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Accident de train:perquisition à la gare de Larissa, nouvellle manifestation attendue

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Manifestation devant le quartier général d'Hellenic Train jeudi à Athènes. (© KEYSTONE/EPA/GEORGE VITSARAS)

La police grecque a perquisitionné vendredi la gare de Larissa dans le cadre de l'enquête sur les causes de la collision meurtrière entre deux trains survenue mardi soir. Celle-ci doit donner lieu à une nouvelle manifestation au 3e jour du deuil observé dans le pays.

Les Grecs, traumatisés par cette catastrophe qui a fait 57 morts dont beaucoup d'étudiants, réclament des comptes aux autorités. Vendredi soir, dans la capitale et dans toutes les villes de Grèce, ils ont été appelés à manifester en silence sur le thème "Nous pleurons nos morts, nous demandons la vérité".

Les cheminots aussi sont appelés à la grève vendredi, pour la deuxième journée consécutive, la confédération des syndicats du rail dénonçant "le manque de respect dont ont fait preuve les gouvernements au fil du temps envers les chemins de fer grecs, ce qui a conduit" à ce drame.

Documents saisis

Les perquisitions sont "toujours en cours, cela entre dans le cadre de l'enquête. La police a saisi (...) tous les documents qui peuvent y contribuer", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police.

Une source judiciaire a par ailleurs expliqué que l'enquête en cours visait "également à engager des poursuites pénales, si nécessaires, contre des membres de la direction de l'entreprise" Hellenic Train, la compagnie des chemins de fer grecs, propriété de la société italienne publique Ferrovie Dello Stato Italiane (FS).

Elle a confirmé que "des fichiers audio, des documents et d'autres preuves pouvant aider à clarifier l'affaire et à attribuer des responsabilités pénales ont été saisis" dans la gare de Larissa, ville la plus proche du lieu de la collision.

Défaillances "chroniques" du réseau

La fureur des Grecs ne devrait pas tarir malgré le mea culpa du gouvernement sur les défaillances "chroniques" du réseau ferroviaire qui ont conduit à la tragédie, l'une des plus graves qu'a connues la Grèce.

Les Grecs sont éplorés à l'image de ce drapeau grec, aux rayures blanches brisées comme des wagons démembrés, qui s'affiche dans un fond noir sur les réseaux sociaux.

"Nous vivons une tragédie indescriptible, nous pleurons la perte injuste de dizaines de personnes, principalement des jeunes, nous demandons la vérité", peut-on lire dans l'appel à la manifestation silencieuse, vendredi soir.

Voie unique

La justice et la population veulent comprendre pourquoi un train transportant 342 passagers et dix cheminots a pu être autorisé à emprunter la même voie unique qu'un convoi de marchandises.

Les trains ont en effet circulé plusieurs kilomètres sur la même voie reliant Athènes à Thessalonique (nord), les deux plus grandes villes du pays, avant de se heurter de plein fouet mardi peu avant minuit. "Pourquoi la Grèce ne tire-t-elle les enseignements qu'après les tragédies?", s'interroge vendredi la Une du journal de gauche Ta Nea.

"Pas une erreur, un crime"

A Thessalonique, la deuxième ville du pays, quelque 2000 manifestants ont protesté jeudi soir, laissant éclater leur colère à coups de jets de pierre et de cocktails Molotov.

"Ce n'est pas une erreur mais un crime", a écrit jeudi le Journal des rédacteurs, également de gauche. "Les morts de Tempé réclament des réponses", titrait quant à lui le libéral Kathimerini, en référence au lieu de la collision.

Le chef de gare inexpérimenté

Devant la justice, le chef de gare, 59 ans, poursuivi pour "homicides par négligence" et "blessures corporelles", a avoué son "erreur". Il risque la prison à vie si sa culpabilité est établie.

Des médias, dont la chaîne publique de télévision ERT, ont mis en avant son inexpérience puisque, selon eux, il avait été nommé à ce poste il y a seulement quarante jours seulement après un emploi au ministère de l'Education et une formation de trois mois.

