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Coronavirus: tragédie en Italie, nouvelle vague en Asie

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Pays le plus touché avec près de 5500 morts (5476), l'Italie connaît un scénario que redoutent tous les autres, avec dans certaines régions une contagion qui paraît hors de contrôle et une saturation des capacités de soins. (©KEYSTONE/AP/Antonio Calanni)
Les cas de contamination par le coronavirus flambaient dimanche en Europe, en particulier en Italie où la situation tourne à la "tragédie". Une deuxième vague semblait gagner l'Asie, alors que les regards se tournent vers l'Afrique.

"Restez chez vous", "fermez tout": les mots d'ordre pour éviter rassemblements et contacts favorisant l'épidémie se répandent partout dans le monde.

De Wuhan en Chine, d'où est partie l'épidémie, à New York, plus de 900 millions de personnes doivent rester chez eux pour éviter de contracter le virus. Ce dernier a déjà contaminé plus de 320'000 personnes dans le monde, dont la moitié en Europe. Plus de 14'000 ont perdu la vie, dont plus de 8600 sur le Vieux continent.

Près de 5500 morts en Italie

Pays le plus touché avec près de 5500 morts (5476), l'Italie connaît un scénario que redoutent tous les autres, avec dans certaines régions une contagion qui paraît hors de contrôle et une saturation des capacités de soins.

Le pays a enregistré 651 morts durant les dernières 24 heures, selon les chiffres publiés dimanche par la protection civile. Ce chiffre est moindre que celui annoncé samedi (793, un record), mais c'est le deuxième bilan le plus lourd depuis le début de la pandémie.

Le Premier ministre Giuseppe Conte a annoncé dans ce contexte l'arrêt de "toute activité de production sur le territoire qui ne serait pas strictement nécessaire".

Hôpital de campagne à Madrid

Second pays le plus touché en Europe, l'Espagne a enregistré près de 400 nouveaux morts en 24 heures (+30%), portant le total à 1720. Un énorme hôpital de campagne a été mis en service à Madrid, tandis que le gouvernement a demandé le prolongement du confinement jusqu'au 11 avril.

En France, où le nombre de morts a bondi de 112 en 24 heures à 674, le gouvernement prépare les esprits à la prolongation du confinement. L'Allemagne (55 décès) interdit de son côté les rassemblements de plus de deux personnes. La Grèce sera en confinement général dès lundi. Depuis jeudi, le nombre de morts y a doublé, passant à 15 dimanche.

En Grande-Bretagne, changement de ton: "les chiffres (...) s'accélèrent. Nous ne sommes qu'à quelques semaines de l'Italie", a mis en garde dimanche le Premier ministre Boris Johnson. Le gouvernement a ordonné avant le week-end la fermeture des écoles, pubs, cinémas et salles de sport, mais pas de confinement généralisé.

Cent morts de plus aux USA

Aux Etats-Unis, où environ 30% de la population est placée en confinement, la pandémie a tué plus de 100 personnes sur les dernières 24 heures, portant le bilan à 389 morts dimanche, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence.

Les Etats de New York (114 morts), de Washington (94 morts) et de Californie (28 morts) sont les foyers de l'épidémie.

  • Et l' Amérique latine se résout à son tour au confinement: après le Venezuela, l'Argentine et le Salvador, la Bolivie a suivi dimanche, tandis que le Chili a décrété un couvre-feu nocturne.

Au Brésil, pays de la région le plus touché (1128 cas, dont 18 décès), bien que le président d'extrême-droite Jair Bolsonaro n'ait eu de cesse de minimiser l'épidémie, les gouverneurs des Etats de Sao Paulo et Rio de Janeiro ont pris l'initiative de mesures de restrictions.

Rechute en Asie?

L'inquiétude remonte aussi sur l'Asie, où le nombre de cas a dépassé les 95'000. La Chine a fait état dimanche de 46 nouvelles infections. Des cas officiellement "importés", certes, pour 45 d'entre eux, mais cela montre que le berceau de l'épidémie n'est pas à l'abri d'une rechute.

En Thaïlande, qui a recensé dimanche 188 nouveaux cas, la plus forte augmentation quotidienne depuis le début de la pandémie, des voix s'élèvent pour exiger un confinement total de Bangkok.

Des millions d'Indiens ont eux été soumis dimanche à un couvre-feu à titre expérimental dans ce pays d'1,3 milliard d'habitants où 320 cas ont été recensés, chiffre qui serait largement sous-estimé.

Couvre-feu en Irak

Quoique durement atteint avec près de 1700 morts, selon des chiffres officiels de plus en plus ouvertement remis en cause, l'Iran tarde à confiner sa population.

