je suis secrétaire général", a précisé M. Guterres, en poste depuis le début 2017.
"Evidemment, nous condamnons toutes les attaques terroristes du Hamas, ainsi que les prises d'otages", mais "la vérité est que rien ne justifie la punition collective de la population palestinienne, et c'est ce que nous voyons de façon dramatique à Gaza", a-t-il ajouté, décrivant les morts, les destructions, la faim, les maladies que subit le territoire assiégé.
Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les chiffres officiels incluant les otages tués en captivité.
En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Son offensive aérienne et terrestre a fait au moins 41'226 morts, selon le ministère de la santé du gouvernement du Hamas à Gaza. Plus de 200 humanitaires, la plupart de l'ONU, ont également été tués.
Et au nom de tous ces civils, "rendre des comptes est indispensable", a insisté António Guterres, du côté d'Israël et de ses "violations massives" du droit international, mais aussi du côté du Hamas.
Cessez-le-feu
Dans ce contexte, le chef de l'ONU ne cesse de réclamer un cessez-le-feu immédiat, mais les négociations sous l'égide des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar restent dans l'impasse. Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de ne pas vouloir un accord.
"C'est sans fin", a déploré lundi António Guterres, jugeant qu'il sera "très difficile" de parvenir à un accord, tout en gardant espoir.
Le fait que le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ne répond pas à ses appels depuis octobre, n'est pas le plus important, a souligné le secrétaire général de l'ONU. "Ce qui compte, c'est la souffrance des gens. Ce qui compte, c'est l'absence de solution politique. Ce qui compte, c'est le déni constant de la solution à deux Etats et le fait de miner cette solution à deux Etats par des actions sur le terrain, la saisie de terres, les expulsions, les nouvelles colonies, toutes construites illégalement".
Il a d'autre part jugé "improbable" que sa proposition d'une mission onusienne de "surveillance" d'un hypothétique cessez-le-feu soit acceptée par les parties. Les missions onusiennes nécessitent en particulier le consentement des pays hôtes.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Boeing annonce réduire ses dépenses, envisage du chômage technique
Le constructeur aéronautique américain Boeing, en proie depuis vendredi à une grève paralysant notamment la production du 737 MAX - son best-seller - et du 777, a annoncé lundi réduire ses dépenses, envisageant du chômage technique "dans les prochaines semaines".
"Nous travaillons de bonne foi pour parvenir à un nouvel accord de convention collective qui tienne compte des réactions et qui permette à l'activité de reprendre", a indiqué Brian West le directeur financier de l'avionneur, dans un message aux employés.
"Cependant, notre groupe traverse une période difficile", a-t-il poursuivi, assurant que le débrayage "menace notre reprise d'une manière importante".
Par conséquent, la direction a pris des "mesures nécessaires pour préserver les liquidités et protéger notre avenir commun" et pour assurer le financement de la "sécurité, de la qualité et de l'assistance directe aux clients".
Boeing a ainsi gelé tous les recrutements et les hausses salariales liées à des promotions, suspendu tous les voyages non essentiels, éliminé les voyages en Première classe et en classe Affaires y compris pour les membres de sa direction.
Il a également mis sur pause toutes les dépenses de conseil, caritatives, publicitaires et marketing, parmi les nombreuses actions déjà entreprises.
Par ailleurs, le groupe se prépare à réduire "de manière importante" les dépenses d'approvisionnement et en particulier à ne plus passer de commandes liées aux programmes du 737, du 777 et du 767 qui sont fabriqués dans les usines de Renton et d'Everett, dans la région de Seattle (nord-ouest), dont la production est à l'arrêt depuis vendredi.
Brian West a ajouté que le groupe envisageait une "étape difficile": la mise en place "dans les prochaines semaines" de mesures temporaires de chômage technique pour de nombreux employés, responsables et dirigeants".
Les négociations entre Boeing et l'antenne locale du syndicat international des machinistes et des ouvriers de l'aérospatial (IAM) doivent reprendre mardi, sous l'égide d'une médiation fédérale.
Les plus de 33'000 adhérents représentés par le IAM-District 751 (sur quelque 170'000 employés du groupe) ont rejeté jeudi le projet de convention collective annoncé le 8 septembre à 94,6% et approuvé un débrayage à 96%. La dernière grève, en 2008, avait duré 57 jours.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Empêcher la police des moeurs de "déranger" les femmes (Pezeshkian)
Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis lundi d'oeuvrer afin que la police des moeurs ne "dérange" pas les femmes ne portant pas le voile obligatoire en public, à l'occasion de sa première conférence de presse depuis son élection en juillet.
"La police des moeurs n'est pas censée affronter (les femmes), je veillerai à ce qu'elle ne (les) dérange pas", a promis le président réformiste, devant les médias à Téhéran.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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