Les trains n'ont pas circulé jeudi après un appel à la grève des syndicats de cheminots. "Malheureusement, nos demandes constantes de recrutement de personnel permanent, de meilleure formation mais surtout d'adoption de technologies de sécurité modernes ont toutes été définitivement jetées à la poubelle", ont déploré ces organisations.

"Signalisation faite manuellement"

Le président du syndicat des conducteurs de train OSE, Kostas Genidounias, a mis en exergue les manquements à la sécurité sur la ligne incriminée. "Toute (la signalisation) est faite manuellement. C'est depuis l'an 2000 que les systèmes ne fonctionnent pas", s'est-il emporté.

Les représentants syndicaux de la compagnie des chemins de fer Hellenic Train avaient tiré la sonnette d'alarme il y a trois semaines. "Nous n'allons pas attendre l'accident qui arrivera pour voir les responsables verser des larmes de crocodile", avaient-ils averti.

Konstantinos Hasiotis, un expert, a de son côté regretté auprès de l'AFP les retards pris dans l'installation du système de radar électronique de sécurité PTS (Positive train control).

Entreprise achetée en 2017

Des centaines de personnes ont protesté jeudi soir devant le siège à Athènes d'Hellenic Train, une entreprise achetée en 2017 par FS dans le cadre du programme de privatisations exigé par les créanciers de la Grèce pendant la crise économique (2009-2018).

Des habitants de Larissa avaient eux aussi manifesté, portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "La privatisation tue". "Les retards (dans la modernisation des chemins de fer) trouvent leur origine dans les pathologies chroniques du secteur public grec, dans des décennies de faiblesse", a admis jeudi le porte-parole du gouvernement Yannis Oikonomou.

Le nouveau ministre des Transports, Giorgos Gerapetritis, a présenté ses excuses aux familles des victimes, tout en faisant "une autocritique complète du système politique et de l'Etat". L'ancien ministre avait donné sa démission la veille.

En pleine polémique, des médias ont rendu publique une lettre de l'ancien responsable en Grèce du système européen de trafic ferroviaire (ERTMS), Christos Katsioulis, dans laquelle il notait "la mauvaise gestion" de l'application "des contrats de signalisation" sur certaines parties du réseau.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Crue du fleuve Arno en Italie: Florence désormais hors de danger

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Les vannes de retenue entre Pise et Florence, que les autorités ont ordonné d'ouvrir vendredi après-midi, ont permis de stopper la vague de crue de l'Arno. (© KEYSTONE/EPA/CLAUDIO GIOVANNINI)

La ville de Florence n'était plus samedi exposée à un risque de débordement de l'Arno, ont indiqué les autorités italiennes. La veille, de fortes pluies avaient dangereusement fait monter le niveau du fleuve et provoqué des évacuations de riverains.

"Le pic de crue de l'Arno est passé", a annoncé samedi le président de la région Toscane, Eugenio Giani, sur les réseaux sociaux.

Des dizaines de personnes ont été évacuées de leurs maisons vendredi après des pluies torrentielles qui ont inondé les rues et fait gonfler les cours d'eau en Toscane. L'équivalent d'un mois de pluie est tombé en six heures, a indiqué le service météorologique de la Toscane.

M. Giani a déclaré que les vannes et zones d'expansion de crue avaient été "décisifs" pour réduire la menace pesant sur la célèbre ville de la Renaissance et ses environs, y compris Pise.

Vigilance de mise

"Dans ces heures difficiles, le système de sécurité hydraulique de la région a fait la différence malgré les pluies intenses et persistantes", a-t-il écrit, ajoutant que la vigilance était maintenue.

Samedi matin, Florence était sous une pluie légère mais le niveau de l'Arno baissait lentement tandis que celui de ses affluents étaient repassé sous le seuil d'alerte, a indiqué la maire de Florence, Sara Funaro. Le fleuve était à 3,87 mètres après avoir dépassé 4 mètres la veille.

Une alerte météo rouge reste toutefois en vigueur jusqu'à 15h00, et les parcs, cimetières, marchés, musées et bibliothèques sont fermés.

Système de vannes efficace

L'Arno, qui arrose Florence et Pise, est sujet aux inondations au printemps et en automne. Les vannes de retenue entre Pise et Florence, que les autorités ont ordonné d'ouvrir vendredi après-midi, ont permis de stopper la vague de crue de l'Arno, a expliqué M. Giani.