Son voisin irakien a en revanche annoncé dimanche l'instauration d'un couvre-feu total dans les 18 provinces du pays au système de santé ravagé, après la mort de 20 personnes et alors que le nombre de contaminations ne cesse de grimper.

Bombe à retardement

Les inquiétudes montent aussi sur l'Afrique. "Soyons responsables. Nous allons tous mourir et ensuite aller en enfer !", a lancé le porte-parole du gouvernement zimbabwéen, Nick Mangwana. En cause, l'affluence dans les églises de Harare, ce dimanche, malgré l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes.

La police de Lagos, ville tentaculaire de 20 millions d'habitants, tentait elle aussi d'empêcher les fidèles de se rendre dans les églises, d'habitude bondées au Nigeria.

La bombe à retardement est aussi économique: pour soutenir leur économie dont des secteurs entiers sont à l'arrêt, les Etats-Unis s'apprêtent à autoriser la banque centrale à prêter directement aux entreprises. Et ce pour un montant inédit: 4000 milliards de dollars, soit un cinquième de la richesse annuelle produite par l'économie américaine.

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Alain Berset admet des contacts avec le directeur de Ringier

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"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le CEO de Ringier", affirme Alain Berset dans la presse. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le ministre de la santé Alain Berset admet avoir eu connaissance des contacts avec le directeur du groupe Ringier pendant la pandémie. Mais rien de confidentiel n'a été échangé, affirme-t-il mercredi soir dans la presse.

Le conseiller fédéral tire à boulets rouges sur le rapport des commissions de gestion (CdG) rendu public il y a deux semaines. "J'aurais attendu une enquête ouverte", dit-il dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.

Le document ressemble, aux yeux du Fribourgeois, à une tentative de prouver que toutes les indiscrétions proviennent du Département fédéral de l'intérieur. "Je tiens à préciser d'emblée que je ne tolère aucune violation du secret de fonction au sein de mon département", précise-t-il.

"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le directeur de Ringier", affirme Alain Berset, admettant avoir été parfois présent lors de ces échanges. L'administration a toujours des contacts avec les milieux concernés par les décisions, dit-il.

"Je ne savais pas"

Le ministre de la santé affirme en outre que pas un seul élément du rapport des CdG montre que des informations auraient été utilisées pour influencer les décisions du gouvernement via les médias. Les contacts avec le directeur de Ringier étaient d'une toute autre nature qu'un contact avec un professionnel des médias, dit-il.

Alain Berset affirme en outre avoir pris connaissance des informations confidentielles partagées par son chef de la communication pendant l'enquête. "Je ne le savais pas, dit-il. Il va de soi que je ne lis ni ne contrôle les emails de mes collaborateurs".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Fuites: Alain Berset au courant des échanges mais pas du contenu

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Le président de la Confédération Alain Berset était au courant des échanges entre son chef de la communication et les médias pendant la crise du coronavirus, mais pas de leur contenu. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le président de la Confédération Alain Berset avait connaissance des échanges entre son chef de la communication et les médias dans le cadre des fuites pendant la pandémie. Mais il n'aurait pas su leur contenu, ont informé vendredi les commissions de gestion.

Il n'y a aucun indice qui permet de ne pas croire ce qu'a dit M. Berset, a indiqué Philippe Bauer (PLR/NE) au nom des commissions de gestion du Parlement devant la presse à Berne.

Les commissions ont rapidement pu établir qu'il y a eu de nombreuses indiscrétions. Mais "nous n'avons pas réussi à identifier tous les auteurs des indiscrétions, ni tous les destinataires", a précisé M. Bauer. "Des e-mails ont été effacés." L'ancien chef de la communication du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) a notamment fait effacer ses mails privés.

M. Bauer a toutefois ajouté que, selon les commissions de gestion, d'autres mails envoyés par ou destinés à l’ancien chef de la communication du DFI laissent penser que les informations classifiées ou non publiques étaient traitées "à la légère". Il n’était pas rare que des informations soient sciemment partagées avec des personnes extérieures ou des médias.

Interrogé sur sa définition d'une indiscrétion, l'ancien chef de la communication Peter Lauener a indiqué que des renseignements pouvaient sans problème être partagés avec des journalistes afin de leur donner des informations contextuelles. Mais cette conception ne correspond pas aux prescriptions, indiquent les commissions dans leur rapport.

Le Neuchâtelois a cependant précisé: "Nous avons voulu garder la proportionnalité." Il n'est pas possible de contrôler toutes les adresses mails privées et publiques de toutes les personnes susceptibles d'avoir été concernées.

200 articles concernés

Quelque 200 articles publiés par 24 titres de presse concernant le Covid-19 ont été rédigés sur la base d'indiscrétions. Et 38 séances sur 50 du Conseil fédéral ont été "contaminées", a précisé Thomas de Courten (UDC/BL).

