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"Chantage nucléaire" russe: l'Ukraine veut une réunion de l'ONU

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Samedi, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie allait déployer des armes nucléaires "tactiques" au Bélarus et que dix avions avaient déjà été équipés pour être prêts à utiliser ce genre d'armement. (© KEYSTONE/AP/Gavriil Grigorov)

L'Ukraine a appelé dimanche à organiser une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour contrer le "chantage nucléaire" de la Russie. Ce après l'annonce par Vladimir Poutine que Moscou allait déployer des armes nucléaires au Bélarus.

L'Union européenne a menacé Minsk de nouvelles sanctions si ce déploiement était réalisé, tandis que les Etats-Unis ont indiqué n'avoir "aucune indication" que Moscou entendait utiliser des armes nucléaires en Ukraine. Le Bélarus, un allié de Moscou, est frontalier de l'Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie.

"L'Ukraine attend des actions efficaces pour contrer le chantage nucléaire du Kremlin de la part du Royaume-Uni, de la Chine, des Etats-Unis et de la France" en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Nous demandons qu'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies soit immédiatement convoquée à cette fin", a-t-il ajouté. Et d'appeler aussi le G7 et l'UE à faire pression sur le Bélarus en le menaçant de "conséquences considérables" s'il venait à accepter le déploiement russe.

Rhétorique "dangereuse et irresponsable"

Premier pays occidental à réagir à l'annonce de Vladimir Poutine, l'Allemagne a dénoncé une "nouvelle tentative d'intimidation nucléaire" de la part de Moscou. "Nous n'allons pas nous laisser dévier de notre cap" par ces menaces, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère des Affaires étrangères sous couvert de l'anonymat.

L'OTAN a fustigé une "rhétorique nucléaire dangereuse et irresponsable", disant "suivre la situation de près". Et le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé une "escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne", prévenant que l'UE était "prête" à adopter de nouvelles sanctions contre Minsk.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain John Kirby a affirmé que rien à ce stade n'amenait les Etats-Unis "à changer (leur) positionnement en matière de dissuasion stratégique".

Plus tôt dimanche, le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov avait estimé que "le Kremlin a pris le Bélarus comme otage nucléaire" et représentait un "pas vers la déstabilisation interne du pays", dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko.

"Faire peur"

Samedi, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie allait déployer des armes nucléaires "tactiques" au Bélarus et que dix avions avaient déjà été équipés pour être prêts à utiliser ce genre d'armement. "Il n'y a rien d'inhabituel ici: les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une interview à la télévision russe.

"Nous avons convenu de faire de même", a-t-il ajouté. Il a encore dit prévoir de "former les équipages" à partir du 3 avril et de "terminer la construction d'un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire du Bélarus" le 1er juillet.

Les Etats-Unis stockent des armes à composante nucléaire dans des bases en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Turquie. Les armes nucléaires "tactiques" ont une puissance moindre par rapport à celles dites "stratégiques" mais leurs effets restent mortels et imprévisibles.

M. Poutine "admet qu'il a peur de perdre (la guerre) et que tout ce qu'il peut faire, c'est de faire peur", a déclaré dimanche sur Twitter un conseiller présidentiel ukrainien, Mykhaïlo Podoliak. Il a également accusé le dirigeant russe de "violer le traité de non-prolifération nucléaire".

M. Poutine, lors de son annonce, avait précisé que ce déploiement au Bélarus se ferait "sans contrevenir à nos accords internationaux sur la non-prolifération nucléaire". Si le Bélarus ne prend pas part directement au conflit en Ukraine, Moscou s'est servi de son territoire pour conduire son offensive sur Kiev l'année dernière ou pour mener des frappes, selon les autorités ukrainiennes.

Obus à l'uranium

Vladimir Poutine a motivé sa décision samedi par la volonté du Royaume-Uni d'envoyer des munitions à uranium appauvri à l'Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique. M. Poutine a menacé de recourir également à ce type d'obus, utilisé pour percer les blindages, si Kiev venait à en recevoir. Il a qualifié ce type d'obus d'arme parmi "les plus dangereuses" et qui "génère ce que l'on appelle des poussières de radiation".

Lors de récentes négociations à Moscou entre Vladimir Poutine et Xi Jinping, les deux dirigeants avaient énoncé dans une déclaration commune qu'une guerre nucléaire "ne doit jamais être déclenchée", car "il ne peut y avoir de vainqueurs". Plusieurs responsables russes, dont l'ancien président Dmitri Medvedev, ont toutefois menacé l'Ukraine et les Occidentaux de l'arme nucléaire depuis le début de l'offensive russe lancée le 24 février 2022.

La Russie a en outre suspendu le mois dernier l'important traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les Etats-Unis, bien qu'elle ait promis de respecter la limitation de son arsenal nucléaire jusqu'à la fin effective de cet accord le 5 février 2026.