La construction de ces vannes avait commencé après une inondation dévastatrice en 1949. Mais elle n'avait pas été achevée à temps pour éviter une autre inondation catastrophique en 1996, qui avait tué plus de 100 personnes et détruit ou endommagé d'innombrables oeuvres d'art dans les musées et églises de Florence.

Environ 500 pompiers ont travaillé au cours des dernières 24 heures pour effectuer 430 interventions dans la région, notamment des sauvetages, en raison des inondations et glissements de terrain, a indiqué le service des pompiers.

Offices fermés

L'alerte météo rouge a provoqué la fermeture anticipée du célèbre musée florentin des Offices, ainsi que de la cathédrale.

Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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"Tôt ou tard", Poutine devra négocier, assure Starmer

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Le premier ministre britannique Keir Starmer préside une réunion virtuelle avec une coalition de pays "volontaires" pour aider au respect d'une éventuelle trêve avec Moscou. (© KEYSTONE/AP/Leon Neal)

Le président russe Vladimir Poutine devra "venir à la table" des négociations "tôt ou tard", a déclaré samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer en ouvrant un sommet virtuel à Londres avec quelque 25 dirigeants alliés de l'Ukraine.

"Si Poutine veut vraiment la paix, c'est très simple: il doit cesser ses attaques barbares contre l'Ukraine et accepter un cessez-le-feu", a déclaré M. Starmer, avant son échange avec une coalition de pays "volontaires" pour aider au respect d'un éventuel cessez-le-feu avec Moscou.

Le président russe "devra tôt ou tard venir à la table et s'engager dans des discussions sérieuses", a insisté M. Starmer, alors que Moscou pose des conditions au cessez-le feu de 30 jours proposé par les Etats-Unis et accepté par Kiev.

"Nous ne pouvons pas simplement attendre (...) nous devons continuer à pousser et préparer une paix qui doit être juste et durable", a ajouté M. Starmer à l'adresse des quelque 25 participants à ce sommet virtuel, dont plusieurs pays européens, l'Ukraine, l'Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l'Australie.

Ce cessez-le-feu de 30 jours a été accepté par l'Ukraine sous la forte pression des Américains, mais la Russie a mis en avant plusieurs demandes pour une cessation des hostilités, dont la reddition de facto de l'armée ukrainienne.

"Il reste beaucoup de travail à faire, mais il y a des raisons d'afficher un optimisme prudent", avait déclaré le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio à propos de cette trêve, après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada.

Avancée russe à Koursk

Sur le terrain, la Russie a annoncé samedi avoir repris deux nouveaux villages dans la région de Koursk, occupée depuis l'été dernier par les forces ukrainiennes et où les troupes de Moscou ont réalisé d'importantes avancées au cours des derniers jours.

Les soldats russes ont repris le contrôle des villages de Zaolechenka et Roubanchtchina, au nord et à l'ouest de la ville de Soujda, dont Moscou avait annoncé la reconquête jeudi.

Vladimir Poutine a appelé vendredi les soldats ukrainiens qui y combattent à déposer les armes. "S'ils déposent les armes et se rendent, ils se verront garantir la vie", a certifié M. Poutine, qui s'est dit "sensible à l'appel du président Trump" à ce sujet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Musk prévoit de lancer sa mégafusée Starship vers Mars fin 2026

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Haute de 123 mètres, soit la taille d'un immeuble 40 étages, la fusée Starship doit permettre des voyages vers la Lune et Mars (archives). (© KEYSTONE/AP/Eric Gay)

Le fondateur de SpaceX, Elon Musk, a déclaré samedi que sa fusée massive Starship décollerait vers Mars fin 2026 avec à son bord le robot humanoïde Tesla Optimus. Il a estimé que des hommes pourraient suivre trois à cinq ans plus tard.

"Le Starship part pour Mars à la fin de l'année prochaine, transportant Optimus. Si ces atterrissages se passent bien, alors les atterrissages humains pourraient commencer dès 2029, bien que 2031 soit plus probable", a déclaré sur son réseau social X le multimilliardaire fondateur de SpaceX et proche du président Donald Trump.