Les commissions ont étudié environ 500 articles et 50 séances du gouvernement. Seules douze d'entre elles n'ont pas été sujettes à indiscrétions. Dans les 38 autres cas, les décisions du Conseil fédéral avaient été publiées avant la séance.

Ce sont surtout les médias alémaniques, en premier lieu les médias de Ringier et de Tamedia, qui ont profité des indiscrétions de l'administration fédérale et obtenu des informations classifiées. Le Blick, le Sonntagsblick, le Tages-Anzeiger et la SonntagsZeitung ont publié chacun 60 articles sur la base d'informations confidentielles; contre seulement six pour Le Temps et 24 heures.

Dans certains cas, ces journaux alémaniques étaient les premiers à publier des projets de mesures ou des contenus de propositions ou de co-rapports. D’autres journaux ont ensuite explicitement fait référence à ces premières publications dans leurs propres articles.

Perte de confiance

Le Conseil fédéral a essayé de prendre un certain nombre de mesures à cet égard, qui se sont "vite révélées relativement vaines", a poursuivi Philippe Bauer, citant par exemple l'augmentation du degré de classification des documents. Au final, le gouvernement "s'est résigné". Cela a conduit à une perte de confiance de la part de certains conseillers fédéraux, qui ont renoncé à déposer des co-rapports, ou alors ceux-ci étaient simplifiés.

En janvier dernier, les commissions de gestion ont décidé d’enquêter sur les indiscrétions liées aux affaires du Conseil fédéral relatives au Covid-19, y compris sur le rôle du chef du Département fédéral de l’intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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PNR 78: coopération insuffisante entre science et politique

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Quelque 200 chercheurs ont étudié différents aspects du coronavirus dans le cadre du Programme national de recherche "Covid-19". (Photo d'archives) (© Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

La science et la politique n'ont pas suffisamment collaboré pendant la pandémie de coronavirus. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs dans le rapport de synthèse du Programme national de recherche "Covid-19" (PNR 78).

Le partenariat entre la communauté scientifique et les institutions publiques n'a pas été suffisamment développé pour résister à l'énorme pression d'une crise pandémique, peut-on lire dans le rapport final publié mardi devant la presse à Berne.

Sur le fond, les chercheurs tirent toutefois un bilan positif. Le programme de recherche a apporté une contribution constructive à la compréhension scientifique de la pandémie en Suisse, indique le rapport.

Le PNR 78, financé à hauteur de 20 millions de francs, a été lancé en avril 2020 dans le but d'acquérir de nouvelles connaissances sur Covid-19, d'élaborer des recommandations pour la gestion clinique et la santé publique et de faire progresser le développement de vaccins, de traitements et de diagnostics.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le soutien du personnel fédéral à Lonza jugé positif

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Lonza a produit des vaccins anti-Covid sur le site de Viège (VS) (archives). (© Keystone/GAETAN BALLY)

Le soutien temporaire du personnel de la Confédération à l'entreprise Lonza à Viège (VS) durant la crise du Covid-19 est positif, a estimé mercredi le Conseil fédéral. Cette intervention étatique n'a pas distordu la concurrence et ne nécessite pas de revoir la loi.

En avril 2021, le Conseil fédéral a lancé le projet "Leute für Lonza" pour soutenir le site de production qui peinait à recruter du personnel. L'objectif était d’éviter tout retard dans la livraison des vaccins contre le Covid-19.

Au total, 29 spécialistes de l’Institut fédéral de métrologie, d’Agroscope, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires et des deux écoles polytechniques fédérales (EPFZ et EPFL) ont travaillé pour Lonza jusqu'à fin 2021.

A la demande de la commission de gestion du Conseil national, le Conseil fédéral a évalué ce programme notamment en ce qui concerne l'intervention étatique dans l'économie privée et les bases légales. Il conclut que les collaborateurs de la Confédération ont "apporté une contribution précieuse pour renforcer la sécurité de la production."

Engagement volontaire

Etant donné qu’à ce moment-là, seule Lonza produisait un composant d’un vaccin contre le Covid-19 en Suisse et qu’elle était en manque de personnel, le programme n’a pas faussé la concurrence, indique-t-il sur la base d'un rapport qu'il a adopté mercredi.

Par ailleurs, l’engagement des personnes concernées ne pose pas de problème au regard de la loi sur le personnel de la Confédération. Les collaborateurs fédéraux ont décidé volontairement de s'engager. Mais si le placement avait eu lieu contre leur volonté, il faudrait compléter la loi, selon le rapport.

Le Conseil fédéral n’estime donc pas nécessaire d’adapter la loi sur le personnel de la Confédération. Tout programme similaire restera fondé sur le volontariat, précise-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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