La doctrine nucléaire russe ne prévoit pas l'utilisation préventive par la Russie de l'arme nucléaire, mais seulement en réponse à une attaque envers elle ou ses alliés, ou en cas de "menace sur l'existence même de l'Etat".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Merck KGaA acquiert l'américain SpringWorks Therapeutics

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Grâce à l'acquisition de SpringWorks Therapeutics, Merck KGaA entend renforcer sa présence aux Etats-Unis. (archive) (© KEYSTONE/DPA/ARNE DEDERT)

Le groupe de santé allemand Merck KGaA a annoncé lundi l'achat de la société biopharmaceutique américaine SpringWorks Therapeutics, spécialisée dans les tumeurs rares, pour environ 3,4 milliards de dollars (environ 3 milliards de francs).

L'acquisition, à 47 dollars par action en numéraire, offre une prime de 26% par rapport au cours moyen pondéré sur 20 jours, et se rapporte à la valeur de l'entreprise, soit ses fonds propres diminués des dettes nettes, indique Merck KGaA dans un communiqué.

L'annonce, qui intervient au moment où les Etats-Unis de Donald Trump ont lancé une guerre commerciale, notamment à l'égard de l'Europe, était bien perçue par les investisseurs, le cours de Merck KGaA progressant de 2,65% à 08H50 GMT à la Bourse de Francfort.

Cette opération, approuvée par les organes de direction des deux sociétés, devrait être finalisée au second semestre 2025, sous réserve des autorisations réglementaires et de l'approbation des actionnaires de SpringWorks.

Basée à Stamford, dans le Connecticut, SpringWorks Therapeutics développe des traitements contre les maladies rares et certains cancers, notamment les tumeurs desmoïdes et la première et unique thérapie approuvée pour les adultes et enfants atteints de neurofibromatose, une maladie génétique entraînant la formation de tumeurs sur les nerfs.

Cette acquisition "renforce notre présence aux États-Unis, accélère la croissance de notre division Healthcare (Produits pharmaceutiques) et nous positionne comme un acteur majeur dans le domaine des tumeurs rares", a déclaré Belén Garijo, présidente du directoire de Merck, dans le communiqué.

Merck KGaA continue de renforcer sa présence aux États-Unis, considérant ce marché comme un levier de croissance majeur.

Il a déjà racheté dans le passé deux groupes américains, le laboratoire Sigma-Aldrich en 2015, puis le fournisseur de produits électroniques Versum Materials.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Poutine annonce une trêve de trois jours du 8 au 10 mai

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Le président russe Vladimir Poutine a annoncé faire taire les armes durant trois jours en Ukraine. (© KEYSTONE/AP/Alexander Zemlianichenko)

Vladimir Poutine a annoncé lundi un cessez-le-feu sur le front en Ukraine du 8 au 10 mai, à l'occasion des 80 ans de la victoire contre l'Allemagne nazie. Il a prévenu cependant que Moscou répliquerait "en cas de violation" par Kiev de cette trêve.

"Sur décision du président russe (...), pour des raisons humanitaires, à l'occasion du 80e anniversaire de la Victoire, à partir de minuit entre le 7 et le 8 mai, et jusqu'à minuit entre le 10 et le 11 mai, la partie russe annonce un cessez-le-feu", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

"En cas de violation du cessez-le-feu par la partie ukrainienne, les forces armées russes fourniront une réponse adéquate et efficace", ajoute-t-il, tout en répétant que la Russie était prête à "des négociations de paix sans conditions préalables".

Récemment, Vladimir Poutine, dont les demandes maximalistes concernant l'Ukraine n'ont pas changé en plus de trois ans d'assaut de son armée, avait également annoncé une trêve à l'occasion des célébrations de Pâques, les 19 et 20 avril.

Les deux camps s'étaient ensuite accusés d'avoir violé ce cessez-le-feu, même si une baisse de l'intensité des combats avait été ressentie dans plusieurs secteurs du front, selon des soldats ukrainiens interrogés par l'AFP.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Poutine annonce une trêve de trois jours du 8 au 10 mai

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Vladimir Poutine a annoncé lundi un cessez-le-feu sur le front en Ukraine du 8 au 10 mai, à l'occasion des 80 ans de la victoire contre l'Allemagne nazie. Il a prévenu cependant que Moscou répliquerait "en cas de violation" par Kiev de cette trêve.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le conclave qui élira le futur pape débutera le 7 mai

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Les cardinaux se rassembleront dans la chapelle Sixtine pour désigner le prochain pape (archives). (© KEYSTONE/EPA/MUSEI VATICANI/ANSA/CLAUDIO PERI)

Le conclave devant élire le successeur du pape François débutera le mercredi 7 mai, a annoncé lundi un porte-parole du Vatican.

En vertu des règles du Vatican, les cardinaux prendront part ce matin-là à une messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre avant que les électeurs âgés de moins de 80 ans se réunissent dans l'après-midi dans la Chapelle Sixtine pour ce scrutin à huis-clos qui peut durer plusieurs jours. Ils devront désigner le successeur de François, décédé le lundi de Pâques à 88 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / ans / afp

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