Haute de 123 mètres, soit la taille d'un immeuble d'environ 40 étages, Starship est la plus grande et la plus puissante fusée du monde. Son développement est essentiel pour satisfaire à l'ambition d'Elon Musk de développer des voyages vers la Lune et Mars.

La NASA attend également une version modifiée du vaisseau pour son programme Artemis, qui vise à renvoyer des astronautes sur la Lune cette décennie.

Explosion en vol

Mais avant de pouvoir mener à bien ces missions, SpaceX doit prouver que la mégafusée est fiable, sûre pour l'équipage, et capable d'un ravitaillement complexe en orbite - essentiel pour les missions dans l'espace lointain. Or l'entreprise d'Elon Musk a essuyé un nouveau revers le 7 mars lors du dernier vol d'essai.

Comme lors du précédent test en janvier, l'immense vaisseau Starship a explosé en altitude, générant une constellation de débris incandescents au-dessus des Caraïbes qui a brièvement perturbé le trafic aérien.

Le premier étage, le propulseur, a néanmoins réussi à revenir et atterrir dans une manoeuvre spectaculaire que seule SpaceX maîtrise, attrapé par deux bras mécaniques sur le pas de lancement, au Texas.

L'Administration Fédérale de l'Aviation (FAA) a soumis depuis toute reprise des lancements à une enquête de SpaceX.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Sri Lanka recense les animaux sauvages nuisibles aux récoltes

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Les éléphants figurent au Sri Lanka parmi les animaux sauvages les plus nuisibles aux récoltes (image symbolique). (© KEYSTONE/AP)

Près de 40'000 agents publics et volontaires sont mobilisés samedi dans tout le Sri Lanka pour mener un recensement inédit des animaux sauvages, éléphants, singes ou paons, accusés de nuire à l'activité agricole et de faire monter les prix des denrées alimentaires.

Dans le district d'Anuradhapura (centre), l'inventaire a été rondement mené à l'aube en quelques minutes par des volontaires du village, sous l'oeil vigilant d'une poignée d'officiels, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nous avons recensé 227 macaques à toque et 65 langurs sauvages (singes)", a énuméré un agent du ministère de l'Agriculture, Chaminda Dissanayake.

"Ça s'est très bien passé, avec des participants enthousiastes", a-t-il ajouté. "La plupart sont des agriculteurs dont les récoltes sont continuellement endommagées par les animaux".

"Nous effectuons ce recensement en un temps le plus court possible pour éviter de compter deux fois les mêmes animaux", a expliqué à la presse un responsable du ministère de l'Agriculture, Ajith Pushpakumara.

Résultats fiables à 80%

"Nous espérons des résultats fiables à environ 80%. Une fois ces chiffres en main, nous pourrons travailler sur les mesures à prendre", a-t-il ajouté.

Selon les estimations officielles, près d'un tiers des récoltes du pays sont mangées ou détruites par la faune sauvage, dont les éléphants, protégés par la loi et considérés comme sacrés au Sri Lanka, les sangliers, les loris, les singes ou même les paons.

"Le prix élevé des fruits et légumes peut être attribué à ces nuisibles", a estimé le ministère de l'Agriculture.

Un député d'opposition a raillé l'opération lancée par le gouvernement. "C'est un gâchis complet, de l'argent jeté par les fenêtres", a déploré Nalin Bandara. "Qu'en est-il des nuisibles nocturnes? Ils ne sont même pas comptés".

En 2023, le ministre de l'Agriculture de l'époque avait proposé d'expulser quelque 100'000 macaques vers les zoos chinois, avant d'y renoncer après les protestations des ONG de défense de la vie sauvage.

Le Sri Lanka a retiré la même année de sa liste des espèces protégées trois types de singes, les paons et les sangliers, et autorisé les agriculteurs à les tuer.

Les éléphants font partie du peloton de tête des espèces animales destructrices et sont à l'origine de nombreux conflits avec les humains.

De 2015 à 2024, un total de 1195 personnes et 3484 éléphants ont été tués dans tout le pays lors de ces incidents, selon des statistiques publiées en février.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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